LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire !
LA
PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS
EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Ce qu’on
fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire !
Maître
Osserge-Philippe BAHATI TEBUKA
LA
PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS
EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas
et ce qu’on devrait faire !
Préface de Déogratias TEBUKA
AKILI-MALI
et Postface de Espérance TULIZANA CIZA
(Parents biologiques de l’auteur)
Publications du même auteur :
1.Mes 10 pages contre le COVID 19,Bukavu,Avril 2020 in www.congoreformes.com/Santé
(10 pages)
2. Les gens,
sont-ils encore reconnaissants ? Editions Muse, Saarbrücken-Allemagne, 2017,88
pages
4. L’Afrique et son développement : Regard critique face
aux objectifs du millénaire pour le développement, Bukavu, Mai 2014, 33 pages
5. La
protection des victimes des violations des droits humains dans la Région des
Grands Lacs :
Cas des
Réfugiés et des déplacés (Octobre 2009, Mémoire).
6. De la reconnaissance de la belligérance des insurgés
en Droit International (Juillet 2005 Travail de Fin de Cycle)
© KivuNyota
pour la première édition, Novembre 2020
Dépôt
légal : décembre 2020
Contact : +243991365213 www.kivunyotaeditions.com
Imprimé à Goma
A tous les
enfants de la République Démocratique du Congo, ma chère patrie.
REMERCIEMENTS
Cet ouvrage ne saurait voir le jour n’eut été la force
exceptionnelle de Dieu, Créateur ineffable, qui m’a donné l’intelligence et les
capacités nécessaires de l’écriture.
A cela s’ajoute les encouragements de ma tendre épouse
Euphrasie-Chance CINAMA et de la chaleur de mes enfants Marie AMPIRE, Déo BINJI
BINJA, Audry BIRINGANINE, Audrey BWENENE, Aubrin AGANDAZE et Auriel AJIRENGE
dont certains me demandent très calmement :‘‘papa, qui t’a appris à
écrire’’ ? Une question qui
trouve de réponse difficilement.
Qui pouvaient mieux faire une préface ou une postface à
cet ouvrage dans lequel nous parlons des droits des enfants en République
Démocratique du Congo? Certes des parents et nous n’avons pas trouvé mieux que
nos parents biologiques!
A mon cher préfacier Déogratias TEBUKA AKILI-MALI pour
avoir laissé quelques moments privilégiés de son temps afin de rendre agréable
le présent ouvrage par sa préface bien simple et bien tapée. Il reste un homme bienveillant sur qui notre
société pourra compter car étant lui-même multidimensionnel.
Dans la même logique son épouse Espérance TULIZANA CIZA
qui a fait la postface en quelques lignes bien précises doit aussi recevoir
notre gratitude pour son esprit synthétique et du gout au livre.
A tous deux, leurs encouragements ont été plus que
d’ordinaire afin de réaliser ce présent ouvrage dans un contexte plus
particulier de COVID 19.
Comme l’écriture est une musique, il faudrait éviter que
des instruments provoquent chez les lecteurs une certaine maladie comme celle
que nous trouvons dans des salles des fêtes pour différentes circonstances, et
que malheureusement la discothèque n’échappe souvent pas ou contrôle
difficilement et que ceux-là n’arrêtent de nasier ; ce qui provoque un
grincement de dents ou la présence d’un caillou dans la chaussure.
C’est pourquoi tous nos remerciements à l’endroit de Me
Alphonse WASEKA KAMANGO, Emmanuel LURHAKWA NGORONOMA
et de l’Abbé Richard MAOMBI MASIKILIZANO qui ont consacré une grande partie de
leur temps pour lire et relire le manuscrit et apporter des correctifs
orthographiques, stylistiques et grammaticaux consistants afin que le nouveau
vin ne soit bu dans des vielles outres.
Merci à Romuël MUGISHO pour avoir débuté la conception de
la couverture avec des éléments qui, aujourd’hui deviennent matière finie.
Voilà pourquoi, le sentiment de gratitude va aux Editions
Kivu Nyota de Goma en RDC et à son Directeur Patrick BASHONGA, mon éditeur
pour avoir rendu possible le dernier acte dans le processus de l’écriture (sa
parution).
Enfin, remerciements anticipés à tout ce lecteur qui lira
le présent ouvrage et qui me donnera des conseils constructifs afin de
m’améliorer dans le domaine de l’écriture.
Me Osserge-Philippe TEBUKA
SIGNES, SIGLES ET ABBREVIATIONS
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du
Congo-Zaire ;
ANC : Armée Nationale Congolaise ;
Art. : Article;
ASADHO : l'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme en
R.D.Congo ;
B.O : Bulletin Officiel ;
CDE : Convention relative aux Droits de l'Enfant
CG : Convention de Genève
CICR : Comité International de la Croix-Rouge
CIDE : Convention Internationale des
Droits de l’Enfant
CNDP : Congrès National pour la Défense du Peuple ;
COVID : Coronavirus
CPI : Cour Pénale International ;
CTO : Centre de Transit et
d’Orientation
DCA :Dan Church Aid
DG :
Directeur Général
DH : Droits de l'Homme ;
DIH : Droit International Humanitaire ;
EAFGA : Enfant Associé aux Forces et Groupes Armés
éd. : édition
FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo
FAT : Foyer Autonome Transitoire
FDLR : Force Démocratique pour la Libération du Rwanda ;
FGR : Forces et Groupes Armés
FNI : Front des Nationalistes et Intégrationnistes ;
FPLC : Forces Patriotiques pour la Libération du Congo ;
FRPI : Force de Résistance Patriotique en Ituri ;
HCR : Haut-Commissariat pour les Réfugiés ;
J.O : Journal Officiel
Jn : Jean
Lc : Luc
Lv : Lévitiques
Mc. :
Marc
MLC : Mouvement de Libération du Congo
Mt.: Matthieu
Nb : Nombres
No : Numéro
OIT : Organisation Internationale du Travail
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
Op. Cit. : Opus Citatum (Déjà Cité)
P : page
PARECO : Parti des Résistants du Congo
PUSIC : Parti pour l'Unité et la Sauvegarde de l'Intégrité du Congo
RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie
RDC : République Démocratique du Congo
S.E: Son Excellence
SGBV : Violences Sexuelles et
Basées sur le Genre
TFC : Travail de Fin de Cycle
TPI/R : Tribunal Pénal International pour le Rwanda
TPI/Y : Tribunal Pénal International pour l'ex Yougoslavie
TRANSCOM : Transport et Communication
TSSL : Tribunal Spécial pour la Sierra Leone ;
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands- Lacs ;
UNICEF : Organisation des Nations Unies
pour l’Enfance
UPC : Union des
Patriotes Congolais
PREFACE
Il est plus difficile,
on le sait de parler de soi-même. C’est bien le cas ici où je dois préfacer cet
ouvrage portant sur « LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO Ce qu’on fait,
ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire ! » écrit par un de mes enfants.
En effet, à
voir le sujet, on est déjà tenté à se poser la question de savoir l’apport de
chaque L adulte dans la protection des droits des enfants ; et en
parcourant le texte, l’auteur Maître Osserge-Philippe BAHATI TEBUKA car c’est
de lui qu’il s’agit montre ce que l’enfant vit au quotidien, ce qu’il ne vit
pas et de ce qu’il devait vivre. Cela suite à ce que ses proches appelées à lui
apporter protection font en sa faveur, ce qu’ils ne font pas et ce qu’ils
devaient faire.
Comme chrétien
catholique, il prouve sa foi et motive par les saintes écritures la
considération faite à l’enfant dans la société actuelle et n’hésite pas à faire
une orientation afin de voir les choses changer.
Comme juriste,
il s’accroche à des textes juridiques pour appuyer certains raisonnements et en
donne des détails éloquents et constructifs pour parler, sous différentes
casquettes, de celui pour qui il mène ce plaidoyer : l’enfant.
Comme humanitaire, il confronte
son expérience d’homme de terrain en montrant les difficultés, les cas
malheureux vécus et ou entendus, des situations qui sont loin de prônera les
droits des enfants dans notre pays, la République Démocratique du Congo.
Comme
chercheur, assistant d’Université, il donne ici une compilation des théories
qui peuvent conduire à des changements dans notre société si ceux à qui elles
sont adressées se tournent et plongent leurs yeux dans ce présent ouvrage.
Comme
écrivain, il exploite une doctrine abondante et met son accent sur la table de
discussion comprenant que ce qui est fait déjà dans ce domaine, bien que minime
mérite d’être renforcé et encouragé à tous les niveaux.
Comme
visionnaire enfin, il cherche à proposer ses modestes recommandations aux uns
et aux autres, à l’Etat, aux structures qui appuient l’Etat dans sa démarche
du-bien-être de sa population, de la génération présente et beaucoup plus de la
génération à venir.
A ces titres
et qualités, qui dira le contraire et nous prouver que ce jeune homme n’est pas
un multidimensionnel qui cherche à faire traverser ses concitoyens la rivière
les pieds secs ? Et si telle aspiration pouvait avoir l’assentiment de
nous tous, qui ne dirait pas qu’il aura, modestement contribué au développement
de ce monde ?
Si écrire est
parmi les choses que nous recommande la société pour parler ou faire parler de
soi après la mort, c’est inévitablement un vif plaisir de préfacer cet ouvrage.
Comme qui dirait, gouter des prémices des efforts de celui-là que nous avons
observé toute son évolution jusqu’ici.
Dommage que comme mon fils, je
lis dans les lignes de son texte certaines choses que moi-même j’aurai dû faire
en sa faveur et que je ne peux plus faire, faute des moyens et des forces. Au
même moment que je devrais me courber en implorant son pardon, je souhaite que
lui et tous les autres jeunes du monde entier le fasse dix fois à leur
progéniture afin que demain soit plus beau qu’aujourd’hui.
En RDC comme
partout au monde, l'enfant a des prérogatives dont il doit jouir, la plus
importante étant LA VIE. Il s'ensuit que la famille, le nom, l'alimentation,
l'éducation, les soins de santé, l'intégrité physique, etc sont certes des
droits ou prérogatives reconnus à l'enfant mais principalement pour le maintien
de sa VIE.
C'est sûrement
dans cette optique qu'est conçu cet ouvrage qui devrait constituer une
interpellation et constituer un code de conduite (MODUS VIVENDI) pour les encadreurs des enfants dans le monde en général
et dans notre pays en particulier. Nous citons ici les parents, les
enseignants, les hommes d'église, les politiciens et autres.
A tous et à
chacun de se demander (et se faire une réponse en auto-évaluation) quels ont
été ses agissements pour favoriser l'épanouissement de l'enfant dans le monde
et entrer dans les méandres de sa conscience pour amender c’est-à-dire faire
mieux pour que l'enfant vive sa vie quotidienne dans la jouissance totale des
droits qui lui sont universellement reconnus.
Les enfants,
il faut bien les préparer, prendre soin d’eux afin qu’ils soient nos
remplaçants valables pour le futur. Aussi, ne disons pas que c’est à force de
creuser qu’on tombe sur un trésor ?
Me Tebuka a
fait sa part, je viens de faire ma part en réalisant ce qu’il m’a demandé de
faire ; à mon tour je recommande son ouvrage à votre lecture. C’est de
cette façon que nous pourrions rester vivants même après notre mort.
Avant de
terminer cet exercice de préface, comment ne pas bénir Dieu qui a fait de mon
enfant ce don exceptionnel de l’écriture ? Je sais qu’il a encore beaucoup
à faire pour se parfaire mais au même Dieu qui donne la vision, nous implorons
de donner quand et comme il voudra la provision aussi.
Enfin, tout en
vous souhaitant bonne lecture et en vous remerciant, je vous demande chers
lecteurs, de faire vôtres, ces acquis.
A mes yeux, ils
devraient constituer dans le monde en général et dans notre pays en
particulier, une piste de solution pour la cause y abordée après en avoir
établi de manière humaine et consciente, les responsabilités.
Bon courage fils !
Fait à Miti, le 22 Septembre
2020
M. Déogratias TEBUKA,
Père de l’auteur[1]
INTRODUCTION
L’enfant est une nécessité vitale. Le jour où on
arrêterait de mettre au monde, on s’approcherait de sa fin.
Depuis la nuit des temps, la problématique des droits de
l’homme n’a cessé d’évoluer et dans des circonstances différentes, trouver des
solutions différentes ou appropriées.
La question des droits des enfants a aussi évolué et dans
différents contextes, ils sont expressis verbis développés par plusieurs
doctrinaires dont nous-mêmes, abordant un ou plusieurs points selon l’intérêt
et les orientations que l’on veut aborder pour donner un tonus à des politiques
afin de les améliorer, les protéger.
C’est pourquoi vous trouverez, et en plusieurs versions
et langues, une abondante et riche matière en ce domaine non le moindre car les
réalités diffèrent du jour au lendemain et l’intérêt général de l’enfant, mieux
son bien-être, son épanouissement total c’est-à-dire dans tous les secteurs de
la vie, doit toujours primer.
Raison pour laquelle les solutions d’il y a une décennie,
un siècle, un millénaire peuvent se trouver non plus applicables ou inopportunes,
bref inapplicables pour palier le problème de l’enfant d’aujourd’hui alors
qu’en ce temps elles ont été véritablement les meilleurs.
Faudra-t-il dire aussi que les lieux diffèrent et
impactent de manière gigantesque sur les manières d’agir çà et là.
En effet, les
droits de l’enfant sont une branche des droits de l'Homme visant la protection
spécifique de l'enfant en tant qu’être humain à part entière. Ils sont l’objet
de plusieurs traités nationaux et internationaux, dont le plus important est la
Convention relative aux droits de l'enfant (CIDE), adoptée par l’Assemblée
Générale des Nations unies le 20 novembre 1989.
En vigueur
dans la quasi-totalité des pays membres des Nations unies, cette convention
introduit une nouvelle notion de droit international privé, l'intérêt supérieur
de l'enfant, consacrant en tant que premier texte international officiel une
longue évolution juridique faisant passer l’enfant d’objet de droit à sujet de
droit.
Les droits des
enfants sont des droits de la personne qui s’appliquent à tout être humain âgé
de moins de dix-huit ans (sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de
la législation qui lui est applicable).
La promotion et la
protection des droits de l’enfant constituent aujourd’hui une des
préoccupations constantes des Etats, au vu d’abus de toutes sortes dont ils
sont victimes. La République démocratique du Congo accorde aussi une place de
choix aux droits de l’enfant.
Non seulement elle a
ratifié des instruments consacrant les droits de l’enfant au niveau
international et régional, mais elle a aussi, dans plusieurs textes de portée
nationale, pris des dispositions pour faire des droits de l’enfant une réalité.
Le dernier texte en date est la Loi n◦ 09/001 du 10 janvier 2009 portant
protection de l’enfant.
Les jeunes ont droit
à une protection et à des soins attentionnés, au maintien d’un lien avec leurs
parents biologiques, à une identité humaine, à la satisfaction de leurs besoins
alimentaires fondamentaux, à une instruction financée par l’État, à des soins
de santé, et à des lois pénales adaptées à leur âge et à leur développement.
Les droits de l’enfant prennent en considération le caractère vulnérable et la
nécessité de développement de l’enfant.
La portée des droits
des enfants va de l’offre d’autonomie à la protection contre la violence
physique et psychologique[2].
Ainsi, la Convention internationale des droits de
l'enfant, ou Convention relative aux droits de l'enfant est un traité
international adopté par l’Assemblée générale de
l'Organisation des Nations unies, s’inscrit impérativement dans le but de
reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants.
Élargissant aux enfants le concept de droits de l'homme
tel que prévu par la Déclaration universelle des droits de l'homme, elle
introduit le concept d'intérêt supérieur de l'enfant, principe général
d'interprétation juridique relevant du droit international privé et consacrant
le passage de l'enfant d'objet de droit à sujet de droit.
La CIDE est aussi appelée Convention relative aux droits
de l'enfant.
En RDC, la Constitution et plusieurs lois spécifiques ont
été prises et sont en vigueur en faveur de l’enfant. Elles sont de manière générale toutes
complémentaires.
Leur connaissance à tous les citoyens reste une des
grandes difficultés observées et la négligence des ceux-ci et l’impunité de la
part de l’Etat s’en suivent.
Dans ce livre, nous essayerons de parler de l’enfant de
manière globale, de sa protection, de ses besoins et des abus dont il est
régulièrement et passivement victime.
A l’un comme à l’autre point, nous soulignerons ce qu’on
fait, ce qu’on ne fait pas, et ce qu’on devait faire !
Nous donnerons quelques exemples constatés et orienterons
vers nos lecteurs quelques conseils possibles d’aider pour une bonne protection
des droits des enfants.
Bien que nous fassions allusion dans l’intitulé à la RDC,
mon pays, il en va sans dire que cela s’applique mutatis mutandis à
d’autres pays du monde et reste valable à d’autres multitudes d’enfants à
travers le monde.
Les enfants ont, à travers ces écrits, un guide pratique
de manière simple et tous les acteurs de la protection en commençant par l’Etat
l’utiliseront et se ressourceront, nous le croyons, facilement en des termes
plus adaptés et compréhensibles, toutes les générations et cultures confondues.
Ce livre n’a cependant pas la prétention d’avoir épuisé
tout ce qui peut être dit au sujet des droits des enfants mais les rappelle et
sensibilise fortement de les protéger dans les circonstances normales et même
exceptionnelles.
Bonne lecture à tous !
Chapitre I.
PORTEE GENERALE SUR L’ENFANT
I. 1.L’enfant. Quid ?
Nous voulons ici clarifier ce qu’il faudra entendre par
‘‘ enfant ’’ tout le long de la lecture de ce livre. Ici, il convient de savoir
que deux enfants nés le même jour ne deviennent forcement pas identiques plus
tard dans leur vie active, même jumeaux soient-ils !
Ce qui ramène aux adultes (Majeurs) de penser, de
planifier, de travailler en fonction des enfants afin de leur assurer un avenir
meilleur.
On sait que les enfants sont juridiquement incapables et
que pour la conclusion des actes juridiques ils sont assistés ou représentés.
Bien évidemment, au pénal on retient l’acte infractionnel commis par eux mais les peines ne leur
sont pas infligées comme s’ils étaient majeurs.
Une distinction sera faite entre le mineur de :
Moins de10 ans ; de 10 à 12 ans ; de 13 à 15 ans et de 16 à 18 ans.
Le
principe étant que plus le mineur s’approche de sa majorité
plus ses actes seront sévèrement réprimés.
On
peut donc comprendre que des mesures rééducatives seront envisagées en lieu et
place de la prison pour des actes (infractionnels) commis par eux.
De tous les temps, bien que majeur, l’enfant
reste enfant aux yeux de ses parents.
Bien que cette considération soit vraie, nous conseillons de ne pas
prendre cette façon de voir les choses et rester circonscrit selon les aspects
juridiques fondés sur l’âge de celui-ci et donc une considération à éviter dans
la lecture de ce texte.
Ce
n’est donc pas pour rien que L’Art.5 in fine de notre constitution[3] sans préjudice des dispositions des articles
72, 102 et 106 de la présente Constitution, sont électeurs et éligibles, dans
les conditions déterminées par la loi, tous les Congolais de deux sexes, âgés
de dix-huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et politiques.
Qui ne comprend pas que pour jouir de ses
droits civils et politiques, il faudra attendre 18 ans ? De cette
question, il est plus facile de comprendre qu’avant cet âge, l’individu, mieux
l’enfant doit bénéficier d’une protection exceptionnelle tout simplement car
étant enfant.
Un enfant[4]est un jeune être humain en cours de
développement et dépendant de ses parents ou d’autres adultes.
L'organisation mondiale de la santé définit l'enfance comme la période de
la vie humaine allant de la naissance à 18 ans. Cependant la
définition de l'enfance peut différer quelque peu selon les disciplines qui
traitent du sujet. Droit, psychologie, médecine, biologie ne fixent pas
exactement les mêmes repères. Ainsi, elle commence, soit à la naissance,
soit à l'âge de la parole. Elle se termine soit à l'adolescence avec
l'entrée dans la puberté, soit à l'âge adulte et à l'âge légal de la majorité
civile, âge légalement différent d'un pays à l'autre.
L'enfant est étudié plus spécifiquement par certaines
disciplines comme la pédiatrie, en médecine, et de nombreuses spécialités
médicales pédiatriques comme la pédopsychiatrie, la chirurgie
pédiatrique, l'oncologie pédiatrique, etc. Dans le domaine des sciences
humaines, elle est étudiée par la psychologie du développement, la psychologie
de l'enfant et la psychologie de l'adolescent, les sciences de
l'éducation.
Le mot enfant désigne aussi une position
relative à un parent, indépendamment de l'âge. « L'enfant de »
renvoie alors au statut généalogique, à la filiation légale, ou encore à un
lien affectif ou social.
Cela fait de lui une catégorie spéciale des
personnes et c’est pourquoi nous portons les éclaircissements suivants dans les
lignes qui suivent.
I.1.1°. Comment expliquer le terme enfant ?
Pour expliciter
le concept enfant, il nous semble important de partir de la question habituelle
connue de tout le monde « qu'est-ce qu'un enfant ? ». Il existe plusieurs
réponses en fonction des pays, de par leur culture et de leur situation socioéconomique.
D’entrée de jeu, la CEDE mentionne déjà que l'enfant, pour l'épanouissement harmonieux de sa personnalité, doit
grandir dans le milieu familial, dans un climat de bonheur, d'amour et de
compréhension[5] et insiste même en montrant que « l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle,
a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une
protection juridique appropriée, avant comme après la naissance »[6]
Cette convention a été ratifiée par la quasi-totalité des pays du monde,
qui se sont ainsi engagés à la respecter ; néanmoins, les droits des enfants
sont encore bafoués dans de nombreux Pays, dont la République Démocratique du
Congo.
I.1.2°. L’enfant selon les législations
Des conceptions et des lois diffèrent selon les pays. L'enfant n'est pas
perçu de la même façon dans une ou une autre région du monde. Ainsi, dans les
pays occidentaux, on considère que l'enfant devient adulte quand il quitte
l'adolescence. Mais, dans d'autres sociétés, le passage à l'âge adulte ne se
fait pas de la même manière.
Dans chaque pays, c'est la loi qui définit
précisément ce qu'est un enfant, c'est-dire un mineur, en établissant un âge de
la majorité. Cet âge varie d'un pays à un autre. Il est de 20 ans au Japon, de
18 ans en France et en RDC (au regard de la constitution du 18 Février 2006).
Un enfant s'entend de tout être humain âgé de moins de
dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la
législation qui lui est applicable[7]. Cela veut dire qu’il soit fille ou garçon.
I.2. Catégories plus usuelles d’enfants
Selon l’esprit du
code de protection de l’enfant et d’autres théories sur
les enfants il y a lieu de considérer plusieurs catégories de vulnérabilité de
l’enfant[8]:
I.2.1°. Un enfant vulnérable
C’est un
enfant nécessitant l’assistance d’ordre psychologique, social, scolaire, matériel et sanitaire car c’est un enfant à problème. La vulnérabilité est un indicateur négatif qui déchiffre le problème
spécifique de l’individu[9].
La vulnérabilité ici place l’enfant dans une situation de
manque et ne parvient ni par lui-même, ni à travers ses parents ni à travers
d’autres structures opérationnelles dans le milieu dans lequel il se trouve à
apporter une réponse adéquate à ses besoins.
Si déjà dans les conditions normales, l’enfant n’est pas
aimé dans sa famille biologique, ses voisins ne se soucient pas de lui, il
n’étudie pas, il n’a pas de biens matériels et ne pourvoit pas à ses besoins
sanitaires, sa vie est prédisposée à un scandale social avec déséquilibre
mental.
Il vit non joyeux et tout est étrange à lui-même les
choses les plus superficielles ou très élémentaires de la vie quotidienne.
A Masi Manimba, en 2017, un groupe de femmes s’était
décidé d’apporter des vivres dans des carrefours chaque lundi et vendredi à un
nombre suffisant d’enfants qui n’avaient pas où manger de manière régulière.
Elles ont finalement créé une association qui milite pour les droits des enfants
même si elle n’a pas beaucoup de moyens ni de soutien jusqu’ici.
Certains hommes et femmes politiques, dans plusieurs
villes et villages du pays, surtout à la veille des élections et bien
précisément lors des campagnes électorales se sont dirigés dans des structures
sanitaires et payer des factures des patients vulnérables dont les femmes et
des enfants. Bien que cela soit un acte de charité, nous continuons à le
condamner car il est fait avec but d’acheter moralement des voix lors du
vote. La preuve en est qu’une fois élus, des propos tels : ‘C’est mon
argent qui m’a fait élire’ ne sont pas surprenant.
I.2.2°. Un enfant déplacé
Depuis que la guerre a élu domicile en RDC, plusieurs
mouvements des populations s’enregistrent les uns après les autres et dans
plusieurs provinces pour multiples raisons, les unes inavouées, et le plus
souvent pour cause d’insécurité due à des conflits armés.
Cela conduit des milliers des familles à quitter leurs
domiciles ou résidences habituelles pour trouver quiétude ou sécurité dans
d’autres milieux voisins ou lointains selon le cas sans franchir les frontières
nationales.
Des perturbations que cela cause sont légion et les
enfants n’en sont pas épargnés. Ainsi, un enfant déplacé est celui non accompagné de ses parents ou
tuteurs qui a été contraint de quitter son milieu de vie par suite de la
guerre, des catastrophes naturelles ou d’autres événements
graves et s’est installé dans un autre endroit à l’intérieur du
pays où il réside[10].
Par des mouvements des populations
répétitifs, ces enfants deviennent de plus en plus nombreux et comme si cela ne
suffisait pas d’autres sont nés alors que leurs parents sont en déplacement.
Le mécanisme de leur
protection, mieux prise en charge par les services habilités ne font pas
confiance.
La communauté d’accueil étant
elle-même pauvre, on en compte des morts s’ils ont échappé à devenir des
enfants de la rue et analphabètes.
A Beni, Kavira, une fille de 8
ans montre que le déplacement lui a rendu la vie difficile : elle ne cesse
de penser à ses jouets abandonnés lors de la fuite de sa maison pour le nouveau
milieu d’accueil. Et lorsqu’elle veut jouer avec d’autres enfants de son âge
dans le milieu d’accueil, elle est discriminée ; ne joue qu’en dernier ou
pas du tout.
Voilà une des situations
méchantes dans lesquelles le déplacement place les enfants avec des
conséquences traumatiques graves qui risquent de les accompagner tout le reste
de leur vie.
I.2.3°. Un enfant réfugié
C’est un enfant
qui a été contraint de fuir son pays en franchissant une frontière
internationale et qui demande le statut de réfugié ou toute autre forme de
protection internationale[11].
À la suite des différents
conflits armés dans la région des grands lacs africains, un nombre important d’enfants
de ce genre se trouve sur des territoires de refuge.
Bien qu’il ne soit pas
acceptable de leur refuser ce droit de refugié, ils se trouvent cependant dans
des situations compliquées par rapport à deux choix : rester où ils se
trouvent sans garantie de survie aucune ou retourner dans leurs pays de
provenance où les raisons de leur fuite restent non finies demeurant ainsi
entre le marteau et l’enclume.
Alors que les NU et le HCR
travaillent pour le respect des DH et la dignité de tout être et des mesures de
protection sont mises en marche pour essayer d’apaiser leurs souffrances dans
des camps des réfugiés, il n’en demeure pas moins vrai que l’adaptation à cette
nouvelle vie forcée coûte cher tant aux enfants qu’aux adultes.
Désormais ils vivent comme des
prisonniers sur le nouveau territoire du pays qui les accueille en manque de
respect de plusieurs droits.
Les plus grandes difficultés
sont l’attente d’une aide des ONG, des Associations, des églises et des
personnes physiques de bonne volonté.
Des habitudes alimentaires,
passant par la promiscuité vers l’hygiène qui changent brusquement conduisent
souvent à des maladies qui ne sont pas du tout bien prises en charge et les
morts ne font que suivre.
Des cas des tricheries de
quitter les camps sont possibles pour les enfants qui deviennent une main
d’œuvre moins chère pour les nationaux afin de suppléer aux besoins de leurs
ménages si assistance humanitaire existe déjà en leur faveur.
Paul Hategekimana âgé de 13 ans qui
était venu de Gisenyi pour le camp des réfugiés de Mugunga passait ses journées
à puiser de l’eau pour une famille de Goma et ne recevoir que l’équivalent
d’une mesure (murongo) de haricot en fin de journée.
I.2.4°. Un enfant en situation difficile
C’est un enfant qui ne jouit
pas de ses droits fondamentaux et qui n’a pas accès aux
services sociaux de base tels que la santé, le
logement, l’alimentation et l’éducation[12]
Voilà encore le genre d’enfants
que nous trouvons dans nos communautés et personne n’ose poser la moindre
question sur leur avenir.
Est-il possible de continuer à
dire que le monde de demain sera géré par les enfants d’aujourd’hui si aucune
garantie sanitaire, scolaire, alimentaire, n’est mise à leur portée ? Le travail du gouvernement doit mettre une
attention particulière à cette catégorie d’enfants car au finish, c’est elle
qui devient la pépinière des enfants de la rue qui cause pas mal de dégâts dont
la petite criminalité, le désordre et l’insécurité dans nos villes et villages.
Certains lieux sont déjà
identifiés comme endroit idéal de ces enfants où ils s’amusent en prenant des
boissons fortement alcoolisées, fument du chanvre, organisent des kidnappings,
vols et viols et beaucoup d’autres abus.
Et bien que ces endroits soient
identifiés la PNC et les FARDC ne font pas beaucoup souvent pour les y
déloger. Et au cas où cela est fait, ces
enfants observent un temps de trêve si l’on peut ainsi s’exprimer et revenir
sans crainte ni trouble au visage dans très peu de temps souvent plus
stratégiques et organisés.
Bien d’entre eux ont connus des
sérieux problèmes à la suite du décès de leurs parents et que la grande famille
vienne leur escroquer l’héritage leur laissé par leurs défunts parents.
Comment allons-nous résoudre
une telle épineuse question si les difficultés et exceptions de la vie en
constituent le mode régulier de vie auquel ils doivent désormais s’habituer ?
C’est bien regrettable que notre société
veut nous faire croire qu’il faille accepter cet état de choses et faire avec.
I.3.Les autres catégories d’enfants dans
des contextes difficiles
I.3.1°. Un enfant en situation exceptionnelle
C’est un enfant
en situation des conflits armés, des tensions ou des troubles civiles, des
catastrophes naturelles ou de dégradation sensible et prolongée des conditions
socioéconomiques[13].
D’un territoire à un autre ils
sont aussi nombreux ces enfants qui vivent de manière exceptionnelle et qui ne
se réveillent que miraculeusement.
Ils n’ont plus de programme de
vie. Ils se plient à la providence (Divine).
Et nous parents, structures
diverses, Etat, Organisations humanitaires, Associations et Eglises,….quel est
notre rôle en faveur de cette catégorie d’enfants ?
C’est des gens qui vivent tout
simplement car ils continuent à respirer mais dont la mort ne fait plus peur et
qui se considèrent dorénavant comme morts.
Le développement de l’atrocité
et de l’agressivité chez ces enfants est un dénominateur commun et eux comme
ceux au point sus évoqué causent des dégâts énormes à la société par manque
d’encadrement. Ce sont eux qui appliquent à la lettre la fameuse phrase « débrouillez-vous » ;
et malheureusement en se débrouillant, les fissures qu’ils créent dans la
société sont loin d’être réparées.
Ils n’en sont que victimes.
Disons-le ouvertement pour que
personne ne prétende l’ignorer, c’est de cette façon que les enfants sont
sacrifiés déjà par des attitudes de certains parents-personnes âgées, tenants
des ressources et du pouvoir- alors qu’il est connu de tous que quiconque sème
le vent récolte la tempête,
I.3.2°. Un enfant avec handicap physique ou mental
C’est un enfant
se trouvant dans une situation qui peut constituer un obstacle ou une
difficulté à l’expression normale de toutes
ses facultés physiques ou mentales, notamment les fonctions intellectuelles et
cognitives, le langage, la motricité et les
performances sociales[14].
Par le handicap physique ou
mental, certains enfants de nos sociétés sont discriminés alors que les
instruments juridiques en la matière les protègent.
Au contraire, il existe des
mécanismes exceptionnels de leur protection qui restent généralement une
littérature à moitié lue, s’il échait, et dont la transformation en actions
reste pour les siècles à venir sans crainte ni trouble au visage des décideurs
et des adultes que nous sommes.
Alors que le handicap devrait
servir d’élément exceptionnel et additionnel pour la protection de l’enfant,
fort dommage dans notre société il constitue un fondement absolu de discrimination,
de refoulement et de non-accès aux services dont les enfants ont besoin.
Que ce soit pour les études ou
les soins médicaux, la prise en compte dans l’héritage des parents, cette
catégorie d’enfants souffre énormément.
Encore une fois, aucun enfant
ne peut choisir volontairement de naître avec un handicap physique ou mental.
Il en va de même pour les adultes. Ce qui blesse davantage est que certains
handicaps physiques des enfants sont venus des parents-adultes qui, en voulant
corriger certains manquements de leurs enfants ont finalement créé chez eux un
handicap.
A Kasindi, au Nord-Kivu, un
homme d’affaires avait brulé à l’aide de l’essence et d’allumettes les bras
liés de son fils de 12 ans qui aujourd’hui est devenu adulte mais ne sait
écrire car il n’a plus su comment aller à l’école et pour cause, à l’époque,
l’enfant avait volé un peu d’argent dans leur maison.
Plusieurs parents se comportent
encore de la sorte et si nous ne changeons pas de comportement, il est
difficile d’avoir une génération future digne de son nom et sur laquelle nous
pourrons compter. Imaginez ce que l’enfant qui a été brulé dira à son épouse et
à ses enfants une fois marié !
I.3.3°. Un enfant séparé
C’est un enfant
séparé de son père et de sa mère ou autre personne qui exerce l’autorité parentale
sur lui[15].
En fuyant les atrocités par
exemple, l’enfant se retrouve à un moment seul. Il n’a plus les nouvelles ni
les repères de ses parents et commence à errer çà et là.
Sa protection, s’il faut le
dire franchement, est mise entre les mains de monsieur tout le monde ; il
ne sait d’où il vient et où il va. Tout peut lui arriver sans que personne ne
s’inquiète pourtant l’Article 34 de la loi sur la protection de l’enfant
mentionne ce qui suit : « L’enfant a le droit de vivre avec
ses parents ou avec ceux qui l’ont en charge. Toute décision à prendre doit
tendre à maintenir l’enfant dans son milieu familial et à éviter de le séparer
de ses parents, sauf si l’autorité judiciaire estime qu’une séparation est
nécessaire pour sauvegarder l’intérêt de l’enfant, sous réserve de révision
judiciaire conformément aux dispositions de la présente loi. Cette décision de
séparation doit garantir à l’enfant des alternatives meilleures de jouissance
de tous ses droits. »
Quelle sorte
de jouissance parle-t-on pour l’enfant et comment pourrait-il en bénéficier
s’il est abandonné à lui-même ? N’est-ce pas une disposition purement théorique
encore une fois ?
Ne l’oublions pas, l’enfant aime
de manière innée. La séparation du
lien enfant-parent quand elle s’opère est la première déchirure. Si la
souffrance de l’enfant exclu est
négligée, l’enfant va apprendre à se durcir, à ne plus aimer. S’il est entraîné dans un conflit de loyauté (aliénation
parentale), il intégrera sa souffrance
d’une manière pathologique : destructrice de sa psychologie, de son identité,
voire de sa santé mentale. C’est parce qu’elle est muette, qu’elle permet plus
facilement à un parent pervers de nier la réalité de la souffrance de l’enfant.[16]
I.3.4°. Un enfant accusé de la sorcellerie
I.3.4°.
a) Ce qu’il y a à savoir sur les enfants accusés de la sorcellerie
C’est un enfant qui a des problèmes d’ordre socio-familial causé par la pauvreté et la haine, car bon nombre d’enfants nés hors ou issus du mariage illégal sont considérés comme
sorciers. Avant le terme sorcellerie n’existait pas chez les enfants, mais plutôt les personnes
de troisième âge qui étaient considérées comme sorcières à cause de leur
vulnérabilité[17].
A ce jour faussement accusés de la
sorcellerie, certains enfants perdent leur considération et leur estime dans
les sociétés actuelles et sont donc redoutables. Entretemps, la grande question
est de savoir qui initie ces enfants à la sorcellerie ?
Ainsi, le degré de répugnance et de
rejet affichés par les membres des communautés conduit ses enfants dans des
abus multiples, de l’agressivité, de l’arrogance et autres formes et les résultats
quant à leur considération sociétale.
En conséquence, ils ne peuvent plus
jouer aisément avec les autres, visiter d’autres familles, participer à des
groupes d’enfants, prier ou étudier avec les autres aisément, grandir dans la
quiétude et être marié facilement.
Leur avenir est ainsi compromis et
des frustrations régulières de la part de ceux qui les côtoient et restent
toujours innocemment indexés.
A Lomela, dans la province du
Sankuru par exemple, un enfant de 9 ans avait abandonné les études primaires
parce que ses collègues l’avaient hué dans ce sens.
Un cas similaire à Idjwi, dans la
province du Sud-Kivu, une jeune fille de 17 ans s’était, elle bagarré avec son
jeune frère de 11 ans qui essayait de la taquiner de sorcière jusqu’à le
blesser au front. A ce jour, les deux enfants refusent catégoriquement de vivre
dans la même maison. Dans un premier temps, la fille vit avec les parents et le
garçon chez son oncle maternel.
Voilà un peu le genre de situations
que cela crée chez les enfants ainsi que chez les adultes qui sont à leurs
côtés dans nos villages, villes, milieux professionnels et j’en passe. Les croyances en la
sorcellerie existent encore à notre époque. Elles ont été observées dans
plusieurs parties du monde, notamment dans certains pays de l’Afrique
subsaharienne : en Tanzanie, en République Centrafricaine et au Nigeria ; mais
aussi en Bolivie, au Guatemala, en Haïti, en Inde, en Iran, au Népal, en
Thaïlande, ou encore en Arabie Saoudite et dans certaines communautés en Europe
et aux États-Unis (Hanson & Ruggiero, 2013).
Les signes les plus visibles de ces croyances sont les accusations contre
des personnes prétendues avoir « la capacité de nuire à quelqu’un par le biais
de pouvoirs magiques » (Cimpric& WCARO, 2010). Ce phénomène n’est pas
systématiquement signalé ou prouvé, ce qui signifie qu’il n’y a aucune
estimation fiable de son ampleur (Hanson & Ruggiero, 2013). Cependant,
durant ces 10 dernières années, les rapports sur les Droits de l’Homme ainsi
que les organisations qui se consacrent à ce thème ont signalé une augmentation
du nombre des accusations de sorcellerie, visant de plus en plus les enfants
(Mungai, 2014).
I.3.4°.
b) Des
accusations particulièrement en hausse ces dernières années
Les anthropologistes
et les organismes qui travaillent sur le phénomène de sorcellerie ont observé
que les accusations augmentent face aux changements dans la société et aux
nouveaux défis (Joselow, 2012). Par conséquent, « les pressions sociales et
économiques, parmi lesquelles les conflits, la pauvreté, l’urbanisation et
l’affaiblissement des communautés, mais aussi le VIH/SIDA semblent avoir
contribué à l’augmentation récente du nombre d’accusations de sorcellerie
faites contre les enfants » (UNICEF, 2010).
Ces « enfants
sorciers » sont aussi tenus pour responsables des difficultés et des
malheurs survenant dans les familles ou les communautés -décès, divorce,
maladie. Ces accusations ont tendance à se manifester parmi les communautés qui
croient que les problèmes qui surgissent dans la vie quotidienne ont une
origine spirituelle (Safe Child Africa, non daté). De plus, une connaissance
médicale limitée associée à un tel système de croyance culturelle « prédispose
certaines personnes à chercher des boucs-émissaires » (MacLean, 2014). Ainsi,
la sorcellerie fournit une explication à la malchance et à toutes sortes
d’obstacles rencontrés dans la vie.
Bien que le fait de
croire à la sorcellerie et aux esprits surnaturels, comme on peut le constater
dans nombre de religions et de systèmes de croyances culturelles ne soit pas un
problème en soi, cela devient une question inquiétante en vue des sérieuses
répercussions sur les personnes accusées de sorcellerie. Cela peut mener à «
des actes de persécution, notamment des abus psychologiques, émotionnels et
physiques, jusqu’à parfois même entraîner la mort d’enfants ainsi accusés »
(Hanson & Ruggiero, 2013). Les églises jouent peut-être un rôle important
dans ces accusations, notamment en Afrique où l’UNICEF a répertorié des cas où
des prêtres d’églises évangélistes, pentecôtistes ou des églises de réveil,
avaient accusé – par appât du gain – des enfants comme étant des sorciers, ces
familles se retrouvant ainsi vouées à payer cher pour conjurer les mauvais
esprits (SafeChildrenAfrica, non daté) (UNICEF, 2010) (Mungai, 2014).
A Kigulube, dans le
Territoire de Shabunda, un parent avait dit qu’il ne contribuerait jamais à la
dot de son fils une fois qu’il voudra se marier car accusé de la sorcellerie.
Pourtant, la dot,
restant une des conditions matérielles du mariage pose problème étant donné que
leur coutume leur offre la latitude de la remettre en cas de séparation des
conjoints.
Ce qui reste contraire
aux prescrits de l’article 364 du code de la famille qui n’accepte ni
modification, ni soustraction ni augmentation ni restitution. Le constat est
tel qu’une femme peut avoir eu 2, 3,4 ou 5 hommes sans se marier à l’un d’entre
eux selon la volonté de la loi. Dans toute cette pratique, la dot doit
retourner entre les mains de l’homme avec qui elle vivait. La notion du mariage
doit être comprise au niveau de la loi: Mariage civil [18] et l’artiste musicien de Goma au Nord-Kivu
Shako BAUMA (Master B.Shako) montre dans ses chansons que tout doit être fait
en fonction de raisonnement pour le futur car ce sont ces enfants qui nous
remplacent dans tous les domaines que nous chapotons aujourd’hui.
I.3.4°.
c) Pourquoi
les enfants sont-ils accusés de sorcellerie?
Les enfants peuvent
être plus ou moins sujets aux accusations de sorcellerie en fonction de
plusieurs facteurs : un handicap physique ou une malformation, une déficience
mentale ou une maladie physique, par exemple lorsque les enfants sont autistes
ou épileptiques (Cimpric& WCARO, 2010). Certains enfants sont accusés de
sorcellerie du fait d’une naissance inhabituelle, tels que les prématurés ou
les jumeaux (Ibid.). Les orphelins et les enfants ayant des traits de caractère
spécifiques (agressifs, paresseux, introvertis) peuvent aussi être accusés de
sorcellerie (Ibid.). Enfin, les enfants atteints d’albinisme sont associés à la
sorcellerie et « sont tués à cause des pouvoirs magiques que contiendraient
certaines parties de leur corps telles que leurs organes, leurs cheveux, leur
peau et leurs membres » (Cimpric& WCARO, 2010).
I.3.4°. d) Comment mettre fin à
ces accusations irrationnelles?
Plusieurs mesures
concrètes peuvent être prises pour combattre les accusations de sorcellerie et
protéger les victimes.
Une des solutions est
d’entreprendre des réformes juridiques et de veiller à l’application des lois.
En effet, « dans plusieurs pays, la sorcellerie est considérée comme une
infraction pénale et les enfants, tout comme les adultes accusés de telles
pratiques, peuvent être condamnés à des peines de prison » (UNICEF, 2010). Dans
certains endroits, des législations ont été mises en place pour mettre fin aux
accusations de sorcellerie. En 2012, dans l’état de AkwaIbom au Nigéria, le
gouvernement a adopté une loi qui criminalise les accusations de sorcellerie
(DeFraia, 2012).
Une autre mesure
importante consiste à apporter les soins et la protection nécessaires aux
enfants. Par exemple, l’état de AkwaIbom a fait le choix d’investir dans des
centres d’hébergement et dans l’éducation des enfants accusés de sorcellerie
(DeFraia, 2012). La violence faite à l’encontre de ces enfants devrait être
abordée de la même manière que toute autre forme de maltraitance (UNICEF,
2010).
De plus, il est
également indispensable de développer la sensibilisation au problème de la
maltraitance des enfants, de s’engager et de dialoguer avec les églises, les
communautés, les politiciens et les responsables traditionnels et religieux
afin de neutraliser les conséquences négatives des croyances en la sorcellerie
et de générer une meilleure compréhension des Droits de l’Enfant (DeFraia,
2012) (UNICEF, 2010).[19]
I. 3.5. Enfant soldat
I. 3.5.1°.
Nombre exorbitant des enfants soldats dans le monde
Des centaines de milliers d’enfants sont associés aux forces armées et aux
groupes armés à travers le monde.
Des filles et des garçons sont employés de diverses manières, jouant des
rôles d’appui – cuisiniers ou porteurs, par exemple – ou participant activement
aux combats, posant des mines ou espionnant, les filles étant souvent employées
à des fins sexuelles.
Ce recrutement et cette utilisation d’enfants violent leurs droits et leur
causent un préjudice physique, affectif, mental et spirituel et nuit à leur
développement.[20]
I. 3.5.2°.
Considérations lointaines
La situation des mineurs dans les conflits armés est particulièrement
préoccupante notamment celle des enfants-soldats. Souvent enrôlés de force, ils
sont de plus en plus nombreux dans les rangs des armées ou des rebelles et sur
les champs de bataille. Dans ce domaine, les textes de droit international
humanitaire n'ont pris en compte que tardivement les particularités de
l'enfance dans les réponses à apporter.
Ce n'est qu'avec la mise en place de juridictions internationales (CPI) ou
spécialisées (TSSL) qu'un véritable régime de protection des mineurs-soldats et
de prévention de leur enrôlement s'est instaurée.
Ainsi, le recrutement, la conscription et le fait de faire participer
activement des mineurs, de moins de 15 ou 18 ans selon les statuts des
juridictions, sont aujourd'hui érigés en violations graves du droit
humanitaire. À ce titre, quelques grandes figures des conflits armés
contemporains, telles que Thomas LubangaDyilo (RDC) ou Charles Taylor
(Libéria), ont été déférés devant ces juridictions pour le fait de recrutement
d'enfants-soldats.
Ces procès ont été l'occasion de préciser la définition et le champ
d'application de cette incrimination.
Cette jurisprudence témoigne de l'intérêt particulier grandissant que porte
la communauté internationale à l'enfance en temps de guerre.[21]
Il est
important tout d'abord de noter, estimons-nous, que comme nous avons une
meilleure compréhension de la façon dont les enfants sont utilisés durant les
conflits armés, nous avons commencé à utiliser le terme enfant soldat moins
fréquemment. Nous avons tendance aujourd'hui à utiliser le terme «enfants associés aux forces et aux groupes
armés» pour faire référence à tous les enfants de moins de 18 ans qui ont
été recrutés ou qui ont été utilisés par une force ou un groupe armé.
Ce terme aide à faire passer le message que
les enfants ne sont pas simplement utilisés par les groupes armés pour porter
des armes et combattre aux fronts, mais qu'ils sont également employés comme
porteurs, messagers, espions et à des fins sexuelles.
Malheureusement,
bien qu'il y ait des lois et des accords internationaux qui empêchent le
recrutement des enfants dans le conflit armé, y compris la convention la plus
ratifiée au monde, à savoir « la Convention relative aux Droits de l'Enfant »,
trop souvent, des enfants continuent à être utilisés par les forces et les
groupes armés à travers le monde[22]foulant aux pieds
les textes existants.
Le terme enfant soldat nous fait penser aux : violence sexospécifique,
psychologie, guerre, viol. Par le biais de deux fictions romanesques qui
dénoncent le basculement du continent africain dans le chaos des guerres
civiles, Ahmadou Kourouma et Emmanuel Dongala projettent un regard pénétrant
sur la figure historique de l'enfant-soldat, décryptée comme une sémiologie complexe
qui convoque à la fois violence et mesure, et implique une certaine sémantique
de l'écriture du crime sexospécifique en temps de guerre[23].
Ne pouvant rien pour ébranler la conscience de cette «
puissance », contentons-nous simplement de constater que le recrutement
d’enfants soldats est un phénomène mondial et appartient à toutes les guerres.
Dans l’Europe médiévale, par exemple, des garçons de dix ans s’engageaient
comme pages ou comme écuyers afin de s’initier au métier des armes et aux
règles de la chevalerie.
Sous l’ancien Régime, les armées royales recrutaient,
notamment comme auxiliaires, supplétifs ou porteurs de messages, des jeunes
gens de douze ou quatorze ans. Il en allait de même pour les armées de la
Révolution et de l’empire.
Durant les derniers mois de la Première comme de la
Seconde Guerre mondiale, l’armée Allemande a recruté des milliers d’enfants de
quatorze ou quinze ans ; la vie de beaucoup d’entre eux a été sacrifiée dans la
poursuite d’une guerre déjà perdue.[24]
Plus proche de nous, ce phénomène a pris récemment des
proportions de plus en plus alarmantes, notamment à l’occasion des conflits
internes qui déchirent un grand nombre de pays, et cela, sur tous les
continents. La prolifération d’armes légères et, notamment, d’armes de petit
calibre, facilite l’enrôlement d’enfants auxquels sont confiées des armes de
plus en plus meurtrières. Armé d’un fusil mitrailleur ou d’un lance-roquettes,
un gosse de dix ans peut massacrer une famille entière en quelques secondes.
De fait, la présence d’enfants soldats est attestée lors
de pratiquement tous les conflits de notre époque.
Au Nicaragua comme au Salvator, au Pérou comme en
Colombie, aussi bien les forces gouvernementales que la guérilla a eu largement
recours au recrutement d’adolescents, garçons ou filles. Dans les territoires
occupés par Israël, des jeunes de douze à quatorze ans ont été au premier rang
de "l’Intifada ".
Dans son interminable guerre contre l’Irak, l’Iran a
massivement recruté des adolescents, qui étaient souvent envoyés en première
ligne. On retrouve la même situation au Caucase, en Afghanistan, au Sri Lanka.
I. 3.5.3°.Comment ça se passe en Afrique et en République
Démocratique du Congo?
Mais c’est en Afrique que ce phénomène a pris les
dimensions les plus inquiétantes : des enfants soldats sont engagés sur
pratiquement tous les théâtres d’affrontements du continent. La Conférence sur
les enfants soldats en Afrique qui s’est réunie à Maputo en avril 1999, a
estimé à plus de 120.000 le nombre d’enfants soldats qui participent aux
conflits qui déchirent le continent.[25]
Si nous partons de très loin comme cela, c’est pour faire
comprendre que ce phénomène enfant soldat date de depuis longtemps et vécu sous
diverses formes selon les Etats.
En RDC, revenons-y, plusieurs structures étatiques comme
le STAREC ou PAREC et non étatiques comme le CICR et la MONUSCO avec son
programme de DRRR travaillent bien dans le pays (la RDC ) pour contrecarrer la
retenue des enfants dans les groupes armés et sensibilisent fortement par
rapport à cela et mobilisent des moyens financiers afin de trouver comment
assurer l’apprentissage des métiers aux ex-enfants soldats et même des
personnes majeures démobilisées ainsi que l’octroi d’un kit conséquent de
réinsertion socio-économique.
A Shabunda, dans la province du Sud-Kivu, Kabengele, un
enfant de 17 ans qui a servis pendant 6 ans dans un des groupes armés témoigne
après avoir été sorti dedans et après avoir appris la menuiserie et reçu le kit
de réinsertion : « je regrette fortement du temps
passé comme enfant soldat. Je n’ai appris que de l’atrocité et le non-respect
d’une vie humaine. Je pensais que seule l’arme pouvait me faire avoir ce que je
n’avais pas…..Maintenant, je sais faire la menuiserie. Il y a quelques temps,
j’utilisais une arme dont je ne connaissais ni la provenance ni le fabriquant.
A ce jour, je puis fabriquer une chaise qui servira utilement à des multiples
personnes. Je sais que je vais maintenant me prendre en charge, me marier et
fonder une famille » et termine avec
larmes aux yeux, en disant : « je ne peux en aucun cas retourner
là-bas ».
Au-delà de
toutes considérations, même les militaires, disons certains n’ont pas une bonne
éducation et se comportent en des décideurs incontournables : des petits dieux.
Il est difficile pour les enfants de les envier pour prétendre les remplacer
dans l’avenir.
I.3.5.4°.
Quelques cas malheureux
Le nommé Alliance Madira, âgé de
38 ans, a trouvé la mort dans la soirée du vendredi 07 août 2020 à l’hôpital
général de référence de Mungwalu où il a été transféré après avoir subi des
tortures de la part de quelques militaires FARDC non loin de l’aérodrome du
quartier Zubula, route Mungwalu-Dala, c’est à plus de 85 km au nord-ouest de
Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri.
Selon le Chef du service des
Transports et voies de communication, poste de Mungwalu Nokwa Jean-Marie, les
soldats de l’armée loyaliste auraient demandé à cet agent qui était à bord
d’une moto taxi en partance pour son lieu de travail, de descendre pour que la
même moto les transporte.
La victime leur a prié d’attendre
le retour du conducteur de l’engin, c’est ce que les militaires n’ont pas voulu
entendre.
Le plus gradé parmi eux aurait
donné l’ordre de torturer la victime jusqu’à perdre connaissance.
« Nous venons de perdre notre
agent de Transcom, poste de Mungwalu suite au comportement incivique de nos
militaires FARDC. Cet agent se rendait au travail, arrivé vers le versant de
l’aéroport, il a trouvé un camion Man bloqué alors il a rencontré des
militaires qui lui ont demandé de descendre de sa moto pour les aider
d’avancer. Alors l’agent a dit que le taximan-moto commence d’abord à l’amener
au service ensuite il pourra rentrer les récupérer. Ces militaires avec leur
chef qui était là, n’ont pas voulu comprendre. Alors leur chef a donné l’ordre
de torturer l’agent jusqu’à ce qu’il a perdu connaissance […] il a été
transféré à l’hôpital général de Mungwalu en état d’inconscience et nous
l’avons perdu vers 17h », explique Nokwa Jean-Marie dans des propos recueillis
par Bunia Actualité.
Contacté à ce sujet, Lieutenant
Jules Ngongo porte-parole de l’armée en Ituri qui confirme l’information,
condamne l’incident qu’il qualifie « d’un acte isolé commis par quelques
éléments en état d’ivresse ».
« Au moment où nous parlons (à
la date de l’intervention du concerné), ces militaires sont déjà aux arrêts
et nous assurons qu’ils vont répondre de leurs actes devant une juridiction
militaire » a affirmé Jules Ngongo avant d’appeler la population de Mungwalu au
calme et à continuer à faire confiance à son armée.[26]
Un autre cas plus dramatique d’ailleurs
s’était passé quelques jours avant au Sud-Kivu : Un militaire
« ivre » a ouvert le feu sur des passants, tuant au moins 12
personnes, dont une fillette de 2 ans, dans la nuit de jeudi à ce vendredi, au
Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où la
population en colère manifeste contre l’armée, a-t-on appris de sources
concordantes. « Le bilan provisoire est de douze personnes tuées par un
militaire en état d’ivresse du 122e bataillon basé ici, à Sange. Il y a aussi
neuf blessés qui sont dans un état critique », a déclaré à l’AFP
NdaburwaRukalisa, chef de la cité de Sange.
« La fusillade a eu lieu dans la nuit de
jeudi à vendredi. L’auteur est un militaire ivre des FARDC (Forces armées de la
RDC), qui a tiré sur au moins 20 civils croisés sur son chemin au quartier
Rutanga, dans la cité de Sange, dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu,
est) », a déclaré à l’AFP un magistrat du territoire d’Uvira.
« L’auteur de cet acte court toujours
avec son arme. Le bilan en notre possession est de 13 personnes tuées », a
indiqué pour sa part à l’AFP le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de
l’armée dans la région d’Uvira. « Une délégation de l’armée et de la
mission de l’ONU est sur place pour calmer la population qui manifeste contre l’armée »,
a ajouté l’officier.
Le bilan provisoire de 12 morts a été confirmé
par des témoins interrogés par l’AFP ainsi que par une source judiciaire, qui a
précisé qu’« une fillette de 2 ans » figure parmi les personnes
tuées.
La route nationale traversant cette région est
bloquée depuis ce vendredi matin par des manifestants en colère, qui ont brûlé
des branches d’arbres et des pneus. Ils ont aussi exposé, à un carrefour très
fréquenté, les dépouilles des 12 personnes tuées, enveloppées dans des
linceuls, empêchant toute circulation de véhicules, selon plusieurs témoins
interrogés par l’AFP.
La cité de Sange est située à 80 km de
Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, sur la route menant à Uvira, la
deuxième ville de cette province, à la frontière avec le Burundi.[27]
Ces différentes catégories d’enfants peuvent
être utilisées séparément ou le contraire.
Il est
possible de trouver un enfant qui a plusieurs vulnérabilités et qui se trouve
dans deux ou plusieurs catégories à la fois. Par exemple, un enfant peut à la
fois être orphelin, déplacé, séparé, ce qui augmente sa vulnérabilité. L’aide
qu’il faut lui apporter va aussi en dépendre de la part de toute la communauté
entière selon le cas.
Il est aussi possible par des situations
d’insécurité et des catastrophes naturelles de trouver un enfant qui n’était
dans aucune vulnérabilité au matin le devenir au soir. Le choc brusque subi doit intéresser aussi
tout le monde afin de le sauver.
C’est
le cas de Tshibola qui serait parti à l’école au matin d’un certain jour et au
retour trouvé leurs maisons brulées et son père mort dedans voulant sauver l’un
ou l’autre élément.
Ayant donc perdu tout ainsi que son père, il
n’en revient pas….
Chapitre
II.
PROTECTION DE L’ENFANT. QUID ?
II.1. La protection de l’enfant et sa portée
C’est un terme que l’on peut développer à sa façon.
Pour ce qui nous concerne nous la prenons comme étant l’apport des réponses aux besoins existants et dans le cadre actuel,
ceux des enfants.
Elle est multidimensionnelle que nous ne saurons pas à
donner ici toutes les perceptions.
Par exemple :
-Protéger c’est empêcher de tomber dans le mal
-Protéger c’est prévenir les conséquences d’une situation
-Protéger c’est prendre le devant dans une situation en amoindrissant
les risques
Etant donné que l’enfant n’a pas de décision à faire car dépourvu de consentement, il doit être protégé. Mais comme
il n’est pas condamné à rester à un seul
endroit, plusieurs acteurs entrent en ligne de compte pour sa protection. Cela
va aussi selon l’endroit dans lequel ce dernier se
trouve.
Ces acteurs sont entre autres l’Etat, les parents, les Eglises, les Associations, les
Institutions ou milieux professionnels.
Qu’ils agissent de manière unilatérale ou multilatérale
pour le besoin de cette cause, nous les soutenons et les encourageons. Fort
dommage, et bien souvent ils reprennent la fameuse historiette de chacun,
personne, quelqu’un et N’importe qui.[28]
Nous parlerons de certaines structures qui doivent
protéger l’enfant.
Cette logique doit absolument accompagner le lecteur pour
bien comprendre ce que nous voulons développer dans les autres lignes si non il
serait à l'écart de notre thématique.
Il reste bien évidemment compris que nous n'épuiserons
pas tous les détails des contours liés à cela.
II.2. L’Etat (Administration et Gouvernement)
L’Etat est l’autorité souveraine s’exerçant sur l’ensemble d’un peuple et d’un territoire déterminés.[29]
Des multiples devoirs de celui-ci, nous pouvons retenir
les devoirs politiques, les devoirs économiques, les libertés d’association et les devoirs envers la jeunesse.
Ce sont les devoirs envers la jeunesse qui nous
intéressent plus dans le cadre de cet ouvrage.
Bien sûr que même ici nous ne les donnerons pas tous mais
essayerons de lister quelques-uns afin de montrer réellement que les jeunes
dont les enfants attendent beaucoup de l’Etat.
L’Etat doit
donc assurer les devoirs suivants :
-Protéger la jeunesse contre toute atteinte à la santé
-Veiller à la scolarisation de moins de 12 ans
-Eradiquer l’analphabétisme et en élaborer un programme
-Promouvoir et assurer les droits humains, les libertés
fondamentales et les devoirs du citoyen par l’éducation et la diffusion
-Assurer la diffusion et l’enseignement de la
constitution, de la Déclaration
des Droits de l’Homme, de la Charte Africaine des
droits de l’homme et des peuples ainsi que de
toutes les conventions régionales et internationales relatives aux droits de l’homme dûment ratifiées
-Intégrer les droits de la personne humaine dans tous les
programmes des forces armées, de la police et des services de sécurité
-protéger le patrimoine culturel et en assurer la
promotion
-Promouvoir la présence de la personne humaine avec
handicap au sein des institutions nationales, provinciales et locales
-Protéger les droits et les intérêts des Congolais qui se
trouvent à l’intérieur et à l’extérieur du pays
-Protéger et promouvoir la coexistence pacifique et
harmonieuse de tous les groupes ethniques du pays
-Intégrer et promouvoir les personnes vulnérables et
toutes les minorités
-Veiller à l’épanouissement
des personnes dont catégories citées ci-haut
-Veiller à la protection de l’environnement et à la santé de la population
-Distribuer équitablement les richesses nationales et
garantir le droit au développement
-Faciliter aux Congolais la jouissance du patrimoine
commun de l’humanité
-Sauvegarder l’unité de la République et l’intégrité de son territoire sous peine de la haute trahison
-Défendre tous les congolais, le pays et son intégrité
territoriale face à une menace ou à une agression extérieure
-Faire respecter la Constitution et les lois de la République[30]
Devant cette multiplicité de devoirs que nous préférons
appeler obligations, il en découle sans ambages que l’Etat est le père de tous.
Tenez, en assurant protection aux femmes enceintes, l’Etat protège au même moment l’enfant qui est encore dans le sein de sa mère.
En naissant dans un environnement viable, l’enfant grandit sans difficulté dans une communauté dans laquelle eau, électricité, soins de santé primaire, …sont garantis.
Il est enregistré dans les annales de l’Etat civil et acquiert ainsi la nationalité de son pays ; une grande fierté pour lui et un droit civil par
excellence.
Soixante
ans durant, malgré les vicissitudes et leur cortège de conséquences
douloureuses, notre patrie est restée une et indivisible. Je sais gré à toutes
les filles et à tous les fils de la République qui ont lutté jusqu’au sacrifice
suprême, dans leur détermination à préserver l’intégrité de notre territoire,
l’unité nationale et les droits humains.
Je
n’oublie personne ; je pense à nos vaillants officiers et soldats qui
travaillent nuit et jour dans des conditions extrêmement difficiles. Je pense à
nos mamans et nos sœurs martyrisées dans leur chair.
Je pense à nos
enfants victimes des conflits, à qui un triste destin a arraché le simple droit
d’espérer…
Je
pense à nos classes laborieuses, à nos paysans, à tous ceux qui chaque matin,
affrontent des difficultés de tout genre pour subvenir aux besoins de leur
famille. Je pense à l’ensemble de nos forces vives, et en particulier tous les
combattants et martyrs de la démocratie, qui, dans la suite d’Etienne
Tshisekedi d’heureuse mémoire, ont affronté les répressions les plus
sanglantes, les plus barbares, depuis les temps forts de la guerre froide
jusqu’à la veille des élections de décembre 2018 ; je pense à nos filles et à
nos fils lâchement abattus dans les rues de nos villes et de nos villages,
jusqu’à l’intérieur des églises ainsi profanées.
Je
n’oublie personne, je n’oublie rien ; aucune douleur, aucun déchirement ne doit
être oublié. Au nom de l’ensemble du peuple congolais, je m’incline une fois de
plus devant leur bravoure. Leur héroïsme nous a permis de franchir une étape
importante dans notre marche vers l’instauration d’une Nation respectueuse de
la personne humaine et du caractère sacré de la vie.[31]
Si
l’Etat doit reconnaitre les efforts des personnes (ses dignes fils et filles)
décédés à combien plus forte raison il doit tout faire pour maintenir en bonne
vie ceux qui respirent encore.
Il
doit tout faire pour ne pas les précipiter à la mort en maintenant dans des
bonnes conditions ceux-ci, des plus jeunes aux plus vieux sans discrimination
aucune.
C’est encore l’Etat qui doit garantir l’enseignement de qualité pour les jeunes dont les enfants.
C’est lui
encore qui doit avoir ses hommes en uniformes policiers et militaires bien formés et motivés pour la sécurité des personnes dont les enfants et de
leurs biens ainsi que l’intangibilité
des frontières.
C’est l’Etat qui doit mettre les infrastructures sociales en
mouvement pour que les jeux et la vie des enfants soient harmonieux et
éducatifs sans incident.
C’est l’Etat qui doit avoir un système politique permettant l’épanouissement de ses citoyens et de manière spéciale les
enfants avec des programmes bien conçus et suivis, réaménagés suivant leurs
besoins et les circonstances.
C’est lui qui
doit avoir des programmes solides d’éducation
civique dans les langues maternelles avec des matériels didactiques mis à niveau comme des bandes dessinées et des chansons ; C’est lui qui apprend à l’enfant ce qu’est l’amour de la patrie.
Tout ceci semble difficile dans la matérialisation et l’exécution des différents programmes de l’Etat vers qui tout le monde devrait avoir les yeux vers l’Etat comme il est le père de tous.
Le constat est amer dans tous les secteurs de la vie.
Rien ne marche convenablement. Plusieurs défis restent à relever.
L’Etat doit
donc tout faire pour que ses citoyens présents et à venir sentent sa présence effective dans leur vie quotidienne. Et l’Etat que nous condamnons ici n’a pas d’autres éléments à utiliser afin d’y arriver que ses propres citoyens, en grande partie la
jeunesse.
C’est donc
vouloir affirmer que l’Etat c’est « moi » comme avait dit Louis XIV le 23 Avril 1655[32] ; l’Etat c’est « toi ». Ceci pour réveiller la conscience des uns et des autres
car chacun a sa part de responsabilité pour avoir un Etat débout, fort et
prospère dans lequel règnent la justice, la paix et le travail.
Fort curieusement, au lieu de protéger la jeunesse, les
hommes qui sont au pouvoir l’utilisent n’importe comment. Dans bien de
manifestations, les jeunes sont visibles et ne représentent vraiment pas
grand-chose.
On constate fort malheureusement que les jeunes sont à la
fois les principaux acteurs et les principales victimes des conflits dans la
sous-région. En RDC (essentiellement au Nord-Kivu), ils sont largement
majoritaires dans les groupes armés et dans les « jeunesses » des
hommes et des partis politiques. Ils sont étudiants, motards, cambistes,
chômeurs, illettrés, semi-lettrés ou instruits, mais tous ont un point commun ;
ils n’ont aucune perspective que celle de se faire enrôler par les chefs
miliciens ou les chefs des partis qui leur jette quelques billets de francs
congolais pour survivre un jour[33].
Alors que nous voulions mettre un terme à
l’irresponsabilité de l’Etat dans la protection des enfants, dommage, certains
d’eux meurent comme des mouches dans des circonstances inattendues et bien
décourageantes.
Que retenir de ce récit :
« 5 élèves finalistes sont morts avant la passation du TENAFEP au centre
Ngoyi en territoire de Masisi au Nord-Kivu le jeudi 27 août 2020 dans un
échange des tirs entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo
et un groupe armé local.
Prisca Kamala Luanda, ministre provinciale
de l'éducation qui livre la nouvelle, affirme que ce drame est survenu au
moment où les élèves se préparaient à passer les dernières épreuves du Test
National de Fin d'Études Primaires (TENAFEP).
D'après notre source, plusieurs
enseignants affectés dans ce centre pour assister les examens ont été enlevés
par les assaillants. Ces derniers se sont volatilisés et restent introuvables.
En outre, Prisca Luanda Kamala renseigne que les
forces de l'ordre et de sécurité se mobilisent dans la traque de ces
assaillants pour libérer les otages. »[34]
C’est dans des situations
similaires que les enfants perdent la vie dans plusieurs cas dans notre pays.
Un centre d’examen non sécurisé d’avance.
Pourtant on sait bien que des centaines si pas des milliers des gens
vont s’y réunir et de surcroit les enfants.
S’il est vrai que la traque des
assaillants continue pour libérer les otages à en croire le Ministre
provincial, les vies humaines perdues, qui nous les rendra ? Paix à leurs
âmes !
II.3. Les parents
Qu’ils soient biologiques ou non, les parents doivent
assurer une protection suffisante et continuelle aux enfants.
Les enfants se sentent en sécurité à côté des
parents ; il ne faut pas l’oublier ils mettent toute leur confiance en eux.
Pour ne pas l’oublier, les enfants ont plus besoin de l’être de leurs parents que de leur avoir !
Pour les enfants, rien n’est difficile ou impossible aux parents. Ce sont des ‘’Tout puissant’’.
Cette façon de voir les choses pour les enfants doit
fréquemment interpeller les parents afin d’apporter dans l’amour et selon la possibilité de leurs moyens des
solutions appropriées aux problèmes des enfants. Attention, parfois les enfants
demandent des choses qui ne sont pas nécessaires pour eux ou qui peuvent leur
causer du tort. Le discernement des parents est donc requis absolument pour
savoir ce qu’il faut donner aux enfants ou pas.
Si la chose demandée par l’enfant peut lui causer du tort, il faudra bien arriver à
le lui faire comprendre.
C’est ici qu’un auteur éclairé dit :’’Il faisait chaud. Meka commença à se demander si son cœur
ne battait pas dans ses pieds. Il avait chaussé ses souliers au sommet de la
colline d’où l’on apercevait le bureau de M. Foucouni. Il ne les avait
presque pas sentis quand il était allé se présenter au commandant. Meka marcha
en rejoignant sa place sous le drapeau comme s’il avait été le roi de Doum. Il n’avait même pas accordé un coup d’œil aux chefs indigènes qu’il avait reconnus à leurs écussons rouges.[35]
Lorsqu’un enfant est surpris dans une situation inconfortable
par le parent, celui-ci risque même de lui causer plus de mal dans l’intention de le sauver en sautant sur lui. Cela par
compassion et amour.
Il n’est pas impossible de penser apporter son soutien à l’enfant qui ne voit aucun problème dans une circonstance que l’adulte, le parent trouve un grand souci et un danger
permanent présentant des risques multiples.
On ne le dira jamais assez, les parents sont considérés
comme des éclaireurs, des guides, des conseillers,….et beaucoup d’autres qualificatifs peuvent être employés à raison et en
leur faveur mais souvent l’enfant le considère comme un véritable sauveur.
Oui, c’était bon de
ne plus être au camp, bon de vivre dans une autre famille que celle du
régiment. Celle-ci était plus unie et surtout gouvernée par une femme, comme
toutes les familles devraient l’être. C’était bon,
aussi, de vivre près d’une femme.
Cette infirmière Langtry représentait le premier
contact un peu suivi qu’il ait eu
avec une femme depuis six ans. On finit par oublier de quoi elles ont l’air comment elles marchent, ce qu’elles sentent, combien elles sont différentes des hommes.
L’impression familiale qu’il avait d’emblée ressentie au pavillon X ne venait d’ailleurs que d’elle, reine incontestée dont personne, pas même Luc ne parlait de manière
équivoque ou irrespectueuse.[36]
La confiance que l’enfant place en un adulte est donc comparable à celle d’un nourrisson à sa mère. Sans trop réfléchir il sait que tout ce qui lui est capital avant même
qu’il ne le demande, sa mère le lui apporte dans la plus grande tendresse et un
amour immesurable.
Le parent est un protecteur et un défenseur de haut rang.
L’enfant n’a pas à réfléchir deux fois pour se jeter dans ses bras
car selon lui son parent ne peut que le protéger contre tout danger. Mais que
ne voyons-nous pas lorsqu’en ces jours les enfants fuient facilement l’arrivée des adultes/parents et se sentent mieux à l’aise en leur absence.
Dans plusieurs familles les rôles enfant-parent sont
devenus une pyramide renversée. Les enfants jouent malheureusement les rôles
des parents.
Certains parents se voient attendre l’arrivée de leurs enfants pour manger car ce sont eux qui
cherchent à manger dans des conditions inciviques : débauche, escroquerie,
recel, mensonge, vol, exploitation économique, …
Je ne veux plus vous entendre parler ainsi, Neil,
dit-elle avec autorité.[37] Voilà ce que devait dire un parent
responsable et qui milite pour que sa famille soit modèle. Une famille dans
laquelle il joue réellement son rôle en faveur de ses enfants. Une famille
responsable et solide.
En effet un parent reste autoritaire et doit travailler
pour sa famille. En effet comme on le dit très souvent, nous avons une famille
à nourrir et non une foule à impressionner ! Chaque parent en effet doit
tout faire pour que les membres de sa famille jouissent du résultat de son
travail et non le gaspiller dans l’extravagance.
Un vrai parent devait conseiller ses enfants à résoudre
les problèmes financiers de la vie selon les urgences et proportionnellement à
leurs moyens se souvenant que « être heureux
c’est se
contenter de peu » enseigne le philosophe Epicure[38].
II.4. Les Eglises
Il faut commencer par dire que les fonctions de
serviteurs de Dieu sont très exigeantes.
Je ne parlerai pas de la multiplicité d’Eglises et sectes. Dans cette partie, une petite
réflexion se focalise sur les prêtres et les pasteurs.
II.4.1°. Les prêtres
Les Eglises jouent un rôle précieux dans la protection
des enfants. Jésus lui-même le souligne « Laissez les petits enfants venir à moi ».[39]
Or pour que l’église puisse
bien fonctionner il faut des animateurs et entre autres les prêtres.
Les prêtres, il y en a de plusieurs congrégations mais
ceux qui sont mieux connus ce sont les prêtres diocésains parce que
généralement natifs du même diocèse dans lequel ils évoluent/travaillent.
On le sait désormais, le rôle du prêtre dans l’Eglise comme dans la société ne sera jamais dépassé. Tant
que Dieu aimera l’homme on ne pourra manquer des
prêtres dans notre société. Il n’y a pas, il ne peut y avoir d’Eglise sans prêtre.[40]
La question qui persiste est celle de savoir comment pourrons-nous
continuer à parler de l’Eglise si
nous parents pensons que les prêtres proviendront d’autres familles et non les nôtres.
Les différents enseignements de l’Eglise contribuent au développement et à l’épanouissement de l’homme. Et qui peut enseigner un homme si lui-même n’est pas outillé ? Voilà pourquoi la rigueur de l’Eglise en la formation des prêtres est à soutenir ne
fusse que pour la durée qu’elle prend.
Un prêtre doit être un homme solide et complet. Tiré de
la société et mis à la disposition de la même société pour participer à son
changement positif.
Dans l’ancien Testament, le prêtre ne pouvait pas participer à certaines pratiques (Lv 21,1-6); il ne pouvait pas épouser des prostituées ni des femmes qui ont été
répudiées (Lv 21,7) ; il prenait des habits spéciaux pour entrer à l’autel (Nb 8,7) et s’abstenait de vin et de boissons enivrantes ( Is 10,8-11).[41]
A ce jour que peut-on retenir ? Dans une société qui
est en perpétuelle évolution, l’Eglise doit travailler dur afin de maintenir dans les
bonnes conditions ses prêtres pour plusieurs raisons :
-Des bons prêtres suscitent d’autres vocations pour leur remplacement
- des bons prêtres témoignent des familles chrétiennes d’où ils
viennent
- des bons prêtres témoignent de la bonne formation reçue
des vieux prêtres leurs ainés dans les ministères sacerdotaux
- des bons prêtres font confiance aux chrétiens mis à
leur charge
-des bons prêtres sont des hommes de foi, de confiance et
modèle
C’est entre autres ces éléments qui font que leurs
prédications soient acceptées et restent vivantes. Le cas contraire ce ne
serait que pire théâtre et théorie.
Si non quel bien cela fait-il, je vous le demande, à ces
veuves et à ces orphelins, que vous veniez pleurnicher dans mon bureau en vous
apitoyant non pas sur eux, mais sur vous-même ?[42]
C'est donc dire que dans bien de cas, il est difficile de
comprendre avec quel mépris nous prenons les difficultés de nos semblables de
manière régulière pourtant nous sommes avertis : « Ne faites pas aux autres ce que
vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse »[43]
II.4.2°. Les pasteurs
Certaines autres Eglises emploient le terme pasteur avec
ses dérivés (Révérend, Evangéliste, Prophète, Apôtre) pour désigner les hommes et femmes qui exercent le ministère de
veiller et orienter la vie des fidèles et de leurs communautés chrétiennes.
Pour peu que je sache, ces fonctions obligent de son
titulaire les qualités physiques et intellectuelles car la personne choisie
pour paitre le troupeau du Seigneur devrait être considérée comme un élément de
sacrifice. Celui-ci doit être parfait c’est-à-dire sans défaut comme l’indique Lévitique 2,3. Si
pour l’animal la rigueur s’impose, combien à plus forte raison l’homme choisi pour le sacrifice ne sera choisi à base des
critères spéciaux ?[44]
Il est connu que l’on ne pouvait apporter à Dieu pour sacrifice une bête qui présentait des
anomalies comme offrande expiatoire. Il fallait bien choisir la meilleure des
bêtes de son troupeau. Voilà ce qui nous laisse penser que le pasteur doit non
seulement être exemplaire mais quelqu’un des qualités exceptionnelles. Cela dit, dans la miséricorde de Dieu
car sur cette terre, nous sommes tous pécheurs.
Aussi, la loi organique sur l’organisation des cultes en RDC et le synode national de l’Eglise du Christ au Congo, dans son procès-verbal de la
session ordinaire de 1983 fixe les conditions qu’il faut remplir pour accéder aux fonctions de dirigeants au sein de l’Eglise. Ces directives mettent un accent sur la
qualification intellectuelle, c’est-à-dire le diplôme requis en théologie et l’expérience accumulée.[45]
C’est pourquoi
on reviendra sur le fameux slogan ‘’pour
enseigner court comme un doit, il faut connaitre plus long comme un bras’’ mais hélas ! Que ne voyons-nous pas en ces jours
des pasteurs sur les rues en longueur des journées ou alors durant la nuit ou
au petit matin avec lance voix.
A cela s’ajoute les qualités morales et spirituelles comme nous pouvons bien le lire
dans les Saintes écritures (1 Tim 3,1-16) et (Tite
1,5-14) car le travail de celui-ci doit être conforme à la sainte doctrine.
Nous pouvons donc affirmer que le pasteur devrait être
sans reproche judiciaire, un homme irréprochable dans la société.
Enfin, le pasteur doit avoir des qualités psychiques et
mentales pour bien mener son travail.
A ce sujet, le pasteur Mulanga s’interroge en ces termes :’’comment
acceptez-vous que celui qui n’est pas sain
d’esprit
puisse faire la cure d’âme de celui
qui est plus sain que lui ?’’[46]autrement dit
comment un aveugle peut-il conduire un sourd muet dans un grand marché!
Il en découle donc qu’aucun parent ne pourra servir de bel exemple pour son
enfant si lui-même ne présente pas des qualités exemplaires pour celui-ci. En effet si un parent ne
prie pas, il lui sera difficile de parler de la prière à son enfant.
Si déjà lui-même ne lis pas la Bible et autres ouvrages,
même les devoirs des enfants peuvent en souffrir. S’il arrive en retard en famille dans la nuit, il aura
certainement manqué de contrôler la vie des enfants dans la maison.
Ce sont des parents qui arrivent tard et qui partent très
tôt ne sachant pas quels sont les besoins de leurs enfants, abandonnant tout
dans les mains de Dieu pourtant celui-ci nous a dotés d’une intelligence suffisante et que nous devons continuer
son œuvre magnifique de création.
Un parent modèle n’a pas beaucoup de problèmes pour
élever ses enfants car d’eux-mêmes ils copient ce que celui-ci fait. Ils le
prennent pour exemple. Ils savent ce qu’il veut ou ne veut pas selon le cas.
Il est plus possible de savoir si tel ou tel enfant est
arrivé en retard à la maison si on y est soi-même à temps et non en le
demandant aux autres.
Pataule, un enfant de 9 ans de Ngongomeka dans le
Maniema, n’hésite pas de dire que son père ne peut jamais arriver à la maison
avant 20heures du soir. Et donc il peut
contribuer à jouer dans les cours des maisons voisines ou rester chez ses amis
jusque peu avant 20heures.
En voilà un qui renverse les donnes et qui surveille
enfin son père. Son programme, il le confronte à celui de son père.
Nous continuons dans les lignes qui suivent avec le rôle
des associations dans la protection des enfants tout en sachant que tout n’est
pas dit par rapport à celui des parents.
II.5. Les Associations
D’autres
cadres mieux indiqués pour la
protection de l’enfant, ce sont les associations et
ce n’est un secret pour personne, l’un des premiers
rôles d’une association dans ce domaine est de sensibiliser le public à
certaines problématiques et aux différentes causes à défendre. En effet, la
protection de l’enfance est un domaine assez vaste et peut être associée à des
luttes assez diverses.
Selon leur but et leur diversité, elles contribuent à l’épanouissement de l’enfant.
Ici, il faudra prendre une association comme tout
regroupement formel ou non formel capable d’offrir à l’enfant des possibilités de se parfaire sous la surveillance des adultes.
O l’homme qui a la torche électrique, c’est le bon Dieu qui t’envoie ! Viens m’aider à retrouver la piste qui conduit au quartier indigène…[47] Nous comprenons que les enfants
doivent avoir des éclaireurs. Ici chez nous ces associations peuvent être entre
autres :
-Religieuses : chorales, groupe de prière, Xavéri,
scoutisme, servants ou lecteurs de messe, ornement à l’Eglise selon les circonstances
-Sportives : Natation, équipe de football, karaté,
marathon, cyclisme, match de football ou de basketball ou de Voley Ball, tennis,
...
-Entrepreneuriales : fabrication des jouets,
commerce enfantin
-Culturelles : lecture, troupes théâtrales, groupes
de danse traditionnelle et moderne, poésie, Radio club, groupes des réseaux
sociaux, radio et télévision...
-D’occupation : garde des bêtes, arrangement des jardins, cinéma….
Ces associations paraissent moins importantes pour plus d’un mais ceux qui les fréquentent sont bien différents de ceux qui ne les fréquentent pas dans la formation de la personne humaine
complète.
Ces associations constituent des endroits
d’épanouissement pour les enfants et les aident à appréhender d’autres aspects
de la vie courante. Elles renforcent donc ce que font déjà les parents à la
maison et ce que font les enseignants à l’école. Ne disons pas régulièrement
que nous voulons former des personnes complètes ?
C’est aussi là que se développe l’émulation sociétale et
la charité envers les autres qui ne sont pas forcément de sa famille
biologique, du même clan, de la même tribu ou de la même religion.
Là, nous en sommes bien témoin, le goût de mieux faire,
de la compétition se crée de manière indiscutable chez l’enfant et son sens d’éveil est porté plus au point supérieur. Bref, c’est la formation diffuse.
Toutes les activités qu’organisent ces associations dont
les promenades guidées confèrent, sans risque de nous tromper, à l’enfant des
nouvelles capacités de mieux vivre en société et le placent bien compétitif et
prêt à la découverte.
Aussi, tous les efforts que conjuguent jours et nuits et
généralement dans des contextes difficiles les associations (Embauches,
Capacitations, Services directes,) concourent d’une manière ou d’une autre à la
protection des enfants.
POLE POLE Foundation avait initié la culture de la
Spiruline[48] depuis 2016 dans la communauté
riveraine du PNKB en vue de lutter contre la malnutrition qui envahit les
différentes couches sociales des communautés autour.
A ce jour, nous ne pouvons ne pas remercier son DG John
KAHEKWA qui part d’un projet de recherche ‘‘ bio-environnemental’’ pour en
arriver à résoudre tant soit peu les difficultés nutritionnelles des plusieurs
centaines d’enfants dans le Nord du Territoire de Kabare au Sud-Kivu.
Voilà comment un projet concourt à la protection des
droits des enfants.
A travers le pays, ils sont nombreux, qui, dans
différents domaines font comme John, ils méritent l’accompagnement des
institutions nationales et de la population toute entière !
II. 6. Les hôpitaux
Dans les conditions normales, c’est à l’hôpital que l’on
naît. C’est encore là (généralement) qu’on termine son chemin sur cette terre
lorsqu’on meurt.
Il devrait être une structure bien organisée et encadrée,
soutenue tant par l’Etat que par des particuliers afin d’accomplir sa mission
essentielle d’offrir des soins de qualité aux personnes qui ont besoin de ses
services.
Les hôpitaux doivent assurer la protection des enfants en
répondant à leurs besoins par ce que plus vulnérables encore.
Les hôpitaux doivent assurer les soins permanents et de
bonne qualité aux enfants afin d’assurer leur croissance. Des séances prénatales à la
naissance et ainsi jusqu’à la
majorité, ils doivent tout mettre en place pour le bien-être de l’enfant. Cela ne veut pas dire qu’une fois adultes, il n’y a plus rien à faire pour eux !
Mais que ne voyons pas, des villages avec une population
considérable mais sans structure sanitaire ou des structures de nom où les
animateurs personnels soignants n’agissent que sur base d’appels téléphoniques
ou on va les chercher dans le quartier car se disent-ils « il y a très
peu de cas des malades ici ».
Combien d’hôpitaux sont construits annuellement ? Quid de
leur entretien et équipement ?
Quid du traitement du personnel soignant ? Et
l’approvisionnement en matériel et médicaments essentiels ?
Le programme de renforcement des capacités des médecins,
infirmiers, sages-femmes, hygiénistes, laborantins, pharmaciens comment
est-il organisé s’il en existe un dans chacune des structures sanitaires ?
Les structures sanitaires privées, quelle viabilité et
contrôle par les services étatiques ?
Bravo à tout ce personnel soignant qui travaille dans des
conditions difficiles que ce soit dans les villes comme dans les campagnes de la RDC à quelques égards près, sans
formations de renforcement des capacités ni de prime d’encouragement, qui
oublient de sommeiller par ce qu’un patient se trouve dans une situation
compliquée (les cas des femmes enceintes qui arrivent nuitamment dans les
structures médicales et des enfants victimes des cas d’accidents sont à
signaler ici) et qu’ils agissent pour
leur apporter soulagement avec des moyens maigres à leur disposition.
II.7. Les écoles
Les écoles doivent assurer elles l’instruction constructive et solide pour les enfants. Cela
permet de leur inculquer des notions nécessaires afin d’être à même de remplacer les générations
adultes dans un futur bien précis. C’est là qu’ils apprendront à lire et à écrire.
A
l’indépendance de la RDC, P.E Lumumba disait :« A vous tous, mes amis qui
avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin
1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs,
une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour
que ceux-ci à leur tour fassent connaitre à leurs fils et à leurs petits-fils
l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté[49].
L’école étant
le prolongement d’apprentissage pour l’enfant, il doit être le cadre idéal dans
lequel il apprendra l’amour de la patrie et les autres informations nécessaires
qu’il ne trouverait pas facilement dans la communauté, à la maison.
Les
enseignants doivent être mieux outillés afin d’apporter solution parfaite à la
grande curiosité de l’enfant.
La motivation
ou le paiement de ces enseignants ne devrait souffrir d’aucune exception étant
donné que le plus grand pourcentage des décideurs est passé entre ses mains
dans la plupart des cas. Leur carrière doit être bien protégée et leur retraite
honorifique et non voir des jeunes qui n’acceptent plus de devenir enseignant
suite au mauvais traitement que nous observons comme si les actuels enseignants
sont éternels et irremplaçables.
Dans certains
coins du pays, il est facile de se faire l’image tant des écoles et des
enseignants qui ne reflètent rien de très loin de la misère.
L’Etat doit refaire beaucoup de
choses dans ce secteur pour que nous ayons une jeunesse bien en forme et sur
laquelle nous pouvons compter dans l’avenir si nous voulons exactement que le
slogan « la jeunesse est l’espoir de demain » reste réel et
pratique en mettant aussi à l’esprit que « demain se construit
aujourd’hui ».
Le
chef de l’Etat Congolais disait : « Je m’étais également engagé
à rendre l’enseignement de base obligatoire et gratuit pour tous. A ce jour,
fréquenter l’école est devenu une réalité pour nos enfants, quelle que soit
leur condition sociale.
En
effet, jusqu’à la rentrée scolaire de 2019, notre pays était l’un des derniers
au monde où l’école primaire était encore payante.
Les
parents finançaient les 2/3 des coûts de scolarité et 4 millions d’enfants
n’étaient pas scolarisés en 2018, parce que les parents devaient choisir entre
les nourrir ou les faire étudier.
Depuis
que nous avons lancé cette grande réforme pour la gratuité, 2,5 millions
d’enfants supplémentaires ont pu retrouver le chemin de l’école.
Cependant,
cet engouement salutaire met en exergue deux autres défis importants que nous
devons relever ; celui des infrastructures d’accueil et celui de la qualité de
l’enseignement. Quelles qu’en soient les difficultés, nous sommes sur la bonne
voie et nous restons déterminés. Nous pouvons nous réjouir de bénéficier du
concours sans précédent de la solidarité internationale pour la prise en charge
de cette réforme dont le coût est supérieur à 1 milliard de dollars par an.
Mais
il nous faudra davantage mobiliser nos ressources internes à travers l’impôt,
pour soutenir à long terme l’éducation de nos enfants.»[50].
C’est
donc dire que le chemin est encore long. Mais que devons-nous retenir des
écoles occupées par des populations déplacées quotidiennement fuyant les
attaques armées répétitives dans plus d’une zone ?
Et
ces écoles incendiées ? Comment allons-nous expliquer qu’un enfant de 7
ans parcoure plus de 7 km pour rejoindre son école ?
Et les conditions
d’apprentissage ? Sont-elles améliorées comme on parle de gratuité ?
Ces classes
pléthoriques, ne les voyons plus ?
Et ces richesses
minières dont on ne cesse de nous parler dans ce pays, à qui profitent-elles
réellement ?
Voilà
des questions que l’on nous bombarde lorsque nous passons dans les écoles de
notre pays.
D’où
viendront les réponses appropriées ? Il reste donc beaucoup à faire.
Surement l’idée est louable d’avoir un enseignement de base gratuit mais comme
on le dit il faut avoir une politique mais au même moment les moyens de sa
politique.
En
clôturant ce chapitre soulignons que la meilleure façon de protéger les enfants
c’est leur donner les moyens d'assurer leur propre protection.
Et
la meilleure façon d’assurer cela, c’est entre autres :
• Offrir un modèle d'émulation en montrant l'exemple par un comportement
approprié envers les enfants, en famille et sur votre lieu de travail.
• Être sensible aux actes de maltraitance et prêter attention aux griefs et
aux plaintes des enfants.
• Respecter la dignité des enfants à la maison, sur votre lieu de travail
et dans les centres.
• Offrir une écoute attentive aux enfants.
• Prendre des mesures en cas de souci ou d'inquiétude exprimés par les
enfants.
• Faire preuve d'équité dans les situations impliquant à la fois des
adultes et des enfants.
• Traiter dans un
esprit positif toutes les questions relatives à la protection et à la sécurité
des enfants.[51]
Chapitre III.
LES 4 GRANDS BESOINS DE L’ENFANT
Nous reviendrons tour à tour au
droit à la vie, au droit au développement, au droit à la protection et enfin au
droit à la participation pour montrer comment ils sont tous liés. A voir de
plus près, il n’y a rien de nouveau mais la façon dont ces droits sont
accomplis nous pousse à faire les quelques lignes qui suivent et qui font
l’objet de ce chapitre.
III.1. Droit à la vie
La vie est le plus grand don que nous avons sur cette
terre.
La
convention relative aux droits de l’enfant
parle mieux de Droit à la survie à lire les articles 6 ; 25 ; 27) et renferme l’accès aux besoins de base tels que la nourriture, un
toit, de soins de santé et une
éducation.
Avant cela, l’article 23 de la LPE
mentionne que l’enfant a le droit d’être enregistré à l’état civil dans les
trente jours qui suivent sa naissance, conformément aux dispositions des
articles 116 à 130 du Code de la famille. L’enregistrement s’effectue sans
frais.
L’enregistrement des enfants à l’Office de l’état civil
après leur naissance, sur déclaration de leurs parents, profite non seulement à
l’enfant mais également aux parents et à toute la nation.
En effet, non seulement l’enregistrement à l’Office de
l’état civil confère à l’enfant une identité, mais également une citoyenneté.
Le regroupement familial pour les parents qui veulent se
faire rejoindre par leurs enfants à l’étranger, l’accès à l’école, à l’emploi
et aux hautes fonctions étatiques, sont, notamment dans plusieurs pays
occidentaux, subordonnés à la production de l‘acte de naissance. La maîtrise de
cette institution pourrait permettre par la suite au pouvoir public de dresser
des programmes en faveur des enfants parce qu’il en a les statistiques.[52]
Mais quid des parents qui ne le font pas comme l’enfant ne peut s’en
prendre à eux ? Il ne faudra pas attendre, nous le disons directement, ce
qui est un droit pour l’enfant ici reste un devoir, mieux, une obligation pour
les parents.
III.1.1°. La nourriture
L’article 26
de la LPE nous renseigne que l’enfant a droit à la pension alimentaire à charge
de ses père, mère ou tuteur, conformément aux dispositions des articles 716 à
754 du Code de la famille.
Fort dommage,
on dirait dans bien de cas que les rôles ont été échangés entre parents et
enfants de manière implicite.
De la même manière que la question de l’alimentation reste
un des enseignements difficiles à appréhender du Sauveur écrit par
l’évangéliste Mattieu est celui-ci par rapport à la
nourriture : « Lequel de vous donnera une pierre à son fils,
s’il lui demande du pain ? Ou, s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il
un serpent ? » (Mt.7,9-10).
Dès les premières minutes qui suivent l’accouchement d’un enfant, le lait maternel est conseillé en abondance pour son alimentation.
Plus tard on y associe l’eau et progressivement la bouillie à 6 mois et d’autres catégories de nourriture pour son accroissement.
Le parent n’a pas besoins que l’enfant le lui rappelle.
Tant il doit veiller que ce soit une alimentation de
qualité, il doit aussi voir la fréquence et la quantité.
Malheureusement en ces jours, on voit des parents qui
mangent mieux que leurs enfants.
Dans certaines familles, vous trouverez des parents qui
consomment poissons ou viande (Nourriture de luxe) alors que les enfants
mangent les ignames ou les patates douces (Nourriture dédaignée).
Certains autres parents mangent au restaurant alors qu’ils ne savent pas ce que mangeront les enfants encore
moins quand et comment.
Cette négligence est un grave manquement pour les enfants
qui ne savent pas à quel saint se vouer. Elle conduit à des abus non les
moindre dont le petit vol des biens dans la maison comme les appareils électro
ménagers et l’argent pour s’offrir le plat de leur choix.
A cela s’ajoute le mensonge et la participation dans les groupes
des délinquants dans le quartier dans le seul but de satisfaire le besoin
alimentaire.
On
ne doute pas que les résultats scolaires soient médiocres suite à cela et les
filles rendues grosses à bas âge à cause de la faim dès lors qu’elles trouvent des jeunes garçons ou des papas qui
prennent en charge leur besoin alimentaire en contre partie des relations
charnelles désordonnées. Le rapport La
Situation des enfants dans le monde 2019 examine la malnutrition chez les
enfants de nos jours, à une époque où un enfant sur trois ne bénéficie pas de
la nutrition dont il a besoin pour bien grandir. De plus en plus, les
communautés sont confrontées à un triple fardeau de la malnutrition. Si des
progrès ont été enregistrés, 149 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans
présentent encore un retard de croissance et près de 50 millions souffrent
d’émaciation ; des centaines de millions d’enfants et de femmes souffrent de
faim insoupçonnée en raison de carences en vitamines et en minéraux, et les
taux de surpoids augmentent rapidement[53] et insiste sur le fait de créer
des systèmes alimentaires adaptés aux enfants
en mentionnant qu’il Il y a 30 ans, la Convention relative aux droits de
l’enfant exprimait la nécessité de fournir aux enfants des aliments nutritifs
adaptés afin de lutter contre la malnutrition et les maladies. Cet objectif n’a
pas changé. Ce qui a changé, ce sont les contextes dans lesquels nous évoluons.
Or, dans ces contextes, la mise en place de systèmes alimentaires adaptés aux
enfants est un élément essentiel à la réalisation de cet objectif. Malheureusement, il est souvent
sous-estimé. Ledit rapport donne des orientations en ces termes :
ü Pour créer
des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons comprendre les
besoins nutritionnels uniques des enfants à chaque étape de leur vie, en
particulier durant les 1 000 premiers jours de vie, mais aussi durant le 1 001e jour et les jours qui
suivent, tant durant la scolarité, car un enfant bien nourri se concentre
davantage et apprend mieux en classe, qu’au cours des années déterminantes de
l’adolescence, durant lesquelles les jeunes se développent physiquement et
mentalement à un rythme plus soutenu et acquièrent des habitudes alimentaires
qui les suivront tout au long de leur vie .
ü Pour créer
des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons comprendre les
contextes en rapide évolution qui définissent et redéfinissent leurs régimes
alimentaires. Les changements climatiques, l’urbanisation et la mondialisation
modifient profondément les habitudes alimentaires des enfants ainsi que le
contenu de leur assiette, de même que les valeurs sociales et culturelles que
nous associons à la nourriture.
ü Pour créer
des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons nous attaquer
aux défis rencontrés par les enfants, les jeunes, les femmes et les familles du
monde entier, à savoir les déserts alimentaires, le coût élevé des aliments
sains, les contraintes de temps, la disponibilité restreinte de fruits et de
légumes frais dans de nombreuses communautés et la pression marketing et
publicitaire que subissent un grand nombre d’enfants, d’adolescents et de
familles.
ü Pour créer
des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons mettre un terme
au scandale du travail des enfants, qui accomplissent souvent des tâches
dangereuses, dans les secteurs de l’agriculture et de la production
alimentaire. En 2016, 108 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans étaient
impliqués dans des travaux agricoles, ce qui représente 71 % de la main-d’œuvre
infantile.
ü Enfin, pour créer des systèmes alimentaires
plus adaptés aux enfants, nous devons veiller à ce que ces systèmes
fonctionnent en synergie avec tous les autres systèmes qui influent sur la vie
des enfants, et non contre eux. Les systèmes de santé, d’approvisionnement en
eau et d’assainissement, d’éducation et de protection sociale doivent
coordonner leurs efforts afin de fournir aux enfants et à leur famille les
connaissances, le soutien et les services dont ceux-ci ont besoin pour
s’assurer qu’ils ont une alimentation nutritive favorisant leur croissance et
leur développement.[54]
Il
en va de notre intérêt à tous, lisons-nous dans le même rapport, de mettre en
place des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants. La nutrition a le
pouvoir de briser les cycles intergénérationnels vicieux qui veulent que la
malnutrition perpétue la pauvreté qui, à son tour, perpétue la malnutrition.
Les enfants qui sont nourris correctement jouissent de bases solides sur
lesquelles s’appuyer pour réaliser leur plein potentiel. Lorsque cela arrive,
les sociétés et les économies, elles aussi, se développent mieux.
Cette analyse
chute sur une phrase bien intéressante que nous conseillons de mettre en
pratique « Nous devons donc nous attacher à fournir aux enfants une
alimentation nutritive, sûre, abordable et durable ».[55]
III.1.2°. Le toit
Le toit compris ici comme étant la maison dans laquelle
vit une famille est un élément capital pour la protection des enfants.
Il peut être une maison en location ou appartenant à la
famille ; peu importe. L’essentiel ce qu’elle réponde à certains critères permettant à ceux qui y
habitent de vivre décemment.
La maison est-elle spacieuse, éclairée, non humide,
entretenue régulièrement contre les intempéries ?
Quels sont les différents dangers avec leurs risques dans
cette maison et aux alentours et que font les parents pour les réduire ?
Nous ne saurions dire avec précision combien de pièces
pour combien de personnes suivant leurs âges et leurs sexes mais les
appréciations sont approximativement relatives.
Comment concevoir une chambre de deux mètres carrés pour
plus de 6 enfants de 3 à 15 ans et de sexes différents pour des lits superposés
?
Dans bien de cas, vous ne trouverez chez certains parents
que seuls leurs salons et chambres à coucher sont plus ou moins propres ;
la cuisine, les installations sanitaires et les chambres des enfants laissent à
désirer.
Si dans une maison on a un lit, il appartient aux seuls
parents ; il en va de même pour le matelas pourtant la protection des
enfants, c’est aussi leur garantir un sommeil
paisible.
S’il est vrai
que certains enfants urinent dans le lit, il en va sans dire que les parents
ont la tache de les conseiller par des séances de dialogue à propos et de
rendre propre, sécher les effets de la literie au soleil, les repasser ou les
changer régulièrement plutôt que de se moquer des enfants en les injuriant.
Deux des éléments essentiels dans nos maisons sont l’eau et le feu : les parents en effet doivent trouver
des moments pour expliquer une bonne utilisation de ces produits.
Des eaux à utiliser aux eaux usagées, les parents doivent
apprendre à leurs enfants comment cela doit se passer avec le moins de risque
possible.
Il ya lieu de faire une différence des vases et des lieux
de conservation entre l’eau potable
pour boire ou cuire les aliments et l’eau pour nettoyer la maison.
Par rapport au feu de la cuisine ou au courant
électrique, il est mieux de conseiller les enfants d’en faire bon usage. Ne pas laisser le feu allumé dans la
maison surtout si personne ne le surveille ou alors la nuit sous peine d’être emporté par le sommeil, le cas des bougies allumées
lorsqu’on dort, éteindre les ampoules
lorsque nécessaire, brancher ou débrancher certains appareils selon le cas.
Bien que le
toit doit être garantit aux membres de famille, un enseignant (je préfère
l’appeler ainsi car il m’a donné cours de Développement au Petit Séminaire de
Mugeri, il y a plus de 20 ans) avéré de Bukavu prévient en ces
termes : « Par vos constructions, au mépris des normes
urbanistiques et d'électrification, et sans distanciation des maisons, vous
repoussez les lacs, vous réduisez les lits des cours d'eau et vous dénudez les
collines surplombant les villes.
Alors vous
vous réjouissez d'avoir étendu la cité comme des enfants admirant l'incendie et
les bruits isolés des cartouches (pigatena,musique). Vous occupez et
détruisez toutes les plages et végétations, qui attirent les touristes locaux
et étrangers, qui protègent contre les vents et les aux ruisselantes, qui
hébergent les animaux aquatiques et terrestres et qui embellissent les rues et
les avenues. Lorsque les eaux du lac, les incendies, les érosions hydriques et
éoliennes déferleront sur vos maisons, vous crierez :‘‘munisaidiye na
chakula,makao, mavazi,watoto, bibi na ,mûme.’’ Ego mani, ojagewayama !
SAUVER LA NATURE C’EST SAUVER L’HOMME. Ah !Israël, si tu écoutais tes
prophètes(Am 3 et 5) tu ne connaitrais
pas des catastrophes (Os 4 et 13).[56]
III.1.3°. Les soins de santé
Des différents vaccins aux traitements proprement dits
selon les cas, l’enfant doit bénéficier d’une attention particulière.
De la pharmacie domestique à celle du quartier vers les
hôpitaux plus spécialisés, les parents doivent retenir que les médicaments
doivent être mis hors de la portée des enfants comme on lit sur les boites ou
flacons qui les contiennent.
Plusieurs hôpitaux dans les pays qui pratiquent la
médecine socialiste doivent prendre des difficiles décisions telles
que :« Qui mourra et qui vivra ». Ils prennent ces décisions en
se basant simplement sur l’âge du patient et sur la quantité d’argent dont ils
disposent. Si le patient est âgé, il arrive souvent que ces hôpitaux prodiguent
des soins à une personne plus jeune. Le patient âgé et pauvre se retrouve en
bas de la liste.
Donc, étant donné que les riches ont des moyens de
s’offrir une meilleure instruction, ils seront capables de se maintenir
eux-mêmes en vie tandis que les gens âgés qui ont peu de biens mourront.[57] Imaginez alors dans quel monde nous
retrouvons-nous si pour sauver une vie l’argent passe en premier.
Que ce soit de la médecine traditionnelle ou moderne
selon le besoin, les parents chercheront avant tout le bien être de l’enfant.
Hélas, combien d’enfants ont péri par manque des soins appropriés ou
intervenus entretemps en retard à la suite des mauvaises conditions de prise en
charge.
D’un côté, les
parents n’ont pas de moyens financiers
suffisants pour répondre à ce besoin, de l’autre une certaine négligence du personnel soignant non
motivé par l’Etat conduit au pire (la mort).
En parlant du Coronavirus, un communicologue congolais
mentionne que nous devons désormais apprendre à vivre avec la COVID 19 en
renchérissant que les spécialistes nous disent que la pandémie est loin d’être
vaincue et qu’elle peut encore se propager dangereusement ![58] En Afrique comme dans les autres
pays du monde, les cas ne cessaient d’augmenter.
En RDC, nous allons allègrement vers les 9 mille cas et
si l’irresponsabilité des leaders politiques qui s’amusent à appeler tous les
jours les gens dans la rue continue, nous allons avoir une explosion de cas de
contamination dans les jours à venir[59] martèle-t-il en soutenant ce que
nous avions déjà dit quelques mois avant en ces termes : La gestion du temps pendant le confinement aura été la chose non la
moindre :Jeux, lectures, garde des enfants, musiques, films, réseaux sociaux
(Si on en a les moyens) petits entretiens domestiques, repas, prières,…ont
ennuyé les gens. Souvent on s’est rencontre sans plus rien à faire ou le
rapporter au lendemain par manque de manquer quoi faire ce jour suivant.[60]
C’est ici que le prix Nobel pour la paix 2018[61] insiste en disant que lorsque nous
avons compris que les traitements médicaux n’étaient pas suffisants pour
pouvoir soigner entièrement et que les survivantes avaient besoin d’un accès à
des services supplémentaires pour se reconstruire, nous avons mis sur pieds un
modèle de guérison holistique à quatre piliers associant le traitement médical
à un soutien psychosocial, des services de réintégration socioéconomique et un
accès au système judiciaire.
Qui ne comprend pas directement à travers cette réflexion
que les soins doivent rester un paquet complet pour prétendre apporter une
solution de taille et adéquate au problème de santé pour les survivants des
violences sexuelles ?
Mais d’autres malades nécessitent aussi un autre
accompagnement au-delà des soins qu’ils reçoivent déjà difficilement dans les
structures médicales du pays.
C’est ce combat que mène le Docteur Mukwege[62]. Ce chirurgien qui milite pour les
droits de l’homme a plusieurs fois été victimes d’incompréhension et des
menaces de mort alors qu’en soignant des femmes adultes, il assure
indirectement la protection de leurs enfants.
Et quiconque agit positivement en faveur d’un adulte
rentre dans cette catégorie des protecteurs des droits des enfants,
estimons-nous.
III.1.4°.
L’éducation
L’Etat a déjà
consacré les modalités de son éducation pour les enfants et les jeunes.
Les mesures d’accompagnement de cette politique doivent répondre au
besoin de ceux-ci selon les circonstances.
Par quelle manie faire accepter à un enfant d’aller étudier la médecine si dans les 10 dernières années
il n’a vu aucun hôpital être construit
par l’Etat ?
Est-ce possible de dire à un enfant de faire la pédagogie
appliquée lorsqu’il sait que les enseignants sont mal
payés dans son école ?
C’est quelle
sorcellerie comme on aime souvent le dire d’apprendre à un enfant l’amour de la patrie et l’intégrité du pays, s’il voit des soldats sur la route qui
demandent la charité avec arme aux épaules, fatigués des longueurs des
kilomètres parcourus à pieds et ventre creux loin de leurs familles et vouloir
qu’il intègre les forces armées ou la
police ou les autres services de sécurité une fois majeur ?
Comment voulez-vous faire accepter au parent l’enseignement à distance de ses enfants par
radio-télévision si au départ le milieu n’est pas électrifié ou si le signal de la radio/télévision
nationale de donne pas dans ce coin tel qu’observé lors de la pandémie de la COVID 19 depuis le 19 mars
jusqu’au 22 Juillet 2020 dans notre pays la République Démocratique du Congo
lorsqu’à la grande surprise de tous, le chef de l’Etat annonça la reprise progressive des activités
en annonçant que les activités
commerciales, restaurants, bars, etc….étaient autorisées à fonctionner ;
qu’au 3 Août la reprise des écoles et universités devait suivre mais que les
église devaient attendre le 15 Août au
même titre que les mouvements migratoires et interprovinciaux, les
discothèques, les stades, les salles de
spectacle et les frontières.
Au même moment, les funérailles demeuraient sous le
respect des mesures édictées depuis le début de confinement.
Plus d’un congolais s’était alors demandé si une église
peut compter plus de fidèles qu’une école. Alors qu’au début il avait
annoncé « ...des mesures impopulaires... » dans le cadre
de la protection, ce sont les enfants qui vont tester si réellement COVID 19 a
disparu alors que l’on sait que les enfants et les vieillards ont un système
immunitaire fragile et donc vulnérables aux maladies dont cette problématique
et mystérieuse COVID19.
Un sms d’un ami de Faradje dans la province du Haut-Uélé
par rapport à cela : « Du calme, on suit l’ordre alphabétique :Bars,
écoles puis église » !
Un humoriste de Dilolo dans la province du Lualaba, lui, a
dit tout simplement que certaines églises vivent des offrandes, dimes, actions
de grâce des fidèles et qu’il leur était important de vaquer à leurs
occupations quelques temps avant afin d’avoir à apporter au 15 Août dans leurs
Eglises respectives.
Revenons à l’importance de l’éducation et boucler ce
point en disant que plusieurs activistes des droits humains soutiennent le
droit à l’éducation pour les enfants peu importe le domaine dans lequel ils
évoluent.
Parmi eux, le célèbre musicien Congolais Ngiama Makanda
dit Werra Son revient dans l’une de ses populaires chansons (Unicef-Education)
sans aucune autre forme de procès : « Si vous voulez
danser avec Werra, il faut étudier ».
III.2. Droit au développement
Il est bon de lire la CDE (Articles 28 ; 29 ; 30 ; 31 ;
17)
L’enfant est
appelé à grandir, à se développer.
Ces éléments et bien d’autres
contribuent au développement de celui-ci.
Comment pourrons-nous réaliser le développement de nos
enfants :
-Si leur existence ne nous tracasse plus ? En effet
certains enfants constatent amèrement que ce sont des véritables étrangers dans
leur propre famille. Par exemple que dire à un enfant qui demande sa date de
naissance à ses parents et que par hasard malheureux tous les deux parents n’y arrivent pas ! Ici, l’enfant voit qu’il est dans un monde où la considération et l’affection n’existent pas ; comment concevoir que cela arrive. Abandonner cette
pauvre créature à la divine providence !
Quel suivi physique, biologique et intellectuel
pourra-t-on faire en sa faveur si on ne maitrise pas son vrai âge ?
Combien d’enfants ne manquent pas des
documents prouvant leur naissance, leur nationalité, leur appartenance à telle ou telle église et quel est le rôle des parents alors ? Nous devrions en
être bien honteux et changer Ipso facto.
De quoi pouvons-nous nous réjouir :
-si leur restauration laisse à désirer ?
- si leur mode de couchage ne nous prend jamais une
minute ?
-si les soins de santé ne nous préoccupent presque
jamais ?
-si leurs études
ne sont pas prises en charge ou si elles le sont notre accompagnement ne nous
concerne en rien ? Combien de parents connaissent école, classe nom de l’enseignant, horaire des cours de leurs enfants et jettent
un coup d’œil dans leurs notes ?
III.2.1°. Accès à l’éducation
Nous l’avons déjà
dit dans les précédentes lignes, l’enfant
pour son développement doit accéder à une éducation de qualité et dans les
conditions prévues par les lois du pays sans discrimination aucune.
Et même
lorsque l’éducation est assurée, il se fait que la principale raison pour
laquelle les gens sont aux prises avec les problèmes financiers est qu’ils ont
passé plusieurs années à l’école mais n’ont rien appris en ce qui concerne
l’argent. Il en résulte que les gens apprennent à travailler au service de
l’argent mais n’apprennent jamais à mettre l’argent à leur service.[63]
Ce qui ne
surprend pas plus d’un en voyant même ces gens qui sont allés à l’école et qui
y sont sortis avec des bonnes notes et des gros diplômes mais qui résolvent
difficilement les problèmes primaires de la vie.
Sans être
plus exhaustif, certains postes de responsabilités sont confiés à ceux qui n’en
ont pas des connaissances suffisantes théoriques que l’on acquiert à l’école.
Combien de
fois n’avons-nous pas vu des gens qui ont su à peine lire et écrire devenir
responsables de leurs enseignants ?
Les cas
des juristes devenus enseignants de français au secondaire ou des infirmiers
devenus taxateurs. Et que dire de ces politologues devenus pharmaciens ou
tenant des boutiques ? Faudra-t-il ajouter ces médecins devenus
commerçants ?
Les cas
sont multiples que les larmes qui coulent de nos yeux nous en empêchent
d’écrire la suite aux réalités de notre pays.
Comment
motiver et encourager nos enfants pour des études qui ne leur apportent pas le
bonheur de l’aspiration à laquelle ils ont tant souffert à l’école ?
Le droit à l’éducation que soutient l’UNESCO doit être
protégé. Ceci dit, car le non-respect de celui-ci a des conséquences sur
l’avenir du pays.
La lutte contre l’analphabétisme, l’éducation de la
jeunesse dans le respect des droits de l’homme et des libertés
fondamentales, ainsi que
l’élimination de toutes les formes de discrimination dans
l’enseignement doivent être
poursuivies sans cesse[64] et à nous de renchérir que cette éducation passe par plusieurs
canaux si bien que l’on n’arrive pas à donner tous les noms ;ne serait-ce que cela,
de tous ceux qui sont intervenus dans notre éducation si on en faisait un test.
C’est
alors qu’on comprend que nous
sommes loin d’être ou de rester reconnaissants.[65]
Les multiples intervenants dans notre éducation restent
des icônes que nous essayons d’imiter dans bien de cas et ce qu’ils ont fait de
et pour nous, Seul Dieu peut le leur rendre.
Bien que
plusieurs aspects doivent encore être revisités pour se trouver adaptés aux
réalités circonstancielles, matérielles et temporelles, nous sommes et restons
de ceux qui pensent qu’une bonne éducation élève les familles, les communautés,
la société, bref, la nation.
III.2.2°. Accès aux jeux et loisirs, activités
culturelles
Parmi les
moments les plus chers à l’enfant il
y a ceux des jeux, loisirs et activités culturelles.
Un grand
pédagogue avait d’ailleurs montré qu’un enfant
qui ne joue pas est malade. Malgré la multiplicité des jeux, les adultes
doivent veiller à ce que les enfants jouent dans un environnement sûr et
protecteur ; que leurs jeux ne soient pas source de conflit et de dispute,
de bagarre ou de division basée sur le genre, tribalo-ethnique, de race, de
religion mais des jeux qui apportent aux enfants un nouveau savoir, une estime
de soi et un épanouissement total.
Les
centres récréatifs et d’encadrements pour enfants, les centres d’attraction
sont de plus en plus visibles dans nos milieux respectifs.
Ici
l’unique question est de savoir combien de parents sont en mesure,
financièrement, d’en faire profiter leurs enfants.
Ainsi
grandissent les enfants qui ne connaissent pas profondément leur pays car ils
ne peuvent pas le visiter.
Tous ces
centres naturels, ces réserves zoologiques, ces parcs nationaux et centres de
recherche ne sont connus que de nom !
Vous
trouverez, et cela, hors de tout doute raisonnable, des enfants et même des
adultes de Bukavu qui ne connaissent pas le PNKB, ceux de Goma qui ne voient le
volcan Nyiragongo que sur la télévision, ceux de Kinshasa qui ne connaissent
pas l’aéroport de N’djili, ceux de Kisangani qui ne connaissent pas les chutes
Wagenia ou alors ceux du Bas Congo qui ne connaissent pas où est enterré Simon
Kimbangu et bien d’autres. Et cela reste bien triste.
Là aussi, il faut voir si les
parents, les églises fréquentées, l’entourage ont bien joué leurs rôles, chacun
en ce qui le concerne.
III.2.3°. Accès à l’information
et liberté de
pensée
Il semble
qu’un homme non informé est un danger permanent pour la société apprenons-nous
dans la rue lorsque nous essayons de nous dégourdir les jambes aux heures
vespérales, seul ou en groupe.
Cette
pensée ne nous laisse pas silencieux.
Si vous êtes peu disposé à
travailler pour apprendre quelque chose de nouveau et que vous insistez, au
lieu de cela, pour devenir hautement spécialisé dans votre domaine, assure-vous
que l’entreprise qui vous emploie est syndiquée. Les syndicats ont été conçus
pour protéger les spécialistes.[66]
Il sera
donc plus intéressant d’avoir ce goût d’apprendre car la science ne connait pas
de vieillesse et nul ne peut dire qu’il aura suffisamment appris qu’il n’en
aura plus besoin.
De
l’information, il est plus aisé de s’exprimer car connaissant avec certitude
les faits auxquels se rapporte le débat.
Dans bien
de situations, plusieurs enfants se trouvent déjà dans des débats dont ils ne
connaissent même pas le titre par le simple fait qu’ils se trouveraient à des
endroits suspects et à des heures suspectes. Ils constituent des témoignages
pour des situations qui dépassent même leur entendement.
Si ce sont
les adultes qui les mêlent de ces débats, il est aussi bien vrai que leur
éducation en dépend et on ne peut pas continuer à croiser les bras.
Essayons
de réfléchir et intervenir comme des bons bergers qui se soucient des brebis
égarées.
Même après
avoir été quelques temps auprès du « Maître », ses disciples lui
posèrent cette question :
« Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1)[67]
Personne
ne peut vraiment nous dire avec précision qu’avant cela ils ne priaient pas,
pourtant ils demandèrent humblement « Seigneur, apprends-nous à
prier » .
La CEDE insiste en montrant que l'enfant a droit à la
liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir
et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans
considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou
artistique, ou par tout autre moyen du choix de l'enfant. (Art.13 de la CEDE).
La politique du gouvernement congolais, si elle existe en
ce domaine, est très faible et nécessite absolument d’être renforcée par des
experts en la matière qui ne se contenteront pas seulement de leurs salaires
mais bien plus et de prime abord du bien-être des enfants Congolais.
Les autres structures chargées de la protection de
l’enfant comme déjà citées devront appuyer les efforts du gouvernement.
Nous continuons à dire ce qu’il faut faire, cela ne veut
pourtant pas dire que rien n’est fait. C’est la raison pour laquelle nous
devons continuer, tous et chacun en ce qui le concerne à travailler pour le
bien-être de nos enfants en temps de paix comme en temps de guerre, que ce soit
aussi en temps de disette ou en temps d’abondance.
Ici aussi, il ne faudra pas confondre droit à
l’information avec l’usage abusif de l’Internet: On trouve ouvertement sur
l’Internet de la pornographie mettant en scène des enfants, des informations
sur le tourisme sexuel et des épouses sur catalogue.
Les forums de discussion (Chat rooms) facilitent la
communication entre les gangs et les réseaux des trafiquants et sont devenus
des lieux de rencontre privilégiés des proxénètes et des prédateurs qui
traquent les enfants.[68]
Pourtant, à ce sujet, il y a des congolais qui se sont
spécialisés dans le cyber criminalisation et sur qui nous pouvons compter du
Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest du pays.
Faute d’un bel encadrement au pays, certains préfèrent
rester dans des pays étrangers dans lesquels ils sont valorisés et rendent des
services dignes et appréciés !
Tout compte
fait l’enfant a droit à l’information. L’Etat veille à
l’application effective des textes légaux garantissant la diffusion de
l’information qui ne porte pas atteinte à l’intégrité morale ni au
développement intégral de l’enfant. L’Etat encourage les médias à diffuser une
information saine et des programmes qui présentent une utilité sociale,
culturelle et morale pour l’enfant. Toute personne exerçant l’autorité
parentale sur l’enfant veille sur la qualité de l’information à laquelle l’enfant
accède.(Art.31 de la LPE)
Et
l’application de cette disposition cloue un bon nombre de personnes au
mur !
III.2.4°. Liberté de conscience et de religion
Nous n’allons pas nous
appesantir à ce point. Devant la multiplicité d’églises ou des sectes nous
conseillons que les membres d’une famille soient des pratiquants de la même
foi. Cela pour éviter des incompréhensions régulières.
C’est de l’obligation des
parents de veiller à la foi de leurs enfants.
Le législateur ayant fixé la
majorité à 18 ans a donc accordé aux parents de travailler dur au bénéfice de
leurs enfants dans tous les domaines pour leur apporter le meilleur d’eux-mêmes
; le côté spirituel n’étant pas exclu.
A priori, les
parents se voient reconnaître aujourd’hui par la loi nationale et
internationale le droit – et le devoir – d’éduquer leurs enfants dans les
valeurs auxquelles ils adhèrent. La puissance publique (d’Etat et territoriale)
se doit de respecter leurs convictions, mais l’histoire et l’actualité sont là,
s’il le fallait, pour rappeler que beaucoup de familles sont encore
pourchassées en raison de leurs convictions religieuses. Tous les cultes ont
vécu ou supportent ces mauvais traitements et ces avanies.
Le droit
international est pourtant clair : il consacre la liberté de conscience de
chacun – sans considération de sexe ou de seuil d’âge – d’où découlent la
liberté de pensée, la liberté religieuse avec le droit de croire et de ne pas
croire, le droit d’exprimer ses convictions et de pratiquer son culte.
L’enfant
partage naturellement et simplement la religion de ses parents. De fait,
historiquement et de par le monde, on est catholiques, protestants, musulmans …
ou athées en famille. On ajouterait qu’on le veuille ou pas !
Plus largement,
traditionnellement, on admet qu’il revient aux parents – dans d’autres cultures
on vise le groupe ou la communauté -, de veiller à l’éducation morale et
spirituelle de leur enfant. Ne le voudraient-ils pas qu’ils joueraient un
rôle non négligeable sur ce point. L’enfant est un « être situé » au
sens où, dès la conception, il est dépendant et en osmose avec son milieu
naturel. Il va, petit à petit, prendre ses distances – on dit son autonomie
mais rarement totalement tellement chacun d’entre nous est intrinsèquement fait
de son histoire.
C’est une
réalité universelle et intemporelle que l’enfant va s’élever dans l’ensemble
des normes explicites et implicites, des modes d’organisation, de pensée, de
comportements de ceux qui l’environnent, sa famille bien sûr en premier lieu,
mais son quartier, son époque, etc.
Et
puis va arriver le moment où l’individu ne sera plus explicitement sous
influence : il va sans doute faire siennes nombre de ces valeurs, mais se
distancier d’autres, en trouver qui seront les siennes. Le tout constituera ses
références personnelles.
Ainsi nombre de frères et de
sœurs élevés à la même mamelle familiale sont singulièrement différents dans
leurs convictions intimes et encore dans leurs grandes valeurs de référence.
On pourrait prendre des exemples
tirés de la vie politique qui montrent bien que les itinéraires personnels ne
sont pas que déterminés par la culture familiale ou clanique. Fort heureusement
!
En d’autres
termes, les attitudes des adultes qui forment le premier cercle de la vie de
l’enfant va rejaillir sur l’être en développement qu’il est.
Quand on sait
par ailleurs l’importance de convictions religieuses – entendues ici au sens
large c’est-à-dire en allant jusqu’à l’agnosticisme – pour les individus et les
groupes d’appartenance, on mesure le souci qu’ont la plupart des parents de les
faire partager à leurs descendants.[69]
Mais si à la majorité, leur
fils ou fille (évitant de l’appeler enfant car devenu majeur) décide de
s’orienter autrement pour des raisons de convenance personnelle comme ils
aiment le dire souvent, sa liberté de conscience et de religion peut entrer en
ligne de compte.
III.3. Droit à la protection :
Nous conseillons
de lire les Articles 2 ; 3 ; 11 ; 16 à19 ; 24 ;
32 à 37 de la CDE .
III.3.1°. Besoins primaires essentiels
Tous
les enfants ont besoin d’être protégés contre les
actes et les pratiques nuisibles tels que l’abus physique ou mental, l’exploitation sexuelle à des fins commerciales et le recrutement dans les forces
armées.
Toutes
les fois que les parents/adultes n’auront pas bien joué ce rôle restera un
manquement grave et ils devront en répondre en principe.
Ici-bas,
nous mentionnons les besoins
correspondant aux différentes étapes de la croissance des enfants par tranche
d’âge.
Il est à
signaler d’ores et déjà que ces besoins sont complémentaires. Il ne sera jamais
tolérable ce parent qui pensera que répondre à un besoin et en laisser ou
ignorer d’autres est valable.
Cette protection va de la
personne de l’enfant lui-même que dans l’environnement dans lequel il évolue.
Les parents doivent tout faire
pour maintenir leurs enfants dans un environnement protecteur qui les
prédispose à un développement normal et logique.
Un parent d’Idiofa avait compris
cela et s’était un jour exclamé dans une assemblée : «Tout ce que nous laissons près de nos
enfants attire leur attention. Ne soyons pas surpris s’ils en font mauvais
usage et que les conséquences nous paraissent irréparables».
Très exactement, ce sont ces
objets que nous avons utilisés il y a peu sans avoir l’habitude de les remettre
à leur place :ouvre bouteille, couteau, livre, médicaments, alcool,
cigarettes ; CD, DVD, peigne, miroir, cirage, brosse à dents, dentifrice,
savons, huile, pétrole, allumettes, aiguilles, lames de rasoir, fer à repasser,….
Dans le
tableau ci-dessous nous donnons les besoins correspondant aux différentes
étapes[70] et déjà, il faut mettre en tête que ce tableau ne reprend
pas tous les éléments mais il reste indicatif. L’homme étant un tout, le parent
s’efforcera de bien jouer ce rôle à tout temps et selon les circonstances.
Autant ces droits sont
complémentaires, autant ils peuvent être réalisés indépendamment les uns des
autres.
Etapes de développement |
Besoins correspondants |
La petite enfance(0 –
5 ans) |
§ Manger § Boire § Dormir § Jouer § Besoins
de tendresses § Se
sentiraimé § Découvrir |
L’enfance (6 – 11 ans) |
§
Apprendre §
Découvrir §
Nouer des amitiés §
Jouer §
Etudier § Manger § Boire § Dormir § Besoins
de tendresses § Se
sentiraimé § Découvrir |
L’adolescence
(12 – 18
ans) |
§
S’affirmer
§
Se faire voir § Manger § Boire § Etudier § Dormir § Besoins
de tendresses, § Se
sentir aimer, de jouer § Découvrir |
III.3.2°. Les besoins de base et les besoins affectifs
Nous
pensons qu’il faut des détails dans les lignes qui suivent afin d’être bien
éclairés sur ce point. En effet, il existe 6 besoins fondamentaux repartis en deux groupes (Les besoins de base et les
besoins affectifs):
III.3.2°.
a) Les besoins de base
1°Le besoin de sécurité. C’est à
travers les interdits, les frustrations, les limites, les règles, que nous
donnons à l’enfant le sentiment de sécurité, mais aussi les bonnes bases de la
socialisation.
2°Le besoin de stabilité : des horaires
fixes, des routines régulières, une ambiance sereine à la maison et des
réponses cohérentes.
3°Le besoin de boire et de se nourrir. L’alimentation joue un rôle essentiel dans l’établissement de la relation
affective notamment les premiers mois pendant l’allaitement ou les biberons.
Plus tard, lorsque l’enfant éprouve le besoin de manger avec ses mains, il est
important de le laisser faire, car cela répond à un besoin d’exploration et lui
permet de développer son sens du toucher… c’est aussi pour lui une source de
plaisir.
4°Le besoin de dormir et surtout de voir
son rythme de sommeil respecté. Lorsque ce rythme est perturbé, il engendre non
seulement un déséquilibre nerveux avec des inévitables troubles du
comportement, mais des troubles de la croissance : il a été prouvé une relation
entre le sommeil et la sécrétion de l’hormone de croissance. Bien dormir permet
à l’enfant de bien grandir ! Comme les adultes cependant, les enfants peuvent
être de petits et des gros dormeurs.
Les besoins de sommeil sont variables mais voici quelques repères !
o Nouveau-né : 20 heures
o De 1 à 3 ans : 15 heures (12 heures par nuit + 3 heures de sieste)
o De 3 à 6 ans : 12 heures (10 heures par nuit + 2 heures de sieste)
o Vers 10 ans : 10 heures
o Adolescent : 8 ou 9 heures
o Adulte : 7 à 8 heures
5°Le besoin d’être propre. Les
pratiques d’hygiène corporelle (le change, le bain, le brossage de dents etc…)
assurent à l’enfant une bonne santé, le confort et la détente du corps. Elles
leur donnent aussi les premiers points de repères (quand elles s’insèrent à une
« routine » quotidienne) et leur offre des moments forts de découvertes (l’eau,
le savon, les bulles, le chaud, le froid etc.).
6°Le besoin de communiquer et ce dès la
naissance ou même avant. Le parent doit se conformer à l’âge de l’enfant pour
savoir quelle sorte de langage utiliser.
7°Le besoin d’être respecté dans son rythme de développement. Nos attentes se doivent d’être réalistes, en fonction de son stade de
développement psychomoteur, affectif et social (pour tout savoir de ces étapes,
téléchargez notre guide gratuit au bas de l’article).
8°Le besoin d’apprendre et de jouer (d’apprendre en jouant). Notre rôle de parent est plus de prendre appui sur
le désir d’apprendre de l’enfant, en lui offrant un environnement favorable :
un espace, un mobilier, un matériel (jeux, jouets etc.) adapté à ses besoins du
moment et à ses compétences, plutôt que de chercher à le diriger dans son
apprentissage en lui imposant telle ou telle activité.
9°Le besoin d’explorer, de découvrir, d’expérimenter, d’observer. L’enfant a besoin de s’approprier l’environnement dans lequel il vit, pour
maîtriser progressivement ses actions.
10°Le besoin de plaisir : pour passer à
l’action, pour apprendre et s’éveiller, l’enfant doit « avoir envie de faire ».
11°Le besoin de sorties. Les sorties,
les promenades (à pieds ou par d'autres moyens).
III.3.2°.b)
Les besoins affectifs
1°Le besoin d’être aimé,
inconditionnellement, pour ce qu’il est.
2°Le besoin d’attention : l’enfant doit
savoir que nous sommes à son écoute et que c’est important pour nous qu’il
aille bien dès les premiers mois.
3°Le besoin d’être apprécié pour ses
qualités. Tout comme les personnes majeures, l’enfant aime cela.
4°Le besoin du respect : de sa nature, de
sa personnalité, de ses goûts, de son désir de faire ou de ne pas faire, de ses
capacités etc. (Nous vous suggérons la lecture de cet excellent article de
Catherine Dumonteil-Kremer : Poser les limites respectueusement, en dix points)
5°Le besoin d’accompagnement : de soutien,
d’encouragement, de compliment (descriptif), de rituel qui l’aide à franchir
certaines étapes (séparation, couché, naissance d’un petit frère ou d’une
petite sœur etc.).
Pour conclure, notez
bien que tous ces besoins sont plutôt « faciles » à satisfaire, à partir du
moment où nous avons décidé de donner plus de poids à la relation, au bien-être
et à l’écoute des besoins des autres…
III. 3.3°. La protection, une affaire de tous
Il est de plus en plus clair
que la protection de l’enfant concerne plus d’un acteur. Chacun doit faire ce
qu’il peut pour que les droits de l’enfant soient effectivement protégés et mis
en valeur pour espérer avoir un remplaçant valable dans les jours à venir.
Toutes les activités qui visent
à assurer le respect intégral des droits fondamentaux des enfants en conformité
avec le droit applicable et à promouvoir un environnement protecteur pour les
enfants afin de prévenir et/ou diminuer les effets immédiats des violations des
droits ou abus et redonner des conditions de vie dignes grâce à des mécanismes
de réparation, restitution et réhabilitation constituent bien le paquet de la
protection.
Il reste bien vrai que ces
activités sont réalisées de manière impartiale et objective sans
discrimination liée à la race, la nationalité, l’ethnie, le langage, la
religion et le genre.
D’ailleurs, les parents doivent
longtemps avant écrire leur testament et le mettre régulièrement à jour pour
protéger les enfants de tout malentendu lors de l’héritage. Il est mieux que les choses soient bien
claires du vivant des parents. Cela, pour que les enfants obtiennent
impérativement les 3/4 des biens en succession comme le veut la loi.[71]
Il convient de signaler que ce
n’est pas vraiment honorer la mémoire du de cujus si les enfants
(Héritiers) commencent à se traîner en justice pour le partage des biens pour
lesquels ils n’ont fourni aucun effort mais au même moment c’est de
l’irresponsabilité de leurs parents qui n’auront pas écrit de testament.
Passons en disant que CHURCHILL[72] disait
ceci : « le politicien devient un homme d’Etat quand il commence à
penser à la prochaine génération plutôt qu’aux prochaines élections », il
faisait allusion, estimons-nous, aux enfants d’aujourd’hui qui doivent être
dans l’intérêt du politicien actuel pour son remplacement de demain dans la
gestion des affaires publiques.
III.3.4°.Ce que dit la Résolution des NU 1612
La résolution des Nations Unies 1612 du 26 Juillet 2005[73] par le
Conseil de Sécurité des Nations Unies par exemple revient sur les 6 violations
graves commis à l’égard de l’enfant et les cite :
o
Meurtre ou Mutilation : -Meurtre : toute
action qui cause la mort d’une personne mineure. Ceci inclus, mais ne se limite
pas, aux exécutions extrajudiciaires (en dehors du processus légal), sommaires
(décision prise sur place), arbitraires (sans passer par les voies légales).
-Mutilation : causer intentionnellement des lésions permanentes ou
invalidantes, des cicatrices, ou la défiguration à une personne mineure, quand
cette mutilation n’est pas justifiée pour des raisons médicales. Ces
définitions incluent aussi les meurtres ou mutilations d'enfants résultants des
incidents des mines et UXO.
o
Enlèvement : Il s’agit d’enlèvement, de capture,
de détention, d’arrestation d’une personne mineure, soit de façon temporaire ou
permanente, commis en utilisant la force, la menace de force, la coercition, la
tromperie, et ayant pour objectif l‘exploitation. L’exploitation inclut, mais
ne se limite pas au recrutement dans des groupes ou forces armés, à l’abus
sexuel et au travail forcé.
oRecrutement ou Utilisation d’enfants dans des forces
ou groupes armés: Il s’agit de toute personne âgée de
moins de 18 ans enrôlée dans une force armée ou un groupe armé régulier ou
irrégulier, quelle que soit la fonction qu’elle exerce, notamment, mais pas
exclusivement, celle de cuisinier, porteur ou messager, et toute personne
n’étant pas un membre de leur famille, accompagnant de tels groupes.
Cette
définition englobe également les filles recrutées à des fins sexuelles et pour
des mariages forcés. Il ne s’agit donc
pas uniquement des enfants qui sont armés ou qui ont porté des armes.
Le terme « recrutement » englobe l’enrôlement obligatoire, forcé et
volontaire dans toute force ou groupe armé régulier ou irrégulier. Le terme «
démobilisation » signifie le retour officiel et sous contrôle à la vie civile
des enfants soldats qui étaient enrôlés dans une force ou armée ou dans un
groupe armé.
o
Viol ou autres actes graves de violence sexuelle :
Le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale qualifie de crimes de guerre
le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la
stérilisation forcée et toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable
; aucun effort ne doit être épargné pour traduire en justice les auteurs de
tels crimes.
La violence sexuelle est un acte de nature sexuelle qui
cause de la souffrance mentale et physique à une personne mineure. La violence
sexuelle comprend, entre autres, les cas suivants :
-Viol : pénétration de n’importe quelle partie du corps de la victime (ou
de l’auteur de la violence) par un organe sexuel ; ou pénétration de
l’ouverture anale ou génitale de la victime par n’importe quel objet ou partie
du corps ;la pénétration a été commise avec la force, la menace de force, la
coercition ou en utilisant un environnement coercitif ou quand la victime est
dans l’incapacité de donner son consensus.
Autre acte de violence sexuelle : tout autre acte de nature sexuelle contre
une personne mineure.
La violence a été
commise avec la force, la menace de force, la coercition ou en utilisant un
environnement coercitif ou quand la victime est dans l’incapacité de donner son
consensus.
-Esclavage sexuel : l’exercice d’un pouvoir relatif au droit de propriété
sur une personne mineur, tel que l’achat, la vente, le prêt ou le troc de la
personne, ou l’imposition d’une forme similaire de privation de la liberté,
causant l’engagement de la victime dans des actes de nature sexuelle.
-Prostitution forcée (des mineurs): forcer une personne mineure d’effectuer
un acte de nature sexuelle par la force, la menace de la force ou coercition ou
quand la victime est dans l’incapacité de donner son consensus afin de recevoir
une rémunération pécuniaire ou autre type d’avantage.
-Grossesse forcée : Imposer intentionnellement et de force une grossesse à
une femme mineure avec l’intention d’affecter la composition ethnique d’une
certaine population ou de commettre d’autres graves violations du droit
international.
-Stérilisation forcée : privation de la capacité de reproduction biologique
d’une personne mineure sans justifications médicales, et sans avoir obtenu le
consensus de la personne.
o
Attaque contre Ecoles ou Hôpitaux :
Par « école » on entend un établissement ou un endroit d’apprentissage.
L’établissement ou l’endroit doit être reconnaissable et connu par la
communauté en tant qu’endroit d’apprentissage.
Par « hôpital » on entend tout endroit où les malades et les blessés sont
rassemblés dans le but de leur fournir des soins médicaux.
Par « Attaque » on entend l’occupation, le bombardement,
le ciblage ou quelconque autre forme de dommage des écoles et hôpitaux et/ou de
leur personnel, résultant en la destruction physique partiale ou totale de
l’établissement ou de la privation de sa capacité de fonctionner, ou causant la
mort, des blessures ou la crainte parmi la population civile.
Cette attaque n’est pas la réaction à une action
provenant des installations définies comme écoles et hôpitaux.
o
Refus d’Accès à l’Aide Humanitaire :
La prévention et l’interdiction, par des moyens militaires ou administratifs,
de nature intentionnelle, du libre mouvement des biens et/ou du personnel
humanitaire vers les zones affectées pour assurer la délivrance d’assistance
humanitaires aux populations affectés en toute sécurité.
L’assistance
humanitaire doit inclure toute activité, ainsi que les ressources humaines et
matérielles nécessaires à l’approvisionnement indispensable pour la survie des
populations affectées par les conflits.
En aucun cas en effet, l’enfant ne doit subir un ou
plusieurs des cas susvisés par cette résolution et laisser impuni son auteur.
C’est pourquoi de ma base au sommet, tout le monde est
impliqué dans la protection de l’enfant.
III.3.5°. Principes directeurs du système de surveillance
Généralement, pour être plus complet, on parle des principes directeurs du
système de surveillance et de communication sur les violations graves des
droits des enfants de manière non dissociée et ceux-ci comprennent :
1°. L’intérêt supérieur de l’enfant : le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant est le but ultime des
activités de surveillance et de communication. L’identité des enfants victimes
de violations ne doit pas être dévoilée au public.
2°. Impartialité : les agents de
surveillance seront indépendants des parties au conflit
3°.Neutralité : les agents de surveillance
rapporteront tous les cas de violations sans faire de distinction entre les
auteurs et leur appartenance politique, militaire, et/ou sociale.
4°.Confidentialité: les sources
d’information seront toujours protégées et l’identité des agents de
surveillance ne doit pas être dévoilée.
5°.Sécurité: des mesures de précaution élémentaires devraient être prises pour la
protection des personnes impliquées dans la surveillance et communication de
l’information.
Dans les conditions générales |
Dans les conditions d’urgence |
Meurtres
et blessures |
Meurtres
et blessures |
Recrutement
par les FGA |
Recrutement
par les FGA |
Violences
sexuelles (y compris mariage précoces, MGF etc.) |
Violences
sexuelles (y compris mariage précoces, MGF etc.) |
Séparations
familiales |
Séparations
familiales |
Enfants
des Rues |
Accès
aux services sociaux de base |
Exploitation
économique |
Accès à
l’assistance |
Etat-civil |
Les
restes explosifs de guerre |
Justice
pour enfants, enfants dans le système de Justice |
Exploitation
économique |
Accès
aux services sociaux de base |
La perte
de l’identité /délai
pour l’enregistrement |
Violences
domestiques |
|
III.3.6°.Principaux problèmes de protection de l’enfant [74]
Ce tableau n’étant pas
exhaustif, les réponses en protection de l’enfant se présentent sous multiples
formes et peuvent être appliquées de manière conjointe. Il ya
lieu de notera insi :
ü L’encadrement
d’urgence: Espace Amis d’Enfants,
ü
Les points d’écoute pour ENA
ES,
ü Les
Activités recreatives
ü
Le Point d’entrée et
d’identification des vulnérabilités des enfants (VS, Scolarisation, EAFGA, …)
ü L’Accompagnement
Psychosocial
ü
Le Référencement (Santé, CTO,
Ecole, FAT, ..)
ü
Le Panel Détermination Intérêt Supérieur
ü La
Prevention de separation;
ü
La Documentation, tracing et réunification
ü
La Prise en charge transitoire;
ENAs, EAFGA, cas nécessitant une prise en charge d’urgence
ü
La Réinsertion des EAFGA/ENA;
ü
La Prise en charge des enfants
victimes de VS
ü
Le Plaidoyer bilatéral et
public;
ü
Le Plaidoyer pour une
adaptation des modalités d’assistance aux besoins des enfants;
ü
Les Sensibilisations –
promotion services, prévention, réduction d’exposition aux risques[75].
C’est la raison pour laquelle
nous avons toujours soutenu qu’en protection que chacun a à faire. Au regard de
réponses proposées par des spécialistes en matière de protection de l’enfant,
considération faite aux différentes catégories d’enfants explicitées dans le
chapitre premier de cet ouvrage, il n’en demeure pas moins que les efforts de
tous sont les bienvenus pour la solidification de la société de demain qui
regorge les enfants d’aujourd’hui et dont nous sommes loin d’appréhender avec
exactitude ce qu’ils seront demain.
Bien
de fois la présence d’un parent près de son enfant vaut plus que les millions
d’argent qu’il dépense pour ses études, le nombre d’habits ou des jouets qu’il
lui apporte. Retenons-le !
III.4.Droit à la participation
Pour une compréhension aisée lire lesArticles 31 ; 15 ;
12 ; 14 ; 13 de la CDE.
III.4.1°. Quelques précisions
Tous les enfants ont le droit d’être entendus sur les décisions concernant leur vie, selon leur âge et degré de maturité. Ce droit permet aux enfants de jouer un rôle actif dans
leurs communautés.
Pour mener une bonne vie, il ne faut
pas être soumis à l’exploitation, à la violence et à la maltraitance en précisant ce qui suit :
1.Les États
Parties prennent toutes mesures législatives, administratives, sociales,
éducatives et autres mesures appropriées pour protéger les personnes
handicapées, à leur domicile comme à l’extérieur, contre toutes formes d’exploitation, de violence et de maltraitance, y compris
leurs aspects fondés sur le sexe.
2.Les États Parties prennent également toutes mesures
appropriées pour prévenir toutes les formes d’exploitation, de violence et de maltraitance en assurant
notamment aux personnes handicapées, à leur famille et à leurs aidants des
formes appropriées d’aide et d’accompagnement adaptés au sexe et à l’âge, y
compris en mettant à leur
disposition des informations et des services éducatifs sur les moyens d’éviter, de reconnaître et de dénoncer les cas d’exploitation, de violence et de maltraitance.
Les États Parties veillent à ce que les services de
protection tiennent compte de l’âge, du sexe
et du handicap des intéressés.
3. Afin de prévenir toutes les formes d’exploitation, de violence et de maltraitance, les États
Parties veillent à ce que tous les établissements et programmes destinés aux
personnes handicapées soient effectivement contrôlés par des autorités
indépendantes.
4.Les États Parties prennent toutes mesures appropriées
pour faciliter le rétablissement physique, cognitif et psychologique, la
réadaptation et la réinsertion sociale des personnes handicapées qui ont été
victimes d’exploitation, de violence ou de
maltraitance sous toutes leurs formes, notamment en mettant à leur disposition des services de protection.
Le rétablissement et la réinsertion interviennent dans un
environnement qui favorise la santé, le bien-être, l’estime de soi, la dignité et l’autonomie de la personne et qui prend en compte les
besoins spécifiquement liés au sexe et à l’âge.
5. Les États
Parties mettent en place une législation et des politiques efficaces, y compris
une législation et des politiques axées sur les femmes et les enfants, qui
garantissent que les cas d’exploitation, de violence et de maltraitance envers des
personnes handicapées sont dépistés, font l’objet d’une enquête et, le cas échéant, donnent lieu à des poursuites. [76]
C’est de
cette façon que dans la pratique l’aide est dorénavant apportée aux personnes
citées-ci haut et mutatis mutandis à d’autres plusieurs catégories des
bénéficiaires d’une considération exceptionnelle dans la société dont les
orphelins, les albinos, les veufs, les enfants, les réfugiés, les déplacés, les
femmes enceintes, les personnes âgées, les prisonniers,….
III.4.2°. Implication des enfants
dans
leurs droits
Tout le monde le sait, ‘‘tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi’’célèbre
phrase de Ghandi.
Depuis l’adoption de la Convention relative aux droits de
l’enfant (CDE) la ‘participation de l’enfant a fait l’objet d’un flot croissant
d’initiatives allant des recherches et publications aux conférences et projets
concrets.
Au cours des dix dernières années les administrations
nationales et locales, les institutions des Nations Unies, les ONG
internationales et nationales, les associations et les écoles ont commencé à
explorer ce que nous entendons par consultation, participation, partenariat et
autonomisation.[77]
La plus grande erreur des parents face aux enfants ce qu’ils s’imaginent ce que peuvent être les besoins des enfants et
y répondent favorablement sans les consulter.
Pourtant un enfant est celui qui n’a pas encore atteint 18 ans d’âge.
Il faut faire attention. Si on n’a pas besoin de demander
à un bébé de 2 jours s’il a besoin
de faire le bain, il ya bien de raison de le demander à celui de 10 ans car entretemps il peut n’avoir pas fini de jouer aux risques de refaire son bain
car il n’hésitera pas d’aller continuer à jouer et se salir après un bain lui
imposé !
La participation dont il est question ici c’est l’implication dans le processus de décision en sa faveur. Recueillir son avis même si par
moment et pour son bien on décide autrement.
Plusieurs personnes en effet n’ont pas étudié les filières de leur choix ; ce qui leur rend aigris dans la vie pensant que s’ils avaient choisi
librement, les choses auraient bien marché. Peut-être qu’elles ont raison.
C’est dans combien de familles que les voix des enfants
sont écoutées ou les enfants participent ne serait-ce qu’à des réunions de
famille si ce n’est que pour les envoyer chercher de la boisson afin
d’agrémenter la rencontre, une boisson à laquelle, ils n’ont pas droit !
Dans plusieurs cas, des enfants ont découvert bien
tardivement leurs droits que leurs défunts parents ne leur avaient pas fait
connaitre. C’est généralement pour ce qui est de l’héritage des biens car la
plupart n’écrit pas de testament ou s’il en existe un, il reste inconnu de tous
et le gardien en profite malheureusement ainsi.
Que dire réellement pour être compris ?
Ecouter les enfants et prendre en considération ce qu’ils
ont à dire n’a guère marqué les relations interpersonnelles ou l’organisation
sociétale. L’idée de participation lancée dans la CDE requiert d’importants -
et dans certains cas profonds – changements des comportements culturels à
l’égard des enfants.
Même des adultes totalement favorables au principe de permettre aux enfants
d’exprimer leurs points de vue peuvent se trouver mal à l’aise face aux modes,
aux instruments et aux implications liés à la mise en pratique de ce principe.
En fait, les enfants eux-mêmes ressentent fréquemment des sentiments de gêne
semblables[78] et fort dommage, cela rentre une fois de plus dans la catégorie des choses
que les adultes ne font pas en faveur des enfants.
A Luilu dans la province du Lomami, un vieux avait
malencontreusement pris la parole dans une séance de sensibilisation en ces
termes : « ...Un enfant reste enfant. Je n’ai rien à lui demander car toutes les
fois que j’ai souffert pour mes biens, son apport a été de quel
pourcentage ? Pourquoi dois-je l’associer pour le reste ? Il n’a qu’à
chercher lui aussi quelque chose pour lui. » Ce sont des parents
méchants !
Chapitre IV.
ABUS COURANTS FAITS AUX ENFANTS
De manière courante, les enfants sont abusés de quatre grandes
façons : C’est par des abus physiques, psychologiques, sexuels et
économiques.
IV.1.Abus physique
IV.1.1°.Chatiment corporel
C’est une
atteinte physique réelle ou potentielle, venant d’une interaction ou d’un
manque d’interaction, qui est raisonnablement sous le contrôle d’un parent ou
d’une personne occupant un poste de responsabilité, de pouvoir ou de confiance.
Cela peut être un incident unique ou des incidents répétés[79]
Certains
parents / adultes pensent que le châtiment corporel aide mieux l’enfant à
le recadrer. Si hier c’était le cas, aujourd’hui, il peut y avoir divergence
des vues et c’est selon les circonstances.
Plusieurs
enfants gardent des cicatrices et dans les pires des cas perdus certains
membres de leurs corps qu’ils oublieront seulement au jour où ils iront
rejoindre Saint Pierre pour des fautes non commises par eux mais suite à la
précipitation des parents à recourir au fouet dans le cadre de leur éducation.
Ce sont eux
qui ne trouvent pas des réponses à donner à leur tour à leurs enfants aux
questions du genre ‘‘papa, maman, qui t’avait fait ça ?’’.
Il restera
donc malaisé de dire que c’est leur grand-père ou grand-mère.
Passons en rappelant que les coups et
blessures volontaires sont punis par la loi en ces termes :
« Quiconque a volontairement fait des
blessures ou porté des coups est puni d'une servitude pénale de huit jours à
six mois et d'une amende de vingt-cinq à deux cents zaïres ou d'une de ces
peines seulement.
En cas de
préméditation, le coupable sera condamné à une servitude pénale d'un mois à
deux ans et à une amende de cinquante à cinq cents zaïres ».[80] Lorsque la loi parle de ‘’ Quiconque’’, elle ne fait pas de différence
entre parent et n’importe quelle autre personne.
Et il faudra
faire très attention car la situation peut s’être compliquée entretemps et le
législateur est bien lucide quant à ce : « Si les coups et blessures ont causé
une maladie ou une incapacité de travail personnel, ou s'il en est résulté la
perte de l'usage absolu d'un organe ou une mutilation grave, les peines seront
une servitude pénale de deux ans à cinq ans et une amende qui ne pourra excéder
mille zaïres. »[81]
Dans beaucoup
de cas, les parents pensent que le châtiment corporel aide l’enfant à être
redressé. Autant, l’enfant s’y habitue, autant les coups reçus font de lui de
plus en plus ‘‘délinquant’’ alors que les parents peuvent user plus des
conseils et arriver à récupérer leurs enfants en les remettant sur le droit
chemin.
Bien
évidemment, tout dépend de l’âge de l’enfant. Il y a des gestes qui peuvent
montrer à l’enfant que telle attitude ou tel agissement ne plait pas à son
parent. Aussi, nous devrions rappeler que les enfants mesurent par moments le
degré de colère ou de réprimande des parents si bien qu’ils savent que pour tel
ou tel comportement, papa agit en conséquence de telle manière et maman de
telle autre.
Ils savent qui
est plus méchant ou qui les laisse faire dans les bêtises si nous allions nous
exprimer ainsi.
Des abus
physiques peuvent conduire dans la pire de cas à des morts. A vrai dire,
aujourd’hui on tue, on viole, on massacre les gens sans qu’on ne s’en inquiète.
Les gens commencent à relativiser tout cela, à voir cela comme si rien ne se
passait. La mort et la violence sont devenues, dirions-nous, familières aux
gens.
IV.1.2°.Comment punir efficacement
un enfant
Nous pensons
qu’il faut que l’enfant comprenne d’abord que ce qu’il a fait ou n’a pas fait
constitue une faute. C'est sa conscience qui compte le plus.
C’est donc
dire que les parents doivent avoir une certaine conduite à tenir devant leurs
enfants lorsqu’ils commettent des fautes et éviter surtout de se contredire
dans la mesure où ils veulent punir leurs enfants.
Il restera
malaisé de voir un des parents lever la mesure de punition infligée à un enfant
avant de parler à son partenaire pour savoir ce qui s’est réellement passé et
si la punition est proportionnelle à la faute.
La plus grave
erreur est de punir un enfant pour une faute dans laquelle on tombe ou on va
tomber très prochainement. A cet effet, les parents resteront bien vigilants et
servir à tout prix d’exemples édifiants pour leurs enfants s’ils veulent les
voir grandir en âge et en sagesse.
Plusieurs punitions sont de
l’apanage des parents dont la privation de la nourriture, dormir par terre, le
fouet, se mettre à genoux…et qui ont trait au corps.
Il faut voir
si ces punitions n’ont pas des conséquences proches ou lointaines sur la santé
de l’enfant car bien souvent on peut punir l’enfant et manquer des moyens
financiers pour soigner une maladie que le parent aura créée.
Par des punitions répétitives ou
régulières nous repoussons les enfants à être ou à rester nos amis alors qu’ils
doivent se sentir amadoués par nous parents. Si déjà le Maitre lui-même
dit « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à
moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent
» (Mt.19,14), Il montre non seulement leur innocence mais aussi leur
besoin à recevoir conseil et orientation pour mieux grandir.
Et comme si
cela ne suffisait pas, « Il leur imposa les mains, et il partit de
là » (Mt.19, 15), une marque de considération, de sanctification, de
bénédiction sur eux.
Partout dans plusieurs de nos cultures congolaises, on le
sait, l’imposition des mains est un acte plein de sens. Les parents le font ou
le faisaient le plus souvent pour implorer la protection sur le voyageur, sur
celui qui revient (une marque d’acceptation), …Dans l’Eglise, cela reste un
acte consacratoire des élus de Dieu , de demande des forces de l’Esprit Saint
sur le Candidat à un ordre sacré, mais nous ne faisions que passer.
De toutes les manières, punir un enfant n’est pas mauvais. Il faudra
seulement chercher à voir si les punitions répondent à cette triple
dimension :-Apprendre des stratégies intelligentes en matière de
discipline -Mettre en place des punitions justes et efficaces et -Éviter les
punitions nocives car le fait de punir un
enfant n’est pas la seule chose nécessaire pour lui inculquer un sens de la
discipline, cela en fait partie. Savoir comment punir efficacement un enfant
qui a fait une bêtise est fondamental pour faire de lui, un jour, un adulte mûr
et responsable. Un enfant à qui l'on n'a jamais appris la différence entre le
bien et le mal rencontrera des difficultés à l'école et dans le monde du
travail et probablement dans sa vie personnelle. Il n'est jamais trop tôt pour
commencer à corriger votre enfant de manière juste, mais efficace.[82]
Enfin, si des
punitions reviennent lorsqu’un enfant a mal agit, car l’objectif est de lui
faire découvrir le bien à faire et le mal à éviter, il est plus important de le
complimenter et de le gratifier lorsqu’il a bien agi.
Cela fait
pitié car les multiples exemples de la RDC allant jusqu’aux fosses communes ou
à des enterrements de personnes vivantes ou aux promenades des membres des
corps des personnes atrocement abattues ne sont pas à mentionner ici ni de leur
périodicité ni de leur lieu d’inhumation. Ne parlons même pas des exécutants ou
des commanditaires. Comme si cela ne suffisait pas, il faut parler aussi de ce
que l’on appelle la profanation des
tombes.[83]
IV.2. Abus sexuels
IV.2.1°.Ce qu’il faut savoir
C’est le fait
d’impliquer un enfant dans un acte sexuel que l’enfant ne comprend pas
entièrement, pour lequel il n’est pas en mesure de donner son consentement
éclairé ou pour lequel son développement ne l’a pas préparé à donner son consentement,
ou qui enfreint les lois ou les tabous sociaux de la société.
L’abus sexuel
des enfants se manifeste par une activité entre un enfant et un adulte ou un
autre enfant qui, de par son âge ou son développement, est dans une relation de
responsabilité, de confiance ou de pouvoir, le but de l’activité étant
d’assouvir ou de satisfaire les besoins de l’autre personne.
Cela peut
inclure, mais sans s’y limiter, persuader ou contraindre un enfant à se livrer
à un acte sexuel illégal, l’exploitation d’un enfant par la prostitution ou par
d’autres pratiques sexuelles illégales, l’exploitation d’un enfant par
l’accomplissement d’actes pornographiques, par des images et documents sur
internet[84]
La récente
utilisation de la technologie comme l’internet par des adultes pour inciter les
enfants à rencontrer ou à prendre part à des actes sexuels virtuels est
également de l’abus sexuel.
Cela
dit, l’exploitation sexuelle est l’abus d’une
position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance à des fins sexuelles,
cela inclut profiter financièrement, socialement ou politiquement de
l’exploitation d’une autre personne. La prostitution infantile et le trafic
d’enfants pour l’abus et l’exploitation sexuel en sont les exemples.
Par leur
minorité, les enfants se trouvent dans l’incapacité de consentir. C’est donc
dire qu’en aucun cas il n’est pas admissible en droit de dire que l’enfant
avait consenti. Son consentement est et reste inopérant. Bien qu’il en soit
aussi la victime, comme il n’a pas qualité d’ester en justice, il est de la
responsabilité de son parent, constitué en partie civile, de porter plainte
devant les juridictions judiciaires compétentes.
Mais comment y
parvenir si le dialogue n’existe pas entre enfants et parents au sein du
ménage ? La victime aura non solum
honte sedetiam peur de dire ce qui lui est arrivé. D’où la
promotion du partage d’informations et de collaboration entre tous les membres
de famille.
IV.2.2°.Les violences sexuelles
Nous nous limiterons à les citer sans
entrer en profondeur par rapport à leur répression (si non nous renvoyons nos
lecteurs à la loi y relative) juste pour faire voir que les enfants sont plus
exposés en ce que les parents ne reviennent pas à ce sujet, les uns les
considérant comme des sujets tabous ou interdits, les autres laissant
l’éducation diffuse prendre une place de taille dans leur façon de vivre avec
les enfants et bien d’autres se trouvant déjà auteurs des abus sexuels faits
aux enfants alors que l’on ne peut être juge et partie.
IV.2.2°.a)
L’essentiel de la loi Nº06/018 du 20 Juillet 2006
La loi sur
les violences sexuelles tire sa force dans la loi Nº06/018 du 20 Juillet
2006 modifiant et complétant le décret
du 30 Janvier 1940 portant code pénal
congolais et la loi Nº 06/019 du 20 Juillet 2006
modifiant et complétant le décret du 06 Aout 1959 portant code de procédure
pénale congolais et comme on peut le lire dans l’exposé des motifs on note que « depuis la seconde moitié du siècle passé,
il s’est développé à travers le monde une nouvelle forme de criminalité à
grande échelle, justifiée le plus souvent par des intérêts d’ordre économique,
social et politique. Il s’agit particulièrement des violences sexuelles.
Les
guerres de 1996 et 1998 dans notre pays n’ont fait qu’empirer la situation
économique déjà déplorable et provoquer des millions de victimes dont les plus
exposées et visées sont cruellement frappées par les crimes de toutes
catégories.
Ces
victimes ont été atteintes dans leur dignité, dans leur intégrité physique et
morale, mais aussi dans leur vie.
Ainsi,
de tels actes ne peuvent rester impunis à l’avenir.
Face à la nécessité
de prévenir et de réprimer sévèrement les infractions se rapportant aux
violences sexuelles et d’assurer une prise en charge systématique des victimes de
ces infractions, il s’est avéré impérieux de revisiter certaines dispositions
du code pénal »[85] etramène à 16 les
différentes violences sexuelles.
Il s’agit de /du :
-l’attentat à la pudeur
-viol
-l’excitation des
mineurs a la débauche
-souteneur et du
proxénétisme
- la prostitution
forcée
-harcèlement
sexuel
- l’esclavage
sexuel
- mariage forcé
-la mutilation
sexuelle
-la zoophilie
-la transmission
délibérée des infections sexuellement transmissibles incurables
- trafic et de
l’exploitation des enfants à des fins sexuelles
-la grossesse
forcée
-la stérilisation
forcée
-de la
pornographie mettant en scène des enfants
-de la
prostitution d’enfants
De par leur
âge, les enfants sont vulnérables. Ils sont exposés à toutes ces formes des
violences sexuelles et la plupart de fois ce sont les adultes qui les
commettent sur eux (qui en sont auteurs) alors qu’ils rentrent dans la
catégorie des protecteurs des enfants !
Une autre
anomalie est l’arrangement à l’amiable en matière entretenue par les adultes
encore en défaveur des victimes que sont les parents /adultes.
Même si nous
ne le disons pas ici, il ne faudra pas porter des lunettes pour voir ou faire
usage de trompètes pour entendre afin de comprendre les conséquences qui en
découlent car elles sont connues d’avance et sans effort aucun : maladies
sexuelles, abandon scolaire, mort par accouchement, une délinquance exagérée,…
Bref, une
société incertaine (Maison/Société /Communauté bâtie sur le sable
candidate à l’écroulement).
Nous pouvons, en passant, rappeler que la 98ème
Conférence interparlementaire (Le Caire, 15 septembre 1997) recommande
interparlementaire du Caire à tous les pays d’allouer des fonds suffisants aux
campagnes de prévention et d’éducation visant à combattre la prostitution et
l’exploitation sexuelle des enfants.
Elle prie instamment tous les pays d’adopter une législation pour protéger
les enfants et en interdire l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, ou
de renforcer les textes en vigueur, et de viser tout particulièrement les
pourvoyeurs, les clients ou les intermédiaires dans la prostitution, le trafic
et la pornographie impliquant des enfants, y compris la diffusion par des
moyens électroniques, tels que l’Internet, de la pornographie impliquant des
enfants.
Elle recommande vivement à tous les pays de créer des
réseaux de coopération entre les services de police nationaux et
internationaux, ou de renforcer les réseaux existants, afin de faire face au
caractère de plus en plus transnational de l’exploitation sexuelle des enfants
à des fins commerciales.[86]
On a peine à imaginer violation des droits de l’homme
plus effroyable et plus honteuse que l’exploitation sexuelle des enfants.
Chaque année plus d’un million d’enfants dans le monde sont contraints à se
prostituer, font l’objet d’un trafic et sont vendus à des fins d’exploitation sexuelle
ou de pornographie mettant en scène des enfants.[87]
La Convention relative aux droits de l’enfant proclame le
droit des enfants d’être protégés contre «toutes les formes d’exploitation
sexuelle et de violence sexuelle», dont la prostitution, la pornographie et
autres activités sexuelles illégales. On use fréquemment de l’expression
"violence sexuelle" pour évoquer les sévices infligés à la maison ou
dans la famille, mais il n’y a pas vraiment d’unanimité quant au distinguo
entre violence sexuelle et exploitation sexuelle.
C’est pourquoi l’on use parfois de l’expression
«exploitation sexuelle à des fins commerciales» pour évoquer la prostitution
des enfants et les spectacles de caractère pornographique.
Cependant, les enfants ont manifestement le droit d’être
protégés contre toute forme d’exploitation sexuelle, commerciale ou non
:l’exploitation sexuelle d’employés de maison, par exemple, ou celle
d’étudiants par un enseignant (qui propose de bonnes notes en échange de
faveurs sexuelles) viole les droits des victimes, que la transaction ait aussi
une dimension «commerciale» ou non.
Les violences sexuelles systématiques perpétrées contre
la population civile à l’occasion d’un conflit ou en période de répression
constitue également un crime contre l’humanité, que les victimes soient des
enfants ou des adultes.[88]
De cette réalité, qu’est-ce qu’on peut dire d’autres pour
ce qui est des enfants en RDC ? A Beni dans le Nord-Kivu, à Bagata dans le
Kwilu comme à Boende dans la Tshuapa, et dans beaucoup d’autres territoires et
villes du pays, on assiste impuissamment ou de manière complice à des actes
ignobles contre les enfants sans se gêner malheureusement.
Les violences faites aux enfants sont devenues monnaie
courante, systématique et généralisées au point d’être tenté de les appeler des
crimes organisés.
La responsabilité des uns et des autres en commençant par
l’Etat est toujours et restera mise en doute. Si justice n’est pas faite
aujourd’hui, le jour où le soleil se lèvera des rétroactivités rattraperont
plus d’un.
On ne peut jamais prétendre construire un état de droit
si les valeurs du respect de la personne humaine continuent à être
clochardisées de n’importe quelle manière. Autrement, aucune société solide
nous léguerons à nos enfants si déjà des actes barbares commis par nous sur eux
les rendent plus vulnérables et les prédestinent à l’échec sur divers plans.
IV.2.2°.b)
De l’emplacement des juridictions judiciaires
Et comment pouvons-nous comprendre et faire comprendre au
monde entier que la RDC a des Territoires administratives ( Comme celui de
Shabunda avec 25 216 km2 ) plus vastes que certains pays
d’Afrique comme le Seychelles (451km2) Sao Tomé et Principe (964km2),
les Iles Maurice (2040km2), les Comores (2235km2), le Cap
Vert (4033km2), la Gambie (10380km2), le Swaziland
(17364km2),le Djibouti (2300km2),[89]…mais qui n’ont difficilement qu’un seul tribunal souvent à leurs chefs-lieux alors que c’est chaque année que
les universités du pays produisent des juristes et dont plus de la moitié reste
au chômage pendant longtemps!
Comment expliquer au monde que le justiciable soit à plus de 200 kilomètres
des instances judiciaires ? N’est-ce pas une autre façon de favoriser
l’impunité et la criminalité ?
Les conditions pratiques dans lesquelles travaillent ces
magistrats sont difficiles ; le système judiciaire a beaucoup de problèmes que
le gouvernement doit chercher à tout prix des solutions idoines afin de bâtir
un Etat de droit efficace comme c’est le souhait de plus d’un congolais.
Avec un traitement insignifiant, il est difficile
d’échapper à la corruption dans ce domaine comme dans bien d’autres
d’ailleurs. Et cette corruption qui
gangrène la société congolaise se transmet comme de la coutume de bouche à
oreille et de père en fils.
Si nous apportons une petite critique à certaines de ces
institutions judiciaires, vous constaterez avec nous qu’il y en a qui ne sont
pas compétentes matériellement pour connaitre de certaines infractions.
Et des cas d’appel aussi souffrent suffisamment du fait
que le trajet que doit effectuer ceux qui en ont besoin pour atteindre les
Cours d’Appel est de loin souvent plus couteux que le droit dont on cherche à
obtenir réparation. Pourtant toute personne jouit d’un double degré de
juridiction. Pour les citoyens des territoires comme ceux-là, ce double degré
de juridiction demeure une pire et simple théorie !
IV.2.3°. Causes des violences sexuelles
Dans notre pays, la RDC, il existe tout un panier de
causes des violences sexuelles. Sûrement que nous ne parlerons pas de toutes
ces causes mais en voici certaines :
1.Les coutumes est mœurs :
Certaines coutumes et mœurs favorisent fort malheureusement les violences
sexuelles dans certains coins du pays alors que le droit tire souvent sa source
dans la coutume. Ici, on doit signaler qu’une coutume contraire à la loi n’en
n’est pas une ! Une coutume doit s’adapter à la loi.
2.Les guerres à répétition : on
est encore loin de pouvoir affirmer que la guerre est finie en RDC car on
observe dans plusieurs milieux et pour des raisons variées des personnes se
lever en prenant armes, on ne sait contre qui à l’intérieur du pays. Ce qui
cause plus de déstabilisation avec des mouvements des populations avec ses
conséquences.
3.Des enseignements religieux fondées
sur la discrimination des femmes : La multiplicité des églises et les
enseignements non ou jamais censurés battent record dans le pays. Il reste
difficile de savoir quelle est leur norme générale ; chacune se considérant
comme la meilleure.
4.L’impunité et la paralysie des
organes judiciaires : A part les facultés de Droit dans lesquelles on
enseigne aux étudiants ce qu’il faut, bien souvent c’est le contraire dans les
palais de justice et cabinets d’avocats. Le pays reste gangréné par plusieurs
maux dont l’impunité et la corruption en demeurent les fils premiers nés !
5.L’enclavement : certains
milieux, il est vrai constituent des milieux coercitifs pour la commission des
violences sexuelles. Personne ne peut
vraiment dire avec des éléments solides pourquoi à un endroit il peut s’y
commettre des violences sexuelles à répétition sans qu’une action ne soit prise
et par la population et par les autorités en place.
6.L’ignorance des femmes sur leurs
droits et devoirs : Les droits de la femme ne sont pas régulièrement
enseignés ; et lorsqu’ils le sont, combien des femmes y prennent part ?
Les hommes préfèrent les garder cachés car elles se retourneraient contre eux.
7.La pauvreté de la femme : depuis
longtemps le pouvoir ainsi que les ressources sont entre les mains des hommes.
Le fait que bien de femmes se recherchent encore, dans plusieurs situations,
elles se trouvent en position de faiblesse et tombent ainsi victimes des
violences sexuelles dans plusieurs secteurs surtout en milieu professionnel.
8.La non-scolarisation des femmes par
rapport aux hommes : Quelques avancées peuvent être signalées dans une ou
une autre école mais les préférences ont été portées aux hommes plutôt qu’aux
femmes même dans le secteur de l’enseignement. Pour réussir, dans certaines
écoles, une femme est obligée de passer par des violences sexuelles de la part
de son enseignant.
9.Les intervenants dans la lutte
contre les violences sexuelles sont plus théoriciens que praticiens : Une
grande doctrine existe ; des voix s’élèvent dans les médias mais en
réalité pas grand-chose de concret sur terrain pour barrer la route aux
violences sexuelles dans le pays. La recherche des financements souvent aboutit
à répondre aux besoins des responsables des ONGs que des victimes pour
lesquelles ils plaident ou prétendent plaider.
10.Le manque de la politique de suivi
des ONG qui interviennent dans la lutte contre les violences sexuelles :Le
pays devait avoir une politique centralisatrice dans le domaine de gestion des
fonds qu’utilisent les ONGs. Hélas, pas de suivi, orientations, évaluations ou
audit de la part de l’Etat. Chacune des organisations agit alors selon sa
vision et ses objectifs sans laisser de côté ses intérêts !
IV.2.4°. Conséquences des violences sexuelles
IV.2.4°.a)
Multiplicité des conséquences des violences sexuelles
Les conséquences des violences sexuelles sont multiples.
Généralement on enregistre des Abandons scolaires, Mariages précoces, forcés,
maladies, grossesses forcées et des décès.
A ce sujet, nous apprenons que chaque année, quelque 14
millions de jeunes filles, âgées de 15 à 19 ans, donnent le jour à un enfant,
et 5 millions d’autres subissent un avortement à risque. Dans certains pays, la
moitié des femmes accouchent de leur premier enfant avant 18 ans. Les jeunes
filles appartenant à ce groupe d’âge ont deux fois plus de chances de mourir en
couches que celles qui ont entre 20 et 30 ans; pour celles qui ont moins de 15
ans, ce risque est cinq fois plus élevé. Les décès liés à la grossesse sont la
cause principale de mortalité chez les jeunes filles âgées de 14 à 15 ans dans
le monde. Pour chaque femme qui meurt en accouchant, 15 à 30 survivent, mais
souffrent d’invalidités chroniques. Le risque de mortalité des enfants nés de
jeunes filles de moins de 19 ans est très élevé.
Il existe une forte corrélation entre pauvreté et mariage
précoce. Les jeunes femmes des classes les plus défavorisées sont enclines à se
marier à un âge précoce. Une famille pauvre a parfois tendance à considérer la
jeune fille comme un fardeau économique ; son mariage s’inscrit donc dans une
stratégie de survie. Peut-être les parents pensent-ils qu’un mariage précoce
protégera leur fille contre les risques d’agression sexuelle ou, plus
généralement, qu’elle acquerra ainsi un gardien du sexe masculin.
Le mariage précoce peut également être conçu comme une
stratégie visant à prémunir les jeunes filles contre les grossesses hors
mariage. Les jeunes filles qui se marient ou qui tombent enceintes abandonnent
généralement leur scolarité si elles ne l’ont pas déjà fait.
Leur capacité de gagner leur vie s’en trouve affectée
puisqu’elles dépendent davantage de leur conjoint ou des autres hommes de la
famille et ont généralement plus d’enfants.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la population, les
maternités précoces perpétuent le cycle de pauvreté des familles démunies.
Mais la pauvreté n’est pas seulement d’ordre économique
alors qu’une enquête de l’UNICEF indique qu’un mariage précoce compromet trop
souvent non seulement les possibilités d’éducation, mais aussi le développement
personnel de l’intéressée, la condamnant à une vie de soumission domestique et
sexuelle.[90]
Un infirmier avait abusé de sa patiente à l’hôpital à
Luozi dans le Kongo Central il y a 5 ans et depuis, il a ainsi mis fin à sa
carrière. Comme la justice n’a pas mis main sur lui, jusqu’ici il ne fait que
fouir.
Personne ne peut nous dire en ce moment, à quel coin il
se trouverait. D’ailleurs, et c’est ce qui est fort probable (nous pensons),
il doit déjà avoir changé ses éléments identitaires comme dans ce pays on peut
avoir les actes de l’Etat civil moyennant uniquement de l’argent sans
vérification aucune et que la carte d’électeur sert valablement de carte
d’identité.
Il est fort inquiétant de parler de ce genre d’agissement
mais plusieurs autres connus et inconnus sont entretenus dans les villages et
villes au vu et au su des autorités politico-administratives, militaires,
policières et de la population entière sans que personne n’ose lever son petit
doit pour les dénoncer.
Insistons sur ces deux grandes conséquences :
IV.2.4°.b) Des problèmes émotionnels et
de santé mentale
Les
jeunes victimes de violence sexuelle sont significativement plus à risque de
présenter des:
ü
symptômes
de stress post-traumatiques (cauchemars, flashbacks, comportements d’évitement,
hyper vigilance);
ü
symptômes
d’anxiété (peurs, nervosité, hypersensibilité);
ü
symptômes
de dépression (mauvaise humeur, auto-évaluation négative, difficulté à éprouver
du plaisir);
ü
comportements
agressifs (non-respect, opposition, mensonge, vol, mots et gestes agressifs
injustifiés envers les autres, intimidation);
ü
idéations
suicidaires et des tentatives de suicide;
ü
des
comportements d’automutilation (se lacérer la peau, se gratter sévèrement la
peau, se brûler la peau);
ü
symptômes
de dissociation, dépersonnalisation (sentiment d’irréalité ou d’être déconnecté
de son corps).
IV.2.4°.c)
Des problèmes académiques
Les
jeunes exposés à ce type de violence sont plus susceptibles :
ü
d’avoir
de moins bons résultats scolaires;
ü
d’abandonner
leurs études.
Cela conduit
naturellement à des comportements à risque :Les jeunes avec un antécédent
de violence sexuelle s’engagent plus souvent dans des comportements à risque
tels que :
ü abus de
substance;
ü multiples partenaires sexuels (plus à risque pour les infections
sexuellement transmissibles);
ü échange d’actes sexuels pour subvenir à des besoins (logement, argent,
vêtements, transport);
ü agression et violence dans les relations;
ü fugues (presque deux fois plus probable).
Les
jeunes qui ont été victimes de violence sexuelle, sont plus à risque de vivre
une grossesse à l’adolescence:
ü les filles victimes d’agression sexuelle sont 2,2 fois plus susceptibles
que leurs pairs non-victimes pour devenir mères adolescentes;
ü les garçons victimes d’agression sexuelle sont plus susceptibles que leurs
pairs non-victimes de mettre une fille enceinte.
Les jeunes victimes de violence sexuelle sont plus à risque que les
non-victimes à présenter une série de problèmes de santé physique
comme l’,les, le:
ü
obésité,
ü
troubles
gastro-intestinaux,
ü
symptômes
cardiopulmonaires,
ü
problèmes
gynécologiques
ü
diabète
Ces
conséquences peuvent conduire à des perturbations importantes dans la
trajectoire du développement mental des jeunes et ont souvent un impact à
long terme, pouvant conduire à un dysfonctionnement et à une détresse
significative à l’âge adulte.[91]
IV.2.5°. Que faire pour arrêter les violences
sexuelles ?
Il y a plusieurs choses à faire et à différents niveaux
certainement pour contribuer à l’arrêt des diverses violences faites aux femmes
en RDC. Je conseille entre autres :
-Faire connaitre ces violences :il y a des coutumes
et mœurs qui vivent dans l’ignorance sur les violences sexuelles et les
communautés se comportent comme elles veulent.
-Mener des campagnes de sensibilisation par rapport aux
conséquences : Il y a des auteurs qui continuent à ignorer les conséquences
des actes qu’ils commettent.
-Vulgariser les peines en relation aux violences
sexuelles :si on connait la peine qui s’applique pour tel ou tel acte
commis, on pourrait avoir peur de le commettre.
-Barrer la route aux amendes transactionnelles et aux
arrangements à l’amiable : Au niveau de la justice, la loi n’accepte pas
des amendes transactionnelles. Aussi, dans nos communautés les deux familles
s’arrangent pour ne pas poursuivre l’auteur ; ce qui est un point très
négatif. La victime restant ainsi dans son traumatisme.
-Lutter contre l’impunité : condamner réellement les
auteurs qui serviront de leçon dans les communautés car les auteurs continuent
à se promener librement ; ce qui aide d’autres personnes à ne pas oser
commettre des violences sexuelles.[92]
IV.3. Abus psychologiques
IV.3.1°. Ce qu’il faut savoir
Il inclut ne
pas fournir un environnement de soutien approprié au développement de l’enfant,
y compris la possibilité d’un attachement primaire à une personne afin que
l’enfant puisse atteindre son plein potentiel dans le contexte de la société
dans laquelle il vit. Il peut également y avoir des actes envers l’enfant qui
portent ou qui ont une forte probabilité de porter atteinte à la santé de
l’enfant ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.
Ces actes
doivent être sous le contrôle raisonnable du parent ou de la personne dans une
relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Ces actes
comprennent : restreindre les mouvements, dégrader, humilier, faire de
l’enfant un bouc-émissaire, menacer, effrayer, discriminer, ridiculiser ou
autres formes de traitement non-physique hostile[93].
IV.3.2°. Les injures
Certains
parents à ce jour trouvent facile de proférer des injures à leurs enfants comme
si c’était de la nourriture qu’ils leur distribuaient.
Très douloureux, un enfant avait
échappé au fouet de l’un de ses parents, et comme il fuyait, son parent lui a
dit ‘‘N’oublies pas que je suis en mesure de te faire suivre douze injures
logiques !’’ Comme si on peut vraiment être fier de savoir injurier
les autres. Et encore que les injures sont punies par la loi en ces
termes : « Quiconque aura
publiquement injurié une personne sera puni d'une servitude pénale de huit
jours à deux mois et d'une amende n'excédant pas cinq cents zaïres ou d'une de
ces peines seulement.»[94]
Jésus lui-même
a tranché par rapport à cela :
« Mais moi, je vous le dis que
quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ;
que celui qui dira à son frère : Raca ! Mérite d’être puni par le sanhédrin ;
et que celui qui dira : Insensé ! Mérite d’être puni par le feu de la
géhenne (Mt. 5,22) »
Quelle honte,
en effet, si les parents devraient répondre des injures faites à leurs
enfants ? Nos grands-parents n’arrêtaient de nous dire que bénédiction et
malédiction sortant de la bouche d’un parent, faut bien en faire attention.
Comment demain dirons-nous avoir
protégé nos enfants si chaque jour nous les injurions en des mots bien
choquants et précis ? (Nous ne connaissons pas des injures et nous ne pouvons
les donner ici comme si nous en faisions une campagne !)
A ne pas
oublier : tous les propos que nous proférons à l’égard de nos enfants, la
plupart de fois, ils les murmurent contre nous pour dire la même chose en
retour contre nous.
Il est bon de trouver
dans la participation comment ne pas blesser l’enfant moralement, le féliciter
pour ce qu’il a fait de bien et l’encourager pour ce qu’il doit ou devra faire
prochainement en créant une certaine émulation en lui et pourquoi pas lui en
offrir des petits cadeaux dans la mesure du possible.
Tous ces jeux,
films, vidéos, images, chansons, danses que nous montrons aux enfants ne sont
sûrement pas nécessaires, considérons-nous, et leur présence à toutes les
cérémonies de la vie sociale ne sont pas indispensables.
Il aurait
raison, ce papa, de Masi-Manimba , qui n’a pas toléré et a refusé à ses enfants
de moins de 14 ans de participer à l’enterrement de leur mère malgré
l’insistance des autres membres de sa famille. Il a estimé qu’après le culte à
l’Eglise, les enfants ne devaient pas aller au cimetière. C’est cela aussi la
protection !
IV.4 Négligence et les traitements négligents
Il suffit simplement de la part du
pourvoyeur de soins, manquer d’attention ou ne pas subvenir aux besoins de
développement de l’enfant : santé, éducation, développement affectif,
nutrition, abri et conditions de vie sûres, dans le contexte des ressources
raisonnablement disponibles à la famille ou aux pourvoyeurs de soins, ce qui
entraine ou a une grande probabilité d’entrainer un préjudice à la santé de
l’enfant ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.
Cela inclut ne
pas subvenir correctement les enfants et ne pas les protéger contre les
atteintes dans la mesure du possible[95]
IV.4.1°. De la négligence
Dans plusieurs
situations, l’enfant est laissé pour son propre compte. La présence du parent
arrive non différemment des camions anti-incendie de la plupart de nos villes,
toujours en retard.
Et il faut
bien le savoir, la négligence paie : grossesses précoces, mariages
précoces, diverses autres violences sexuelles comme détaillées dans la partie y
relative aux abus sexuels, la fuite du toit familial, l’entrée dans des
associations des malfaiteurs, le vol des petits objets familiaux,
l’impolitesse, l’école buissonnière, les accidents domestiques, la consommation
exagérée des boissons fortement alcoolisées et des drogues. Bref des enfants de
la rue.
Ces parents
qui attendent les pleurs ou les cris de leurs enfants pour se manifester sont
vraiment à plaindre. Un parent reste un protecteur de l’enfant et donc
clairvoyant et qui voit le mal de loin et fait tout pour l’épargner de son
enfant. Ce sont des penseurs avérés qui mettent des mécanismes de prévention
avant de gérer les conséquences.
La négligence
d’enfant est une forme de maltraitance ou de mauvais traitements. Cette
négligence infantile survient lorsque le père, la mère ou tout adulte qui a la
charge d’un enfant, ne lui fournit pas adéquatement les traitements essentiels
à ses besoins de développement et à ses besoins physiques, psychologiques,
médicaux ou éducationnels.
Elle est ainsi
caractérisée par le manque de soin à l’égard d’un enfant. Il s’agit ainsi d’un
manque d’attention et de protection à l’égard d’un enfant.[96]
Il est donc
clair qu’il y a acte de négligence lorsque les adultes responsables d'un enfant
ou les parents d'enfant ne répondent pas à ses besoins fondamentaux ou ne lui
assurent pas l'essentiel de ses besoins d'ordre physique, médical, affectif,
éducationnel. Ainsi les adultes, chargés du bien-être de l'enfant ne lui
procurent pas l'encadrement et le soutien nécessaires pour son épanouissement
ou refusent de les lui procurer.[97]
Il faudra
alors que les parents ou les personnes en charge de l’enfant reconnaissent
d’abord cette négligence afin de chercher les voies et moyens pour y remédier.
Le cas contraire, nous continuerons à tourner dans un cercle vicieux.
Pourtant la
négligence de l'enfant peut être d'ordre physique ou émotionnel.
ü La négligence physique est caractérisée par
des actes d'omission, émanant du parent ou de l'adulte qui a la garde l'enfant.
Elle désigne le défaut de soins susceptibles de combler les besoins quotidiens
fondamentaux de l'enfant.
ü La négligence émotionnelle est une
perturbation affective de la relation parent-enfant. Elle est perceptible
lorsqu'un enfant ne bénéficie pas de traitements qui répondent à ses besoins
émotionnels. Il est ainsi privé de réconfort psychologique nécessaire à son
épanouissement et à son développement. Les parents ne se montrent pas
affectivement disponibles pour combler les besoins affectifs de l'enfant.
Contrairement aux abus physiques, la négligence émotionnelle ne laisse pas de
traces physiques, elle n'est pas facilement détectable.[98]
IV.4.2°. Des
traitements négligents
Un enfant en
effet avait perdu la vie dans un village de Shabunda dans le Sud-Kivu car
laissé au lit par sa mère qui allait au champ vers 7 heures et qui ne
retournerait que vers 16 heures.
La scène
macabre était qu’en voulant se réveiller le pauvre fils de 2 ans s’était
enroulé dans la moustiquaire et au fur et à mesure qu’il perdait la force, la
respiration devenait plus compliquée. Au bout d’un temps, l’enfant est allé
rejoindre les anges on ne sait exactement quand car c’est à la sortie des
champs que la ‘‘négligente’’ maman avait constaté.
Voilà de
quelle manière des vies se perdent par l’inattention des ceux qui ont la charge
de protéger les enfants.
Combien de fois des sorties pour
l’Eglise, le travail, le marché, les visites amicales se font très matinalement
par des parents sans savoir dans quel état ont dormi et se sont réveillé leurs
enfants !
Combien de
fois ne laissons pas des malades à la maison et être obligés de rentrer par
coup de fil ? Nous devrions regarder cet aspect de choses.
Et ces élèves
qui se préparent eux-mêmes pour aller à l’école alors qu’ils ont des parents,
si on les renvoie par ce que non en uniforme ou sales, ou n’ayant pas exécuté
une obligation scolaire demandée à la veille ?
Combien de
parents vérifient les devoirs et les notes de leurs enfants ? Comment
pouvons-nous demander aux enfants de lire un livre s’ils ne nous ont jamais vu
avec un journal en mains ? L’exemple est un bon maître disait un enseignant de
l’école primaire de Kabeya Kamwanga dans le Kasaï à ses écoliers en souriant et
dont je tais le nom (Par ce que non autorisé par lui).
Enfin, il y a
des parents qui font certaines choses à leurs enfants comme s’ils voulaient
éviter des problèmes. Le faire pour le faire. Dans ces agissements vous trouvez
des inexactitudes et des incomplétudes.
Imaginez ce
parent qui, après avoir lavé son enfant, tarde à lui apporter des vêtements et
que cet enfant prenne toute la boite de pommade pour se oindre et la termine en
un coup ou se salisse encore. Et comme le parent a toujours raison, il aura
beau crier mais le vin sera tiré, il ne restera qu’à le boire : reprendre
le même exercice de le laver pour la deuxième fois. (Cas vécu à Lubumbashi lors
d’une promenade dans la cour d’un voisin et là ce sont les injures qui
suivent).
La notion de négligence recouvre bien des choses ; elle
inclut notamment l’incapacité de répondre aux besoins matériels et affectifs
des enfants et celle de leur fournir les stimuli physiques et intellectuels,
l’encadrement et les orientations dont ils ont besoin. L’absence de supervision
est une cause majeure de décès et de blessures par accident à la maison ; c’est
par manque d’encadrement que les enfants se livrent à des activités dangereuses,
comme l’usage de drogues et les rapports sexuels précoces et non protégés.
Selon l’OMS, 400 000 enfants de moins de cinq ans meurent
chaque année des suites d’un accident : noyade, brûlures, empoisonnement ou
accident de la circulation. Les données fournies par les États-Unis montrent
que la négligence cause plus de décès que la violence chez les enfants de moins
de 18 ans.
L’abandon des enfants est la forme la plus extrême de
négligence. La décision d’abandonner un enfant résulte parfois du manque de
mécanismes de soutien ou du poids des traditions culturelles. Dans certains
pays, les parents (ou l’un d’entre eux) abandonnent l’enfant parce qu’ils sont
incapables de subvenir à ses besoins, ou parce qu’ils croient que le confier à
une famille ou à une institution disposant de plus de ressources est la seule
façon de lui donner la chance d’un avenir meilleur. Et dans certaines cultures,
la stigmatisation qui s’attache à la procréation hors mariage est telle que la
plupart des enfants dits illégitimes sont abandonnés à la naissance.
De nombreuses études montrent que la négligence, en
particulier le manque de supervision, l’absence de discipline et l’incapacité
d’inculquer aux enfants un comportement social positif, contribue à les mettre
en difficulté avec la loi.[99]
A Kakuyu, une
fille de 6 ans s’était fortement brulée au niveau de la poitrine avec un fer à
repasser abandonné, alors que branché dans la prise, par sa mère au salon alors
que celle-ci causait avec son amie à l’extérieur.
A Kenge deux
jumelles de 3 ans avaient trouvé la mort après avoir consommé un médicament
laissé dans l’armoire par leurs parents.
Des cas de
négligence ou d’abandon peuvent se présenter sous multiples formes. Avant que
les conséquences foudroyantes ne se produisent, plaise aux parents de faire
usage de plus de délicatesse et de vigilance.
Même aux
parents qui ont la possibilité d’engager des domestiques, leur propre
responsabilité et ou surveillance des enfants n’est pas mise de côté à un
pourcentage maximum. La garde d’enfants étant continuelle et fatigante, ils
devront aussi se rassurer par leur présence que ce qui doit être fait l’a
correctement été ; le cas contraire, apporter des correctifs nécessaires
dans l’amour, la bienveillance et le calme auprès des personnes qui les aident
dans cette lourde attribution.
Retenons une
fois pour toutes que la discrimination basée sur le sexe, l’origine sociale,
l’ethnie ou les handicaps est aussi un facteur majeur de maltraitance à
l’encontre des enfants. Chaque jour, des millions d’enfants dans le monde sont
victimes de discrimination, à travers des injures humiliantes, choquantes, ou
encore pire, des actes de violence. Dans un état de grande vulnérabilité, ces
enfants n’ont personne à qui se confier et ne peuvent pas se défendre seuls. La
discrimination alimente aussi l’exploitation des enfants. Certains enfants,
souvent exclus et marginalisés, font face à l’indifférence et sont plus enclins
à subir des mauvais traitements. Par ailleurs, les enfants handicapés, en
raison de leur vulnérabilité, sont particulièrement exposés à la violence
physique et aux abus sexuels.[100]
Et la
discrimination est à comprendre comme dans ces lignes comme étant le fait de
traiter de manière inégale et défavorable un individu ou un groupe de personnes
en raison de la race, la couleur, le sexe, la nationalité,etc.
L’interdiction
de la discrimination est un principe fondamental et absolu, proclamé par toutes
les normes internationales relatives aux droits humains.
IV.5. Abus économique
IV.5.1°. L’exploitation commerciale
Le travail des enfants est la participation de
personnes mineures à des activités à finalité économique et s’apparentant plus
ou moins fortement à l’exercice d’une profession par un adulte. Au niveau
international, l’Organisation internationale du travail (OIT) le définit en
comparant l’âge à la pénibilité de la tâche, du moins pour les enfants de plus
de douze ans (voir plus bas pour les détails).
En pratique, parmi les enfants travailleurs,
on distingue le travail « acceptable » (léger, s’intégrant dans l’éducation
de l’enfant et dans la vie familiale, permettant la scolarisation) et le
travail « inacceptable » (trop longtemps, trop jeune, trop dangereux,
etc.) ; c’est ce dernier que recouvre généralement la notion de
« travail des enfants ». On estime en 2000 que plus de 210 millions
d’enfants de 5 à 14 ans et de 140 millions d'adolescents de 15 à
17 ans exerceraient une activité économique sont concernés dans le
monde ; plus de 8 millions se trouvent dans une des « pires formes de
travail des enfants » : enfants soldats, prostitution enfantine, pornographie,
travail forcé, trafics et activités illicites.
En 2013, le Bureau international du Travail
avance le chiffre de 168 millions d'enfants qui travaillent dans le monde dont
environ 85 millions feraient un travail dangereux. Des chiffres donc à la
baisse qui témoignent d'un changement des législations plus en faveur des
enfants, mais le mouvement doit indéniablement se poursuivre avec un engagement
plus fort de la part des entreprises et des États[101].
L’exploitation
commerciale ou autre d’un enfant fait référence à l’utilisation d’un enfant
pour le travail ou pour d’autres activités pour le bénéfice d’autres personnes.
Cela inclut, mais sans s’y limiter, le travail des enfants.
On ne le dira
jamais assez, l’exploitation économique des enfants fait partie des abus que
les parents/adultes commettent chez les enfants sans s’en rendre compte pour
les uns et de manière expresse pour les autres.
En effet, bon
nombre de parents confondent le travail manuel des enfants avec leur
utilisation, contre leur gré et pour des faits économiques qu’ils se disent ne
pas exécuter eux-mêmes.
On en voit,
des enfants qui vendent les légumes, les fruits, les cannes à sucre, les cartes
prépayés de communication, cigarette, des sachets au marché, des gardes
improvisés des voitures en stationnement, vente de l’eau ou qui transportent
des lourds fardeaux dépassant par moment leur propre poids et qui doivent
chaque soir rendre compte à leurs parents, devenus leurs maitres ou employeurs.
Si aider les
parents reste un des devoirs des enfants envers leurs parents, l’exploitation
économique est un grave désordre organisé si bien que les enfants qui réalisent
ces travaux d’exploitation ne bénéficient pas de façon proportionnelle au gain
tiré de l’activité pour laquelle ils ont été utilisés, et bien plus c’est
souvent contre leur volonté.
Ils sont
visibles, ces enfants, dans les carrés miniers à travers le pays et qui
travaillent jours et nuits pour leurs familles. Après un, deux, trois mois
lorsqu’ils veulent rentrer, il n’est pas impossible de les voir pillés ce
qu’ils voulaient ramener au village sur le chemin de retour par d’autres malins
souvent en armes car non protégés encore une fois par des personnes majeures et
l’Etat.
« Couvert
de poudre, Sylvian, deux ans, est assis aux côtés de sa mère, frappant des
pierres avec un maillet rafistolé en République démocratique du Congo. Les
pierres, la poussière, le soleil : c'est la seule vie qu'ait jamais connue
Sylvian.
Chaque jour il
vient ici avec sa famille pour réduire de grosses pierres en gravats
utilisés sur les sites de construction. Mais la journée va être longue. Ils
quittent leur maison à cinq heures le matin pour terminer douze heures plus tard,
au crépuscule. »[102]
Cette triste
réalité est vécue à Kipushi en Juin 2009 et malheureusement « pour la
mère de Sylvian, Bichi Banza, c'est le mieux qu'elle puisse faire pour nourrir
ses six enfants. En fait, elle ne peut pas le faire seule. Elle amène ses
enfants pour l'aider. S'ils ont de la chance, ils vendront le gravier
fraîchement pulvérisé à la fin de la journée. Un tas de quatre mètres de haut
se négocie autour de 30 000 francs soit environ six
dollars. »[103]
Voilà comment
nombreux enfants vivent dans des situations bien compliquées et ne savent pas
s’ils ont des droits et même lorsqu’ils apprendraient leur existence, les
conjonctures les placent directement dans des conditions telles que leur
exploitation économique est collée à leur peau et ne peuvent s’en délier.
IV.5.2°. Causes du travail pour enfants
Pourquoi les
enfants sont forcés de travailler ?
Les facteurs du travail des enfants sont multiples[104] :
En effet, on
retiendra dans la plupart des cas la pauvreté, l’absence de certificat de naissance,
l’accès difficile à la scolarité, le faible niveau d’éducation et
d'information des parents, l’intérêt des employeurs et les crises humanitaires.
· La pauvreté, qui oblige les
parents à envoyer leurs enfants travailler pour subvenir aux besoins de toute
la famille. Afin de trouver solution à pas mal de besoins, les enfants
s’adonnent à une vie sexuelle sans aucune autre forme de procès sans leur gré.
· L’absence de
certificat de naissance des enfants, qui ne peuvent ainsi prouver
leur identité et leur âge face à une situation d’exploitation illégale. Alors
que l’acte est donné gratuitement dans les 3 mois qui suivent la naissance de
l’enfant, plusieurs parents affichent de la négligence quant à ce.
· L’accès
difficile à la scolarité et le système éducatif défaillant : frais de
scolarité, violences à l’école ou sur le chemin de l’école, éloignement
géographique sont autant d’obstacles à l’éducation et de facteurs aggravants
pour le travail des enfants.
· Le faible
niveau d’éducation et d'information des parents, qui ne
connaissent pas l'impact négatif du travail sur leur enfant mais aussi la
législation sur le travail infantile en vigueur et l'impact positif de
l'éducation.
· L’intérêt des
employeurs : les enfants sont une main d’œuvre « bon marché ». Ils peuvent également
répondre à des exigences spécifiques pour effectuer certaines tâches (mines,
tissage de tapis, etc.).
· Les crises
humanitaires liées à une catastrophe naturelle ou un conflit, qui exacerbent
la vulnérabilité des enfants et la transgression des législations en vigueur.
IV.5.3°. Conséquences de l’exploitation d’enfants
L’OMS insiste
en ces termes « Ces activités sont au détriment de la santé physique ou
mentale de l’enfant, de son éducation et de son développement moral ou socio-affectif
» et comme si cela ne suffisait pas elle ajoute « Les enfants recrutés
dans l’armée font partie de cette catégorie »[105].
Or, c’est ce
que nous voyons dans nos contrées. Des enfants qui ne peuvent plus vaquer à
leurs occupations valablement car surutilisés dans l’une ou l’autre activité ;
des enfants qui ont longtemps servis dans les milices et groupes armés ;
des enfants qui ont appris à vivre par la violence et se faire respecter ou
craindre ; des enfants qui, lorsqu’ils ont besoin de quelque chose savent
que tout est possible car porteurs d’armes.
Ces enfants,
généralement au cas où ils étudient, sèchent les cours les jours du marché au
village pour répondre à cette obligation imposée de la part de leurs parents.
Comme on peut déjà l’entrevoir, cela ne va pas sans conséquence car on en
dénombre l’abandon scolaire, les échecs scolaires, l’absence des certaines
notes des cours dans leurs cahiers, le redoublement des classes, l’habituation
à l’argent à bas âge, le mensonge et le vol…
Parfois
l’arrogance est la pire des conséquences. L’enfant sait que tant qu’il n’est
pas de retour toute la famille ne pourra pas par exemple manger car c’est lui
qui ramène l’argent des produits vendus aux parents. Les yeux sont donc tournés
vers lui. Il devient un petit décideur dans le ménage sans que les uns et les
autres ne s’en rendent compte. Il peut déjà se dire ce qu’il peut ou ne plus
rendre comme service dans la maison.
De l’autre
côté, les parents le considèrent dans bien de cas par rapport à ses frères et
sœurs ainés.
Voilà comment
nous allumons un feu dont nous n’aurons jamais la capacité d’éteindre dans nos
familles et société.
Imaginons, que
dis-je, méditons une minute ce qui est prévue au sujet des abus faits aux
enfants : « Mais si
quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux
pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au
fond de la mer » (Mt.18,6).
Il faut
néanmoins mettre une différence comme nous le disons souvent entre les travaux
interdits aux enfants et ceux qu’ils accomplissent dans le cadre de subvenir
aux charges familiales.
La garde des
bêtes en effet est dans la plupart des cas faite par les enfants. L’élevage en
est un des grands cas que nous connaissons dans plusieurs communautés l’élevage
: Il est illustré par le symbole de la vache. C’est le cadeau le plus précieux
que les amis échangeaient. C’est elle qui constitue la dot en cas de mariage
pour souder la nouvelle amitié entre les deux familles. On sait constater et
dire ici que la langue est en train de se perdre car il n’y a plus de dictons
et ou de contes vespéraux à travers lesquels nous autres, nous apprenions pas
mal de choses de la sagesse de nos cultures. Plusieurs livres de nos cultures,
faute d’être achetés par les générations présentes, ne sont plus réédités. Ce
qui entraine leur vol dans les rares maisons dans lesquelles ils se trouvent
encore si les enfants y prêtent attention car ce sont ces choses que l’on vend
à vil prix pour des besoins ostentatoires. À vrai dire un livre comme ‘‘Emiganibali
bantu’’ du respectueux prêtre Aristide KagaraguNtabaza de Bukavu (d’heureuse
mémoire) n’est plus sur le marché ; dans mon village natal à Miti, à 9 km de
l’Aéroport de Kavumu, par curiosité je suis entré dans 32 familles au cours de
l’année 2015 à différentes occasions, aucune d’elles n’avait cet ouvrage ![106]
CONCLUSION
La protection est un droit pour
tout enfant et une obligation pour tous. Les efforts de tous doivent contribuer
à apporter des solutions aux différents besoins de l’enfant. Cela, à tous âges
et dans toutes circonstances et surtout avant que cela ne soit trop tard.
En plus des lois abondantes au
niveau international et national qui font la promotion des droits de l’enfant,
l’Etat par ses responsables, les parents, les Eglises, les Ecoles, les
associations de développement, les hôpitaux doivent bien contribuer à cet
objectif sans pareil dans la pratique.
Nous ne terminerons certainement pas cet ouvrage sans
revenir sur le gouvernement qui devra prendre en considération les problèmes
spécifiques des enfants en lui conseillant de mettre en place un budget annuel
conséquent pour favoriser leur développement et épanouissement, à ne pas
oublier que garantir un salaire décent aux parents, c’est aussi contribuer à la
promotion des droits des enfants de manière concrète.
L’enfant reste un mystère
difficile à comprendre.
Il ne faut donc pas le négliger
car il peut bien ne pas représenter beaucoup selon nos analyses réfutables en
ce moment et devenir tout ce qu’on ne pensait pas dans un futur proche.
La protection
des droits des enfants, un domaine vaste et glissant ! Nous avons insisté,
dans le cadre de cet ouvrage, sur les considérations générales faites sur
l’enfant en montrant certaines catégories d’enfants dans le premier chapitre
afin de cerner la portée de notre réflexion à nos lecteurs.
Pour essayer
de faire connaître ce que nous pensons et voulons, dans le deuxième chapitre
que nous avons consacré à la protection d’enfants proprement dite, nous sommes
revenus sur les responsabilités des personnes morales et physiques pour
garantir cette protection.
Comme certaines gens peuvent
vouloir dire ne pas connaître que faire et que ne pas faire, le troisième
chapitre a montré clairement les quatre grands besoins de l’enfant que nous
devons réaliser ou accomplir en leur faveur. Cela, en circonstances normales et/ou
exceptionnelles.
Dans le
quatrième et dernier chapitre, nous avons montré certains abus que nous
commettons à l’égard des enfants ; ce qui les rend frustrés et ne
répondant plus positivement à des attentes globales de leur vie de manière
occasionnelle ou permanente provoquant ainsi des conséquences très néfastes au
reste de leur vie.
En regardant
très clairement dans toutes les lignes, nous mentionnons certaines
réalités :ce que nous faisons, ce que nous ne faisons pas et plus encore
ce que nous devrions faire pour les enfants.
Concluons sans
conclure en rappelant cette mise en garde qui vient juste
après : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ;
car je vous le dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la
face de mon Père qui est dans les cieux » (Mt.18,10) nous disent les
écritures.
D’ailleurs, si les abus que nous
commettons contre les enfants étaient faits pour nous dans le temps, rien ne
nous rassure que nous aurions survécu et être ce que nous sommes en ces jours.
Plusieurs vies se sont arrêtées
chez les enfants par la négligence des parents/adultes qui étaient pourtant
placés à leurs côtés mais qui ont fait leur la réponse de Cain à l’appel de
Dieu après avoir tué son frère Abel : « Suis-je le gardien de
mon frère ?» alors que c’est exactement la mission qui est
confiée à chacun de nous dans la société.
Aussi, si les droits des
enfants (et beaucoup d’autres catégories des personnes d’ailleurs) continuent à
être bafoués, et pour que nul ne prétende continuer à l’ignorer, à la fin de
l’année 2020, c’est pour des raisons multiples.
Nous en donnons ici certaines à titre pédagogique
:
-leur faible niveau de
vulgarisation
-les traductions en langues
nationales et dialectes non assurée
-l’impunité et l’arrangement à
l’amiable
-le non-rapprochement des
instances judiciaires des justiciables
-la mauvaise administration de
la justice
-la suprématie de la politique
sur le judiciaire
-les us et coutumes rétrogrades
-le faible niveau d’éducation à la santé sexuelle
-L’éducation des enfants à la santé sexuelle est
importante, et ce pour plusieurs raisons :
-Elle permet à l’enfant de comprendre la nature de l’activité sexuelle et
l’aide à se prémunir contre la maltraitance découlant d’une représentation
erronée de la nature de l’acte sexuel -Elle aide les enfants qui accèdent à la
vie sexuelle à se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles,
dont l’infection par le VIH et
-Elle peut aider à faire baisser l’incidence des grossesses parmi les
adolescentes, notamment parmi les adolescentes célibataires, ce qui, dans de
nombreux pays, peut les amener à s’adonner à la prostitution)[107]
A Katako-Kombe dans la province de Sankuru, une fille de
17 ans n’a pas hésité de dire lors d’une leçon en classe sur la vie sexuelle
qu’elle n’a rien appris par rapport à cela de son entourage. « Ni de ma mère, ni de mon père
encore moins de mes amies, rien ne m’a jamais été dit par rapport à la vie
sexuelle...Je me suis retrouvée un jour avec des taches de sang dans mes habits
sans savoir de quoi il était question...J’ai tout découvert dans les films, les
livres et à l’école et rien dans ma propre maison ».
Voilà comment nos enfants grandissent alors que nous
voulons les voir nous apporter le meilleur d’eux-mêmes.
POST
FACE
Pour écrire il faut d’abord et
suffisamment lire. Mon fils (Auteur) de ce livre l’a surement fait. Ceci ne me
surprend en rien car depuis sa jeune enfance il a appris à lire les journaux et
les revues à sa disposition dans la maison.
Que dire à sa demande de lire
son manuscrit et en proposer quelques lignes de post face ? Franchement je
ne sais pas.
Chacun sait ce qu’il voudrait
avoir dans un livre en lisant son titre. Mais, la réalité reste telle que pour
un même sujet de dissertation les rédacteurs peuvent avoir des visions ou des
inspirations différentes.
Loin de moi de conclure ce
travail parfait car il une œuvre
humaine. Je sais tout simplement que je l’ai lu, et que j’y ai tiré ma part.
Voici
l'aboutissement d'un travail animé de souci d'amour pour les enfants. A travers
cet ouvrage, il nous a été montré nos devoirs qui ipso facto, deviennent les
droits de l'enfant.
Il se fait donc
que toute la société doit s'investir dans cette optique de jouissance des
droits à l'enfant quelles qu'en soient les circonstances.
Les abandonner
à leur triste sort comme cela s'observe dans certains coins du globe - la RDC
n'en étant pas exclue - est un acte lâche et même condamnable.
Au-delà de ce qui a déjà été fait ou qui est fait
actuellement pour que l'enfant se sente réellement bénéficiaire de ses droits,
la communauté tant nationale qu'internationale devrait conjuguer inlassablement
tous ses efforts pour le cas en question.
Cela permettrait de bâtir une société pleine
de justice et d'équité pour l'avenir. Il y va de l'intérêt de tous et de
chacun.
Me Osserge-Philippe TEBUKA met une fois de plus à la portée de l’humanité
entière sa réflexion ; elle peut aider plusieurs et en sauver d’autres.
Tout dépend du coté où l’on se trouve car en écrivant LA « PROTECTION DES DROITS DES
ENFANTS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait
faire ! » il se rapproche des réalités de notre vécu
quotidien.
A
quoi servirait une lampe allumée si on la cachait en dessous du lit ? Je
suis persuadée que d’autres améliorations sur la même thématique peuvent être
faites par lui ou d’autres penseurs ; c’est pourquoi nous l’encourageons
et quiconque trouve qu’on ne finira jamais de bâtir le monde. Qu’il y aura
toujours à faire, qu’il apporte sa pierre à l’édifice dans le domaine de son choix.
De
ma part, je ne trouve aucune richesse plus importante que les enfants :il
faut absolument et impérativement les protéger !
Aux
hommes de bonne volonté qui soutiennent et encouragent l’auteur, nos
bénédictions et nos prières les accompagnent. Tout ce qu’ils font en silence,
Dieu le voit !
Fait
à Miti, le 30 Septembre 2020
Mme Espérance TULIZANA CIZA,
Mère
de l’auteur[108]
BIBLIOGRAPHIE
I. Sources bibliques
1. La Bible de
Jérusalem. La sainte Bible traduite en français sous la direction de l’Ecole de
Jérusalem,Paris, Cerf ? 2001
2. La SAINTE
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J.B GLAISE, Paris, 2002
II. Ouvrages
1. Abbé Jean-Claude
MUHINDO, Pour toi qui veux devenir prêtre
diocésain, disciple et témoin de Jésus Christ aujourd’hui, Bukavu, Kivu
Presse, 2008
2. Abbé Jean-Claude
MUHINDO, Communication et
Coronavirus : la place et l’efficacité des récits, humours, proverbes et
prières dans la situation de crise en contexte africain, Bukavu, Editions
Bandari, 2020.
3.C .McCULLOUGH,
Un autre nom de l’amour, Paris,
France Loisir,1981
4.
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octobre, 2006
5.F. BUGNION, les
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éd ., Bukavu,Niceprint,2008
8. Robert T.KIYOSAKI
et Sharon L. LECHTER, Père riche père pauvre, Brossard, Un monde
différent, 2000
9. TEBUKA
Osserge-Philippe, Les gens, sont-ils
encore reconnaissants ? Editions Muse, Saarbrücken-Allemagne, 2017.
III.Textes des lois
1. La loi N°09/001
portant protection de l'enfant en République Démocratique du Congo du 10
janvier 2009 in J.O No Spécial du 25 Mai 2009, pp.5-48.
2. Loi No 87- du 1er Août 1987 portant Code
de la famille Congolais tel que modifié à ce jour.
3. Convention
internationale des droits de l'enfant adoptée par les Nations Unies le 20
Novembre 1989
4. Convention relative aux droits des personnes handicapées, 2006
5. RDC, Code pénal congolais décret du 30 janvier 1940 tel que modifié et
complété à ce jour (mis à jour au 30 novembre 2004)
6.RDC, Loi Numéro Spécial du 18 février 2006 portant
Constitution de la République Démocratique du Congo
7. RDC, Loi nº06/018
du 20 juillet 2006 Modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant
Code pénal congolais, Kinshasa, 2006
IV. Articles, Etudes, Mémoires Rapports, Modules, Discours
1. ACAT,
L’effectivité des droits des enfants en République Démocratique du Congo à
l’aube des objectifs du millénaire pour le développement :Regard sur la
situation particulière des enfants dans le Territoire de Kabare au
Sud-Kivu,Ed.ACAT,Bubavu, 2010.
2. DCA, Module de
formation des membres de la communauté sur les droits et protection de
l’enfant, SGBV et soutien psychosocial,Bukavu,2020
3. Eddy BYAMUNGU LWABOSHI, Du statut juridique des
enfants enrôlés dans les groupes armés à l'Est de la RDC, Mémoire, ULPGL,
Goma,2009
4.KALINDYE Dieudonné,
Nécessité de l’Etat de droit dans la promotion des droits de l’homme en RD
Congo, Mémoire de DEA,Louvain ,UCL,2004.
5. Les principes de
paris : les principes et lignes
directrices sur les enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés,
Février 2007
6. OMS, Rapport annuel de 1999
7. RDC, La Démocratie dans l’impasse. Quel miracle
fera bouger les lignes in Regards croisés No 34, Pole Insitute, mai
2017
8. S.E Félix
TSHISEKEDI, Discours à la nation du 30 Juin 2020, Kinshasa, Juin 2020
9. TEBUKA Osserge-Philippe, Mes 10 pages contre le Covid19,Bukavu,Avril2020inwww.congoreformes.com/Santé
10. The Global Fund for Children, Manuel sur la
protection des enfants Ressources pour rendre votre organisation sans danger
pour les enfants,Washington,2001
11. UNICEF, la protection de l’enfant : guide à
l’usage du parlementaire,Genève,2004
12. UNICEF, Session
de formation aux acteurs de protection, Goma, 2013
V. Recherches sur Internet
1.https://affairesfamiliales.wordpress.com/plan-de-site/a-propos/souffrance-de-lenfant
separe/
2.https://afriquetimes.com/classement-des-10-pays-les-plus-petits-dafrique/
3.https://etreparents.com/ne-faites-pas-aux-autres-ce-que-vous-naimeriez-pas-quon-vous-fasse/
4.https://fr.wikihow.com/punir-un-enfant
5.https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picure
6.https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_de_l%27enfant
7.https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_de_l%27enfant
consulté le 26 Juillet 2020
8.https://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_des_enfants
9.https://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_des_enfants
10.https://marie-vincent.org/cause/quelles-sont-les-consequences-de-la-violence-sexuelle/
11.http://parole-de-vie.fr/2004/07/juillet-2004-seigneur-apprends-nous-a-prier-lc-11-1/
12.http://santedoc.com/maladies/psychopathologie-et/negligence-d-enfant.html
13.http://santedoc.com/maladies/psychopathologie-et/negligence-d-enfant.html
14.https://www.humanium.org/fr/droit-a-la-protection/
15.https://www.humanium.org/fr/droit-non-discrimination/
16.https://www.humanium.org/fr/une-augmentation-du-nombre-daccusations-de-sorcellerie-menace-la-vie-des-enfants-2/
17.https://www.les-supers-parents.com/les-16-besoins-fondamentaux-de-tous-les-enfants/
18.https://www.letelegramme.fr/monde/au-moins-12-personnes-tuees-par-un-soldat-ivre-en-rd-congo-31-07-2020-12591657.php
19.https://www.mediacongo.net/article-actualite
20.https://www.unicef.org/french/infobycountry/drcongo_49979.html
21.https://www.unicef.org/media/60816/file/Situation-enfants-monde-2019-resume-analytique.pdf
22.https://www.unicef.org/media/60816/file/Situation-enfants-monde-2019-resume-analytique.pdf
23.https://www.unicef-irc.org/publications/pdf/insight6f.pd
24.http://parole-de-vie.fr/2004/07/juillet-2004-seigneur-apprends-nous-a-prier-lc-11-1/
25.https://www.plan-international.fr/info/actualites/news/2016-06-07-causes-et-consequences-du-travail-des-enfants-dans-le-monde
26.https://www.plan-international.fr/info/actualites/news/2016-06-07-causes-et-consequences-du-travail-des-enfants-dans-le-monde
27.https://www.lemonde.fr/blog/jprosen/2016/11/01/lenfant-et-la-religion-654/
28.https://7sur7.cd/2020/08/28/nord-kivutenafep-5-eleves-tues-dans-un-centre-lors-dun-affrontement-entre-les-fardc-et
un- groupe-rebelle
TABLE
DES MATIERES
Chapitre I. PORTEE GENERALE SUR L’ENFANT…..
I.1.1°.Comment expliquer le terme enfant ?
I.1.2°.L’enfant selon les législations
I.2. Catégories plus usuelles d’enfants
I.2.4°.Un enfant en situation difficile
I.3.Les autres catégories d’enfants dans des contextes
difficiles
I.3.1°.Un enfant en situation exceptionnelle
I.3.2°.Un enfant avec handicap physique ou mental
I.3.4°.Un enfant accusé de la sorcellerie
ChapitreII. PROTECTION DE L’ENFANT. QUID ?..
II.1.La protection de l’enfant et sa portée
II.2.L’Etat
(Administration et Gouvernement)
ChapitreIII.LES 4 GRANDS BESOINS DE L’ENFANT91
III.2.2°. Accès aux jeux et loisirs, activités culturelles
III.2.3°. Accès à l’information et
liberté de pensée
III.2.4°. Liberté de conscience et de religion
III.3.1°.Besoins primaires essentiels
III.3.2°.Les besoins de base et les besoins affectifs
III. 3.3°.La protection, une affaire de tous
III.3.4°.Ce que dit la Résolution des NU 1612
III.3.5°.Principes directeurs du système de surveillance
III.3.6°.Principaux problèmes de protection de l’enfant
III.4.Droit à la participation
Pour une compréhension aisée lire les
III.4.2°.Implication des enfants dans leurs droits
Chapitre IV. ABUS COURANTS FAITS AUX ENFANTS …………………………………………………………
IV.1.2°.Comment punir efficacement
IV.2.2°.Les violences sexuelles
IV.2.3°.Causes des violences sexuelles
IV.2.4°.Conséquences des violences sexuelles
IV.2.5°.Que faire pour arrêter les violences
sexuelles ?
IV.4 Négligence et les traitements négligents
IV.4.2°.Des traitements négligents
IV.5.1°.L’exploitation commerciale
IV.5.2°. Causes du travail pour enfants
IV.5.3°.Conséquences de l’exploitation d’enfants
IV. Articles, Etudes, Mémoires Rapports, Modules, Discours
[1] Monsieur Déogratias TEBUKA Akili-Mali est un enseignant à l’école
secondaire depuis Septembre 1976.Il dispense entre autres cours la Philosophie
et le Français (En exercice actuel à l’Institut Maendeleo de Miti-Murhesa, une
école conventionnée catholique de l’Archidiocèse de Bukavu). Diplômé en
Latin-Philo et Licencié en Développement, il reste une référence pour plusieurs
générations auxquelles il ne cesse de se rapprocher dans sa vie quotidienne.
[2]https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_de_l%27enfant consulté le 26 Juillet 2020
[3] RDC, Loi Numéro Spécial du 18 février
2006 portant Constitution de la République Démocratique du Congo
[4]https://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant
Consulté le 16 Septembre 2020
[5] Préambule de la CEDE
[6] Idem
[7]Article 1er de la Convention internationale des droits de l'enfant adoptée
par les Nations Unies le 20 Novembre 1989
[8]DCA, Module de formation des membres de la communauté sur les droits et
protection de l’enfant, SGBV et soutien psychosocial,Bukavu,2020,P.2
[9] Idem
[10]DCA, Op.Cit.,P.2
[11] DCA, Op.Cit.,p.2
[12] DCA,Op.Cit.,p.2
[13] DCA,Op.Cit.,p.2
[14] DCA,Op.Cit.,p.2
[15]DCA,Op.Cit.,p.2
[16]https://affairesfamiliales.wordpress.com/plan-de-site/a-propos/souffrance-de-lenfant-separe/ Consulté le 31 Août 2020
[17] DCA, Op.Cit., p.3
[18]Osserge-Philippe TEBUKA, Les gens, sont-ils encore reconnaissants ?
Editions Muse, Saarbrücken, Allemagne, 2017, P.53
[19]https://www.humanium.org/fr/une-augmentation-du-nombre-daccusations-de-sorcellerie-menace-la-vie-des-enfants-2/Consulté le 31 Août 2020
[20] Les principes de
paris : les principes et lignes directrices sur les enfants associés aux
forces armées ou aux groupes armes, Février 2007, p.4.
[21]Eddy BYAMUNGU
LWABOSHI, Du statut juridique des enfants enrôlés dans les groupes armés à l'Est de
la RDC, Mémoire, ULPGL, Goma, 2009, p.34
[23] Eddy BYAMUNGU,Op.Cit.,p.42
[24]ACAT, L’effectivité
des droits des enfants en République Démocratique du Congo à l’aube des
objectifs du millénaire pour le développement :Regard sur la situation
particulière des enfants dans le Territoire de Kabare au Sud
Kivu,Ed.ACAT,Bubavu, 2010,p.29.
[25]F. BUGNION, les enfants soldats, le droit international
humanitaire et la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, in Revue africaine de droit international et
comparé, juin 2000, n°2, 263-275.
[26]https://www.mediacongo.net/article-actualite Consulté le 10 Août 2020
[27]https://www.letelegramme.fr/monde/au-moins-12-personnes-tuees-par-un-soldat-ivre-en-rd-congo-31-07-2020-12591657.php Consulté le 20 Août 2020.
[28]Il y avait quatre amis : Chacun, Personne, Quelqu’un et N’importe qui. Ils avaient un important
travail à réaliser. Chacun pensait que Quelqu’un le ferait. N’importe qui
pouvait le faire mais Personne ne le faisait.
C’est de cette façon que les
responsabilités en matière de protection des droits des enfants dans notre pays
se regrettent des uns vers les autres et le temps passe inutilement et en
défaveur de ceux-ci.
[29]Pasteur Léonard
NAMEGABE MULANGA, Manuel d’éducation à la
citoyenneté et à la bonne gouvernance, 2e éd .,Bukavu,Niceprint,2008,p.12.
[30] Pasteur Léonard NAMEGABE
MULANGA, Op. Cit., p.13-14
[32]Pasteur Léonard NAMEGABE
MULANGA, Op.Cit., p.12
[33]RDC, La Démocratie dans l’impasse. Quel miracle fera bouger les lignes
in Regards croisés No 34, Pole Institute, mai 2017,p.124
[34]https://7sur7.cd/2020/08/28/nord-kivutenafep-5-eleves-tues-dans-un-centre-lors-dun-affrontement-entre-les-fardc-et
un- groupe-rebelle Consulté
le 28 Août 2020
[36]C .McCULLOUGH, Un autre nom de
l’amour, Paris, France Loisir, 1981, p.124-125
[37] C .McCULLOUGH , Op.Cit.,p.61
[38]https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picureConsulté le 27 Juillet 2020 Épicure (en
grecἘπίκουρος / Epíkouros) est un philosophegrec, né à la fin de
l'année 342 av. J.-C. ou au début de l'année 341 av. J.-C. et mort en 270 av.
J.-C.
Il est le fondateur, en 306 av. J.-C.,
de l'épicurisme, l'une des plus importantes écoles philosophiques de l'Antiquité.
En physique, il soutient comme Démocrite que tout ce qui existe est composé d'atomes
indivisibles.
Les atomes se meuvent aléatoirement
dans le vide et peuvent se combiner pour former des agrégats de matière. L'âme
en particulier serait un de ces agrégats d'atomes, et non une entité
spirituelle, notamment d'après son disciple Lucrèce.
En éthique, le philosophe grec défend
l'idée que le souverain bien est le plaisir, passant avant toute chose par
l'« absence de douleur » (voir l'article Ataraxie). En logique ou épistémologie,
Épicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et
annonce ainsi l'empirisme.
Épicure fut un auteur extrêmement
prolifique, Diogène Laërce, biographe tardif et principale source sur sa vie,
cite au moins trois cents écrits, mais seuls quelques fragments et des abrégés,
ses Lettres, ont subsisté.
[39]Les évangélistes Matthieu (Mt 19,
13-15), Luc (Lc 18, 15-17) et Marc (Mc 10, 13-16) relatent cette scène bien
connue : des enfants veulent s’approcher de Jésus qui les accueille et les
bénit. Une séance clé-en-main pour approfondir cet évangile.
[40]Cf.Daniel ANGE,
Cité par Abbe Jean-Claude MUHINDO in Pour
toi qui veut devenir prêtre diocésain, disciple et témoin de Jésus Christ
aujourd’hui, Bukavu ,Kivu Presse,2008,p. 33
[41] Abbé Jean-Claude MUHINDO,Op.Cit.,p. 19
[42]McCULLOUGH ,Op.Cit.,P.61
[43]https://etreparents.com/ne-faites-pas-aux-autres-ce-que-vous-naimeriez-pas-quon-vous-fasse/ Consulté le 6 Aout 2020 C’est une phrase qui nous a été inculquée dès notre
plus jeune âge. Certains disent que le premier à la prononcer fut Confucius. D’autres, qu’il
s’agit d’un verset de la Bible. Ce qui est certain, c’est qu’une règle d’or est
née de ce proverbe, ainsi que des codes moraux, éthiques et juridiques.
[44] Pasteur Léonard NAMEGABE
MULANGA, Op. Cit.,p.158
[45] Idem
[46] Pasteur Léonard NAMEGABE MULANGA, Op.Cit.,p.159
[47] F.OYONO, Op.Cit.,p.136
[48]La
spiruline est une algue spiralée qui existe depuis 3 milliards d’années. Faible
en calorie, elle contient une grande quantité de protéines, d’antioxydants
(caroténoïdes, phycocyanine) et d’acide gamma-linolénique (issu de la famille
des oméga-6). Des recherches mettent en avant des propriétés antioxydantes,
antidiabétiques et immunostimulantes de la spiruline, ainsi que ses capacités à
réduire le taux de lipides sanguins. Ayant des effets stimulants, les
compléments alimentaires de spiruline ne devraient pas être consommés le soir.
Si vous souffrez de phénylcétonurie, consultez obligatoirement votre médecin
avant d’entreprendre une cure.
[49] S.E Félix Tshisekedi,
Op.Cit.,p.5
[50]S.E Félix Tshisekedi, Op.Cit.,
p.10.
[51]The Global Fund for
Children, Manuel sur la protection des enfants Ressources pour rendre votre
organisation sans danger pour les enfants, Washington,2001,p.13
[52]ACAT, Op.Cit.,p.18.
[53]https://www.unicef.org/media/60816/file/Situation-enfants-monde-2019-resume-analytique.pdf Consulté le 2 Septembre 2020, P.2
[54]https://www.unicef.org/media/60816/file/Situation-enfants-monde-2019-resume-analytique.pdfConsulté le 2 Septembre 2020,P.16-17
[55] Idem
[56]Francois-XavierKachuka, Réflexion postée sur sa page facebook le 16 Juillet 2020
[57]Robert T.KIYOSAKI et Sharon L. LECHTER, Père riche père pauvre,
Brossard, Un monde différent,2000,p.169-170.
[58] Jean-Claude MUHINDO Communication et Coronavirus : la place et l’efficacité des
récits, humours, proverbes et prières dans la situation de crise en contexte
africain, Bukavu, Editions Bandari, 2020,p.447
[59] Idem
[60]Osserge-Philippe TEBUKA, Mes 10 pages contre le COVID 19, Bukavu, Avril 2020,p.6
[61] Message du Dr Mukwege à l’occasion du 20e
anniversaire de la création de l’Hôpital de Panzi/Bukavu
[62]https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Mukwege Consulté le 1er Aout 2020 sur Denis
Mukwege, né le 1er mars 1955 à Bukavu (alors au Congo belge),
est un gynécologue et militant des droits de l'hommekino-congolais, ainsi qu'un
pasteur chrétien évangélique pentecôtiste.
Surnommé « l'homme
qui répare les femmes » il a reçu de nombreuses distinctions pour
son engagement contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes en République
démocratique du Congo, dont le prix Sakharov en 2014 et le prix Nobel de la
paix en 2018.
Fils d'un pasteur pentecôtiste Denis Mukwege
effectue ses études primaires à l'athénée royal de Bukavu, puis poursuit ses
études secondaires à l'institut Bwindi de Bukavu, où il obtient un diplôme en biochimie
en 1974. Après deux années passées à la faculté polytechnique de l'université
de Kinshasa (UNIKIN), il trouve sa voie en s'inscrivant, en 1976, à la faculté
de médecine du Burundi.
Son diplôme de médecin obtenu en 1983, il fait
ses premiers pas professionnels à l'hôpital de Lemera, situé au sud de Bukavu.
En 1984, il obtient une bourse de la SwedishPentecostal Missionpour
suivre une spécialisation en gynécologie à l'université d'Angers, en France. Il
fonde avec un Angevin l'association France-Kivu pour aider sa région d'origine.
Le 24 septembre 2015, il devient docteur en
sciences médicales à l'université libre de Bruxelles après avoir soutenu une
thèse intitulée Étiologie, classification et traitement des fistules
traumatiques uro-génitales et génito-digestives basses dans l’Est de la RDC.
En 1989, il choisit de retourner au Congo pour
s'occuper de l'hôpital de Lemera, dont il devint médecin directeur.
En 1996, lors de la première guerre du Congo,
son hôpital est brutalement détruit lors de l'attaque de Lemera. Mukwege
échappe à la mort alors que plusieurs malades et infirmiers sont assassinés. Il
se réfugie à Nairobi, puis décide de retourner au Congo.
Avec l'aide du PMU (PingstmissionensUtvecklingssamarbete,
association caritative suédoise), il y fonde l'hôpital de Panzi à Bukavu. Il se
voit alors confronté aux mutilations génitales pratiquées sur les femmes.
Profondément marqué par ces violences, il décide de faire connaître au monde la
barbarie dont sont victimes les femmes à l'est de la république démocratique du
Congo, et d'agir pour leur venir en aide.
Dans une région où le viol collectif est utilisé
comme arme de guerre, il se spécialise dans la prise en charge des femmes
victimes de ces agressions sexuelles, leur apportant une aide médicale mais
aussi psychique, économique et juridique.
Il est reconnu comme l'un des spécialistes
mondiaux du traitement des fistules ; il reçoit à ce titre, entre autres,
deux distinctions universitaires en 2010 (voir Distinctions).
Le 25 octobre 2012, il est victime d’une
agression en plein centre de Bukavu. Le gardien de sa maison est abattu après
l’avoir alerté d’un danger, sa voiture est incendiée et Mukwege est ligoté.
Mais grâce à l'intervention des riverains, qui se portent à son secours, il en
sort sain et sauf. Il se réfugie alors quelques mois en Belgique avant de
repartir travailler au Congo-Kinshasa.
En 2018, il reçoit le prix Nobel de la paix avec Nadia Murad, pour
leurs efforts pour mettre fin à l'emploi des violences sexuelles en tant
qu'arme de guerre.
[63] Robert T.KIYOSAKI et
Sharon L. LECHTER, Op.Cit.,p.239.
[64]D.KALINDYE, Nécessité de
l’Etat de droit dans la promotion des droits de l’homme en RD Congo,
Mémoire de DEA,Louvain ,UCL,p.127
[65]Osserge-Philippe TEBUKA, Les gens, sont-ils encore reconnaissants ?
Editions Muse, Saarbrücken-Allemagne, 2017,p.16.
[66]Robert T.KIYOSAKI et
Sharon L. LECHTER,Op.Cit.,p.239.
[67]http://parole-de-vie.fr/2004/07/juillet-2004-seigneur-apprends-nous-a-prier-lc-11-1/Consulté le 11Août 2020(En voyant Jésus prier,
les disciples étaient particulièrement frappés par sa manière de s’adresser à
Dieu : il l’appelait « Père ». D’autres l’avaient fait avant, mais dans la
bouche de Jésus, cette parole révélait une connaissance intime et réciproque,
un amour et une vie les liant tous deux dans une unité incomparable. Ce rapport
avec Dieu, les disciples auraient voulu le vivre aussi vivant et profond qu’ils
le voyaient chez leur Maître. Afin de prier comme lui, ils lui demandèrent : «
Seigneur, apprends-nous à prier. »)
[68]UNICEF, la protection
de l’enfant : guide à l’usage du parlementaire, Genève,2004, p.71.
[69]https://www.lemonde.fr/blog/jprosen/2016/11/01/lenfant-et-la-religion-654/
Consulté le 2 Septembre 2020
[70]DCA, Op.Cit.,P.6
[72]https://fr.wikipedia.org/wiki/Winston_Churchill
Consulté le 7 Aout 2020 (Winston CHURCHILL est né le 30novembre1874 à Woodstock
et mort le 24 janvier1965 à Londres, est un homme d'État britannique. Sa
ténacité face au nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni
durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons
mots, ont fait de lui un des hommes politiques les plus reconnus du XXe siècle. Ne disposant pas d'une fortune
personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons
d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature.
Il est également un peintre estimé.
[73] La Résolution 1612 c’est un appel venant du
Conseil de Sécurité des Nations Unies pour mettre fin aux atrocités commises
contre les enfants et veiller au respect de leurs droits. C’est une invitation
à prendre action.
[74] UNICEF, Session de formation aux
acteurs de protection, Goma, 2013,p.6
[75] UNICEF, Op.Cit.,p.8-9
[76]Article 16 de la convention relative aux droits des personnes handicapées de 2006
[77]https://www.unicef-irc.org/publications/pdf/insight6f.pdf Consulté le 26 Août 2020,p.1.
[78]https://www.unicef-irc.org/publications/pdf/insight6f.pdf Consulté le 26 Août 2020,p.1.
[80] Article 46 du Code
pénal Congolais, Livre II
[81] Article 47 du Code pénal Congolais, Livre
II
[82]https://fr.wikihow.com/punir-un-enfant Consulté le 31 Juillet 2020
[83]Osserge-Philippe TEBUKA, Op.Cit.,p.52
[84] OMS, Op.Cit,P.5.
[85]RDC, Loi
nº06/018 du 20 juillet 2006 Modifiant et complétant le décret du 30 janvier
1940 portant Code pénal congolais,Kinshasa,2006,p.5
[86]UNICEF, Op.Cit.,p.68.
[87] Idem
[88]UNICEF, Op.Cit.,p.69.
[89]https://afriquetimes.com/classement-des-10-pays-les-plus-petits-dafrique/ Consulté le 2 Août 2020
[90] UNICEF,Op.Cit., p.106-107
[91]https://marie-vincent.org/cause/quelles-sont-les-consequences-de-la-violence-sexuelle/Consulté le 31 Août 2020
[92] Mon intervention dans l’émission RM Show
de VOA du 17 Août 2020 sur le thème « Comment mettre fin aux violences
sexuelles faites aux femmes ?»
[93] OMS, Op.Cit.,P.7.
[94] Article 75 du Code Pénal Congolais, Livre
II
[95] OMS,Op.Cit.,p.9.
[96]http://santedoc.com/maladies/psychopathologie-et/negligence-d-enfant.html Consulté le 30 Août 2020.
[97]http://santedoc.com/maladies/psychopathologie-et/negligence-d-enfant.htmlConsulté le 30 Août 2020.
[98] Idem
[99] UNICEF,Op.Cit.,p.118-119
[100]https://www.humanium.org/fr/droit-a-la-protection/ Consulté le 31 Août 2020
[101]https://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_des_enfants consulté le 27 Juillet 2020
[102]https://www.unicef.org/french/infobycountry/drcongo_49979.htmlConsulté le 3 Août 2020
[103] Idem
[104]https://www.plan international.fr/info/actualites/news/2016-06-07-causes-et-consequences-du-travail-des-enfants-dans-le-monde Consulté le 11 Juillet 2020
[105] OMS,Op.Cit.,p.9.
[106]Osserge-Philippe TEBUKA,Op.Cit., p.52
[107] UNICEF, Op.Cit.,p.79
[108]Espérance TULIZANA
CIZA est une catholique fervente charismatique et Diplômée en Pédagogie
générale depuis 1978.Enseignante d’école primaire (Généralement et plusieurs
fois en 1ère année), actrice active dans le monde d’associations
féminines, c’est une véritable passionnée de la lecture.
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