LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS

EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maître Osserge-Philippe BAHATI TEBUKA

 

 

 

LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS

EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire !

 

 

 

Préface de Déogratias TEBUKA AKILI-MALI

et Postface de  Espérance TULIZANA CIZA

(Parents biologiques de l’auteur)

 

 

 


 

Publications du même auteur :

1.Mes 10 pages contre le COVID 19,Bukavu,Avril 2020 in www.congoreformes.com/Santé (10 pages)

2. Les gens, sont-ils encore reconnaissants ? Editions Muse, Saarbrücken-Allemagne, 2017,88 pages

 

3. Quelques problèmes qui freinent le développement des populations des territoires de Mwenga et Shabunda ,Bukavu, Mars 2015, 24 pages

 

4. L’Afrique et son développement : Regard critique face aux objectifs du millénaire pour le développement, Bukavu, Mai 2014, 33 pages

 

5. La protection des victimes des violations des droits humains dans la Région des Grands Lacs :

Cas des Réfugiés et des déplacés (Octobre 2009, Mémoire).

 

6. De la reconnaissance de la belligérance des insurgés en Droit International (Juillet 2005 Travail de Fin de Cycle)

 

 

 

 

 

 

 

 

© KivuNyota pour la première édition, Novembre 2020

Dépôt légal : décembre 2020

Contact : +243991365213 www.kivunyotaeditions.com

Imprimé à Goma 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A tous les enfants de la République Démocratique du Congo, ma chère patrie.


REMERCIEMENTS

Cet ouvrage ne saurait voir le jour n’eut été la force exceptionnelle de Dieu, Créateur ineffable, qui m’a donné l’intelligence et les capacités nécessaires de l’écriture.

A cela s’ajoute les encouragements de ma tendre épouse Euphrasie-Chance CINAMA et de la chaleur de mes enfants Marie AMPIRE, Déo BINJI BINJA, Audry BIRINGANINE, Audrey BWENENE, Aubrin AGANDAZE et Auriel AJIRENGE dont certains me demandent très calmement :‘‘papa, qui t’a appris à écrire’’ ? Une question qui trouve de réponse difficilement.

Qui pouvaient mieux faire une préface ou une postface à cet ouvrage dans lequel nous parlons des droits des enfants en République Démocratique du Congo? Certes des parents et nous n’avons pas trouvé mieux que nos parents biologiques!

A mon cher préfacier Déogratias TEBUKA AKILI-MALI pour avoir laissé quelques moments privilégiés de son temps afin de rendre agréable le présent ouvrage par sa préface bien simple et bien tapée.  Il reste un homme bienveillant sur qui notre société pourra compter car étant lui-même multidimensionnel.

Dans la même logique son épouse Espérance TULIZANA CIZA qui a fait la postface en quelques lignes bien précises doit aussi recevoir notre gratitude pour son esprit synthétique et du gout au livre.

A tous deux, leurs encouragements ont été plus que d’ordinaire afin de réaliser ce présent ouvrage dans un contexte plus particulier de COVID 19.

Comme l’écriture est une musique, il faudrait éviter que des instruments provoquent chez les lecteurs une certaine maladie comme celle que nous trouvons dans des salles des fêtes pour différentes circonstances, et que malheureusement la discothèque n’échappe souvent pas ou contrôle difficilement et que ceux-là n’arrêtent de nasier ; ce qui provoque un grincement de dents ou la présence d’un caillou dans la chaussure.

C’est pourquoi tous nos remerciements à l’endroit de Me Alphonse WASEKA KAMANGO, Emmanuel LURHAKWA             NGORONOMA et de l’Abbé Richard MAOMBI MASIKILIZANO qui ont consacré une grande partie de leur temps pour lire et relire le manuscrit et apporter des correctifs orthographiques, stylistiques et grammaticaux consistants afin que le nouveau vin ne soit bu dans des vielles outres.

Merci à Romuël MUGISHO pour avoir débuté la conception de la couverture avec des éléments qui, aujourd’hui deviennent matière finie.

Voilà pourquoi, le sentiment de gratitude va aux Editions Kivu Nyota de Goma en RDC et à son Directeur Patrick BASHONGA, mon éditeur pour avoir rendu possible le dernier acte dans le processus de l’écriture (sa parution).

Enfin, remerciements anticipés à tout ce lecteur qui lira le présent ouvrage et qui me donnera des conseils constructifs afin de m’améliorer dans le domaine de l’écriture.

Me Osserge-Philippe TEBUKA

 

L’auteur

SIGNES, SIGLES ET ABBREVIATIONS

 

AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaire ;

ANC : Armée Nationale Congolaise ;

Art. : Article;

ASADHO  : l'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme en R.D.Congo ;

B.O : Bulletin Officiel ;

CDE : Convention relative aux Droits de l'Enfant 

CG : Convention de Genève 

CICR : Comité International de la Croix-Rouge 

CIDE : Convention Internationale des Droits de l’Enfant

CNDP : Congrès National pour la Défense du Peuple ;

COVID : Coronavirus

CPI : Cour Pénale International ;

CTO : Centre de Transit et d’Orientation

DCA :Dan Church Aid

DG : Directeur Général

DH : Droits de l'Homme ;

DIH : Droit International Humanitaire ;

EAFGA : Enfant Associé aux Forces et Groupes Armés 

éd. : édition

FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo 

FAT : Foyer Autonome Transitoire

FDLR : Force Démocratique pour la Libération du Rwanda ;

FGR : Forces et Groupes Armés

FNI : Front des Nationalistes et Intégrationnistes ;

FPLC : Forces Patriotiques pour la Libération du Congo ;

FRPI : Force de Résistance Patriotique en Ituri ;

HCR : Haut-Commissariat pour les Réfugiés ;

J.O : Journal Officiel

Jn : Jean

Lc : Luc

Lv : Lévitiques

Mc. : Marc

MLC : Mouvement de Libération du Congo 

Mt.: Matthieu

Nb : Nombres

No : Numéro

OIT : Organisation Internationale du Travail 

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale 

ONU : Organisation des Nations Unies 

Op. Cit. : Opus Citatum (Déjà Cité)

P : page

PARECO : Parti des Résistants du Congo 

PUSIC : Parti pour l'Unité et la Sauvegarde de l'Intégrité du Congo 

RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie 

RDC : République Démocratique du Congo 

S.E: Son Excellence

SGBV : Violences Sexuelles et Basées sur le Genre

TFC : Travail de Fin de Cycle 

TPI/R : Tribunal Pénal International pour le Rwanda 

TPI/Y : Tribunal Pénal International pour l'ex Yougoslavie 

TRANSCOM : Transport et Communication

TSSL : Tribunal Spécial pour la Sierra Leone ;

ULPGL : Université Libre des Pays des Grands- Lacs ;

UNICEF : Organisation des Nations Unies pour l’Enfance

UPC : Union des Patriotes Congolais

PREFACE

 

Il est plus difficile, on le sait de parler de soi-même. C’est bien le cas ici où je dois préfacer cet ouvrage portant sur « LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire ! » écrit par un de mes enfants.

En effet, à voir le sujet, on est déjà tenté à se poser la question de savoir l’apport de chaque L adulte dans la protection des droits des enfants ; et en parcourant le texte, l’auteur Maître Osserge-Philippe BAHATI TEBUKA car c’est de lui qu’il s’agit montre ce que l’enfant vit au quotidien, ce qu’il ne vit pas et de ce qu’il devait vivre. Cela suite à ce que ses proches appelées à lui apporter protection font en sa faveur, ce qu’ils ne font pas et ce qu’ils devaient faire.

Comme chrétien catholique, il prouve sa foi et motive par les saintes écritures la considération faite à l’enfant dans la société actuelle et n’hésite pas à faire une orientation afin de voir les choses changer.

Comme juriste, il s’accroche à des textes juridiques pour appuyer certains raisonnements et en donne des détails éloquents et constructifs pour parler, sous différentes casquettes, de celui pour qui il mène ce plaidoyer : l’enfant.

 

Comme humanitaire, il confronte son expérience d’homme de terrain en montrant les difficultés, les cas malheureux vécus et ou entendus, des situations qui sont loin de prônera les droits des enfants dans notre pays, la République Démocratique du Congo.

Comme chercheur, assistant d’Université, il donne ici une compilation des théories qui peuvent conduire à des changements dans notre société si ceux à qui elles sont adressées se tournent et plongent leurs yeux dans ce présent ouvrage.

Comme écrivain, il exploite une doctrine abondante et met son accent sur la table de discussion comprenant que ce qui est fait déjà dans ce domaine, bien que minime mérite d’être renforcé et encouragé à tous les niveaux.

Comme visionnaire enfin, il cherche à proposer ses modestes recommandations aux uns et aux autres, à l’Etat, aux structures qui appuient l’Etat dans sa démarche du-bien-être de sa population, de la génération présente et beaucoup plus de la génération à venir.

A ces titres et qualités, qui dira le contraire et nous prouver que ce jeune homme n’est pas un multidimensionnel qui cherche à faire traverser ses concitoyens la rivière les pieds secs ? Et si telle aspiration pouvait avoir l’assentiment de nous tous, qui ne dirait pas qu’il aura, modestement contribué au développement de ce monde ?

Si écrire est parmi les choses que nous recommande la société pour parler ou faire parler de soi après la mort, c’est inévitablement un vif plaisir de préfacer cet ouvrage. Comme qui dirait, gouter des prémices des efforts de celui-là que nous avons observé toute son évolution jusqu’ici.

Dommage que comme mon fils, je lis dans les lignes de son texte certaines choses que moi-même j’aurai dû faire en sa faveur et que je ne peux plus faire, faute des moyens et des forces. Au même moment que je devrais me courber en implorant son pardon, je souhaite que lui et tous les autres jeunes du monde entier le fasse dix fois à leur progéniture afin que demain soit plus beau qu’aujourd’hui.

En RDC comme partout au monde, l'enfant a des prérogatives dont il doit jouir, la plus importante étant LA VIE. Il s'ensuit que la famille, le nom, l'alimentation, l'éducation, les soins de santé, l'intégrité physique, etc sont certes des droits ou prérogatives reconnus à l'enfant mais principalement pour le maintien de sa VIE.

C'est sûrement dans cette optique qu'est conçu cet ouvrage qui devrait constituer une interpellation et constituer un code de conduite (MODUS VIVENDI) pour les encadreurs des enfants dans le monde en général et dans notre pays en particulier. Nous citons ici les parents, les enseignants, les hommes d'église, les politiciens et autres.

 

 

A tous et à chacun de se demander (et se faire une réponse en auto-évaluation) quels ont été ses agissements pour favoriser l'épanouissement de l'enfant dans le monde et entrer dans les méandres de sa conscience pour amender c’est-à-dire faire mieux pour que l'enfant vive sa vie quotidienne dans la jouissance totale des droits qui lui sont universellement reconnus.

 

Les enfants, il faut bien les préparer, prendre soin d’eux afin qu’ils soient nos remplaçants valables pour le futur. Aussi, ne disons pas que c’est à force de creuser qu’on tombe sur un trésor ?

 

Me Tebuka a fait sa part, je viens de faire ma part en réalisant ce qu’il m’a demandé de faire ; à mon tour je recommande son ouvrage à votre lecture. C’est de cette façon que nous pourrions rester vivants même après notre mort.

 

Avant de terminer cet exercice de préface, comment ne pas bénir Dieu qui a fait de mon enfant ce don exceptionnel de l’écriture ? Je sais qu’il a encore beaucoup à faire pour se parfaire mais au même Dieu qui donne la vision, nous implorons de donner quand et comme il voudra la provision aussi.

 

Enfin, tout en vous souhaitant bonne lecture et en vous remerciant, je vous demande chers lecteurs, de faire vôtres, ces acquis.

 

 

A mes yeux, ils devraient constituer dans le monde en général et dans notre pays en particulier, une piste de solution pour la cause y abordée après en avoir établi de manière humaine et consciente, les responsabilités.

 

Bon courage fils !

 

Fait à Miti, le 22 Septembre 2020

 

M. Déogratias TEBUKA,

 

Père de l’auteur[1]

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

L’enfant est une nécessité vitale. Le jour où on arrêterait de mettre au monde, on s’approcherait de sa fin.

Depuis la nuit des temps, la problématique des droits de l’homme n’a cessé d’évoluer et dans des circonstances différentes, trouver des solutions différentes ou appropriées.

La question des droits des enfants a aussi évolué et dans différents contextes, ils sont expressis verbis développés par plusieurs doctrinaires dont nous-mêmes, abordant un ou plusieurs points selon l’intérêt et les orientations que l’on veut aborder pour donner un tonus à des politiques afin de les améliorer, les protéger.

 

C’est pourquoi vous trouverez, et en plusieurs versions et langues, une abondante et riche matière en ce domaine non le moindre car les réalités diffèrent du jour au lendemain et l’intérêt général de l’enfant, mieux son bien-être, son épanouissement total c’est-à-dire dans tous les secteurs de la vie, doit toujours primer.

 

Raison pour laquelle les solutions d’il y a une décennie, un siècle, un millénaire peuvent se trouver non plus applicables ou inopportunes, bref inapplicables pour palier le problème de l’enfant d’aujourd’hui alors qu’en ce temps elles ont été véritablement les meilleurs.

Faudra-t-il dire aussi que les lieux diffèrent et impactent de manière gigantesque sur les manières d’agir çà et là.

En effet, les droits de l’enfant sont une branche des droits de l'Homme visant la protection spécifique de l'enfant en tant qu’être humain à part entière. Ils sont l’objet de plusieurs traités nationaux et internationaux, dont le plus important est la Convention relative aux droits de l'enfant (CIDE), adoptée par l’Assemblée Générale des Nations unies le 20 novembre 1989.      

En vigueur dans la quasi-totalité des pays membres des Nations unies, cette convention introduit une nouvelle notion de droit international privé, l'intérêt supérieur de l'enfant, consacrant en tant que premier texte international officiel une longue évolution juridique faisant passer l’enfant d’objet de droit à sujet de droit.      

Les droits des enfants sont des droits de la personne qui s’appliquent à tout être humain âgé de moins de dix-huit ans (sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable).

La promotion et la protection des droits de l’enfant constituent aujourd’hui une des préoccupations constantes des Etats, au vu d’abus de toutes sortes dont ils sont victimes. La République démocratique du Congo accorde aussi une place de choix aux droits de l’enfant.

Non seulement elle a ratifié des instruments consacrant les droits de l’enfant au niveau international et régional, mais elle a aussi, dans plusieurs textes de portée nationale, pris des dispositions pour faire des droits de l’enfant une réalité. Le dernier texte en date est la Loi n◦ 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant.         

Les jeunes ont droit à une protection et à des soins attentionnés, au maintien d’un lien avec leurs parents biologiques, à une identité humaine, à la satisfaction de leurs besoins alimentaires fondamentaux, à une instruction financée par l’État, à des soins de santé, et à des lois pénales adaptées à leur âge et à leur développement. Les droits de l’enfant prennent en considération le caractère vulnérable et la nécessité de développement de l’enfant.

La portée des droits des enfants va de l’offre d’autonomie à la protection contre la violence physique et psychologique[2].

Ainsi, la Convention internationale des droits de l'enfant, ou Convention relative aux droits de l'enfant est un traité international adopté par lAssemblée générale de l'Organisation des Nations unies, s’inscrit impérativement dans le but de reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants.

Élargissant aux enfants le concept de droits de l'homme tel que prévu par la Déclaration universelle des droits de l'homme, elle introduit le concept d'intérêt supérieur de l'enfant, principe général d'interprétation juridique relevant du droit international privé et consacrant le passage de l'enfant d'objet de droit à sujet de droit.

La CIDE est aussi appelée Convention relative aux droits de l'enfant.

En RDC, la Constitution et plusieurs lois spécifiques ont été prises et sont en vigueur en faveur de l’enfant.  Elles sont de manière générale toutes complémentaires.

Leur connaissance à tous les citoyens reste une des grandes difficultés observées et la négligence des ceux-ci et l’impunité de la part de l’Etat s’en suivent.

Dans ce livre, nous essayerons de parler de l’enfant de manière globale, de sa protection, de ses besoins et des abus dont il est régulièrement et passivement victime.

A l’un comme à l’autre point, nous soulignerons ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas, et ce qu’on devait faire !

 

Nous donnerons quelques exemples constatés et orienterons vers nos lecteurs quelques conseils possibles d’aider pour une bonne protection des droits des enfants.

Bien que nous fassions allusion dans l’intitulé à la RDC, mon pays, il en va sans dire que cela s’applique mutatis mutandis à d’autres pays du monde et reste valable à d’autres multitudes d’enfants à travers le monde.

Les enfants ont, à travers ces écrits, un guide pratique de manière simple et tous les acteurs de la protection en commençant par l’Etat l’utiliseront et se ressourceront, nous le croyons, facilement en des termes plus adaptés et compréhensibles, toutes les générations et cultures confondues.

Ce livre n’a cependant pas la prétention d’avoir épuisé tout ce qui peut être dit au sujet des droits des enfants mais les rappelle et sensibilise fortement de les protéger dans les circonstances normales et même exceptionnelles.

Bonne lecture à tous !

 

Chapitre I.

PORTEE GENERALE SUR L’ENFANT

 

I. 1.L’enfant. Quid ?

 

Nous voulons ici clarifier ce qu’il faudra entendre par ‘‘ enfant ’’ tout le long de la lecture de ce livre. Ici, il convient de savoir que deux enfants nés le même jour ne deviennent forcement pas identiques plus tard dans leur vie active, même jumeaux soient-ils !

Ce qui ramène aux adultes (Majeurs) de penser, de planifier, de travailler en fonction des enfants afin de leur assurer un avenir meilleur.

On sait que les enfants sont juridiquement incapables et que pour la conclusion des actes juridiques ils sont assistés ou représentés.

Bien évidemment, au pénal on retient lacte infractionnel commis par eux mais les peines ne leur sont pas infligées comme s’ils étaient majeurs.

Une distinction sera faite entre le mineur de : Moins de10 ans ; de 10 à 12 ans ; de 13 à 15 ans et de 16 à 18 ans.

Le principe étant que plus le mineur sapproche de sa majorité plus ses actes seront sévèrement réprimés.

On peut donc comprendre que des mesures rééducatives seront envisagées en lieu et place de la prison pour des actes (infractionnels) commis par eux.

 De tous les temps, bien que majeur, l’enfant reste enfant aux yeux de ses parents.  Bien que cette considération soit vraie, nous conseillons de ne pas prendre cette façon de voir les choses et rester circonscrit selon les aspects juridiques fondés sur l’âge de celui-ci et donc une considération à éviter dans la lecture de ce texte.

Ce n’est donc pas pour rien que L’Art.5 in fine de notre constitution[3] sans préjudice des dispositions des articles 72, 102 et 106 de la présente Constitution, sont électeurs et éligibles, dans les conditions déterminées par la loi, tous les Congolais de deux sexes, âgés de dix-huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et politiques.

Qui ne comprend pas que pour jouir de ses droits civils et politiques, il faudra attendre 18 ans ? De cette question, il est plus facile de comprendre qu’avant cet âge, l’individu, mieux l’enfant doit bénéficier d’une protection exceptionnelle tout simplement car étant enfant.

Un enfant[4]est un jeune être humain en cours de développement et dépendant de ses parents ou d’autres adultes. L'organisation mondiale de la santé définit l'enfance comme la période de la vie humaine allant de la naissance à 18 ans. Cependant la définition de l'enfance peut différer quelque peu selon les disciplines qui traitent du sujet. Droit, psychologie, médecine, biologie ne fixent pas exactement les mêmes repères. Ainsi, elle commence, soit à la naissance, soit à l'âge de la parole. Elle se termine soit à l'adolescence avec l'entrée dans la puberté, soit à l'âge adulte et à l'âge légal de la majorité civile, âge légalement différent d'un pays à l'autre.

L'enfant est étudié plus spécifiquement par certaines disciplines comme la pédiatrie, en médecine, et de nombreuses spécialités médicales pédiatriques comme la pédopsychiatrie, la chirurgie pédiatrique, l'oncologie pédiatrique, etc. Dans le domaine des sciences humaines, elle est étudiée par la psychologie du développement, la psychologie de l'enfant et la psychologie de l'adolescent, les sciences de l'éducation.

 

Le mot enfant désigne aussi une position relative à un parent, indépendamment de l'âge. « L'enfant de » renvoie alors au statut généalogique, à la filiation légale, ou encore à un lien affectif ou social.

 

Cela fait de lui une catégorie spéciale des personnes et c’est pourquoi nous portons les éclaircissements suivants dans les lignes qui suivent.

 

 

 

I.1.1°. Comment expliquer le terme enfant ?

Pour expliciter le concept enfant, il nous semble important de partir de la question habituelle connue de tout le monde « qu'est-ce qu'un enfant ? ». Il existe plusieurs réponses en fonction des pays, de par leur culture et de leur situation socioéconomique.

D’entrée de jeu, la CEDE mentionne déjà que l'enfant, pour l'épanouissement harmonieux de sa personnalité, doit grandir dans le milieu familial, dans un climat de bonheur, d'amour et de compréhension[5]  et insiste même en montrant que « l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance »[6]

Cette convention a été ratifiée par la quasi-totalité des pays du monde, qui se sont ainsi engagés à la respecter ; néanmoins, les droits des enfants sont encore bafoués dans de nombreux Pays, dont la République Démocratique du Congo.

 

I.1.2°. L’enfant selon les législations

 

Des conceptions et des lois diffèrent selon les pays. L'enfant n'est pas perçu de la même façon dans une ou une autre région du monde. Ainsi, dans les pays occidentaux, on considère que l'enfant devient adulte quand il quitte l'adolescence. Mais, dans d'autres sociétés, le passage à l'âge adulte ne se fait pas de la même manière.

Dans chaque pays, c'est la loi qui définit précisément ce qu'est un enfant, c'est-dire un mineur, en établissant un âge de la majorité. Cet âge varie d'un pays à un autre. Il est de 20 ans au Japon, de 18 ans en France et en RDC (au regard de la constitution du 18 Février 2006).

Un enfant s'entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable[7]. Cela veut dire quil soit fille ou garçon.

 

 

 

 

 

I.2. Catégories plus usuelles denfants

 

Selon lesprit du code de protection de lenfant et dautres théories sur les enfants il y a lieu de considérer plusieurs catégories de vulnérabilité de lenfant[8]:

I.2.1°. Un enfant vulnérable 

 

Cest un enfant nécessitant lassistance dordre psychologique, social, scolaire, matériel et sanitaire car cest un enfant à problème. La vulnérabilité est un indicateur négatif qui déchiffre le problème spécifique de lindividu[9].

 

La vulnérabilité ici place l’enfant dans une situation de manque et ne parvient ni par lui-même, ni à travers ses parents ni à travers d’autres structures opérationnelles dans le milieu dans lequel il se trouve à apporter une réponse adéquate à ses besoins.

 

Si déjà dans les conditions normales, l’enfant n’est pas aimé dans sa famille biologique, ses voisins ne se soucient pas de lui, il n’étudie pas, il n’a pas de biens matériels et ne pourvoit pas à ses besoins sanitaires, sa vie est prédisposée à un scandale social avec déséquilibre mental.

Il vit non joyeux et tout est étrange à lui-même les choses les plus superficielles ou très élémentaires de la vie quotidienne.

 

A Masi Manimba, en 2017, un groupe de femmes s’était décidé d’apporter des vivres dans des carrefours chaque lundi et vendredi à un nombre suffisant d’enfants qui n’avaient pas où manger de manière régulière. Elles ont finalement créé une association qui milite pour les droits des enfants même si elle n’a pas beaucoup de moyens ni de soutien jusqu’ici.

 

Certains hommes et femmes politiques, dans plusieurs villes et villages du pays, surtout à la veille des élections et bien précisément lors des campagnes électorales se sont dirigés dans des structures sanitaires et payer des factures des patients vulnérables dont les femmes et des enfants. Bien que cela soit un acte de charité, nous continuons à le condamner car il est fait avec but d’acheter moralement des voix lors du vote. La preuve en est qu’une fois élus, des propos tels : ‘C’est mon argent qui m’a fait élire’ ne sont pas surprenant.

 

 

I.2.2°. Un enfant déplacé 

 

Depuis que la guerre a élu domicile en RDC, plusieurs mouvements des populations s’enregistrent les uns après les autres et dans plusieurs provinces pour multiples raisons, les unes inavouées, et le plus souvent pour cause d’insécurité due à des conflits armés.

Cela conduit des milliers des familles à quitter leurs domiciles ou résidences habituelles pour trouver quiétude ou sécurité dans d’autres milieux voisins ou lointains selon le cas sans franchir les frontières nationales.

 

Des perturbations que cela cause sont légion et les enfants n’en sont pas épargnés. Ainsi, un enfant déplacé est celui non accompagné de ses parents ou tuteurs qui a été contraint de quitter son milieu de vie par suite de la guerre, des catastrophes naturelles ou dautres événements graves et sest installé dans un autre endroit à lintérieur du pays où il réside[10].

 

Par des mouvements des populations répétitifs, ces enfants deviennent de plus en plus nombreux et comme si cela ne suffisait pas d’autres sont nés alors que leurs parents sont en déplacement.

Le mécanisme de leur protection, mieux prise en charge par les services habilités ne font pas confiance.

 

La communauté d’accueil étant elle-même pauvre, on en compte des morts s’ils ont échappé à devenir des enfants de la rue et analphabètes.

 

A Beni, Kavira, une fille de 8 ans montre que le déplacement lui a rendu la vie difficile : elle ne cesse de penser à ses jouets abandonnés lors de la fuite de sa maison pour le nouveau milieu d’accueil. Et lorsqu’elle veut jouer avec d’autres enfants de son âge dans le milieu d’accueil, elle est discriminée ; ne joue qu’en dernier ou pas du tout.

 

Voilà une des situations méchantes dans lesquelles le déplacement place les enfants avec des conséquences traumatiques graves qui risquent de les accompagner tout le reste de leur vie.

 

 

 

 

 

 

 

I.2.3°. Un enfant réfugié 

 

C’est un enfant qui a été contraint de fuir son pays en franchissant une frontière internationale et qui demande le statut de réfugié ou toute autre forme de protection internationale[11].

À la suite des différents conflits armés dans la région des grands lacs africains, un nombre important d’enfants de ce genre se trouve sur des territoires de refuge.

Bien qu’il ne soit pas acceptable de leur refuser ce droit de refugié, ils se trouvent cependant dans des situations compliquées par rapport à deux choix : rester où ils se trouvent sans garantie de survie aucune ou retourner dans leurs pays de provenance où les raisons de leur fuite restent non finies demeurant ainsi entre le marteau et l’enclume.

Alors que les NU et le HCR travaillent pour le respect des DH et la dignité de tout être et des mesures de protection sont mises en marche pour essayer d’apaiser leurs souffrances dans des camps des réfugiés, il n’en demeure pas moins vrai que l’adaptation à cette nouvelle vie forcée coûte cher tant aux enfants qu’aux adultes.

Désormais ils vivent comme des prisonniers sur le nouveau territoire du pays qui les accueille en manque de respect de plusieurs droits.

Les plus grandes difficultés sont l’attente d’une aide des ONG, des Associations, des églises et des personnes physiques de bonne volonté.

 

Des habitudes alimentaires, passant par la promiscuité vers l’hygiène qui changent brusquement conduisent souvent à des maladies qui ne sont pas du tout bien prises en charge et les morts ne font que suivre.

 

Des cas des tricheries de quitter les camps sont possibles pour les enfants qui deviennent une main d’œuvre moins chère pour les nationaux afin de suppléer aux besoins de leurs ménages si assistance humanitaire existe déjà en leur faveur.

 

           Paul Hategekimana âgé de 13 ans qui était venu de Gisenyi pour le camp des réfugiés de Mugunga passait ses journées à puiser de l’eau pour une famille de Goma et ne recevoir que l’équivalent d’une mesure (murongo) de haricot en fin de journée.

 

 

 

 

 

 

 

I.2.4°. Un enfant en situation difficile 

 

C’est un enfant qui ne jouit pas de ses droits fondamentaux et qui na pas accès aux services sociaux de base tels que la santé, le logement, lalimentation et léducation[12]

Voilà encore le genre d’enfants que nous trouvons dans nos communautés et personne n’ose poser la moindre question sur leur avenir.

Est-il possible de continuer à dire que le monde de demain sera géré par les enfants d’aujourd’hui si aucune garantie sanitaire, scolaire, alimentaire, n’est mise à leur portée ?  Le travail du gouvernement doit mettre une attention particulière à cette catégorie d’enfants car au finish, c’est elle qui devient la pépinière des enfants de la rue qui cause pas mal de dégâts dont la petite criminalité, le désordre et l’insécurité dans nos villes et villages.

Certains lieux sont déjà identifiés comme endroit idéal de ces enfants où ils s’amusent en prenant des boissons fortement alcoolisées, fument du chanvre, organisent des kidnappings, vols et viols et beaucoup d’autres abus.

Et bien que ces endroits soient identifiés la PNC et les FARDC ne font pas beaucoup souvent pour les y déloger.  Et au cas où cela est fait, ces enfants observent un temps de trêve si l’on peut ainsi s’exprimer et revenir sans crainte ni trouble au visage dans très peu de temps souvent plus stratégiques et organisés.

Bien d’entre eux ont connus des sérieux problèmes à la suite du décès de leurs parents et que la grande famille vienne leur escroquer l’héritage leur laissé par leurs défunts parents.

Comment allons-nous résoudre une telle épineuse question si les difficultés et exceptions de la vie en constituent le mode régulier de vie auquel ils doivent désormais s’habituer ?  

 

     C’est bien regrettable que notre société veut nous faire croire qu’il faille accepter cet état de choses et faire avec.

 

I.3.Les autres catégories d’enfants dans des contextes difficiles

I.3.1°. Un enfant en situation exceptionnelle

C’est un enfant en situation des conflits armés, des tensions ou des troubles civiles, des catastrophes naturelles ou de dégradation sensible et prolongée des conditions socioéconomiques[13].

D’un territoire à un autre ils sont aussi nombreux ces enfants qui vivent de manière exceptionnelle et qui ne se réveillent que miraculeusement.

 

Ils n’ont plus de programme de vie. Ils se plient à la providence (Divine).

Et nous parents, structures diverses, Etat, Organisations humanitaires, Associations et Eglises,….quel est notre rôle en faveur de cette catégorie d’enfants ?

C’est des gens qui vivent tout simplement car ils continuent à respirer mais dont la mort ne fait plus peur et qui se considèrent dorénavant comme morts.

Le développement de l’atrocité et de l’agressivité chez ces enfants est un dénominateur commun et eux comme ceux au point sus évoqué causent des dégâts énormes à la société par manque d’encadrement. Ce sont eux qui appliquent à la lettre la fameuse phrase « débrouillez-vous » ; et malheureusement en se débrouillant, les fissures qu’ils créent dans la société sont loin d’être réparées.

 

Ils n’en sont que victimes.

Disons-le ouvertement pour que personne ne prétende l’ignorer, c’est de cette façon que les enfants sont sacrifiés déjà par des attitudes de certains parents-personnes âgées, tenants des ressources et du pouvoir- alors qu’il est connu de tous que quiconque sème le vent récolte la tempête,

I.3.2°. Un enfant avec handicap physique ou mental 

 

C’est un enfant se trouvant dans une situation qui peut constituer un obstacle ou une difficulté à lexpression normale de toutes ses facultés physiques ou mentales, notamment les fonctions intellectuelles et cognitives, le langage, la motricité et les performances sociales[14].

Par le handicap physique ou mental, certains enfants de nos sociétés sont discriminés alors que les instruments juridiques en la matière les protègent.

Au contraire, il existe des mécanismes exceptionnels de leur protection qui restent généralement une littérature à moitié lue, s’il échait, et dont la transformation en actions reste pour les siècles à venir sans crainte ni trouble au visage des décideurs et des adultes que nous sommes.

Alors que le handicap devrait servir d’élément exceptionnel et additionnel pour la protection de l’enfant, fort dommage dans notre société il constitue un fondement absolu de discrimination, de refoulement et de non-accès aux services dont les enfants ont besoin.

 

Que ce soit pour les études ou les soins médicaux, la prise en compte dans l’héritage des parents, cette catégorie d’enfants souffre énormément.

Encore une fois, aucun enfant ne peut choisir volontairement de naître avec un handicap physique ou mental. Il en va de même pour les adultes. Ce qui blesse davantage est que certains handicaps physiques des enfants sont venus des parents-adultes qui, en voulant corriger certains manquements de leurs enfants ont finalement créé chez eux un handicap.

A Kasindi, au Nord-Kivu, un homme d’affaires avait brulé à l’aide de l’essence et d’allumettes les bras liés de son fils de 12 ans qui aujourd’hui est devenu adulte mais ne sait écrire car il n’a plus su comment aller à l’école et pour cause, à l’époque, l’enfant avait volé un peu d’argent dans leur maison.

Plusieurs parents se comportent encore de la sorte et si nous ne changeons pas de comportement, il est difficile d’avoir une génération future digne de son nom et sur laquelle nous pourrons compter. Imaginez ce que l’enfant qui a été brulé dira à son épouse et à ses enfants une fois marié !

 

 

 

 

 

I.3.3°. Un enfant séparé 

 

C’est un enfant séparé de son père et de sa mère ou autre personne qui exerce lautorité parentale sur lui[15].

En fuyant les atrocités par exemple, l’enfant se retrouve à un moment seul. Il n’a plus les nouvelles ni les repères de ses parents et commence à errer çà et là.

Sa protection, s’il faut le dire franchement, est mise entre les mains de monsieur tout le monde ; il ne sait d’où il vient et où il va. Tout peut lui arriver sans que personne ne s’inquiète pourtant l’Article 34 de la loi sur la protection de l’enfant mentionne ce qui suit : « L’enfant a le droit de vivre avec ses parents ou avec ceux qui l’ont en charge. Toute décision à prendre doit tendre à maintenir l’enfant dans son milieu familial et à éviter de le séparer de ses parents, sauf si l’autorité judiciaire estime qu’une séparation est nécessaire pour sauvegarder l’intérêt de l’enfant, sous réserve de révision judiciaire conformément aux dispositions de la présente loi. Cette décision de séparation doit garantir à l’enfant des alternatives meilleures de jouissance de tous ses droits. »

 

Quelle sorte de jouissance parle-t-on pour l’enfant et comment pourrait-il en bénéficier s’il est abandonné à lui-même ? N’est-ce pas une disposition purement théorique encore une fois ?

Ne l’oublions pas, l’enfant aime de manière innée. La séparation du lien enfant-parent quand elle s’opère est la première déchirure. Si la souffrance de l’enfant exclu est négligée, l’enfant va apprendre à se durcir, à ne plus aimer. S’il est entraîné dans un conflit de loyauté (aliénation parentale), il intégrera sa souffrance d’une manière pathologique : destructrice de sa psychologie, de son identité, voire de sa santé mentale. C’est parce qu’elle est muette, qu’elle permet plus facilement à un parent pervers de nier la réalité de la souffrance de l’enfant.[16]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I.3.4°. Un enfant accusé de la sorcellerie 

I.3.4°. a) Ce qu’il y a à savoir sur les enfants accusés de la sorcellerie

 

Cest un enfant qui a des problèmes dordre socio-familial causé par la pauvreté et la haine, car bon nombre denfants nés hors ou issus du mariage illégal sont considérés comme sorciers. Avant le terme sorcellerie nexistait pas chez les enfants, mais plutôt les personnes de troisième âge qui étaient considérées comme sorcières à cause de leur vulnérabilité[17].  

A ce jour faussement accusés de la sorcellerie, certains enfants perdent leur considération et leur estime dans les sociétés actuelles et sont donc redoutables. Entretemps, la grande question est de savoir qui initie ces enfants à la sorcellerie ?

Ainsi, le degré de répugnance et de rejet affichés par les membres des communautés conduit ses enfants dans des abus multiples, de l’agressivité, de l’arrogance et autres formes et les résultats quant à leur considération sociétale.

En conséquence, ils ne peuvent plus jouer aisément avec les autres, visiter d’autres familles, participer à des groupes d’enfants, prier ou étudier avec les autres aisément, grandir dans la quiétude et être marié facilement.

Leur avenir est ainsi compromis et des frustrations régulières de la part de ceux qui les côtoient et restent toujours innocemment indexés.

A Lomela, dans la province du Sankuru par exemple, un enfant de 9 ans avait abandonné les études primaires parce que ses collègues l’avaient hué dans ce sens.

Un cas similaire à Idjwi, dans la province du Sud-Kivu, une jeune fille de 17 ans s’était, elle bagarré avec son jeune frère de 11 ans qui essayait de la taquiner de sorcière jusqu’à le blesser au front. A ce jour, les deux enfants refusent catégoriquement de vivre dans la même maison. Dans un premier temps, la fille vit avec les parents et le garçon chez son oncle maternel.

Voilà un peu le genre de situations que cela crée chez les enfants ainsi que chez les adultes qui sont à leurs côtés dans nos villages, villes, milieux professionnels et j’en passe.    Les croyances en la sorcellerie existent encore à notre époque. Elles ont été observées dans plusieurs parties du monde, notamment dans certains pays de l’Afrique subsaharienne : en Tanzanie, en République Centrafricaine et au Nigeria ; mais aussi en Bolivie, au Guatemala, en Haïti, en Inde, en Iran, au Népal, en Thaïlande, ou encore en Arabie Saoudite et dans certaines communautés en Europe et aux États-Unis (Hanson & Ruggiero, 2013).

Les signes les plus visibles de ces croyances sont les accusations contre des personnes prétendues avoir « la capacité de nuire à quelqu’un par le biais de pouvoirs magiques » (Cimpric& WCARO, 2010). Ce phénomène n’est pas systématiquement signalé ou prouvé, ce qui signifie qu’il n’y a aucune estimation fiable de son ampleur (Hanson & Ruggiero, 2013). Cependant, durant ces 10 dernières années, les rapports sur les Droits de l’Homme ainsi que les organisations qui se consacrent à ce thème ont signalé une augmentation du nombre des accusations de sorcellerie, visant de plus en plus les enfants (Mungai, 2014).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I.3.4°. b) Des accusations particulièrement en hausse ces dernières années

 

Les anthropologistes et les organismes qui travaillent sur le phénomène de sorcellerie ont observé que les accusations augmentent face aux changements dans la société et aux nouveaux défis (Joselow, 2012). Par conséquent, « les pressions sociales et économiques, parmi lesquelles les conflits, la pauvreté, l’urbanisation et l’affaiblissement des communautés, mais aussi le VIH/SIDA semblent avoir contribué à l’augmentation récente du nombre d’accusations de sorcellerie faites contre les enfants » (UNICEF, 2010).

Ces « enfants sorciers » sont aussi tenus pour responsables des difficultés et des malheurs survenant dans les familles ou les communautés -décès, divorce, maladie. Ces accusations ont tendance à se manifester parmi les communautés qui croient que les problèmes qui surgissent dans la vie quotidienne ont une origine spirituelle (Safe Child Africa, non daté). De plus, une connaissance médicale limitée associée à un tel système de croyance culturelle « prédispose certaines personnes à chercher des boucs-émissaires » (MacLean, 2014). Ainsi, la sorcellerie fournit une explication à la malchance et à toutes sortes d’obstacles rencontrés dans la vie.

Bien que le fait de croire à la sorcellerie et aux esprits surnaturels, comme on peut le constater dans nombre de religions et de systèmes de croyances culturelles ne soit pas un problème en soi, cela devient une question inquiétante en vue des sérieuses répercussions sur les personnes accusées de sorcellerie. Cela peut mener à « des actes de persécution, notamment des abus psychologiques, émotionnels et physiques, jusqu’à parfois même entraîner la mort d’enfants ainsi accusés » (Hanson & Ruggiero, 2013). Les églises jouent peut-être un rôle important dans ces accusations, notamment en Afrique où l’UNICEF a répertorié des cas où des prêtres d’églises évangélistes, pentecôtistes ou des églises de réveil, avaient accusé – par appât du gain – des enfants comme étant des sorciers, ces familles se retrouvant ainsi vouées à payer cher pour conjurer les mauvais esprits (SafeChildrenAfrica, non daté) (UNICEF, 2010) (Mungai, 2014).

A Kigulube, dans le Territoire de Shabunda, un parent avait dit qu’il ne contribuerait jamais à la dot de son fils une fois qu’il voudra se marier car accusé de la sorcellerie.

Pourtant, la dot, restant une des conditions matérielles du mariage pose problème étant donné que leur coutume leur offre la latitude de la remettre en cas de séparation des conjoints.

Ce qui reste contraire aux prescrits de l’article 364 du code de la famille qui n’accepte ni modification, ni soustraction ni augmentation ni restitution. Le constat est tel qu’une femme peut avoir eu 2, 3,4 ou 5 hommes sans se marier à l’un d’entre eux selon la volonté de la loi. Dans toute cette pratique, la dot doit retourner entre les mains de l’homme avec qui elle vivait. La notion du mariage doit être comprise au niveau de la loi: Mariage civil [18] et l’artiste musicien de Goma au Nord-Kivu Shako BAUMA (Master B.Shako) montre dans ses chansons que tout doit être fait en fonction de raisonnement pour le futur car ce sont ces enfants qui nous remplacent dans tous les domaines que nous chapotons aujourd’hui.

I.3.4°. c) Pourquoi les enfants sont-ils accusés de sorcellerie?

 

Les enfants peuvent être plus ou moins sujets aux accusations de sorcellerie en fonction de plusieurs facteurs : un handicap physique ou une malformation, une déficience mentale ou une maladie physique, par exemple lorsque les enfants sont autistes ou épileptiques (Cimpric& WCARO, 2010). Certains enfants sont accusés de sorcellerie du fait d’une naissance inhabituelle, tels que les prématurés ou les jumeaux (Ibid.). Les orphelins et les enfants ayant des traits de caractère spécifiques (agressifs, paresseux, introvertis) peuvent aussi être accusés de sorcellerie (Ibid.). Enfin, les enfants atteints d’albinisme sont associés à la sorcellerie et « sont tués à cause des pouvoirs magiques que contiendraient certaines parties de leur corps telles que leurs organes, leurs cheveux, leur peau et leurs membres » (Cimpric& WCARO, 2010).

 

I.3.4°. d) Comment mettre fin à ces accusations irrationnelles?

 

Plusieurs mesures concrètes peuvent être prises pour combattre les accusations de sorcellerie et protéger les victimes.

Une des solutions est d’entreprendre des réformes juridiques et de veiller à l’application des lois. En effet, « dans plusieurs pays, la sorcellerie est considérée comme une infraction pénale et les enfants, tout comme les adultes accusés de telles pratiques, peuvent être condamnés à des peines de prison » (UNICEF, 2010). Dans certains endroits, des législations ont été mises en place pour mettre fin aux accusations de sorcellerie. En 2012, dans l’état de AkwaIbom au Nigéria, le gouvernement a adopté une loi qui criminalise les accusations de sorcellerie (DeFraia, 2012).

 

 

 

Une autre mesure importante consiste à apporter les soins et la protection nécessaires aux enfants. Par exemple, l’état de AkwaIbom a fait le choix d’investir dans des centres d’hébergement et dans l’éducation des enfants accusés de sorcellerie (DeFraia, 2012). La violence faite à l’encontre de ces enfants devrait être abordée de la même manière que toute autre forme de maltraitance (UNICEF, 2010).

 

De plus, il est également indispensable de développer la sensibilisation au problème de la maltraitance des enfants, de s’engager et de dialoguer avec les églises, les communautés, les politiciens et les responsables traditionnels et religieux afin de neutraliser les conséquences négatives des croyances en la sorcellerie et de générer une meilleure compréhension des Droits de l’Enfant (DeFraia, 2012) (UNICEF, 2010).[19]

 

 

 

 

 

I. 3.5. Enfant soldat

I. 3.5.1°. Nombre exorbitant des enfants soldats dans le monde

 

Des centaines de milliers d’enfants sont associés aux forces armées et aux groupes armés à travers le monde.

 

Des filles et des garçons sont employés de diverses manières, jouant des rôles d’appui – cuisiniers ou porteurs, par exemple – ou participant activement aux combats, posant des mines ou espionnant, les filles étant souvent employées à des fins sexuelles.

 

Ce recrutement et cette utilisation d’enfants violent leurs droits et leur causent un préjudice physique, affectif, mental et spirituel et nuit à leur développement.[20]

 

 

 

 

 

 

I. 3.5.2°. Considérations lointaines

 

La situation des mineurs dans les conflits armés est particulièrement préoccupante notamment celle des enfants-soldats. Souvent enrôlés de force, ils sont de plus en plus nombreux dans les rangs des armées ou des rebelles et sur les champs de bataille. Dans ce domaine, les textes de droit international humanitaire n'ont pris en compte que tardivement les particularités de l'enfance dans les réponses à apporter.

Ce n'est qu'avec la mise en place de juridictions internationales (CPI) ou spécialisées (TSSL) qu'un véritable régime de protection des mineurs-soldats et de prévention de leur enrôlement s'est instaurée.

 

Ainsi, le recrutement, la conscription et le fait de faire participer activement des mineurs, de moins de 15 ou 18 ans selon les statuts des juridictions, sont aujourd'hui érigés en violations graves du droit humanitaire. À ce titre, quelques grandes figures des conflits armés contemporains, telles que Thomas LubangaDyilo (RDC) ou Charles Taylor (Libéria), ont été déférés devant ces juridictions pour le fait de recrutement d'enfants-soldats.

 

Ces procès ont été l'occasion de préciser la définition et le champ d'application de cette incrimination.

Cette jurisprudence témoigne de l'intérêt particulier grandissant que porte la communauté internationale à l'enfance en temps de guerre.[21]

Il est important tout d'abord de noter, estimons-nous, que comme nous avons une meilleure compréhension de la façon dont les enfants sont utilisés durant les conflits armés, nous avons commencé à utiliser le terme enfant soldat moins fréquemment. Nous avons tendance aujourd'hui à utiliser le terme «enfants associés aux forces et aux groupes armés» pour faire référence à tous les enfants de moins de 18 ans qui ont été recrutés ou qui ont été utilisés par une force ou un groupe armé.

 Ce terme aide à faire passer le message que les enfants ne sont pas simplement utilisés par les groupes armés pour porter des armes et combattre aux fronts, mais qu'ils sont également employés comme porteurs, messagers, espions et à des fins sexuelles.

Malheureusement, bien qu'il y ait des lois et des accords internationaux qui empêchent le recrutement des enfants dans le conflit armé, y compris la convention la plus ratifiée au monde, à savoir « la Convention relative aux Droits de l'Enfant », trop souvent, des enfants continuent à être utilisés par les forces et les groupes armés à travers le monde[22]foulant aux pieds les textes existants.

Le terme enfant soldat nous fait penser aux : violence sexospécifique, psychologie, guerre, viol. Par le biais de deux fictions romanesques qui dénoncent le basculement du continent africain dans le chaos des guerres civiles, Ahmadou Kourouma et Emmanuel Dongala projettent un regard pénétrant sur la figure historique de l'enfant-soldat, décryptée comme une sémiologie complexe qui convoque à la fois violence et mesure, et implique une certaine sémantique de l'écriture du crime sexospécifique en temps de guerre[23].

 

Ne pouvant rien pour ébranler la conscience de cette « puissance », contentons-nous simplement de constater que le recrutement d’enfants soldats est un phénomène mondial et appartient à toutes les guerres. Dans l’Europe médiévale, par exemple, des garçons de dix ans s’engageaient comme pages ou comme écuyers afin de s’initier au métier des armes et aux règles de la chevalerie.

Sous l’ancien Régime, les armées royales recrutaient, notamment comme auxiliaires, supplétifs ou porteurs de messages, des jeunes gens de douze ou quatorze ans. Il en allait de même pour les armées de la Révolution et de l’empire.

 

Durant les derniers mois de la Première comme de la Seconde Guerre mondiale, l’armée Allemande a recruté des milliers d’enfants de quatorze ou quinze ans ; la vie de beaucoup d’entre eux a été sacrifiée dans la poursuite d’une guerre déjà perdue.[24]

 

Plus proche de nous, ce phénomène a pris récemment des proportions de plus en plus alarmantes, notamment à l’occasion des conflits internes qui déchirent un grand nombre de pays, et cela, sur tous les continents. La prolifération d’armes légères et, notamment, d’armes de petit calibre, facilite l’enrôlement d’enfants auxquels sont confiées des armes de plus en plus meurtrières. Armé d’un fusil mitrailleur ou d’un lance-roquettes, un gosse de dix ans peut massacrer une famille entière en quelques secondes.

 

De fait, la présence d’enfants soldats est attestée lors de pratiquement tous les conflits de notre époque.

 

Au Nicaragua comme au Salvator, au Pérou comme en Colombie, aussi bien les forces gouvernementales que la guérilla a eu largement recours au recrutement d’adolescents, garçons ou filles. Dans les territoires occupés par Israël, des jeunes de douze à quatorze ans ont été au premier rang de "l’Intifada ".

 

Dans son interminable guerre contre l’Irak, l’Iran a massivement recruté des adolescents, qui étaient souvent envoyés en première ligne. On retrouve la même situation au Caucase, en Afghanistan, au Sri Lanka.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I. 3.5.3°.Comment ça se passe en Afrique et en République Démocratique du Congo?

 

Mais c’est en Afrique que ce phénomène a pris les dimensions les plus inquiétantes : des enfants soldats sont engagés sur pratiquement tous les théâtres d’affrontements du continent. La Conférence sur les enfants soldats en Afrique qui s’est réunie à Maputo en avril 1999, a estimé à plus de 120.000 le nombre d’enfants soldats qui participent aux conflits qui déchirent le continent.[25]

Si nous partons de très loin comme cela, c’est pour faire comprendre que ce phénomène enfant soldat date de depuis longtemps et vécu sous diverses formes selon les Etats.

En RDC, revenons-y, plusieurs structures étatiques comme le STAREC ou PAREC et non étatiques comme le CICR et la MONUSCO avec son programme de DRRR travaillent bien dans le pays (la RDC ) pour contrecarrer la retenue des enfants dans les groupes armés et sensibilisent fortement par rapport à cela et mobilisent des moyens financiers afin de trouver comment assurer l’apprentissage des métiers aux ex-enfants soldats et même des personnes majeures démobilisées ainsi que l’octroi d’un kit conséquent de réinsertion socio-économique.

A Shabunda, dans la province du Sud-Kivu, Kabengele, un enfant de 17 ans qui a servis pendant 6 ans dans un des groupes armés témoigne après avoir été sorti dedans et après avoir appris la menuiserie et reçu le kit de réinsertion : « je regrette fortement du temps passé comme enfant soldat. Je n’ai appris que de l’atrocité et le non-respect d’une vie humaine. Je pensais que seule l’arme pouvait me faire avoir ce que je n’avais pas…..Maintenant, je sais faire la menuiserie. Il y a quelques temps, j’utilisais une arme dont je ne connaissais ni la provenance ni le fabriquant. A ce jour, je puis fabriquer une chaise qui servira utilement à des multiples personnes. Je sais que je vais maintenant me prendre en charge, me marier et fonder une famille » et termine avec larmes aux yeux, en disant : « je ne peux en aucun cas retourner là-bas ».

 

Au-delà de toutes considérations, même les militaires, disons certains n’ont pas une bonne éducation et se comportent en des décideurs incontournables : des petits dieux. Il est difficile pour les enfants de les envier pour prétendre les remplacer dans l’avenir.

 

 

 

I.3.5.4°. Quelques cas malheureux 

 

Le nommé Alliance Madira, âgé de 38 ans, a trouvé la mort dans la soirée du vendredi 07 août 2020 à l’hôpital général de référence de Mungwalu où il a été transféré après avoir subi des tortures de la part de quelques militaires FARDC non loin de l’aérodrome du quartier Zubula, route Mungwalu-Dala, c’est à plus de 85 km au nord-ouest de Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri.

Selon le Chef du service des Transports et voies de communication, poste de Mungwalu Nokwa Jean-Marie, les soldats de l’armée loyaliste auraient demandé à cet agent qui était à bord d’une moto taxi en partance pour son lieu de travail, de descendre pour que la même moto les transporte.

La victime leur a prié d’attendre le retour du conducteur de l’engin, c’est ce que les militaires n’ont pas voulu entendre.

Le plus gradé parmi eux aurait donné l’ordre de torturer la victime jusqu’à perdre connaissance.

« Nous venons de perdre notre agent de Transcom, poste de Mungwalu suite au comportement incivique de nos militaires FARDC. Cet agent se rendait au travail, arrivé vers le versant de l’aéroport, il a trouvé un camion Man bloqué alors il a rencontré des militaires qui lui ont demandé de descendre de sa moto pour les aider d’avancer. Alors l’agent a dit que le taximan-moto commence d’abord à l’amener au service ensuite il pourra rentrer les récupérer. Ces militaires avec leur chef qui était là, n’ont pas voulu comprendre. Alors leur chef a donné l’ordre de torturer l’agent jusqu’à ce qu’il a perdu connaissance […] il a été transféré à l’hôpital général de Mungwalu en état d’inconscience et nous l’avons perdu vers 17h », explique Nokwa Jean-Marie dans des propos recueillis par Bunia Actualité.

Contacté à ce sujet, Lieutenant Jules Ngongo porte-parole de l’armée en Ituri qui confirme l’information, condamne l’incident qu’il qualifie « d’un acte isolé commis par quelques éléments en état d’ivresse ».

« Au moment où nous parlons (à la date de l’intervention du concerné), ces militaires sont déjà aux arrêts et nous assurons qu’ils vont répondre de leurs actes devant une juridiction militaire » a affirmé Jules Ngongo avant d’appeler la population de Mungwalu au calme et à continuer à faire confiance à son armée.[26]

Un autre cas plus dramatique d’ailleurs s’était passé quelques jours avant au Sud-Kivu : Un militaire « ivre » a ouvert le feu sur des passants, tuant au moins 12 personnes, dont une fillette de 2 ans, dans la nuit de jeudi à ce vendredi, au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où la population en colère manifeste contre l’armée, a-t-on appris de sources concordantes. « Le bilan provisoire est de douze personnes tuées par un militaire en état d’ivresse du 122e bataillon basé ici, à Sange. Il y a aussi neuf blessés qui sont dans un état critique », a déclaré à l’AFP NdaburwaRukalisa, chef de la cité de Sange.

« La fusillade a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. L’auteur est un militaire ivre des FARDC (Forces armées de la RDC), qui a tiré sur au moins 20 civils croisés sur son chemin au quartier Rutanga, dans la cité de Sange, dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu, est) », a déclaré à l’AFP un magistrat du territoire d’Uvira.

« L’auteur de cet acte court toujours avec son arme. Le bilan en notre possession est de 13 personnes tuées », a indiqué pour sa part à l’AFP le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans la région d’Uvira. « Une délégation de l’armée et de la mission de l’ONU est sur place pour calmer la population qui manifeste contre l’armée », a ajouté l’officier.

 

Le bilan provisoire de 12 morts a été confirmé par des témoins interrogés par l’AFP ainsi que par une source judiciaire, qui a précisé qu’« une fillette de 2 ans » figure parmi les personnes tuées.

 

La route nationale traversant cette région est bloquée depuis ce vendredi matin par des manifestants en colère, qui ont brûlé des branches d’arbres et des pneus. Ils ont aussi exposé, à un carrefour très fréquenté, les dépouilles des 12 personnes tuées, enveloppées dans des linceuls, empêchant toute circulation de véhicules, selon plusieurs témoins interrogés par l’AFP.

 

La cité de Sange est située à 80 km de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, sur la route menant à Uvira, la deuxième ville de cette province, à la frontière avec le Burundi.[27]

 

Ces différentes catégories d’enfants peuvent être utilisées séparément ou le contraire.

 

 Il est possible de trouver un enfant qui a plusieurs vulnérabilités et qui se trouve dans deux ou plusieurs catégories à la fois. Par exemple, un enfant peut à la fois être orphelin, déplacé, séparé, ce qui augmente sa vulnérabilité. L’aide qu’il faut lui apporter va aussi en dépendre de la part de toute la communauté entière selon le cas.

 

Il est aussi possible par des situations d’insécurité et des catastrophes naturelles de trouver un enfant qui n’était dans aucune vulnérabilité au matin le devenir au soir.  Le choc brusque subi doit intéresser aussi tout le monde afin de le sauver.

 

 C’est le cas de Tshibola qui serait parti à l’école au matin d’un certain jour et au retour trouvé leurs maisons brulées et son père mort dedans voulant sauver l’un ou l’autre élément.

 

Ayant donc perdu tout ainsi que son père, il n’en revient pas….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre II.

PROTECTION DE L’ENFANT. QUID ?

 

II.1. La protection de l’enfant et sa portée

 

C’est un terme que lon peut développer à sa façon.

Pour ce qui nous concerne nous la prenons comme étant lapport des réponses aux besoins existants et dans le cadre actuel, ceux des enfants.

Elle est multidimensionnelle que nous ne saurons pas à donner ici toutes les perceptions.

Par exemple :

-Protéger cest empêcher de tomber dans le mal

-Protéger cest prévenir les conséquences dune situation

-Protéger cest prendre le devant dans une situation en amoindrissant les risques

Etant donné que lenfant na pas de décision à faire car dépourvu de consentement, il doit être protégé. Mais comme il nest pas condamné à rester à un seul endroit, plusieurs acteurs entrent en ligne de compte pour sa protection. Cela va aussi selon lendroit dans lequel ce dernier se trouve.

Ces acteurs sont entre autres lEtat, les parents, les Eglises, les Associations, les Institutions ou milieux professionnels.

Qu’ils agissent de manière unilatérale ou multilatérale pour le besoin de cette cause, nous les soutenons et les encourageons. Fort dommage, et bien souvent ils reprennent la fameuse historiette de chacun, personne, quelqu’un et N’importe qui.[28]

 

Nous parlerons de certaines structures qui doivent protéger l’enfant.

Cette logique doit absolument accompagner le lecteur pour bien comprendre ce que nous voulons développer dans les autres lignes si non il serait à l'écart de notre thématique.

 

Il reste bien évidemment compris que nous n'épuiserons pas tous les détails des contours liés à cela.

 

 

 

 

 

II.2. L’Etat (Administration et Gouvernement)

 

LEtat est lautorité souveraine sexerçant sur lensemble dun peuple et dun territoire déterminés.[29]

Des multiples devoirs de celui-ci, nous pouvons retenir les devoirs politiques, les devoirs économiques, les libertés dassociation et les devoirs envers la jeunesse.

Ce sont les devoirs envers la jeunesse qui nous intéressent plus dans le cadre de cet ouvrage.

Bien sûr que même ici nous ne les donnerons pas tous mais essayerons de lister quelques-uns afin de montrer réellement que les jeunes dont les enfants attendent beaucoup de lEtat.

LEtat doit donc assurer les devoirs suivants :

-Protéger la jeunesse contre toute atteinte à la santé

-Veiller à la scolarisation de moins de 12 ans

-Eradiquer lanalphabétisme et en élaborer un programme

-Promouvoir et assurer les droits humains, les libertés fondamentales et les devoirs du citoyen par léducation et la diffusion

-Assurer la diffusion et l’enseignement de la constitution, de la Déclaration des Droits de lHomme, de la Charte Africaine des droits de lhomme et des peuples ainsi que de toutes les conventions régionales et internationales relatives aux droits de lhomme dûment ratifiées

-Intégrer les droits de la personne humaine dans tous les programmes des forces armées, de la police et des services de sécurité

-protéger le patrimoine culturel et en assurer la promotion

-Promouvoir la présence de la personne humaine avec handicap au sein des institutions nationales, provinciales et locales

-Protéger les droits et les intérêts des Congolais qui se trouvent à lintérieur et à lextérieur du pays

-Protéger et promouvoir la coexistence pacifique et harmonieuse de tous les groupes ethniques du pays

-Intégrer et promouvoir les personnes vulnérables et toutes les minorités

-Veiller à lépanouissement des personnes dont catégories citées ci-haut

-Veiller à la protection de lenvironnement et à la santé de la population

-Distribuer équitablement les richesses nationales et garantir le droit au développement

-Faciliter aux Congolais la jouissance du patrimoine commun de lhumanité

-Sauvegarder lunité de la République et lintégrité de son territoire sous peine de la haute trahison

-Défendre tous les congolais, le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression extérieure

-Faire respecter la Constitution et les lois de la République[30]

Devant cette multiplicité de devoirs que nous préférons appeler obligations, il en découle sans ambages que lEtat est le père de tous.

Tenez, en assurant protection aux femmes enceintes, lEtat protège au même moment lenfant qui est encore dans le sein de sa mère.

En naissant dans un environnement viable, lenfant grandit sans difficulté dans une communauté dans laquelle eau, électricité, soins de santé primaire, sont garantis.

Il est enregistré dans les annales de lEtat civil et acquiert ainsi la nationalité de son pays ; une grande fierté pour lui et un droit civil par excellence.

Soixante ans durant, malgré les vicissitudes et leur cortège de conséquences douloureuses, notre patrie est restée une et indivisible. Je sais gré à toutes les filles et à tous les fils de la République qui ont lutté jusqu’au sacrifice suprême, dans leur détermination à préserver l’intégrité de notre territoire, l’unité nationale et les droits humains.

Je n’oublie personne ; je pense à nos vaillants officiers et soldats qui travaillent nuit et jour dans des conditions extrêmement difficiles. Je pense à nos mamans et nos sœurs martyrisées dans leur chair.

Je pense à nos enfants victimes des conflits, à qui un triste destin a arraché le simple droit d’espérer…

 

Je pense à nos classes laborieuses, à nos paysans, à tous ceux qui chaque matin, affrontent des difficultés de tout genre pour subvenir aux besoins de leur famille. Je pense à l’ensemble de nos forces vives, et en particulier tous les combattants et martyrs de la démocratie, qui, dans la suite d’Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire, ont affronté les répressions les plus sanglantes, les plus barbares, depuis les temps forts de la guerre froide jusqu’à la veille des élections de décembre 2018 ; je pense à nos filles et à nos fils lâchement abattus dans les rues de nos villes et de nos villages, jusqu’à l’intérieur des églises ainsi profanées.

Je n’oublie personne, je n’oublie rien ; aucune douleur, aucun déchirement ne doit être oublié. Au nom de l’ensemble du peuple congolais, je m’incline une fois de plus devant leur bravoure. Leur héroïsme nous a permis de franchir une étape importante dans notre marche vers l’instauration d’une Nation respectueuse de la personne humaine et du caractère sacré de la vie.[31]

Si l’Etat doit reconnaitre les efforts des personnes (ses dignes fils et filles) décédés à combien plus forte raison il doit tout faire pour maintenir en bonne vie ceux qui respirent encore.

Il doit tout faire pour ne pas les précipiter à la mort en maintenant dans des bonnes conditions ceux-ci, des plus jeunes aux plus vieux sans discrimination aucune.

Cest encore lEtat qui doit garantir lenseignement de qualité pour les jeunes dont les enfants.

Cest lui encore qui doit avoir ses hommes en uniformes policiers et militaires bien formés et motivés pour la sécurité des personnes dont les enfants et de leurs biens ainsi que lintangibilité des frontières.

Cest lEtat qui doit mettre les infrastructures sociales en mouvement pour que les jeux et la vie des enfants soient harmonieux et éducatifs sans incident.

Cest lEtat qui doit avoir un système politique permettant lépanouissement de ses citoyens et de manière spéciale les enfants avec des programmes bien conçus et suivis, réaménagés suivant leurs besoins et les circonstances.

Cest lui qui doit avoir des programmes solides déducation civique dans les langues maternelles avec des matériels didactiques mis à niveau comme des bandes dessinées et des chansons ; Cest lui qui apprend à lenfant ce quest lamour de la patrie.

Tout ceci semble difficile dans la matérialisation et lexécution des différents programmes de lEtat vers qui tout le monde devrait avoir les yeux vers lEtat comme il est le père de tous.

Le constat est amer dans tous les secteurs de la vie. Rien ne marche convenablement. Plusieurs défis restent à relever.

LEtat doit donc tout faire pour que ses citoyens présents et à venir sentent sa présence effective dans leur vie quotidienne. Et lEtat que nous condamnons ici na pas dautres éléments à utiliser afin dy arriver que ses propres citoyens, en grande partie la jeunesse.

Cest donc vouloir affirmer que lEtat cest « moi » comme avait dit Louis XIV le 23 Avril 1655[32] ; lEtat cest « toi ». Ceci pour réveiller la conscience des uns et des autres car chacun a sa part de responsabilité pour avoir un Etat débout, fort et prospère dans lequel règnent la justice, la paix et le travail.

Fort curieusement, au lieu de protéger la jeunesse, les hommes qui sont au pouvoir l’utilisent n’importe comment. Dans bien de manifestations, les jeunes sont visibles et ne représentent vraiment pas grand-chose.

On constate fort malheureusement que les jeunes sont à la fois les principaux acteurs et les principales victimes des conflits dans la sous-région. En RDC (essentiellement au Nord-Kivu), ils sont largement majoritaires dans les groupes armés et dans les « jeunesses » des hommes et des partis politiques. Ils sont étudiants, motards, cambistes, chômeurs, illettrés, semi-lettrés ou instruits, mais tous ont un point commun ; ils n’ont aucune perspective que celle de se faire enrôler par les chefs miliciens ou les chefs des partis qui leur jette quelques billets de francs congolais pour survivre un jour[33].

Alors que nous voulions mettre un terme à l’irresponsabilité de l’Etat dans la protection des enfants, dommage, certains d’eux meurent comme des mouches dans des circonstances inattendues et bien décourageantes.

Que retenir de ce récit : « 5 élèves finalistes sont morts avant la passation du TENAFEP au centre Ngoyi en territoire de Masisi au Nord-Kivu le jeudi 27 août 2020 dans un échange des tirs entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et un groupe armé local.

Prisca Kamala Luanda, ministre provinciale de l'éducation qui livre la nouvelle, affirme que ce drame est survenu au moment où les élèves se préparaient à passer les dernières épreuves du Test National de Fin d'Études Primaires (TENAFEP).

D'après notre source, plusieurs enseignants affectés dans ce centre pour assister les examens ont été enlevés par les assaillants. Ces derniers se sont volatilisés et restent introuvables.

En outre, Prisca Luanda Kamala renseigne que les forces de l'ordre et de sécurité se mobilisent dans la traque de ces assaillants pour libérer les otages. »[34]

C’est dans des situations similaires que les enfants perdent la vie dans plusieurs cas dans notre pays. Un centre d’examen non sécurisé d’avance.  Pourtant on sait bien que des centaines si pas des milliers des gens vont s’y réunir et de surcroit les enfants.

S’il est vrai que la traque des assaillants continue pour libérer les otages à en croire le Ministre provincial, les vies humaines perdues, qui nous les rendra ? Paix à leurs âmes !

 

 

II.3. Les parents

 

Quils soient biologiques ou non, les parents doivent assurer une protection suffisante et continuelle aux enfants.

Les enfants se sentent en sécurité à côté des parents ; il ne faut pas loublier ils mettent toute leur confiance en eux.

Pour ne pas l’oublier, les enfants ont plus besoin de l’être de leurs parents que de leur avoir !

Pour les enfants, rien nest difficile ou impossible aux parents. Ce sont des ‘’Tout puissant’’.

Cette façon de voir les choses pour les enfants doit fréquemment interpeller les parents afin dapporter dans lamour et selon la possibilité de leurs moyens des solutions appropriées aux problèmes des enfants. Attention, parfois les enfants demandent des choses qui ne sont pas nécessaires pour eux ou qui peuvent leur causer du tort. Le discernement des parents est donc requis absolument pour savoir ce quil faut donner aux enfants ou pas.

Si la chose demandée par lenfant peut lui causer du tort, il faudra bien arriver à le lui faire comprendre.

Cest ici quun auteur éclairé dit :’’Il faisait chaud. Meka commença à se demander si son cœur ne battait pas dans ses pieds. Il avait chaussé ses souliers au sommet de la colline doù lon apercevait le bureau de M. Foucouni. Il ne les avait presque pas sentis quand il était allé se présenter au commandant. Meka marcha en rejoignant sa place sous le drapeau comme sil avait été le roi de Doum. Il navait même pas accordé un coup dœil aux chefs indigènes quil avait reconnus à leurs écussons rouges.[35]

Lorsquun enfant est surpris dans une situation inconfortable par le parent, celui-ci risque même de lui causer plus de mal dans lintention de le sauver en sautant sur lui. Cela par compassion et amour.

Il n’est pas impossible de penser apporter son soutien à lenfant qui ne voit aucun problème dans une circonstance que ladulte, le parent trouve un grand souci et un danger permanent présentant des risques multiples.

On ne le dira jamais assez, les parents sont considérés comme des éclaireurs, des guides, des conseillers,.et beaucoup dautres qualificatifs peuvent être employés à raison et en leur faveur mais souvent lenfant le considère comme un véritable sauveur.

Oui, cétait bon de ne plus être au camp, bon de vivre dans une autre famille que celle du régiment. Celle-ci était plus unie et surtout gouvernée par une femme, comme toutes les familles devraient lêtre. Cétait bon, aussi, de vivre près dune femme. Cette infirmière Langtry représentait le premier contact un peu suivi quil ait eu avec une femme depuis six ans. On finit par oublier de quoi elles ont lair comment elles marchent, ce quelles sentent, combien elles sont différentes des hommes. Limpression familiale quil avait demblée ressentie au pavillon X ne venait dailleurs que delle, reine incontestée dont personne, pas même Luc ne parlait de manière équivoque ou irrespectueuse.[36]

La confiance que lenfant place en un adulte est donc comparable à celle dun nourrisson à sa mère. Sans trop réfléchir il sait que tout ce qui lui est capital avant même qu’il ne le demande, sa mère le lui apporte dans la plus grande tendresse et un amour immesurable.

Le parent est un protecteur et un défenseur de haut rang. Lenfant na pas à réfléchir deux fois pour se jeter dans ses bras car selon lui son parent ne peut que le protéger contre tout danger. Mais que ne voyons-nous pas lorsqu’en ces jours les enfants fuient facilement larrivée des adultes/parents et se sentent mieux à laise en leur absence.

Dans plusieurs familles les rôles enfant-parent sont devenus une pyramide renversée. Les enfants jouent malheureusement les rôles des parents.

 

Certains parents se voient attendre larrivée de leurs enfants pour manger car ce sont eux qui cherchent à manger dans des conditions inciviques : débauche, escroquerie, recel, mensonge, vol, exploitation économique,

Je ne veux plus vous entendre parler ainsi, Neil, dit-elle avec autorité.[37] Voilà ce que devait dire un parent responsable et qui milite pour que sa famille soit modèle. Une famille dans laquelle il joue réellement son rôle en faveur de ses enfants. Une famille responsable et solide.

 

En effet un parent reste autoritaire et doit travailler pour sa famille. En effet comme on le dit très souvent, nous avons une famille à nourrir et non une foule à impressionner ! Chaque parent en effet doit tout faire pour que les membres de sa famille jouissent du résultat de son travail et non le gaspiller dans l’extravagance.

Un vrai parent devait conseiller ses enfants à résoudre les problèmes financiers de la vie selon les urgences et proportionnellement à leurs moyens se souvenant que « être heureux cest se contenter de peu » enseigne le philosophe Epicure[38].

II.4. Les Eglises

 

Il faut commencer par dire que les fonctions de serviteurs de Dieu sont très exigeantes.

Je ne parlerai pas de la multiplicité dEglises et sectes. Dans cette partie, une petite réflexion se focalise sur les prêtres et les pasteurs.

 

II.4.1°. Les prêtres

 

Les Eglises jouent un rôle précieux dans la protection des enfants. Jésus lui-même le souligne « Laissez les petits enfants venir à moi ».[39]

Or pour que léglise puisse bien fonctionner il faut des animateurs et entre autres les prêtres.

Les prêtres, il y en a de plusieurs congrégations mais ceux qui sont mieux connus ce sont les prêtres diocésains parce que généralement natifs du même diocèse dans lequel ils évoluent/travaillent.

On le sait désormais, le rôle du prêtre dans lEglise comme dans la société ne sera jamais dépassé. Tant que Dieu aimera lhomme on ne pourra manquer des prêtres dans notre société. Il ny a pas, il ne peut y avoir dEglise sans prêtre.[40]

La question qui persiste est celle de savoir comment pourrons-nous continuer à parler de lEglise si nous parents pensons que les prêtres proviendront dautres familles et non les nôtres.

Les différents enseignements de lEglise contribuent au développement et à lépanouissement de lhomme. Et qui peut enseigner un homme si lui-même nest pas outillé ? Voilà pourquoi la rigueur de lEglise en la formation des prêtres est à soutenir ne fusse que pour la durée quelle prend.

Un prêtre doit être un homme solide et complet. Tiré de la société et mis à la disposition de la même société pour participer à son changement positif.

 

Dans lancien Testament, le prêtre ne pouvait pas participer à certaines pratiques (Lv 21,1-6); il ne pouvait pas épouser des prostituées ni des femmes qui ont été répudiées (Lv 21,7) ; il prenait des habits spéciaux pour entrer à lautel (Nb 8,7) et sabstenait de vin et de boissons enivrantes ( Is 10,8-11).[41]

A ce jour que peut-on retenir ? Dans une société qui est en perpétuelle évolution, lEglise doit travailler dur afin de maintenir dans les bonnes conditions ses prêtres pour plusieurs raisons :

-Des bons prêtres suscitent dautres vocations pour leur remplacement

- des bons prêtres témoignent des familles chrétiennes doù ils viennent

- des bons prêtres témoignent de la bonne formation reçue des vieux prêtres leurs ainés dans les ministères sacerdotaux

- des bons prêtres font confiance aux chrétiens mis à leur charge

-des bons prêtres sont des hommes de foi, de confiance et modèle

 

C’est entre autres ces éléments qui font que leurs prédications soient acceptées et restent vivantes. Le cas contraire ce ne serait que pire théâtre et théorie.

 

 

 

Si non quel bien cela fait-il, je vous le demande, à ces veuves et à ces orphelins, que vous veniez pleurnicher dans mon bureau en vous apitoyant non pas sur eux, mais sur vous-même ?[42]

 

C'est donc dire que dans bien de cas, il est difficile de comprendre avec quel mépris nous prenons les difficultés de nos semblables de manière régulière pourtant nous sommes avertis : « Ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse »[43]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II.4.2°. Les pasteurs

 

Certaines autres Eglises emploient le terme pasteur avec ses dérivés (Révérend, Evangéliste, Prophète, Apôtre) pour désigner les hommes et femmes qui exercent le ministère de veiller et orienter la vie des fidèles et de leurs communautés chrétiennes.

Pour peu que je sache, ces fonctions obligent de son titulaire les qualités physiques et intellectuelles car la personne choisie pour paitre le troupeau du Seigneur devrait être considérée comme un élément de sacrifice. Celui-ci doit être parfait cest-à-dire sans défaut comme l’indique Lévitique 2,3. Si pour lanimal la rigueur simpose, combien à plus forte raison lhomme choisi pour le sacrifice ne sera choisi à base des critères spéciaux ?[44]

Il est connu que lon ne pouvait apporter à Dieu pour sacrifice une bête qui présentait des anomalies comme offrande expiatoire. Il fallait bien choisir la meilleure des bêtes de son troupeau. Voilà ce qui nous laisse penser que le pasteur doit non seulement être exemplaire mais quelquun des qualités exceptionnelles. Cela dit, dans la miséricorde de Dieu car sur cette terre, nous sommes tous pécheurs.

 

Aussi, la loi organique sur lorganisation des cultes en RDC et le synode national de lEglise du Christ au Congo, dans son procès-verbal de la session ordinaire de 1983 fixe les conditions quil faut remplir pour accéder aux fonctions de dirigeants au sein de lEglise. Ces directives mettent un accent sur la qualification intellectuelle, cest-à-dire le diplôme requis en théologie et lexpérience accumulée.[45]

Cest pourquoi on reviendra sur le fameux slogan ‘’pour enseigner court comme un doit, il faut connaitre plus long comme un bras’’ mais hélas ! Que ne voyons-nous pas en ces jours des pasteurs sur les rues en longueur des journées ou alors durant la nuit ou au petit matin avec lance voix.

A cela sajoute les qualités morales et spirituelles comme nous pouvons bien le lire dans les Saintes écritures (1 Tim 3,1-16) et (Tite 1,5-14) car le travail de celui-ci doit être conforme à la sainte doctrine.

Nous pouvons donc affirmer que le pasteur devrait être sans reproche judiciaire, un homme irréprochable dans la société.

Enfin, le pasteur doit avoir des qualités psychiques et mentales pour bien mener son travail.

 

 

 

A ce sujet, le pasteur Mulanga sinterroge en ces termes :’’comment acceptez-vous que celui qui nest pas sain desprit puisse faire la cure dâme de celui qui est plus sain que lui ?’’[46]autrement dit comment un aveugle peut-il conduire un sourd muet dans un grand marché!

Il en découle donc quaucun parent ne pourra servir de bel exemple pour son enfant si lui-même ne présente pas des qualités exemplaires pour celui-ci. En effet si un parent ne prie pas, il lui sera difficile de parler de la prière à son enfant.

Si déjà lui-même ne lis pas la Bible et autres ouvrages, même les devoirs des enfants peuvent en souffrir. Sil arrive en retard en famille dans la nuit, il aura certainement manqué de contrôler la vie des enfants dans la maison.

Ce sont des parents qui arrivent tard et qui partent très tôt ne sachant pas quels sont les besoins de leurs enfants, abandonnant tout dans les mains de Dieu pourtant celui-ci nous a dotés dune intelligence suffisante et que nous devons continuer son œuvre magnifique de création.

Un parent modèle n’a pas beaucoup de problèmes pour élever ses enfants car d’eux-mêmes ils copient ce que celui-ci fait. Ils le prennent pour exemple. Ils savent ce qu’il veut ou ne veut pas selon le cas.

 

Il est plus possible de savoir si tel ou tel enfant est arrivé en retard à la maison si on y est soi-même à temps et non en le demandant aux autres.

Pataule, un enfant de 9 ans de Ngongomeka dans le Maniema, n’hésite pas de dire que son père ne peut jamais arriver à la maison avant 20heures du soir.  Et donc il peut contribuer à jouer dans les cours des maisons voisines ou rester chez ses amis jusque peu avant 20heures.

En voilà un qui renverse les donnes et qui surveille enfin son père. Son programme, il le confronte à celui de son père.

Nous continuons dans les lignes qui suivent avec le rôle des associations dans la protection des enfants tout en sachant que tout n’est pas dit par rapport à celui des parents.

 

 

 

 

 

 

 

 

II.5. Les Associations

 

Dautres cadres mieux indiqués pour la protection de lenfant, ce sont les associations et ce n’est un secret pour personne, l’un des premiers rôles d’une association dans ce domaine est de sensibiliser le public à certaines problématiques et aux différentes causes à défendre. En effet, la protection de l’enfance est un domaine assez vaste et peut être associée à des luttes assez diverses.

Selon leur but et leur diversité, elles contribuent à lépanouissement de lenfant.

Ici, il faudra prendre une association comme tout regroupement formel ou non formel capable doffrir à lenfant des possibilités de se parfaire sous la surveillance des adultes.

O lhomme qui a la torche électrique, cest le bon Dieu qui tenvoie ! Viens maider à retrouver la piste qui conduit au quartier indigène[47] Nous comprenons que les enfants doivent avoir des éclaireurs. Ici chez nous ces associations peuvent être entre autres :

-Religieuses : chorales, groupe de prière, Xavéri, scoutisme, servants ou lecteurs de messe, ornement à lEglise selon les circonstances

-Sportives : Natation, équipe de football, karaté, marathon, cyclisme, match de football ou de basketball ou de Voley Ball, tennis, ...

-Entrepreneuriales : fabrication des jouets, commerce enfantin

-Culturelles : lecture, troupes théâtrales, groupes de danse traditionnelle et moderne, poésie, Radio club, groupes des réseaux sociaux, radio et télévision...

-Doccupation : garde des bêtes, arrangement des jardins, cinéma….

Ces associations paraissent moins importantes pour plus dun mais ceux qui les fréquentent sont bien différents de ceux qui ne les fréquentent pas dans la formation de la personne humaine complète.

Ces associations constituent des endroits d’épanouissement pour les enfants et les aident à appréhender d’autres aspects de la vie courante. Elles renforcent donc ce que font déjà les parents à la maison et ce que font les enseignants à l’école. Ne disons pas régulièrement que nous voulons former des personnes complètes ?

C’est aussi là que se développe l’émulation sociétale et la charité envers les autres qui ne sont pas forcément de sa famille biologique, du même clan, de la même tribu ou de la même religion.

Là, nous en sommes bien témoin, le goût de mieux faire, de la compétition se crée de manière indiscutable chez lenfant et son sens déveil est porté plus au point supérieur. Bref, cest la formation diffuse.

Toutes les activités qu’organisent ces associations dont les promenades guidées confèrent, sans risque de nous tromper, à l’enfant des nouvelles capacités de mieux vivre en société et le placent bien compétitif et prêt à la découverte.

Aussi, tous les efforts que conjuguent jours et nuits et généralement dans des contextes difficiles les associations (Embauches, Capacitations, Services directes,) concourent d’une manière ou d’une autre à la protection des enfants.

POLE POLE Foundation avait initié la culture de la Spiruline[48] depuis 2016 dans la communauté riveraine du PNKB en vue de lutter contre la malnutrition qui envahit les différentes couches sociales des communautés autour.

A ce jour, nous ne pouvons ne pas remercier son DG John KAHEKWA qui part d’un projet de recherche ‘‘ bio-environnemental’’ pour en arriver à résoudre tant soit peu les difficultés nutritionnelles des plusieurs centaines d’enfants dans le Nord du Territoire de Kabare au Sud-Kivu.

Voilà comment un projet concourt à la protection des droits des enfants.

A travers le pays, ils sont nombreux, qui, dans différents domaines font comme John, ils méritent l’accompagnement des institutions nationales et de la population toute entière !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II. 6. Les hôpitaux

 

Dans les conditions normales, c’est à l’hôpital que l’on naît. C’est encore là (généralement) qu’on termine son chemin sur cette terre lorsqu’on meurt.

Il devrait être une structure bien organisée et encadrée, soutenue tant par l’Etat que par des particuliers afin d’accomplir sa mission essentielle d’offrir des soins de qualité aux personnes qui ont besoin de ses services.

Les hôpitaux doivent assurer la protection des enfants en répondant à leurs besoins par ce que plus vulnérables encore.

Les hôpitaux doivent assurer les soins permanents et de bonne qualité aux enfants afin dassurer leur croissance. Des séances prénatales à la naissance et ainsi jusquà la majorité, ils doivent tout mettre en place pour le bien-être de lenfant. Cela ne veut pas dire qu’une fois adultes, il ny a plus rien à faire pour eux !

Mais que ne voyons pas, des villages avec une population considérable mais sans structure sanitaire ou des structures de nom où les animateurs personnels soignants n’agissent que sur base d’appels téléphoniques ou on va les chercher dans le quartier car se disent-ils « il y a très peu de cas des malades ici ».

Combien d’hôpitaux sont construits annuellement ? Quid de leur entretien et équipement ?

Quid du traitement du personnel soignant ? Et l’approvisionnement en matériel et médicaments essentiels ?

Le programme de renforcement des capacités des médecins, infirmiers, sages-femmes, hygiénistes, laborantins, pharmaciens comment est-il organisé s’il en existe un dans chacune des structures sanitaires ?

Les structures sanitaires privées, quelle viabilité et contrôle par les services étatiques ?

Bravo à tout ce personnel soignant qui travaille dans des conditions difficiles que ce soit dans les villes comme dans les campagnes   de la RDC à quelques égards près, sans formations de renforcement des capacités ni de prime d’encouragement, qui oublient de sommeiller par ce qu’un patient se trouve dans une situation compliquée (les cas des femmes enceintes qui arrivent nuitamment dans les structures médicales et des enfants victimes des cas d’accidents sont à signaler ici)  et qu’ils agissent pour leur apporter soulagement avec des moyens maigres à leur disposition.

 

 

 

 

 

 

 

II.7. Les écoles

 

Les écoles doivent assurer elles linstruction constructive et solide pour les enfants. Cela permet de leur inculquer des notions nécessaires afin dêtre à même de remplacer les générations adultes dans un futur bien précis. Cest là quils apprendront à lire et à écrire.

A l’indépendance de la RDC, P.E Lumumba disait :« A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaitre à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté[49].

L’école étant le prolongement d’apprentissage pour l’enfant, il doit être le cadre idéal dans lequel il apprendra l’amour de la patrie et les autres informations nécessaires qu’il ne trouverait pas facilement dans la communauté, à la maison.

Les enseignants doivent être mieux outillés afin d’apporter solution parfaite à la grande curiosité de l’enfant.

 

La motivation ou le paiement de ces enseignants ne devrait souffrir d’aucune exception étant donné que le plus grand pourcentage des décideurs est passé entre ses mains dans la plupart des cas. Leur carrière doit être bien protégée et leur retraite honorifique et non voir des jeunes qui n’acceptent plus de devenir enseignant suite au mauvais traitement que nous observons comme si les actuels enseignants sont éternels et irremplaçables.

Dans certains coins du pays, il est facile de se faire l’image tant des écoles et des enseignants qui ne reflètent rien de très loin de la misère.

L’Etat doit refaire beaucoup de choses dans ce secteur pour que nous ayons une jeunesse bien en forme et sur laquelle nous pouvons compter dans l’avenir si nous voulons exactement que le slogan « la jeunesse est l’espoir de demain » reste réel et pratique en mettant aussi à l’esprit que « demain se construit aujourd’hui ».

 

Le chef de l’Etat Congolais disait : « Je m’étais également engagé à rendre l’enseignement de base obligatoire et gratuit pour tous. A ce jour, fréquenter l’école est devenu une réalité pour nos enfants, quelle que soit leur condition sociale.

 

En effet, jusqu’à la rentrée scolaire de 2019, notre pays était l’un des derniers au monde où l’école primaire était encore payante.

 

Les parents finançaient les 2/3 des coûts de scolarité et 4 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés en 2018, parce que les parents devaient choisir entre les nourrir ou les faire étudier.

Depuis que nous avons lancé cette grande réforme pour la gratuité, 2,5 millions d’enfants supplémentaires ont pu retrouver le chemin de l’école.

Cependant, cet engouement salutaire met en exergue deux autres défis importants que nous devons relever ; celui des infrastructures d’accueil et celui de la qualité de l’enseignement. Quelles qu’en soient les difficultés, nous sommes sur la bonne voie et nous restons déterminés. Nous pouvons nous réjouir de bénéficier du concours sans précédent de la solidarité internationale pour la prise en charge de cette réforme dont le coût est supérieur à 1 milliard de dollars par an.

Mais il nous faudra davantage mobiliser nos ressources internes à travers l’impôt, pour soutenir à long terme l’éducation de nos enfants.»[50].

C’est donc dire que le chemin est encore long. Mais que devons-nous retenir des écoles occupées par des populations déplacées quotidiennement fuyant les attaques armées répétitives dans plus d’une zone ?

Et ces écoles incendiées ? Comment allons-nous expliquer qu’un enfant de 7 ans parcoure plus de 7 km pour rejoindre son école ?

Et les conditions d’apprentissage ? Sont-elles améliorées comme on parle de gratuité ?

Ces classes pléthoriques, ne les voyons plus ?

Et ces richesses minières dont on ne cesse de nous parler dans ce pays, à qui profitent-elles réellement ?

Voilà des questions que l’on nous bombarde lorsque nous passons dans les écoles de notre pays.

 

D’où viendront les réponses appropriées ? Il reste donc beaucoup à faire. Surement l’idée est louable d’avoir un enseignement de base gratuit mais comme on le dit il faut avoir une politique mais au même moment les moyens de sa politique.

 

En clôturant ce chapitre soulignons que la meilleure façon de protéger les enfants c’est leur donner les moyens d'assurer leur propre protection.

 

 

 

 

 

 

 

Et la meilleure façon d’assurer cela, c’est entre autres :

 

• Offrir un modèle d'émulation en montrant l'exemple par un comportement approprié envers les enfants, en famille et sur votre lieu de travail.

• Être sensible aux actes de maltraitance et prêter attention aux griefs et aux plaintes des enfants.

• Respecter la dignité des enfants à la maison, sur votre lieu de travail et dans les centres.

• Offrir une écoute attentive aux enfants.

• Prendre des mesures en cas de souci ou d'inquiétude exprimés par les enfants.

• Faire preuve d'équité dans les situations impliquant à la fois des adultes et des enfants.

• Traiter dans un esprit positif toutes les questions relatives à la protection et à la sécurité des enfants.[51]

 

 

 

 

Chapitre III.

LES 4 GRANDS BESOINS DE LENFANT

 

Nous reviendrons tour à tour au droit à la vie, au droit au développement, au droit à la protection et enfin au droit à la participation pour montrer comment ils sont tous liés. A voir de plus près, il n’y a rien de nouveau mais la façon dont ces droits sont accomplis nous pousse à faire les quelques lignes qui suivent et qui font l’objet de ce chapitre.

III.1. Droit à la vie

 

La vie est le plus grand don que nous avons sur cette terre.

La convention relative aux droits de lenfant parle mieux de Droit à la survie à lire les articles 6 ; 25 ; 27) et renferme laccès aux besoins de base tels que la nourriture, un toit, de soins de santé et une   éducation.

Avant cela, l’article 23 de la LPE mentionne que l’enfant a le droit d’être enregistré à l’état civil dans les trente jours qui suivent sa naissance, conformément aux dispositions des articles 116 à 130 du Code de la famille. L’enregistrement s’effectue sans frais.

 

L’enregistrement des enfants à l’Office de l’état civil après leur naissance, sur déclaration de leurs parents, profite non seulement à l’enfant mais également aux parents et à toute la nation.

En effet, non seulement l’enregistrement à l’Office de l’état civil confère à l’enfant une identité, mais également une citoyenneté.

Le regroupement familial pour les parents qui veulent se faire rejoindre par leurs enfants à l’étranger, l’accès à l’école, à l’emploi et aux hautes fonctions étatiques, sont, notamment dans plusieurs pays occidentaux, subordonnés à la production de l‘acte de naissance. La maîtrise de cette institution pourrait permettre par la suite au pouvoir public de dresser des programmes en faveur des enfants parce qu’il en a les statistiques.[52]

Mais quid des parents qui ne le font pas comme l’enfant ne peut s’en prendre à eux ? Il ne faudra pas attendre, nous le disons directement, ce qui est un droit pour l’enfant ici reste un devoir, mieux, une obligation pour les parents.

 

 

 

 

 

 

III.1.1°. La nourriture 

 

L’article 26 de la LPE nous renseigne que l’enfant a droit à la pension alimentaire à charge de ses père, mère ou tuteur, conformément aux dispositions des articles 716 à 754 du Code de la famille.

Fort dommage, on dirait dans bien de cas que les rôles ont été échangés entre parents et enfants de manière implicite.

De la même manière que la question de l’alimentation reste un des enseignements difficiles à appréhender du Sauveur écrit par l’évangéliste Mattieu est celui-ci par rapport à la nourriture : « Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? » (Mt.7,9-10).

Dès les premières minutes qui suivent laccouchement dun enfant, le lait maternel est conseillé en abondance pour son alimentation.

Plus tard on y associe leau et progressivement la bouillie à 6 mois et dautres catégories de nourriture pour son accroissement.

Le parent na pas besoins que lenfant le lui rappelle.

Tant il doit veiller que ce soit une alimentation de qualité, il doit aussi voir la fréquence et la quantité.

Malheureusement en ces jours, on voit des parents qui mangent mieux que leurs enfants.

Dans certaines familles, vous trouverez des parents qui consomment poissons ou viande (Nourriture de luxe) alors que les enfants mangent les ignames ou les patates douces (Nourriture dédaignée).

Certains autres parents mangent au restaurant alors quils ne savent pas ce que mangeront les enfants encore moins quand et comment.

Cette négligence est un grave manquement pour les enfants qui ne savent pas à quel saint se vouer. Elle conduit à des abus non les moindre dont le petit vol des biens dans la maison comme les appareils électro ménagers et largent pour soffrir le plat de leur choix.

 

A cela sajoute le mensonge et la participation dans les groupes des délinquants dans le quartier dans le seul but de satisfaire le besoin alimentaire.

 

On ne doute pas que les résultats scolaires soient médiocres suite à cela et les filles rendues grosses à bas âge à cause de la faim dès lors quelles trouvent des jeunes garçons ou des papas qui prennent en charge leur besoin alimentaire en contre partie des relations charnelles désordonnées. Le rapport La Situation des enfants dans le monde 2019 examine la malnutrition chez les enfants de nos jours, à une époque où un enfant sur trois ne bénéficie pas de la nutrition dont il a besoin pour bien grandir. De plus en plus, les communautés sont confrontées à un triple fardeau de la malnutrition. Si des progrès ont été enregistrés, 149 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans présentent encore un retard de croissance et près de 50 millions souffrent d’émaciation ; des centaines de millions d’enfants et de femmes souffrent de faim insoupçonnée en raison de carences en vitamines et en minéraux, et les taux de surpoids augmentent rapidement[53] et insiste sur le fait de créer des systèmes alimentaires adaptés aux enfants  en mentionnant qu’il Il y a 30 ans, la Convention relative aux droits de l’enfant exprimait la nécessité de fournir aux enfants des aliments nutritifs adaptés afin de lutter contre la malnutrition et les maladies. Cet objectif n’a pas changé. Ce qui a changé, ce sont les contextes dans lesquels nous évoluons. Or, dans ces contextes, la mise en place de systèmes alimentaires adaptés aux enfants est un élément essentiel à la réalisation de cet objectif.     Malheureusement, il est souvent sous-estimé. Ledit rapport donne des orientations en ces termes :

ü  Pour créer des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons comprendre les besoins nutritionnels uniques des enfants à chaque étape de leur vie, en particulier durant les 1 000 premiers jours de vie, mais aussi durant le 1 001e jour et les jours qui suivent, tant durant la scolarité, car un enfant bien nourri se concentre davantage et apprend mieux en classe, qu’au cours des années déterminantes de l’adolescence, durant lesquelles les jeunes se développent physiquement et mentalement à un rythme plus soutenu et acquièrent des habitudes alimentaires qui les suivront tout au long de leur vie .

 

 

 

ü  Pour créer des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons comprendre les contextes en rapide évolution qui définissent et redéfinissent leurs régimes alimentaires. Les changements climatiques, l’urbanisation et la mondialisation modifient profondément les habitudes alimentaires des enfants ainsi que le contenu de leur assiette, de même que les valeurs sociales et culturelles que nous associons à la nourriture.

ü  Pour créer des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons nous attaquer aux défis rencontrés par les enfants, les jeunes, les femmes et les familles du monde entier, à savoir les déserts alimentaires, le coût élevé des aliments sains, les contraintes de temps, la disponibilité restreinte de fruits et de légumes frais dans de nombreuses communautés et la pression marketing et publicitaire que subissent un grand nombre d’enfants, d’adolescents et de familles.

ü  Pour créer des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons mettre un terme au scandale du travail des enfants, qui accomplissent souvent des tâches dangereuses, dans les secteurs de l’agriculture et de la production alimentaire. En 2016, 108 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans étaient impliqués dans des travaux agricoles, ce qui représente 71 % de la main-d’œuvre infantile.

ü   Enfin, pour créer des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants, nous devons veiller à ce que ces systèmes fonctionnent en synergie avec tous les autres systèmes qui influent sur la vie des enfants, et non contre eux. Les systèmes de santé, d’approvisionnement en eau et d’assainissement, d’éducation et de protection sociale doivent coordonner leurs efforts afin de fournir aux enfants et à leur famille les connaissances, le soutien et les services dont ceux-ci ont besoin pour s’assurer qu’ils ont une alimentation nutritive favorisant leur croissance et leur développement.[54]

Il en va de notre intérêt à tous, lisons-nous dans le même rapport, de mettre en place des systèmes alimentaires plus adaptés aux enfants. La nutrition a le pouvoir de briser les cycles intergénérationnels vicieux qui veulent que la malnutrition perpétue la pauvreté qui, à son tour, perpétue la malnutrition. Les enfants qui sont nourris correctement jouissent de bases solides sur lesquelles s’appuyer pour réaliser leur plein potentiel. Lorsque cela arrive, les sociétés et les économies, elles aussi, se développent mieux.

Cette analyse chute sur une phrase bien intéressante que nous conseillons de mettre en pratique « Nous devons donc nous attacher à fournir aux enfants une alimentation nutritive, sûre, abordable et durable ».[55]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III.1.2°. Le toit

 

Le toit compris ici comme étant la maison dans laquelle vit une famille est un élément capital pour la protection des enfants.

Il peut être une maison en location ou appartenant à la famille ; peu importe. Lessentiel ce quelle réponde à certains critères permettant à ceux qui y habitent de vivre décemment.

La maison est-elle spacieuse, éclairée, non humide, entretenue régulièrement contre les intempéries ?

Quels sont les différents dangers avec leurs risques dans cette maison et aux alentours et que font les parents pour les réduire ?

Nous ne saurions dire avec précision combien de pièces pour combien de personnes suivant leurs âges et leurs sexes mais les appréciations sont approximativement relatives.

Comment concevoir une chambre de deux mètres carrés pour plus de 6 enfants de 3 à 15 ans et de sexes différents pour des lits superposés ?

Dans bien de cas, vous ne trouverez chez certains parents que seuls leurs salons et chambres à coucher sont plus ou moins propres ; la cuisine, les installations sanitaires et les chambres des enfants laissent à désirer.

Si dans une maison on a un lit, il appartient aux seuls parents ; il en va de même pour le matelas pourtant la protection des enfants, cest aussi leur garantir un sommeil paisible.

Sil est vrai que certains enfants urinent dans le lit, il en va sans dire que les parents ont la tache de les conseiller par des séances de dialogue à propos et de rendre propre, sécher les effets de la literie au soleil, les repasser ou les changer régulièrement plutôt que de se moquer des enfants en les injuriant.

Deux des éléments essentiels dans nos maisons sont leau et le feu : les parents en effet doivent trouver des moments pour expliquer une bonne utilisation de ces produits.

Des eaux à utiliser aux eaux usagées, les parents doivent apprendre à leurs enfants comment cela doit se passer avec le moins de risque possible.

Il ya lieu de faire une différence des vases et des lieux de conservation entre leau potable pour boire ou cuire les aliments et leau pour nettoyer la maison.

Par rapport au feu de la cuisine ou au courant électrique, il est mieux de conseiller les enfants den faire bon usage. Ne pas laisser le feu allumé dans la maison surtout si personne ne le surveille ou alors la nuit sous peine dêtre emporté par le sommeil, le cas des bougies allumées lorsquon dort, éteindre les ampoules lorsque nécessaire, brancher ou débrancher certains appareils selon le cas.

Bien que le toit doit être garantit aux membres de famille, un enseignant (je préfère l’appeler ainsi car il m’a donné cours de Développement au Petit Séminaire de Mugeri, il y a plus de 20 ans) avéré de Bukavu prévient en ces termes :  « Par vos constructions, au mépris des normes urbanistiques et d'électrification, et sans distanciation des maisons, vous repoussez les lacs, vous réduisez les lits des cours d'eau et vous dénudez les collines surplombant les villes.

 

Alors vous vous réjouissez d'avoir étendu la cité comme des enfants admirant l'incendie et les bruits isolés des cartouches (pigatena,musique). Vous occupez et détruisez toutes les plages et végétations, qui attirent les touristes locaux et étrangers, qui protègent contre les vents et les aux ruisselantes, qui hébergent les animaux aquatiques et terrestres et qui embellissent les rues et les avenues. Lorsque les eaux du lac, les incendies, les érosions hydriques et éoliennes déferleront sur vos maisons, vous crierez :‘‘munisaidiye na chakula,makao, mavazi,watoto, bibi na ,mûme.’’ Ego mani, ojagewayama ! SAUVER LA NATURE C’EST SAUVER L’HOMME. Ah !Israël, si tu écoutais tes prophètes(Am 3 et 5)   tu ne connaitrais pas des catastrophes (Os 4 et 13).[56]

 

 

III.1.3°. Les soins de santé

 

Des différents vaccins aux traitements proprement dits selon les cas, lenfant doit bénéficier dune attention particulière.

De la pharmacie domestique à celle du quartier vers les hôpitaux plus spécialisés, les parents doivent retenir que les médicaments doivent être mis hors de la portée des enfants comme on lit sur les boites ou flacons qui les contiennent.

Plusieurs hôpitaux dans les pays qui pratiquent la médecine socialiste doivent prendre des difficiles décisions telles que :« Qui mourra et qui vivra ». Ils prennent ces décisions en se basant simplement sur l’âge du patient et sur la quantité d’argent dont ils disposent. Si le patient est âgé, il arrive souvent que ces hôpitaux prodiguent des soins à une personne plus jeune. Le patient âgé et pauvre se retrouve en bas de la liste.

Donc, étant donné que les riches ont des moyens de s’offrir une meilleure instruction, ils seront capables de se maintenir eux-mêmes en vie tandis que les gens âgés qui ont peu de biens mourront.[57] Imaginez alors dans quel monde nous retrouvons-nous si pour sauver une vie l’argent passe en premier.

Que ce soit de la médecine traditionnelle ou moderne selon le besoin, les parents chercheront avant tout le bien être de lenfant.

Hélas, combien denfants ont péri par manque des soins appropriés ou intervenus entretemps en retard à la suite des mauvaises conditions de prise en charge.

Dun côté, les parents nont pas de moyens financiers suffisants pour répondre à ce besoin, de lautre une certaine négligence du personnel soignant non motivé par lEtat conduit au pire (la mort).

En parlant du Coronavirus, un communicologue congolais mentionne que nous devons désormais apprendre à vivre avec la COVID 19 en renchérissant que les spécialistes nous disent que la pandémie est loin d’être vaincue et qu’elle peut encore se propager dangereusement ![58] En Afrique comme dans les autres pays du monde, les cas ne cessaient d’augmenter.

En RDC, nous allons allègrement vers les 9 mille cas et si l’irresponsabilité des leaders politiques qui s’amusent à appeler tous les jours les gens dans la rue continue, nous allons avoir une explosion de cas de contamination dans les jours à venir[59] martèle-t-il en soutenant ce que nous avions déjà dit quelques mois avant en ces termes : La gestion du temps pendant le confinement aura été la chose non la moindre :Jeux, lectures, garde des enfants, musiques, films, réseaux sociaux (Si on en a les moyens) petits entretiens domestiques, repas, prières,…ont ennuyé les gens. Souvent on s’est rencontre sans plus rien à faire ou le rapporter au lendemain par manque de manquer quoi faire ce jour suivant.[60]

C’est ici que le prix Nobel pour la paix 2018[61] insiste en disant que lorsque nous avons compris que les traitements médicaux n’étaient pas suffisants pour pouvoir soigner entièrement et que les survivantes avaient besoin d’un accès à des services supplémentaires pour se reconstruire, nous avons mis sur pieds un modèle de guérison holistique à quatre piliers associant le traitement médical à un soutien psychosocial, des services de réintégration socioéconomique et un accès au système judiciaire.

Qui ne comprend pas directement à travers cette réflexion que les soins doivent rester un paquet complet pour prétendre apporter une solution de taille et adéquate au problème de santé pour les survivants des violences sexuelles ?

Mais d’autres malades nécessitent aussi un autre accompagnement au-delà des soins qu’ils reçoivent déjà difficilement dans les structures médicales du pays.

C’est ce combat que mène le Docteur Mukwege[62]. Ce chirurgien qui milite pour les droits de l’homme a plusieurs fois été victimes d’incompréhension et des menaces de mort alors qu’en soignant des femmes adultes, il assure indirectement la protection de leurs enfants.

Et quiconque agit positivement en faveur d’un adulte rentre dans cette catégorie des protecteurs des droits des enfants, estimons-nous.

 

 

 

III.1.4°. L’éducation

 

LEtat a déjà consacré les modalités de son éducation pour les enfants et les jeunes.

Les mesures daccompagnement de cette politique doivent répondre au besoin de ceux-ci selon les circonstances.

 

Par quelle manie faire accepter à un enfant daller étudier la médecine si dans les 10 dernières années il na vu aucun hôpital être construit par lEtat ?

 

Est-ce possible de dire à un enfant de faire la pédagogie appliquée lorsquil sait que les enseignants sont mal payés dans son école ?

 

Cest quelle sorcellerie comme on aime souvent le dire dapprendre à un enfant lamour de la patrie et lintégrité du pays, s’il voit des soldats sur la route qui demandent la charité avec arme aux épaules, fatigués des longueurs des kilomètres parcourus à pieds et ventre creux loin de leurs familles et vouloir quil intègre les forces armées ou la police ou les autres services de sécurité une fois majeur ?

 

 

 

Comment voulez-vous faire accepter au parent lenseignement à distance de ses enfants par radio-télévision si au départ le milieu nest pas électrifié ou si le signal de la radio/télévision nationale de donne pas dans ce coin tel quobservé lors de la pandémie de la COVID 19 depuis le 19 mars jusqu’au 22 Juillet 2020 dans notre pays la République Démocratique du Congo lorsqu’à la grande surprise de tous, le chef de l’Etat  annonça la reprise progressive des activités en annonçant que les  activités commerciales, restaurants, bars, etc….étaient autorisées à fonctionner ; qu’au 3 Août la reprise des écoles et universités devait suivre mais que les église  devaient attendre le 15 Août au même titre que les mouvements migratoires et interprovinciaux, les discothèques, les stades,  les salles de spectacle et les frontières.

Au même moment, les funérailles demeuraient sous le respect des mesures édictées depuis le début de confinement.

Plus d’un congolais s’était alors demandé si une église peut compter plus de fidèles qu’une école. Alors qu’au début il avait annoncé « ...des mesures impopulaires... » dans le cadre de la protection, ce sont les enfants qui vont tester si réellement COVID 19 a disparu alors que l’on sait que les enfants et les vieillards ont un système immunitaire fragile et donc vulnérables aux maladies dont cette problématique et mystérieuse COVID19.

Un sms d’un ami de Faradje dans la province du Haut-Uélé par rapport à cela :  « Du calme,  on suit l’ordre alphabétique :Bars, écoles puis église » !

Un humoriste de Dilolo dans la province du Lualaba, lui, a dit tout simplement que certaines églises vivent des offrandes, dimes, actions de grâce des fidèles et qu’il leur était important de vaquer à leurs occupations quelques temps avant afin d’avoir à apporter au 15 Août dans leurs Eglises respectives.

 

Revenons à l’importance de l’éducation et boucler ce point en disant que plusieurs activistes des droits humains soutiennent le droit à l’éducation pour les enfants peu importe le domaine dans lequel ils évoluent.

 

Parmi eux, le célèbre musicien Congolais Ngiama Makanda dit Werra Son revient dans l’une de ses populaires chansons (Unicef-Education) sans aucune autre forme de procès : « Si vous voulez danser avec Werra, il faut étudier ».

 

 

 

 

 

 

 

 

III.2. Droit au développement 

 

Il est bon de lire la CDE (Articles 28 ; 29 ; 30 ; 31 ; 17)

Lenfant est appelé à grandir, à se développer.

Ces éléments et bien dautres contribuent au développement de celui-ci.

Comment pourrons-nous réaliser le développement de nos enfants :

-Si leur existence ne nous tracasse plus ? En effet certains enfants constatent amèrement que ce sont des véritables étrangers dans leur propre famille. Par exemple que dire à un enfant qui demande sa date de naissance à ses parents et que par hasard malheureux tous les deux parents ny arrivent pas ! Ici, lenfant voit quil est dans un monde où la considération et laffection nexistent pas ; comment concevoir que cela arrive. Abandonner cette pauvre créature à la divine providence !

Quel suivi physique, biologique et intellectuel pourra-t-on faire en sa faveur si on ne maitrise pas son vrai âge ? Combien denfants ne manquent pas des documents prouvant leur naissance, leur nationalité, leur appartenance à telle ou telle église et quel est le rôle des parents alors ?  Nous devrions en être bien honteux et changer Ipso facto.

De quoi pouvons-nous nous réjouir :

-si leur restauration laisse à désirer ?

- si leur mode de couchage ne nous prend jamais une minute ?

-si les soins de santé ne nous préoccupent presque jamais ?

 -si leurs études ne sont pas prises en charge ou si elles le sont notre accompagnement ne nous concerne en rien ? Combien de parents connaissent école, classe nom de lenseignant, horaire des cours de leurs enfants et jettent un coup dœil dans leurs notes ?

III.2.1°. Accès à léducation

 

Nous lavons déjà dit dans les précédentes lignes, lenfant pour son développement doit accéder à une éducation de qualité et dans les conditions prévues par les lois du pays sans discrimination aucune.

Et même lorsque l’éducation est assurée, il se fait que la principale raison pour laquelle les gens sont aux prises avec les problèmes financiers est qu’ils ont passé plusieurs années à l’école mais n’ont rien appris en ce qui concerne l’argent. Il en résulte que les gens apprennent à travailler au service de l’argent mais n’apprennent jamais à mettre l’argent à leur service.[63]

Ce qui ne surprend pas plus d’un en voyant même ces gens qui sont allés à l’école et qui y sont sortis avec des bonnes notes et des gros diplômes mais qui résolvent difficilement les problèmes primaires de la vie.

Sans être plus exhaustif, certains postes de responsabilités sont confiés à ceux qui n’en ont pas des connaissances suffisantes théoriques que l’on acquiert à l’école.

Combien de fois n’avons-nous pas vu des gens qui ont su à peine lire et écrire devenir responsables de leurs enseignants ?

Les cas des juristes devenus enseignants de français au secondaire ou des infirmiers devenus taxateurs. Et que dire de ces politologues devenus pharmaciens ou tenant des boutiques ? Faudra-t-il ajouter ces médecins devenus commerçants ?

Les cas sont multiples que les larmes qui coulent de nos yeux nous en empêchent d’écrire la suite aux réalités de notre pays.

Comment motiver et encourager nos enfants pour des études qui ne leur apportent pas le bonheur de l’aspiration à laquelle ils ont tant souffert à l’école ?

 

Le droit à l’éducation que soutient l’UNESCO doit être protégé. Ceci dit, car le non-respect de celui-ci a des conséquences sur l’avenir du pays.

 

La lutte contre l’analphabétisme, l’éducation de la jeunesse dans le respect des droits de l’homme et des libertés
fondamentales, ainsi que l’élimination de toutes les formes de discrimination dans
l’enseignement doivent être poursuivies sans cesse
[64] et à nous de renchérir que cette éducation passe par plusieurs canaux si bien que l’on n’arrive pas à donner tous les noms ;ne serait-ce que cela, de tous ceux qui sont intervenus dans notre éducation si on en faisait un test. C’est
alors qu’on comprend que nous sommes loin d’être ou de rester reconnaissants.
[65]

 

Les multiples intervenants dans notre éducation restent des icônes que nous essayons d’imiter dans bien de cas et ce qu’ils ont fait de et pour nous, Seul Dieu peut le leur rendre.

 

Bien que plusieurs aspects doivent encore être revisités pour se trouver adaptés aux réalités circonstancielles, matérielles et temporelles, nous sommes et restons de ceux qui pensent qu’une bonne éducation élève les familles, les communautés, la société, bref, la nation.

 

 

III.2.2°. Accès aux jeux et loisirs, activités culturelles

 

Parmi les moments les plus chers à lenfant il y a ceux des jeux, loisirs et activités culturelles.

Un grand pédagogue avait dailleurs montré quun enfant qui ne joue pas est malade. Malgré la multiplicité des jeux, les adultes doivent veiller à ce que les enfants jouent dans un environnement sûr et protecteur ; que leurs jeux ne soient pas source de conflit et de dispute, de bagarre ou de division basée sur le genre, tribalo-ethnique, de race, de religion mais des jeux qui apportent aux enfants un nouveau savoir, une estime de soi et un épanouissement total.

Les centres récréatifs et d’encadrements pour enfants, les centres d’attraction sont de plus en plus visibles dans nos milieux respectifs.

 

Ici l’unique question est de savoir combien de parents sont en mesure, financièrement, d’en faire profiter leurs enfants.

Ainsi grandissent les enfants qui ne connaissent pas profondément leur pays car ils ne peuvent pas le visiter.

 

Tous ces centres naturels, ces réserves zoologiques, ces parcs nationaux et centres de recherche ne sont connus que de nom !

 

Vous trouverez, et cela, hors de tout doute raisonnable, des enfants et même des adultes de Bukavu qui ne connaissent pas le PNKB, ceux de Goma qui ne voient le volcan Nyiragongo que sur la télévision, ceux de Kinshasa qui ne connaissent pas l’aéroport de N’djili, ceux de Kisangani qui ne connaissent pas les chutes Wagenia ou alors ceux du Bas Congo qui ne connaissent pas où est enterré Simon Kimbangu et bien d’autres. Et cela reste bien triste.

Là aussi, il faut voir si les parents, les églises fréquentées, l’entourage ont bien joué leurs rôles, chacun en ce qui le concerne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III.2.3°. Accès à linformation et liberté de pensée

 

Il semble qu’un homme non informé est un danger permanent pour la société apprenons-nous dans la rue lorsque nous essayons de nous dégourdir les jambes aux heures vespérales, seul ou en groupe.

Cette pensée ne nous laisse pas silencieux.

Si vous êtes peu disposé à travailler pour apprendre quelque chose de nouveau et que vous insistez, au lieu de cela, pour devenir hautement spécialisé dans votre domaine, assure-vous que l’entreprise qui vous emploie est syndiquée. Les syndicats ont été conçus pour protéger les spécialistes.[66]

Il sera donc plus intéressant d’avoir ce goût d’apprendre car la science ne connait pas de vieillesse et nul ne peut dire qu’il aura suffisamment appris qu’il n’en aura plus besoin.

De l’information, il est plus aisé de s’exprimer car connaissant avec certitude les faits auxquels se rapporte le débat.

Dans bien de situations, plusieurs enfants se trouvent déjà dans des débats dont ils ne connaissent même pas le titre par le simple fait qu’ils se trouveraient à des endroits suspects et à des heures suspectes. Ils constituent des témoignages pour des situations qui dépassent même leur entendement.

Si ce sont les adultes qui les mêlent de ces débats, il est aussi bien vrai que leur éducation en dépend et on ne peut pas continuer à croiser les bras.

Essayons de réfléchir et intervenir comme des bons bergers qui se soucient des brebis égarées.

Même après avoir été quelques temps auprès du « Maître », ses disciples lui posèrent cette question :   « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1)[67]

Personne ne peut vraiment nous dire avec précision qu’avant cela ils ne priaient pas, pourtant ils demandèrent humblement « Seigneur, apprends-nous à prier » .

La CEDE insiste en montrant que l'enfant a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l'enfant. (Art.13 de la CEDE).

La politique du gouvernement congolais, si elle existe en ce domaine, est très faible et nécessite absolument d’être renforcée par des experts en la matière qui ne se contenteront pas seulement de leurs salaires mais bien plus et de prime abord du bien-être des enfants Congolais.

Les autres structures chargées de la protection de l’enfant comme déjà citées devront appuyer les efforts du gouvernement.

Nous continuons à dire ce qu’il faut faire, cela ne veut pourtant pas dire que rien n’est fait. C’est la raison pour laquelle nous devons continuer, tous et chacun en ce qui le concerne à travailler pour le bien-être de nos enfants en temps de paix comme en temps de guerre, que ce soit aussi en temps de disette ou en temps d’abondance.

Ici aussi, il ne faudra pas confondre droit à l’information avec l’usage abusif de l’Internet: On trouve ouvertement sur l’Internet de la pornographie mettant en scène des enfants, des informations sur le tourisme sexuel et des épouses sur catalogue.

Les forums de discussion (Chat rooms) facilitent la communication entre les gangs et les réseaux des trafiquants et sont devenus des lieux de rencontre privilégiés des proxénètes et des prédateurs qui traquent les enfants.[68]

Pourtant, à ce sujet, il y a des congolais qui se sont spécialisés dans le cyber criminalisation et sur qui nous pouvons compter du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest du pays.

Faute d’un bel encadrement au pays, certains préfèrent rester dans des pays étrangers dans lesquels ils sont valorisés et rendent des services dignes et appréciés !

Tout compte fait l’enfant a droit à l’information. L’Etat veille à l’application effective des textes légaux garantissant la diffusion de l’information qui ne porte pas atteinte à l’intégrité morale ni au développement intégral de l’enfant. L’Etat encourage les médias à diffuser une information saine et des programmes qui présentent une utilité sociale, culturelle et morale pour l’enfant. Toute personne exerçant l’autorité parentale sur l’enfant veille sur la qualité de l’information à laquelle l’enfant accède.(Art.31 de la LPE)

Et l’application de cette disposition cloue un bon nombre de personnes au mur !

 

 

III.2.4°. Liberté de conscience et de religion

             

Nous n’allons pas nous appesantir à ce point. Devant la multiplicité d’églises ou des sectes nous conseillons que les membres d’une famille soient des pratiquants de la même foi. Cela pour éviter des incompréhensions régulières.

C’est de l’obligation des parents de veiller à la foi de leurs enfants.

Le législateur ayant fixé la majorité à 18 ans a donc accordé aux parents de travailler dur au bénéfice de leurs enfants dans tous les domaines pour leur apporter le meilleur d’eux-mêmes ; le côté spirituel n’étant pas exclu.

A priori, les parents se voient reconnaître aujourd’hui par la loi nationale et internationale le droit – et le devoir – d’éduquer leurs enfants dans les valeurs auxquelles ils adhèrent. La puissance publique (d’Etat et territoriale) se doit de respecter leurs convictions, mais l’histoire et l’actualité sont là, s’il le fallait, pour rappeler que beaucoup de familles sont encore pourchassées en raison de leurs convictions religieuses. Tous les cultes ont vécu ou supportent ces mauvais traitements et ces avanies.

Le droit international est pourtant clair : il consacre la liberté de conscience de chacun – sans considération de sexe ou de seuil d’âge – d’où découlent la liberté de pensée, la liberté religieuse avec le droit de croire et de ne pas croire, le droit d’exprimer ses convictions et de pratiquer son culte.

L’enfant partage naturellement et simplement la religion de ses parents. De fait, historiquement et de par le monde, on est catholiques, protestants, musulmans … ou athées en famille. On ajouterait qu’on le veuille ou pas !

Plus largement, traditionnellement, on admet qu’il revient aux parents – dans d’autres cultures on vise le groupe ou la communauté -, de veiller à l’éducation morale et spirituelle de leur enfant.  Ne le voudraient-ils pas qu’ils joueraient un rôle non négligeable sur ce point. L’enfant est un « être situé  » au sens où, dès la conception, il est dépendant et en osmose avec son milieu naturel. Il va, petit à petit, prendre ses distances – on dit son autonomie mais rarement totalement tellement chacun d’entre nous est intrinsèquement fait de son histoire.

C’est une réalité universelle et intemporelle que l’enfant va s’élever dans l’ensemble des normes explicites et implicites, des modes d’organisation, de pensée, de comportements de ceux qui l’environnent, sa famille bien sûr en premier lieu, mais son quartier, son époque, etc.

          Et puis va arriver le moment où l’individu ne sera plus explicitement sous influence : il va sans doute faire siennes nombre de ces valeurs, mais se distancier d’autres, en trouver qui seront les siennes. Le tout constituera ses références personnelles.

Ainsi nombre de frères et de sœurs élevés à la même mamelle familiale sont singulièrement différents dans leurs convictions intimes et encore dans leurs grandes valeurs de référence.

 

           On pourrait prendre des exemples tirés de la vie politique qui montrent bien que les itinéraires personnels ne sont pas que déterminés par la culture familiale ou clanique. Fort heureusement !

 

En d’autres termes, les attitudes des adultes qui forment le premier cercle de la vie de l’enfant va rejaillir sur l’être en développement qu’il est.

 

Quand on sait par ailleurs l’importance de convictions religieuses – entendues ici au sens large c’est-à-dire en allant jusqu’à l’agnosticisme – pour les individus et les groupes d’appartenance, on mesure le souci qu’ont la plupart des parents de les faire partager à leurs descendants.[69]

 

Mais si à la majorité, leur fils ou fille (évitant de l’appeler enfant car devenu majeur) décide de s’orienter autrement pour des raisons de convenance personnelle comme ils aiment le dire souvent, sa liberté de conscience et de religion peut entrer en ligne de compte.

 

III.3. Droit à la protection :

 

 Nous conseillons de lire les Articles 2 ; 3 ; 11 ; 16 à19 ; 24 ; 32 à 37 de la CDE .

III.3.1°. Besoins primaires essentiels

 

               Tous les enfants ont besoin dêtre protégés contre les actes et les pratiques nuisibles tels que labus physique ou mental, lexploitation sexuelle à des fins commerciales et le recrutement dans les forces armées.

               Toutes les fois que les parents/adultes n’auront pas bien joué ce rôle restera un manquement grave et ils devront en répondre en principe.

               Ici-bas, nous mentionnons les besoins correspondant aux différentes étapes de la croissance des enfants par tranche d’âge.

Il est à signaler d’ores et déjà que ces besoins sont complémentaires. Il ne sera jamais tolérable ce parent qui pensera que répondre à un besoin et en laisser ou ignorer d’autres est valable.

               Cette protection va de la personne de l’enfant lui-même que dans l’environnement dans lequel il évolue.

               Les parents doivent tout faire pour maintenir leurs enfants dans un environnement protecteur qui les prédispose à un développement normal et logique.

               Un parent d’Idiofa avait compris cela et s’était un jour exclamé dans une assemblée :   «Tout ce que nous laissons près de nos enfants attire leur attention. Ne soyons pas surpris s’ils en font mauvais usage et que les conséquences nous paraissent irréparables».

               Très exactement, ce sont ces objets que nous avons utilisés il y a peu sans avoir l’habitude de les remettre à leur place :ouvre bouteille, couteau, livre, médicaments, alcool, cigarettes ; CD, DVD, peigne, miroir, cirage, brosse à dents, dentifrice, savons, huile, pétrole, allumettes, aiguilles, lames de rasoir, fer à repasser,….

 

Dans le tableau ci-dessous nous donnons les besoins correspondant aux différentes étapes[70]  et déjà, il faut mettre en tête que ce tableau ne reprend pas tous les éléments mais il reste indicatif. L’homme étant un tout, le parent s’efforcera de bien jouer ce rôle à tout temps et selon les circonstances.

Autant ces droits sont complémentaires, autant ils peuvent être réalisés indépendamment les uns des autres.

 

 

 

 

 

Etapes de développement

Besoins

correspondants

 

 

La petite enfance(0 5 ans)

§  Manger

§  Boire

§  Dormir

§  Jouer

§  Besoins de tendresses

§  Se sentiraimé

§  Découvrir

 

 

 

Lenfance (6 11 ans)

§  Apprendre

§  Découvrir

§  Nouer des amitiés

§  Jouer

§  Etudier

§  Manger

§  Boire

§  Dormir

§  Besoins de tendresses

§  Se sentiraimé

§  Découvrir

 

 

 

Ladolescence (12 18 ans)

 

 

 

§  Saffirmer

§  Se faire voir

§  Manger

§  Boire

§  Etudier

§  Dormir

§  Besoins de tendresses,

§  Se sentir aimer, de jouer

§  Découvrir

 

III.3.2°. Les besoins de base et les besoins affectifs

 

               Nous pensons qu’il faut des détails dans les lignes qui suivent afin d’être bien éclairés sur ce point. En effet, il existe 6 besoins fondamentaux repartis en deux groupes (Les besoins de base et les besoins affectifs):

 

III.3.2°. a) Les besoins de base 

1°Le besoin de sécurité. C’est à travers les interdits, les frustrations, les limites, les règles, que nous donnons à l’enfant le sentiment de sécurité, mais aussi les bonnes bases de la socialisation.

2°Le besoin de stabilité : des horaires fixes, des routines régulières, une ambiance sereine à la maison et des réponses cohérentes.

3°Le besoin de boire et de se nourrir. L’alimentation joue un rôle essentiel dans l’établissement de la relation affective notamment les premiers mois pendant l’allaitement ou les biberons. Plus tard, lorsque l’enfant éprouve le besoin de manger avec ses mains, il est important de le laisser faire, car cela répond à un besoin d’exploration et lui permet de développer son sens du toucher… c’est aussi pour lui une source de plaisir.

4°Le besoin de dormir et surtout de voir son rythme de sommeil respecté. Lorsque ce rythme est perturbé, il engendre non seulement un déséquilibre nerveux avec des inévitables troubles du comportement, mais des troubles de la croissance : il a été prouvé une relation entre le sommeil et la sécrétion de l’hormone de croissance. Bien dormir permet à l’enfant de bien grandir ! Comme les adultes cependant, les enfants peuvent être de petits et des gros dormeurs.

Les besoins de sommeil sont variables mais voici quelques repères !
o Nouveau-né : 20 heures
o De 1 à 3 ans : 15 heures (12 heures par nuit + 3 heures de sieste)
o De 3 à 6 ans : 12 heures (10 heures par nuit + 2 heures de sieste)
o Vers 10 ans : 10 heures
o Adolescent : 8 ou 9 heures
o Adulte : 7 à 8 heures

5°Le besoin d’être propre. Les pratiques d’hygiène corporelle (le change, le bain, le brossage de dents etc…) assurent à l’enfant une bonne santé, le confort et la détente du corps. Elles leur donnent aussi les premiers points de repères (quand elles s’insèrent à une « routine » quotidienne) et leur offre des moments forts de découvertes (l’eau, le savon, les bulles, le chaud, le froid etc.).

6°Le besoin de communiquer et ce dès la naissance ou même avant. Le parent doit se conformer à l’âge de l’enfant pour savoir quelle sorte de langage utiliser.

7°Le besoin d’être respecté dans son rythme de développement. Nos attentes se doivent d’être réalistes, en fonction de son stade de développement psychomoteur, affectif et social (pour tout savoir de ces étapes, téléchargez notre guide gratuit au bas de l’article).

8°Le besoin d’apprendre et de jouer (d’apprendre en jouant). Notre rôle de parent est plus de prendre appui sur le désir d’apprendre de l’enfant, en lui offrant un environnement favorable : un espace, un mobilier, un matériel (jeux, jouets etc.) adapté à ses besoins du moment et à ses compétences, plutôt que de chercher à le diriger dans son apprentissage en lui imposant telle ou telle activité.

9°Le besoin d’explorer, de découvrir, d’expérimenter, d’observer. L’enfant a besoin de s’approprier l’environnement dans lequel il vit, pour maîtriser progressivement ses actions.

10°Le besoin de plaisir : pour passer à l’action, pour apprendre et s’éveiller, l’enfant doit « avoir envie de faire ».

11°Le besoin de sorties. Les sorties, les promenades (à pieds ou par d'autres moyens).

III.3.2°.b) Les besoins affectifs

1°Le besoin d’être aimé, inconditionnellement, pour ce qu’il est.

2°Le besoin d’attention : l’enfant doit savoir que nous sommes à son écoute et que c’est important pour nous qu’il aille bien dès les premiers mois.

3°Le besoin d’être apprécié pour ses qualités. Tout comme les personnes majeures, l’enfant aime cela.

4°Le besoin du respect : de sa nature, de sa personnalité, de ses goûts, de son désir de faire ou de ne pas faire, de ses capacités etc. (Nous vous suggérons la lecture de cet excellent article de Catherine Dumonteil-Kremer : Poser les limites respectueusement, en dix points)

5°Le besoin d’accompagnement : de soutien, d’encouragement, de compliment (descriptif), de rituel qui l’aide à franchir certaines étapes (séparation, couché, naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur etc.).

Pour conclure, notez bien que tous ces besoins sont plutôt « faciles » à satisfaire, à partir du moment où nous avons décidé de donner plus de poids à la relation, au bien-être et à l’écoute des besoins des autres…

 

III. 3.3°. La protection, une affaire de tous

 

Il est de plus en plus clair que la protection de l’enfant concerne plus d’un acteur. Chacun doit faire ce qu’il peut pour que les droits de l’enfant soient effectivement protégés et mis en valeur pour espérer avoir un remplaçant valable dans les jours à venir.

Toutes les activités qui visent à assurer le respect intégral des droits fondamentaux des enfants en conformité avec le droit applicable et à promouvoir un environnement protecteur pour les enfants afin de prévenir et/ou diminuer les effets immédiats des violations des droits ou abus et redonner des conditions de vie dignes grâce à des mécanismes de réparation, restitution et réhabilitation constituent bien le paquet de la protection.

Il reste bien vrai que ces activités sont réalisées de manière impartiale et objective sans discrimination liée à la race, la nationalité, l’ethnie, le langage, la religion et le genre.

D’ailleurs, les parents doivent longtemps avant écrire leur testament et le mettre régulièrement à jour pour protéger les enfants de tout malentendu lors de l’héritage.  Il est mieux que les choses soient bien claires du vivant des parents. Cela, pour que les enfants obtiennent impérativement les 3/4 des biens en succession comme le veut la loi.[71]

Il convient de signaler que ce n’est pas vraiment honorer la mémoire du de cujus si les enfants (Héritiers) commencent à se traîner en justice pour le partage des biens pour lesquels ils n’ont fourni aucun effort mais au même moment c’est de l’irresponsabilité de leurs parents qui n’auront pas écrit de testament.

Passons en disant que CHURCHILL[72] disait ceci : « le politicien devient un homme d’Etat quand il commence à penser à la prochaine génération plutôt qu’aux prochaines élections », il faisait allusion, estimons-nous, aux enfants d’aujourd’hui qui doivent être dans l’intérêt du politicien actuel pour son remplacement de demain dans la gestion des affaires publiques.

III.3.4°.Ce que dit la Résolution des NU 1612

 

La résolution des Nations Unies 1612 du 26 Juillet 2005[73] par le Conseil de Sécurité des Nations Unies par exemple revient sur les 6 violations graves commis à l’égard de l’enfant et les cite :

o Meurtre ou Mutilation : -Meurtre : toute action qui cause la mort d’une personne mineure. Ceci inclus, mais ne se limite pas, aux exécutions extrajudiciaires (en dehors du processus légal), sommaires (décision prise sur place), arbitraires (sans passer par les voies légales).

-Mutilation : causer intentionnellement des lésions permanentes ou invalidantes, des cicatrices, ou la défiguration à une personne mineure, quand cette mutilation n’est pas justifiée pour des raisons médicales. Ces définitions incluent aussi les meurtres ou mutilations d'enfants résultants des incidents des mines et UXO.

o Enlèvement : Il s’agit d’enlèvement, de capture, de détention, d’arrestation d’une personne mineure, soit de façon temporaire ou permanente, commis en utilisant la force, la menace de force, la coercition, la tromperie, et ayant pour objectif l‘exploitation. L’exploitation inclut, mais ne se limite pas au recrutement dans des groupes ou forces armés, à l’abus sexuel et au travail forcé.

oRecrutement ou Utilisation d’enfants dans des forces ou groupes armés: Il s’agit de toute personne âgée de moins de 18 ans enrôlée dans une force armée ou un groupe armé régulier ou irrégulier, quelle que soit la fonction qu’elle exerce, notamment, mais pas exclusivement, celle de cuisinier, porteur ou messager, et toute personne n’étant pas un membre de leur famille, accompagnant de tels groupes.

Cette définition englobe également les filles recrutées à des fins sexuelles et pour des mariages forcés.  Il ne s’agit donc pas uniquement des enfants qui sont armés ou qui ont porté des armes.

Le terme « recrutement » englobe l’enrôlement obligatoire, forcé et volontaire dans toute force ou groupe armé régulier ou irrégulier. Le terme « démobilisation » signifie le retour officiel et sous contrôle à la vie civile des enfants soldats qui étaient enrôlés dans une force ou armée ou dans un groupe armé.

o Viol ou autres actes graves de violence sexuelle : Le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale qualifie de crimes de guerre le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée et toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ; aucun effort ne doit être épargné pour traduire en justice les auteurs de tels crimes.

 

La violence sexuelle est un acte de nature sexuelle qui cause de la souffrance mentale et physique à une personne mineure. La violence sexuelle comprend, entre autres, les cas suivants :

 

-Viol : pénétration de n’importe quelle partie du corps de la victime (ou de l’auteur de la violence) par un organe sexuel ; ou pénétration de l’ouverture anale ou génitale de la victime par n’importe quel objet ou partie du corps ;la pénétration a été commise avec la force, la menace de force, la coercition ou en utilisant un environnement coercitif ou quand la victime est dans l’incapacité de donner son consensus.

Autre acte de violence sexuelle : tout autre acte de nature sexuelle contre une personne mineure.

 La violence a été commise avec la force, la menace de force, la coercition ou en utilisant un environnement coercitif ou quand la victime est dans l’incapacité de donner son consensus.

 

-Esclavage sexuel : l’exercice d’un pouvoir relatif au droit de propriété sur une personne mineur, tel que l’achat, la vente, le prêt ou le troc de la personne, ou l’imposition d’une forme similaire de privation de la liberté, causant l’engagement de la victime dans des actes de nature sexuelle.

 

-Prostitution forcée (des mineurs): forcer une personne mineure d’effectuer un acte de nature sexuelle par la force, la menace de la force ou coercition ou quand la victime est dans l’incapacité de donner son consensus afin de recevoir une rémunération pécuniaire ou autre type d’avantage.

 

-Grossesse forcée : Imposer intentionnellement et de force une grossesse à une femme mineure avec l’intention d’affecter la composition ethnique d’une certaine population ou de commettre d’autres graves violations du droit international.

-Stérilisation forcée : privation de la capacité de reproduction biologique d’une personne mineure sans justifications médicales, et sans avoir obtenu le consensus de la personne.

 

o Attaque contre Ecoles ou Hôpitaux : Par « école » on entend un établissement ou un endroit d’apprentissage. L’établissement ou l’endroit doit être reconnaissable et connu par la communauté en tant qu’endroit d’apprentissage.

 

Par « hôpital » on entend tout endroit où les malades et les blessés sont rassemblés dans le but de leur fournir des soins médicaux.

 

Par « Attaque » on entend l’occupation, le bombardement, le ciblage ou quelconque autre forme de dommage des écoles et hôpitaux et/ou de leur personnel, résultant en la destruction physique partiale ou totale de l’établissement ou de la privation de sa capacité de fonctionner, ou causant la mort, des blessures ou la crainte parmi la population civile.

 

Cette attaque n’est pas la réaction à une action provenant des installations définies comme écoles et hôpitaux.

 

 

 

o Refus d’Accès à l’Aide Humanitaire : La prévention et l’interdiction, par des moyens militaires ou administratifs, de nature intentionnelle, du libre mouvement des biens et/ou du personnel humanitaire vers les zones affectées pour assurer la délivrance d’assistance humanitaires aux populations affectés en toute sécurité.

 

L’assistance humanitaire doit inclure toute activité, ainsi que les ressources humaines et matérielles nécessaires à l’approvisionnement indispensable pour la survie des populations affectées par les conflits.

 

En aucun cas en effet, l’enfant ne doit subir un ou plusieurs des cas susvisés par cette résolution et laisser impuni son auteur.

 

C’est pourquoi de ma base au sommet, tout le monde est impliqué dans la protection de l’enfant.

 

 

 

 

 

 

III.3.5°. Principes directeurs du système de surveillance

Généralement, pour être plus complet, on parle des principes directeurs du système de surveillance et de communication sur les violations graves des droits des enfants de manière non dissociée et ceux-ci comprennent :

1°. L’intérêt supérieur de l’enfant : le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant est le but ultime des activités de surveillance et de communication. L’identité des enfants victimes de violations ne doit pas être dévoilée au public.

2°. Impartialité : les agents de surveillance seront indépendants des parties au conflit

3°.Neutralité : les agents de surveillance rapporteront tous les cas de violations sans faire de distinction entre les auteurs et leur appartenance politique, militaire, et/ou sociale.

4°.Confidentialité: les sources d’information seront toujours protégées et l’identité des agents de surveillance ne doit pas être dévoilée.

5°.Sécurité: des mesures de précaution élémentaires devraient être prises pour la protection des personnes impliquées dans la surveillance et communication de l’information.

 

Dans les conditions générales

Dans les conditions d’urgence

Meurtres et blessures

Meurtres et blessures

Recrutement par les FGA

Recrutement par les FGA

Violences sexuelles (y compris mariage précoces, MGF etc.)

Violences sexuelles (y compris mariage précoces, MGF etc.)

Séparations familiales

Séparations familiales

Enfants des Rues

Accès aux services sociaux de base

Exploitation économique

Accès à l’assistance

Etat-civil

Les restes explosifs de guerre

Justice pour enfants, enfants dans le système de Justice

Exploitation économique

Accès aux services sociaux de base

La perte de l’identité

/délai pour l’enregistrement

Violences domestiques

 

 

III.3.6°.Principaux problèmes de protection de l’enfant [74]

 

Ce tableau n’étant pas exhaustif, les réponses en protection de l’enfant se présentent sous multiples formes et peuvent être appliquées de manière conjointe. Il ya lieu de notera insi :

ü  L’encadrement d’urgence: Espace Amis d’Enfants,

ü  Les points d’écoute pour ENA ES,

ü  Les Activités recreatives

ü  Le Point d’entrée et d’identification des vulnérabilités des enfants (VS, Scolarisation, EAFGA, …)

ü  L’Accompagnement Psychosocial

ü  Le Référencement (Santé, CTO, Ecole, FAT, ..)

ü  Le Panel Détermination Intérêt Supérieur

ü  La Prevention de separation;

ü  La Documentation, tracing et réunification

ü  La Prise en charge transitoire; ENAs, EAFGA, cas nécessitant une prise en charge d’urgence

ü  La Réinsertion des EAFGA/ENA;

ü  La Prise en charge des enfants victimes de VS

ü  Le Plaidoyer bilatéral et public;

ü  Le Plaidoyer pour une adaptation des modalités d’assistance aux besoins des enfants;

ü  Les Sensibilisations – promotion services, prévention, réduction d’exposition aux risques[75].

C’est la raison pour laquelle nous avons toujours soutenu qu’en protection que chacun a à faire. Au regard de réponses proposées par des spécialistes en matière de protection de l’enfant, considération faite aux différentes catégories d’enfants explicitées dans le chapitre premier de cet ouvrage, il n’en demeure pas moins que les efforts de tous sont les bienvenus pour la solidification de la société de demain qui regorge les enfants d’aujourd’hui et dont nous sommes loin d’appréhender avec exactitude ce qu’ils seront demain.

               Bien de fois la présence d’un parent près de son enfant vaut plus que les millions d’argent qu’il dépense pour ses études, le nombre d’habits ou des jouets qu’il lui apporte. Retenons-le !

 

 

 

 

 

 

 

III.4.Droit à la participation 

 

Pour une compréhension aisée lire lesArticles 31 ; 15 ; 12 ; 14 ; 13 de la CDE.

III.4.1°. Quelques précisions

 

Tous les enfants ont le droit dêtre entendus sur les décisions concernant leur vie, selon leur âge et degré de maturité. Ce droit permet aux enfants de jouer un rôle actif dans leurs communautés.

Pour mener une bonne vie, il ne faut pas être soumis à lexploitation, à la violence et à la maltraitance en précisant ce qui suit :

 

1.Les États Parties prennent toutes mesures législatives, administratives, sociales, éducatives et autres mesures appropriées pour protéger les personnes handicapées, à leur domicile comme à lextérieur, contre toutes formes dexploitation, de violence et de maltraitance, y compris leurs aspects fondés sur le sexe.

2.Les États Parties prennent également toutes mesures appropriées pour prévenir toutes les formes dexploitation, de violence et de maltraitance en assurant notamment aux personnes handicapées, à leur famille et à leurs aidants des formes appropriées daide et daccompagnement adaptés au sexe et à lâge, y compris en mettant à leur disposition des informations et des services éducatifs sur les moyens déviter, de reconnaître et de dénoncer les cas dexploitation, de violence et de maltraitance. 

Les États Parties veillent à ce que les services de protection tiennent compte de lâge, du sexe et du handicap des intéressés.

3. Afin de prévenir toutes les formes dexploitation, de violence et de maltraitance, les États Parties veillent à ce que tous les établissements et programmes destinés aux personnes handicapées soient effectivement contrôlés par des autorités indépendantes.

4.Les États Parties prennent toutes mesures appropriées pour faciliter le rétablissement physique, cognitif et psychologique, la réadaptation et la réinsertion sociale des personnes handicapées qui ont été victimes dexploitation, de violence ou de maltraitance sous toutes leurs formes, notamment en mettant à leur disposition des services de protection.

 

Le rétablissement et la réinsertion interviennent dans un environnement qui favorise la santé, le bien-être, lestime de soi, la dignité et lautonomie de la personne et qui prend en compte les besoins spécifiquement liés au sexe et à lâge.

 

5. Les États Parties mettent en place une législation et des politiques efficaces, y compris une législation et des politiques axées sur les femmes et les enfants, qui garantissent que les cas dexploitation, de violence et de maltraitance envers des personnes handicapées sont dépistés, font lobjet dune enquête et, le cas échéant, donnent lieu à des poursuites. [76]

 

C’est de cette façon que dans la pratique l’aide est dorénavant apportée aux personnes citées-ci haut et mutatis mutandis à d’autres plusieurs catégories des bénéficiaires d’une considération exceptionnelle dans la société dont les orphelins, les albinos, les veufs, les enfants, les réfugiés, les déplacés, les femmes enceintes, les personnes âgées, les prisonniers,….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III.4.2°. Implication des enfants

dans leurs droits

 

Tout le monde le sait, ‘‘tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi’’célèbre phrase de Ghandi.

 

Depuis l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) la ‘participation de l’enfant a fait l’objet d’un flot croissant d’initiatives allant des recherches et publications aux conférences et projets concrets.

 

Au cours des dix dernières années les administrations nationales et locales, les institutions des Nations Unies, les ONG internationales et nationales, les associations et les écoles ont commencé à explorer ce que nous entendons par consultation, participation, partenariat et autonomisation.[77]

La plus grande erreur des parents face aux enfants ce quils simaginent ce que peuvent être les besoins des enfants et y répondent favorablement sans les consulter.

Pourtant un enfant est celui qui na pas encore atteint 18 ans dâge.

 

Il faut faire attention. Si on n’a pas besoin de demander à un bébé de 2 jours sil a besoin de faire le bain, il ya bien de raison de le demander à celui de 10 ans car entretemps il peut navoir pas fini de jouer aux risques de refaire son bain car il nhésitera pas daller continuer à jouer et se salir après un bain lui imposé !

La participation dont il est question ici cest limplication dans le processus de décision en sa faveur. Recueillir son avis même si par moment et pour son bien on décide autrement.

Plusieurs personnes en effet nont pas étudié les filières de leur choix ; ce qui leur rend aigris dans la vie pensant que s’ils avaient choisi librement, les choses auraient bien marché.       Peut-être quelles ont raison.

C’est dans combien de familles que les voix des enfants sont écoutées ou les enfants participent ne serait-ce qu’à des réunions de famille si ce n’est que pour les envoyer chercher de la boisson afin d’agrémenter la rencontre, une boisson à laquelle, ils n’ont pas droit !

Dans plusieurs cas, des enfants ont découvert bien tardivement leurs droits que leurs défunts parents ne leur avaient pas fait connaitre. C’est généralement pour ce qui est de l’héritage des biens car la plupart n’écrit pas de testament ou s’il en existe un, il reste inconnu de tous et le gardien en profite malheureusement ainsi.

Que dire réellement pour être compris ?

Ecouter les enfants et prendre en considération ce qu’ils ont à dire n’a guère marqué les relations interpersonnelles ou l’organisation sociétale. L’idée de participation lancée dans la CDE requiert d’importants - et dans certains cas profonds – changements des comportements culturels à l’égard des enfants.

Même des adultes totalement favorables au principe de permettre aux enfants d’exprimer leurs points de vue peuvent se trouver mal à l’aise face aux modes, aux instruments et aux implications liés à la mise en pratique de ce principe. En fait, les enfants eux-mêmes ressentent fréquemment des sentiments de gêne semblables[78] et fort dommage, cela rentre une fois de plus dans la catégorie des choses que les adultes ne font pas en faveur des enfants.

A Luilu dans la province du Lomami, un vieux avait malencontreusement pris la parole dans une séance de sensibilisation en ces termes : « ...Un enfant reste enfant.  Je n’ai rien à lui demander car toutes les fois que j’ai souffert pour mes biens, son apport a été de quel pourcentage ? Pourquoi dois-je l’associer pour le reste ? Il n’a qu’à chercher lui aussi quelque chose pour lui. » Ce sont des parents méchants !

 

Chapitre IV.

ABUS COURANTS FAITS AUX ENFANTS

 

De manière courante, les enfants sont abusés de quatre grandes façons : C’est par des abus physiques, psychologiques, sexuels et économiques.

IV.1.Abus physique

IV.1.1°.Chatiment corporel

 

C’est une atteinte physique réelle ou potentielle, venant d’une interaction ou d’un manque d’interaction, qui est raisonnablement sous le contrôle d’un parent ou d’une personne occupant un poste de responsabilité, de pouvoir ou de confiance. Cela peut être un incident unique ou des incidents répétés[79]

Certains parents / adultes pensent que le châtiment corporel aide mieux l’enfant à le recadrer. Si hier c’était le cas, aujourd’hui, il peut y avoir divergence des vues et c’est selon les circonstances.

Plusieurs enfants gardent des cicatrices et dans les pires des cas perdus certains membres de leurs corps qu’ils oublieront seulement au jour où ils iront rejoindre Saint Pierre pour des fautes non commises par eux mais suite à la précipitation des parents à recourir au fouet dans le cadre de leur éducation.

Ce sont eux qui ne trouvent pas des réponses à donner à leur tour à leurs enfants aux questions du genre ‘‘papa, maman, qui t’avait fait ça ?’’.

Il restera donc malaisé de dire que c’est leur grand-père ou grand-mère.

Passons en rappelant que les coups et blessures volontaires sont punis par la loi en ces termes : 

« Quiconque a volontairement fait des blessures ou porté des coups est puni d'une servitude pénale de huit jours à six mois et d'une amende de vingt-cinq à deux cents zaïres ou d'une de ces peines seulement.

En cas de préméditation, le coupable sera condamné à une servitude pénale d'un mois à deux ans et à une amende de cinquante à cinq cents zaïres ».[80] Lorsque la loi parle de ‘’ Quiconque’’, elle ne fait pas de différence entre parent et n’importe quelle autre personne.

Et il faudra faire très attention car la situation peut s’être compliquée entretemps et le législateur est bien lucide quant à ce :   « Si les coups et blessures ont causé une maladie ou une incapacité de travail personnel, ou s'il en est résulté la perte de l'usage absolu d'un organe ou une mutilation grave, les peines seront une servitude pénale de deux ans à cinq ans et une amende qui ne pourra excéder mille zaïres. »[81]

Dans beaucoup de cas, les parents pensent que le châtiment corporel aide l’enfant à être redressé. Autant, l’enfant s’y habitue, autant les coups reçus font de lui de plus en plus ‘‘délinquant’’ alors que les parents peuvent user plus des conseils et arriver à récupérer leurs enfants en les remettant sur le droit chemin.

Bien évidemment, tout dépend de l’âge de l’enfant. Il y a des gestes qui peuvent montrer à l’enfant que telle attitude ou tel agissement ne plait pas à son parent. Aussi, nous devrions rappeler que les enfants mesurent par moments le degré de colère ou de réprimande des parents si bien qu’ils savent que pour tel ou tel comportement, papa agit en conséquence de telle manière et maman de telle autre.

Ils savent qui est plus méchant ou qui les laisse faire dans les bêtises si nous allions nous exprimer ainsi.

Des abus physiques peuvent conduire dans la pire de cas à des morts. A vrai dire, aujourd’hui on tue, on viole, on massacre les gens sans qu’on ne s’en inquiète. Les gens commencent à relativiser tout cela, à voir cela comme si rien ne se passait. La mort et la violence sont devenues, dirions-nous, familières aux gens.

IV.1.2°.Comment punir efficacement

un enfant

Nous pensons qu’il faut que l’enfant comprenne d’abord que ce qu’il a fait ou n’a pas fait constitue une faute. C'est sa conscience qui compte le plus.

C’est donc dire que les parents doivent avoir une certaine conduite à tenir devant leurs enfants lorsqu’ils commettent des fautes et éviter surtout de se contredire dans la mesure où ils veulent punir leurs enfants.

Il restera malaisé de voir un des parents lever la mesure de punition infligée à un enfant avant de parler à son partenaire pour savoir ce qui s’est réellement passé et si la punition est proportionnelle à la faute.

La plus grave erreur est de punir un enfant pour une faute dans laquelle on tombe ou on va tomber très prochainement. A cet effet, les parents resteront bien vigilants et servir à tout prix d’exemples édifiants pour leurs enfants s’ils veulent les voir grandir en âge et en sagesse.

Plusieurs punitions sont de l’apanage des parents dont la privation de la nourriture, dormir par terre, le fouet, se mettre à genoux…et qui ont trait au corps.

Il faut voir si ces punitions n’ont pas des conséquences proches ou lointaines sur la santé de l’enfant car bien souvent on peut punir l’enfant et manquer des moyens financiers pour soigner une maladie que le parent aura créée.

Par des punitions répétitives ou régulières nous repoussons les enfants à être ou à rester nos amis alors qu’ils doivent se sentir amadoués par nous parents. Si déjà le Maitre lui-même dit    « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent  » (Mt.19,14), Il montre non seulement leur innocence mais aussi leur besoin à recevoir conseil et orientation pour mieux grandir.

Et comme si cela ne suffisait pas, « Il leur imposa les mains, et il partit de là » (Mt.19, 15), une marque de considération, de sanctification, de bénédiction sur eux.

Partout dans plusieurs de nos cultures congolaises, on le sait, l’imposition des mains est un acte plein de sens. Les parents le font ou le faisaient le plus souvent pour implorer la protection sur le voyageur, sur celui qui revient (une marque d’acceptation), …Dans l’Eglise, cela reste un acte consacratoire des élus de Dieu , de demande des forces de l’Esprit Saint sur le Candidat à un ordre sacré, mais nous ne faisions que passer.

De toutes les manières, punir un enfant n’est pas mauvais. Il faudra seulement chercher à voir si les punitions répondent à cette triple dimension :-Apprendre des stratégies intelligentes en matière de discipline -Mettre en place des punitions justes et efficaces et -Éviter les punitions nocives car le fait de punir un enfant n’est pas la seule chose nécessaire pour lui inculquer un sens de la discipline, cela en fait partie. Savoir comment punir efficacement un enfant qui a fait une bêtise est fondamental pour faire de lui, un jour, un adulte mûr et responsable. Un enfant à qui l'on n'a jamais appris la différence entre le bien et le mal rencontrera des difficultés à l'école et dans le monde du travail et probablement dans sa vie personnelle. Il n'est jamais trop tôt pour commencer à corriger votre enfant de manière juste, mais efficace.[82]

Enfin, si des punitions reviennent lorsqu’un enfant a mal agit, car l’objectif est de lui faire découvrir le bien à faire et le mal à éviter, il est plus important de le complimenter et de le gratifier lorsqu’il a bien agi.

Cela fait pitié car les multiples exemples de la RDC allant jusqu’aux fosses communes ou à des enterrements de personnes vivantes ou aux promenades des membres des corps des personnes atrocement abattues ne sont pas à mentionner ici ni de leur périodicité ni de leur lieu d’inhumation. Ne parlons même pas des exécutants ou des commanditaires. Comme si cela ne suffisait pas, il faut parler aussi de ce que l’on appelle la profanation des   tombes.[83]

 

IV.2. Abus sexuels

IV.2.1°.Ce qu’il faut savoir

 

C’est le fait d’impliquer un enfant dans un acte sexuel que l’enfant ne comprend pas entièrement, pour lequel il n’est pas en mesure de donner son consentement éclairé ou pour lequel son développement ne l’a pas préparé à donner son consentement, ou qui enfreint les lois ou les tabous sociaux de la société.

L’abus sexuel des enfants se manifeste par une activité entre un enfant et un adulte ou un autre enfant qui, de par son âge ou son développement, est dans une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir, le but de l’activité étant d’assouvir ou de satisfaire les besoins de l’autre personne.

Cela peut inclure, mais sans s’y limiter, persuader ou contraindre un enfant à se livrer à un acte sexuel illégal, l’exploitation d’un enfant par la prostitution ou par d’autres pratiques sexuelles illégales, l’exploitation d’un enfant par l’accomplissement d’actes pornographiques, par des images et documents sur internet[84]

La récente utilisation de la technologie comme l’internet par des adultes pour inciter les enfants à rencontrer ou à prendre part à des actes sexuels virtuels est également de l’abus sexuel.

Cela dit, l’exploitation sexuelle est l’abus d’une position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance à des fins sexuelles, cela inclut profiter financièrement, socialement ou politiquement de l’exploitation d’une autre personne. La prostitution infantile et le trafic d’enfants pour l’abus et l’exploitation sexuel en sont les exemples.

Par leur minorité, les enfants se trouvent dans l’incapacité de consentir. C’est donc dire qu’en aucun cas il n’est pas admissible en droit de dire que l’enfant avait consenti. Son consentement est et reste inopérant. Bien qu’il en soit aussi la victime, comme il n’a pas qualité d’ester en justice, il est de la responsabilité de son parent, constitué en partie civile, de porter plainte devant les juridictions judiciaires compétentes.

Mais comment y parvenir si le dialogue n’existe pas entre enfants et parents au sein du ménage ? La victime aura non solum  honte sedetiam peur de dire ce qui lui est arrivé. D’où la promotion du partage d’informations et de collaboration entre tous les membres de famille.

 

 

 

 

 

 

IV.2.2°.Les violences sexuelles

 

          Nous nous limiterons à les citer sans entrer en profondeur par rapport à leur répression (si non nous renvoyons nos lecteurs à la loi y relative) juste pour faire voir que les enfants sont plus exposés en ce que les parents ne reviennent pas à ce sujet, les uns les considérant comme des sujets tabous ou interdits, les autres laissant l’éducation diffuse prendre une place de taille dans leur façon de vivre avec les enfants et bien d’autres se trouvant déjà auteurs des abus sexuels faits aux enfants alors que l’on ne peut être juge et partie.

 

IV.2.2°.a) L’essentiel de la loi Nº06/018 du 20 Juillet 2006

 

La loi sur les violences sexuelles tire sa force dans la loi Nº06/018 du 20 Juillet 2006   modifiant et complétant le décret du 30 Janvier 1940  portant code pénal congolais  et la loi Nº 06/019 du 20 Juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 06 Aout 1959 portant code de procédure pénale congolais et comme on peut le lire dans l’exposé des motifs on note que « depuis la seconde moitié du siècle passé, il s’est développé à travers le monde une nouvelle forme de criminalité à grande échelle, justifiée le plus souvent par des intérêts d’ordre économique, social et politique. Il s’agit particulièrement des violences sexuelles.

 

Les guerres de 1996 et 1998 dans notre pays n’ont fait qu’empirer la situation économique déjà déplorable et provoquer des millions de victimes dont les plus exposées et visées sont cruellement frappées par les crimes de toutes catégories.

Ces victimes ont été atteintes dans leur dignité, dans leur intégrité physique et morale, mais aussi dans leur vie.

Ainsi, de tels actes ne peuvent rester impunis à l’avenir.

 

Face à la nécessité de prévenir et de réprimer sévèrement les infractions se rapportant aux violences sexuelles et d’assurer une prise en charge systématique des victimes de ces infractions, il s’est avéré impérieux de revisiter certaines dispositions du code pénal »[85] etramène à 16 les différentes violences sexuelles.

 

Il s’agit de /du :

-l’attentat à la pudeur

-viol

-l’excitation des mineurs a la débauche

-souteneur et du proxénétisme

- la prostitution forcée

-harcèlement sexuel

- l’esclavage sexuel

- mariage forcé

-la mutilation sexuelle

-la zoophilie

-la transmission délibérée des infections sexuellement transmissibles incurables

- trafic et de l’exploitation des enfants à des fins sexuelles

-la grossesse forcée

-la stérilisation forcée

-de la pornographie mettant en scène des enfants

-de la prostitution d’enfants

De par leur âge, les enfants sont vulnérables. Ils sont exposés à toutes ces formes des violences sexuelles et la plupart de fois ce sont les adultes qui les commettent sur eux (qui en sont auteurs) alors qu’ils rentrent dans la catégorie des protecteurs des enfants !

Une autre anomalie est l’arrangement à l’amiable en matière entretenue par les adultes encore en défaveur des victimes que sont les parents /adultes.

Même si nous ne le disons pas ici, il ne faudra pas porter des lunettes pour voir ou faire usage de trompètes pour entendre afin de comprendre les conséquences qui en découlent car elles sont connues d’avance et sans effort aucun : maladies sexuelles, abandon scolaire, mort par accouchement, une délinquance exagérée,…

Bref, une société incertaine (Maison/Société /Communauté bâtie sur le sable candidate à l’écroulement).

Nous pouvons, en passant, rappeler que la 98ème Conférence interparlementaire (Le Caire, 15 septembre 1997) recommande interparlementaire du Caire à tous les pays d’allouer des fonds suffisants aux campagnes de prévention et d’éducation visant à combattre la prostitution et l’exploitation sexuelle des enfants.

Elle prie instamment tous les pays d’adopter une législation pour protéger les enfants et en interdire l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, ou de renforcer les textes en vigueur, et de viser tout particulièrement les pourvoyeurs, les clients ou les intermédiaires dans la prostitution, le trafic et la pornographie impliquant des enfants, y compris la diffusion par des moyens électroniques, tels que l’Internet, de la pornographie impliquant des enfants.

Elle recommande vivement à tous les pays de créer des réseaux de coopération entre les services de police nationaux et internationaux, ou de renforcer les réseaux existants, afin de faire face au caractère de plus en plus transnational de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales.[86]

On a peine à imaginer violation des droits de l’homme plus effroyable et plus honteuse que l’exploitation sexuelle des enfants. Chaque année plus d’un million d’enfants dans le monde sont contraints à se prostituer, font l’objet d’un trafic et sont vendus à des fins d’exploitation sexuelle ou de pornographie mettant en scène des enfants.[87]

La Convention relative aux droits de l’enfant proclame le droit des enfants d’être protégés contre «toutes les formes d’exploitation sexuelle et de violence sexuelle», dont la prostitution, la pornographie et autres activités sexuelles illégales. On use fréquemment de l’expression "violence sexuelle" pour évoquer les sévices infligés à la maison ou dans la famille, mais il n’y a pas vraiment d’unanimité quant au distinguo entre violence sexuelle et exploitation sexuelle.

C’est pourquoi l’on use parfois de l’expression «exploitation sexuelle à des fins commerciales» pour évoquer la prostitution des enfants et les spectacles de caractère pornographique.

 

Cependant, les enfants ont manifestement le droit d’être protégés contre toute forme d’exploitation sexuelle, commerciale ou non :l’exploitation sexuelle d’employés de maison, par exemple, ou celle d’étudiants par un enseignant (qui propose de bonnes notes en échange de faveurs sexuelles) viole les droits des victimes, que la transaction ait aussi une dimension «commerciale» ou non.

Les violences sexuelles systématiques perpétrées contre la population civile à l’occasion d’un conflit ou en période de répression constitue également un crime contre l’humanité, que les victimes soient des enfants ou des adultes.[88]

De cette réalité, qu’est-ce qu’on peut dire d’autres pour ce qui est des enfants en RDC ? A Beni dans le Nord-Kivu, à Bagata dans le Kwilu comme à Boende dans la Tshuapa, et dans beaucoup d’autres territoires et villes du pays, on assiste impuissamment ou de manière complice à des actes ignobles contre les enfants sans se gêner malheureusement.

Les violences faites aux enfants sont devenues monnaie courante, systématique et généralisées au point d’être tenté de les appeler des crimes organisés.

La responsabilité des uns et des autres en commençant par l’Etat est toujours et restera mise en doute. Si justice n’est pas faite aujourd’hui, le jour où le soleil se lèvera des rétroactivités rattraperont plus d’un.

On ne peut jamais prétendre construire un état de droit si les valeurs du respect de la personne humaine continuent à être clochardisées de n’importe quelle manière. Autrement, aucune société solide nous léguerons à nos enfants si déjà des actes barbares commis par nous sur eux les rendent plus vulnérables et les prédestinent à l’échec sur divers plans.

 

IV.2.2°.b) De l’emplacement des juridictions judiciaires

 

Et comment pouvons-nous comprendre et faire comprendre au monde entier que la RDC a des Territoires administratives ( Comme celui de Shabunda avec 25 216 km2 ) plus vastes que certains pays d’Afrique comme le Seychelles (451km2) Sao Tomé et Principe (964km2), les Iles Maurice (2040km2), les Comores (2235km2), le Cap Vert (4033km2), la Gambie (10380km2), le Swaziland (17364km2),le Djibouti (2300km2),[89]…mais qui n’ont difficilement qu’un seul tribunal souvent à leurs  chefs-lieux alors que c’est chaque année que les universités du pays produisent des juristes et dont plus de la moitié reste au chômage pendant longtemps!

Comment expliquer au monde que le justiciable soit à plus de 200 kilomètres des instances judiciaires ? N’est-ce pas une autre façon de favoriser l’impunité et la criminalité ?

Les conditions pratiques dans lesquelles travaillent ces magistrats sont difficiles ; le système judiciaire a beaucoup de problèmes que le gouvernement doit chercher à tout prix des solutions idoines afin de bâtir un Etat de droit efficace comme c’est le souhait de plus d’un congolais.

 

Avec un traitement insignifiant, il est difficile d’échapper à la corruption dans ce domaine comme dans bien d’autres d’ailleurs.  Et cette corruption qui gangrène la société congolaise se transmet comme de la coutume de bouche à oreille et de père en fils.

 

Si nous apportons une petite critique à certaines de ces institutions judiciaires, vous constaterez avec nous qu’il y en a qui ne sont pas compétentes matériellement pour connaitre de certaines infractions.

 

Et des cas d’appel aussi souffrent suffisamment du fait que le trajet que doit effectuer ceux qui en ont besoin pour atteindre les Cours d’Appel est de loin souvent plus couteux que le droit dont on cherche à obtenir réparation. Pourtant toute personne jouit d’un double degré de juridiction. Pour les citoyens des territoires comme ceux-là, ce double degré de juridiction demeure une pire et simple théorie !

 

 

IV.2.3°. Causes des violences sexuelles

 

Dans notre pays, la RDC, il existe tout un panier de causes des violences sexuelles. Sûrement que nous ne parlerons pas de toutes ces causes mais en voici certaines :

1.Les coutumes est mœurs : Certaines coutumes et mœurs favorisent fort malheureusement les violences sexuelles dans certains coins du pays alors que le droit tire souvent sa source dans la coutume. Ici, on doit signaler qu’une coutume contraire à la loi n’en n’est pas une ! Une coutume doit s’adapter à la loi.

2.Les guerres à répétition : on est encore loin de pouvoir affirmer que la guerre est finie en RDC car on observe dans plusieurs milieux et pour des raisons variées des personnes se lever en prenant armes, on ne sait contre qui à l’intérieur du pays. Ce qui cause plus de déstabilisation avec des mouvements des populations avec ses conséquences.

3.Des enseignements religieux fondées sur la discrimination des femmes : La multiplicité des églises et les enseignements non ou jamais censurés battent record dans le pays. Il reste difficile de savoir quelle est leur norme générale ; chacune se considérant comme la meilleure.

4.L’impunité et la paralysie des organes judiciaires : A part les facultés de Droit dans lesquelles on enseigne aux étudiants ce qu’il faut, bien souvent c’est le contraire dans les palais de justice et cabinets d’avocats. Le pays reste gangréné par plusieurs maux dont l’impunité et la corruption en demeurent les fils premiers nés !

5.L’enclavement : certains milieux, il est vrai constituent des milieux coercitifs pour la commission des violences sexuelles.  Personne ne peut vraiment dire avec des éléments solides pourquoi à un endroit il peut s’y commettre des violences sexuelles à répétition sans qu’une action ne soit prise et par la population et par les autorités en place.

6.L’ignorance des femmes sur leurs droits et devoirs : Les droits de la femme ne sont pas régulièrement enseignés ; et lorsqu’ils le sont, combien des femmes y prennent part ? Les hommes préfèrent les garder cachés car elles se retourneraient contre eux.

7.La pauvreté de la femme : depuis longtemps le pouvoir ainsi que les ressources sont entre les mains des hommes. Le fait que bien de femmes se recherchent encore, dans plusieurs situations, elles se trouvent en position de faiblesse et tombent ainsi victimes des violences sexuelles dans plusieurs secteurs surtout en milieu professionnel.

8.La non-scolarisation des femmes par rapport aux hommes : Quelques avancées peuvent être signalées dans une ou une autre école mais les préférences ont été portées aux hommes plutôt qu’aux femmes même dans le secteur de l’enseignement. Pour réussir, dans certaines écoles, une femme est obligée de passer par des violences sexuelles de la part de son enseignant.

9.Les intervenants dans la lutte contre les violences sexuelles sont plus théoriciens que praticiens : Une grande doctrine existe ; des voix s’élèvent dans les médias mais en réalité pas grand-chose de concret sur terrain pour barrer la route aux violences sexuelles dans le pays. La recherche des financements souvent aboutit à répondre aux besoins des responsables des ONGs que des victimes pour lesquelles ils plaident ou prétendent plaider.

10.Le manque de la politique de suivi des ONG qui interviennent dans la lutte contre les violences sexuelles :Le pays devait avoir une politique centralisatrice dans le domaine de gestion des fonds qu’utilisent les ONGs. Hélas, pas de suivi, orientations, évaluations ou audit de la part de l’Etat. Chacune des organisations agit alors selon sa vision et ses objectifs sans laisser de côté ses intérêts !

 

IV.2.4°. Conséquences des violences sexuelles

IV.2.4°.a) Multiplicité des conséquences des violences sexuelles

 

Les conséquences des violences sexuelles sont multiples. Généralement on enregistre des Abandons scolaires, Mariages précoces, forcés, maladies, grossesses forcées et des décès.

A ce sujet, nous apprenons que chaque année, quelque 14 millions de jeunes filles, âgées de 15 à 19 ans, donnent le jour à un enfant, et 5 millions d’autres subissent un avortement à risque. Dans certains pays, la moitié des femmes accouchent de leur premier enfant avant 18 ans. Les jeunes filles appartenant à ce groupe d’âge ont deux fois plus de chances de mourir en couches que celles qui ont entre 20 et 30 ans; pour celles qui ont moins de 15 ans, ce risque est cinq fois plus élevé. Les décès liés à la grossesse sont la cause principale de mortalité chez les jeunes filles âgées de 14 à 15 ans dans le monde. Pour chaque femme qui meurt en accouchant, 15 à 30 survivent, mais souffrent d’invalidités chroniques. Le risque de mortalité des enfants nés de jeunes filles de moins de 19 ans est très élevé.

Il existe une forte corrélation entre pauvreté et mariage précoce. Les jeunes femmes des classes les plus défavorisées sont enclines à se marier à un âge précoce. Une famille pauvre a parfois tendance à considérer la jeune fille comme un fardeau économique ; son mariage s’inscrit donc dans une stratégie de survie. Peut-être les parents pensent-ils qu’un mariage précoce protégera leur fille contre les risques d’agression sexuelle ou, plus généralement, qu’elle acquerra ainsi un gardien du sexe masculin.

Le mariage précoce peut également être conçu comme une stratégie visant à prémunir les jeunes filles contre les grossesses hors mariage. Les jeunes filles qui se marient ou qui tombent enceintes abandonnent généralement leur scolarité si elles ne l’ont pas déjà fait.

 

Leur capacité de gagner leur vie s’en trouve affectée puisqu’elles dépendent davantage de leur conjoint ou des autres hommes de la famille et ont généralement plus d’enfants.

Selon le Fonds des Nations Unies pour la population, les maternités précoces perpétuent le cycle de pauvreté des familles démunies.

 

Mais la pauvreté n’est pas seulement d’ordre économique alors qu’une enquête de l’UNICEF indique qu’un mariage précoce compromet trop souvent non seulement les possibilités d’éducation, mais aussi le développement personnel de l’intéressée, la condamnant à une vie de soumission domestique et sexuelle.[90]

Un infirmier avait abusé de sa patiente à l’hôpital à Luozi dans le Kongo Central il y a 5 ans et depuis, il a ainsi mis fin à sa carrière. Comme la justice n’a pas mis main sur lui, jusqu’ici il ne fait que fouir.

 

Personne ne peut nous dire en ce moment, à quel coin il se trouverait. D’ailleurs, et c’est ce qui est fort probable (nous pensons), il doit déjà avoir changé ses éléments identitaires comme dans ce pays on peut avoir les actes de l’Etat civil moyennant uniquement de l’argent sans vérification aucune et que la carte d’électeur sert valablement de carte d’identité.

 

Il est fort inquiétant de parler de ce genre d’agissement mais plusieurs autres connus et inconnus sont entretenus dans les villages et villes au vu et au su des autorités politico-administratives, militaires, policières et de la population entière sans que personne n’ose lever son petit doit pour les dénoncer.

 

 

 

 

 

 

 

 

Insistons sur ces deux grandes conséquences :

IV.2.4°.b) Des problèmes émotionnels et de santé mentale

Les jeunes victimes de violence sexuelle sont significativement plus à risque de présenter des:

ü  symptômes de stress post-traumatiques (cauchemars, flashbacks, comportements d’évitement, hyper vigilance);

ü  symptômes d’anxiété (peurs, nervosité, hypersensibilité);

ü  symptômes de dépression (mauvaise humeur, auto-évaluation négative, difficulté à éprouver du plaisir);

ü  comportements agressifs (non-respect, opposition, mensonge, vol, mots et gestes agressifs injustifiés envers les autres, intimidation);

ü  idéations suicidaires et des tentatives de suicide;

ü  des comportements d’automutilation (se lacérer la peau, se gratter sévèrement la peau, se brûler la peau);

ü  symptômes de dissociation, dépersonnalisation (sentiment d’irréalité ou d’être déconnecté de son corps).

 

IV.2.4°.c) Des problèmes académiques

Les jeunes exposés à ce type de violence sont plus susceptibles :

ü  d’avoir de moins bons résultats scolaires;

ü  d’abandonner leurs études.

Cela conduit naturellement à des comportements à risque :Les jeunes avec un antécédent de violence sexuelle s’engagent plus souvent dans des comportements à risque tels que :

ü  abus de substance;

ü  multiples partenaires sexuels (plus à risque pour les infections sexuellement transmissibles);

ü  échange d’actes sexuels pour subvenir à des besoins (logement, argent, vêtements, transport);

ü  agression et violence dans les relations;

ü  fugues (presque deux fois plus probable).

Les jeunes qui ont été victimes de violence sexuelle, sont plus à risque de vivre une grossesse à l’adolescence:

ü  les filles victimes d’agression sexuelle sont 2,2 fois plus susceptibles que leurs pairs non-victimes pour devenir mères adolescentes;

ü  les garçons victimes d’agression sexuelle sont plus susceptibles que leurs pairs non-victimes de mettre une fille enceinte.

Les jeunes victimes de violence sexuelle sont plus à risque que les non-victimes à présenter une série de problèmes de santé physique comme l’,les, le:

ü  obésité,

ü  troubles gastro-intestinaux,

ü  symptômes cardiopulmonaires,

ü  problèmes gynécologiques

ü  diabète

Ces conséquences peuvent conduire à des perturbations importantes dans la trajectoire du développement mental des jeunes et ont souvent un impact à long terme, pouvant conduire à un dysfonctionnement et à une détresse significative à l’âge adulte.[91]

 

 

 

IV.2.5°. Que faire pour arrêter les violences sexuelles ?

Il y a plusieurs choses à faire et à différents niveaux certainement pour contribuer à l’arrêt des diverses violences faites aux femmes en RDC. Je conseille entre autres :

-Faire connaitre ces violences :il y a des coutumes et mœurs qui vivent dans l’ignorance sur les violences sexuelles et les communautés se comportent comme elles veulent.

-Mener des campagnes de sensibilisation par rapport aux conséquences : Il y a des auteurs qui continuent à ignorer les conséquences des actes qu’ils commettent.

-Vulgariser les peines en relation aux violences sexuelles :si on connait la peine qui s’applique pour tel ou tel acte commis, on pourrait avoir peur de le commettre.

 

-Barrer la route aux amendes transactionnelles et aux arrangements à l’amiable : Au niveau de la justice, la loi n’accepte pas des amendes transactionnelles. Aussi, dans nos communautés les deux familles s’arrangent pour ne pas poursuivre l’auteur ; ce qui est un point très négatif. La victime restant ainsi dans son traumatisme.

 

-Lutter contre l’impunité : condamner réellement les auteurs qui serviront de leçon dans les communautés car les auteurs continuent à se promener librement ; ce qui aide d’autres personnes à ne pas oser commettre des violences sexuelles.[92]

IV.3. Abus psychologiques 

IV.3.1°. Ce qu’il faut savoir

Il inclut ne pas fournir un environnement de soutien approprié au développement de l’enfant, y compris la possibilité d’un attachement primaire à une personne afin que l’enfant puisse atteindre son plein potentiel dans le contexte de la société dans laquelle il vit. Il peut également y avoir des actes envers l’enfant qui portent ou qui ont une forte probabilité de porter atteinte à la santé de l’enfant ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.

Ces actes doivent être sous le contrôle raisonnable du parent ou de la personne dans une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Ces actes comprennent : restreindre les mouvements, dégrader, humilier, faire de l’enfant un bouc-émissaire, menacer, effrayer, discriminer, ridiculiser ou autres formes de traitement non-physique hostile[93].

IV.3.2°. Les injures

Certains parents à ce jour trouvent facile de proférer des injures à leurs enfants comme si c’était de la nourriture qu’ils leur distribuaient.

Très douloureux, un enfant avait échappé au fouet de l’un de ses parents, et comme il fuyait, son parent lui a dit ‘‘N’oublies pas que je suis en mesure de te faire suivre douze injures logiques !’’ Comme si on peut vraiment être fier de savoir injurier les autres. Et encore que les injures sont punies par la loi en ces termes : « Quiconque aura publiquement injurié une personne sera puni d'une servitude pénale de huit jours à deux mois et d'une amende n'excédant pas cinq cents zaïres ou d'une de ces peines seulement[94]

Jésus lui-même a tranché par rapport à cela : « Mais moi, je vous le dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! Mérite d’être puni par le sanhédrin ; et que celui qui dira : Insensé ! Mérite d’être puni par le feu de la géhenne (Mt. 5,22) »

Quelle honte, en effet, si les parents devraient répondre des injures faites à leurs enfants ? Nos grands-parents n’arrêtaient de nous dire que bénédiction et malédiction sortant de la bouche d’un parent, faut bien en faire attention.

Comment demain dirons-nous avoir protégé nos enfants si chaque jour nous les injurions en des mots bien choquants et précis ? (Nous ne connaissons pas des injures et nous ne pouvons les donner ici comme si nous en faisions une campagne !)

A ne pas oublier : tous les propos que nous proférons à l’égard de nos enfants, la plupart de fois, ils les murmurent contre nous pour dire la même chose en retour contre nous.

Il est bon de trouver dans la participation comment ne pas blesser l’enfant moralement, le féliciter pour ce qu’il a fait de bien et l’encourager pour ce qu’il doit ou devra faire prochainement en créant une certaine émulation en lui et pourquoi pas lui en offrir des petits cadeaux dans la mesure du possible.

Tous ces jeux, films, vidéos, images, chansons, danses que nous montrons aux enfants ne sont sûrement pas nécessaires, considérons-nous, et leur présence à toutes les cérémonies de la vie sociale ne sont pas indispensables.

 

Il aurait raison, ce papa, de Masi-Manimba , qui n’a pas toléré et a refusé à ses enfants de moins de 14 ans de participer à l’enterrement de leur mère malgré l’insistance des autres membres de sa famille. Il a estimé qu’après le culte à l’Eglise, les enfants ne devaient pas aller au cimetière. C’est cela aussi la protection !

 

IV.4 Négligence et les traitements négligents

 

Il suffit simplement de la part du pourvoyeur de soins, manquer d’attention ou ne pas subvenir aux besoins de développement de l’enfant : santé, éducation, développement affectif, nutrition, abri et conditions de vie sûres, dans le contexte des ressources raisonnablement disponibles à la famille ou aux pourvoyeurs de soins, ce qui entraine ou a une grande probabilité d’entrainer un préjudice à la santé de l’enfant ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.

Cela inclut ne pas subvenir correctement les enfants et ne pas les protéger contre les atteintes dans la mesure du possible[95]

IV.4.1°. De la négligence

 

Dans plusieurs situations, l’enfant est laissé pour son propre compte. La présence du parent arrive non différemment des camions anti-incendie de la plupart de nos villes, toujours en retard.

Et il faut bien le savoir, la négligence paie : grossesses précoces, mariages précoces, diverses autres violences sexuelles comme détaillées dans la partie y relative aux abus sexuels, la fuite du toit familial, l’entrée dans des associations des malfaiteurs, le vol des petits objets familiaux, l’impolitesse, l’école buissonnière, les accidents domestiques, la consommation exagérée des boissons fortement alcoolisées et des drogues. Bref des enfants de la rue.

Ces parents qui attendent les pleurs ou les cris de leurs enfants pour se manifester sont vraiment à plaindre. Un parent reste un protecteur de l’enfant et donc clairvoyant et qui voit le mal de loin et fait tout pour l’épargner de son enfant. Ce sont des penseurs avérés qui mettent des mécanismes de prévention avant de gérer les conséquences.

La négligence d’enfant est une forme de maltraitance ou de mauvais traitements. Cette négligence infantile survient lorsque le père, la mère ou tout adulte qui a la charge d’un enfant, ne lui fournit pas adéquatement les traitements essentiels à ses besoins de développement et à ses besoins physiques, psychologiques, médicaux ou éducationnels.

Elle est ainsi caractérisée par le manque de soin à l’égard d’un enfant. Il s’agit ainsi d’un manque d’attention et de protection à l’égard d’un enfant.[96]

Il est donc clair qu’il y a acte de négligence lorsque les adultes responsables d'un enfant ou les parents d'enfant ne répondent pas à ses besoins fondamentaux ou ne lui assurent pas l'essentiel de ses besoins d'ordre physique, médical, affectif, éducationnel. Ainsi les adultes, chargés du bien-être de l'enfant ne lui procurent pas l'encadrement et le soutien nécessaires pour son épanouissement ou refusent de les lui procurer.[97]

Il faudra alors que les parents ou les personnes en charge de l’enfant reconnaissent d’abord cette négligence afin de chercher les voies et moyens pour y remédier. Le cas contraire, nous continuerons à tourner dans un cercle vicieux.

Pourtant la négligence de l'enfant peut être d'ordre physique ou émotionnel.

ü  La négligence physique est caractérisée par des actes d'omission, émanant du parent ou de l'adulte qui a la garde l'enfant. Elle désigne le défaut de soins susceptibles de combler les besoins quotidiens fondamentaux de l'enfant.

ü  La négligence émotionnelle est une perturbation affective de la relation parent-enfant. Elle est perceptible lorsqu'un enfant ne bénéficie pas de traitements qui répondent à ses besoins émotionnels. Il est ainsi privé de réconfort psychologique nécessaire à son épanouissement et à son développement. Les parents ne se montrent pas affectivement disponibles pour combler les besoins affectifs de l'enfant.
Contrairement aux abus physiques, la négligence émotionnelle ne laisse pas de traces physiques, elle n'est pas facilement détectable.
[98]

IV.4.2°. Des traitements négligents

 

Un enfant en effet avait perdu la vie dans un village de Shabunda dans le Sud-Kivu car laissé au lit par sa mère qui allait au champ vers 7 heures et qui ne retournerait que vers 16 heures.  

La scène macabre était qu’en voulant se réveiller le pauvre fils de 2 ans s’était enroulé dans la moustiquaire et au fur et à mesure qu’il perdait la force, la respiration devenait plus compliquée. Au bout d’un temps, l’enfant est allé rejoindre les anges on ne sait exactement quand car c’est à la sortie des champs que la ‘‘négligente’’ maman avait constaté.

Voilà de quelle manière des vies se perdent par l’inattention des ceux qui ont la charge de protéger les enfants.

Combien de fois des sorties pour l’Eglise, le travail, le marché, les visites amicales se font très matinalement par des parents sans savoir dans quel état ont dormi et se sont réveillé leurs enfants !

Combien de fois ne laissons pas des malades à la maison et être obligés de rentrer par coup de fil ? Nous devrions regarder cet aspect de choses.

Et ces élèves qui se préparent eux-mêmes pour aller à l’école alors qu’ils ont des parents, si on les renvoie par ce que non en uniforme ou sales, ou n’ayant pas exécuté une obligation scolaire demandée à la veille ?

Combien de parents vérifient les devoirs et les notes de leurs enfants ? Comment pouvons-nous demander aux enfants de lire un livre s’ils ne nous ont jamais vu avec un journal en mains ? L’exemple est un bon maître disait un enseignant de l’école primaire de Kabeya Kamwanga dans le Kasaï à ses écoliers en souriant et dont je tais le nom (Par ce que non autorisé par lui).

Enfin, il y a des parents qui font certaines choses à leurs enfants comme s’ils voulaient éviter des problèmes. Le faire pour le faire. Dans ces agissements vous trouvez des inexactitudes et des incomplétudes.

Imaginez ce parent qui, après avoir lavé son enfant, tarde à lui apporter des vêtements et que cet enfant prenne toute la boite de pommade pour se oindre et la termine en un coup ou se salisse encore. Et comme le parent a toujours raison, il aura beau crier mais le vin sera tiré, il ne restera qu’à le boire : reprendre le même exercice de le laver pour la deuxième fois. (Cas vécu à Lubumbashi lors d’une promenade dans la cour d’un voisin et là ce sont les injures qui suivent).

La notion de négligence recouvre bien des choses ; elle inclut notamment l’incapacité de répondre aux besoins matériels et affectifs des enfants et celle de leur fournir les stimuli physiques et intellectuels, l’encadrement et les orientations dont ils ont besoin. L’absence de supervision est une cause majeure de décès et de blessures par accident à la maison ; c’est par manque d’encadrement que les enfants se livrent à des activités dangereuses, comme l’usage de drogues et les rapports sexuels précoces et non protégés.

Selon l’OMS, 400 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année des suites d’un accident : noyade, brûlures, empoisonnement ou accident de la circulation. Les données fournies par les États-Unis montrent que la négligence cause plus de décès que la violence chez les enfants de moins de 18 ans.

L’abandon des enfants est la forme la plus extrême de négligence. La décision d’abandonner un enfant résulte parfois du manque de mécanismes de soutien ou du poids des traditions culturelles. Dans certains pays, les parents (ou l’un d’entre eux) abandonnent l’enfant parce qu’ils sont incapables de subvenir à ses besoins, ou parce qu’ils croient que le confier à une famille ou à une institution disposant de plus de ressources est la seule façon de lui donner la chance d’un avenir meilleur. Et dans certaines cultures, la stigmatisation qui s’attache à la procréation hors mariage est telle que la plupart des enfants dits illégitimes sont abandonnés à la naissance.

De nombreuses études montrent que la négligence, en particulier le manque de supervision, l’absence de discipline et l’incapacité d’inculquer aux enfants un comportement social positif, contribue à les mettre en difficulté avec la loi.[99]

A Kakuyu, une fille de 6 ans s’était fortement brulée au niveau de la poitrine avec un fer à repasser abandonné, alors que branché dans la prise, par sa mère au salon alors que celle-ci causait avec son amie à l’extérieur.

A Kenge deux jumelles de 3 ans avaient trouvé la mort après avoir consommé un médicament laissé dans l’armoire par leurs parents.

Des cas de négligence ou d’abandon peuvent se présenter sous multiples formes. Avant que les conséquences foudroyantes ne se produisent, plaise aux parents de faire usage de plus de délicatesse et de vigilance.

Même aux parents qui ont la possibilité d’engager des domestiques, leur propre responsabilité et ou surveillance des enfants n’est pas mise de côté à un pourcentage maximum. La garde d’enfants étant continuelle et fatigante, ils devront aussi se rassurer par leur présence que ce qui doit être fait l’a correctement été ; le cas contraire, apporter des correctifs nécessaires dans l’amour, la bienveillance et le calme auprès des personnes qui les aident dans cette lourde attribution.

Retenons une fois pour toutes que la discrimination basée sur le sexe, l’origine sociale, l’ethnie ou les handicaps est aussi un facteur majeur de maltraitance à l’encontre des enfants. Chaque jour, des millions d’enfants dans le monde sont victimes de discrimination, à travers des injures humiliantes, choquantes, ou encore pire, des actes de violence. Dans un état de grande vulnérabilité, ces enfants n’ont personne à qui se confier et ne peuvent pas se défendre seuls. La discrimination alimente aussi l’exploitation des enfants. Certains enfants, souvent exclus et marginalisés, font face à l’indifférence et sont plus enclins à subir des mauvais traitements. Par ailleurs, les enfants handicapés, en raison de leur vulnérabilité, sont particulièrement exposés à la violence physique et aux abus sexuels.[100]

Et la discrimination est à comprendre comme dans ces lignes comme étant le fait de traiter de manière inégale et défavorable un individu ou un groupe de personnes en raison de la race, la couleur, le sexe, la nationalité,etc.

L’interdiction de la discrimination est un principe fondamental et absolu, proclamé par toutes les normes internationales relatives aux droits humains.

 

IV.5. Abus économique

IV.5.1°. L’exploitation commerciale

 

Le travail des enfants est la participation de personnes mineures à des activités à finalité économique et s’apparentant plus ou moins fortement à l’exercice d’une profession par un adulte. Au niveau international, l’Organisation internationale du travail (OIT) le définit en comparant l’âge à la pénibilité de la tâche, du moins pour les enfants de plus de douze ans (voir plus bas pour les détails).

En pratique, parmi les enfants travailleurs, on distingue le travail « acceptable » (léger, s’intégrant dans l’éducation de l’enfant et dans la vie familiale, permettant la scolarisation) et le travail « inacceptable » (trop longtemps, trop jeune, trop dangereux, etc.) ; c’est ce dernier que recouvre généralement la notion de « travail des enfants ». On estime en 2000 que plus de 210 millions d’enfants de 5 à 14 ans et de 140 millions d'adolescents de 15 à 17 ans exerceraient une activité économique sont concernés dans le monde ; plus de 8 millions se trouvent dans une des « pires formes de travail des enfants » : enfants soldats, prostitution enfantine, pornographie, travail forcé, trafics et activités illicites.

En 2013, le Bureau international du Travail avance le chiffre de 168 millions d'enfants qui travaillent dans le monde dont environ 85 millions feraient un travail dangereux. Des chiffres donc à la baisse qui témoignent d'un changement des législations plus en faveur des enfants, mais le mouvement doit indéniablement se poursuivre avec un engagement plus fort de la part des entreprises et des États[101].

L’exploitation commerciale ou autre d’un enfant fait référence à l’utilisation d’un enfant pour le travail ou pour d’autres activités pour le bénéfice d’autres personnes. Cela inclut, mais sans s’y limiter, le travail des enfants.

On ne le dira jamais assez, l’exploitation économique des enfants fait partie des abus que les parents/adultes commettent chez les enfants sans s’en rendre compte pour les uns et de manière expresse pour les autres.

En effet, bon nombre de parents confondent le travail manuel des enfants avec leur utilisation, contre leur gré et pour des faits économiques qu’ils se disent ne pas exécuter eux-mêmes.

On en voit, des enfants qui vendent les légumes, les fruits, les cannes à sucre, les cartes prépayés de communication, cigarette, des sachets au marché, des gardes improvisés des voitures en stationnement, vente de l’eau ou qui transportent des lourds fardeaux dépassant par moment leur propre poids et qui doivent chaque soir rendre compte à leurs parents, devenus leurs maitres ou employeurs.

Si aider les parents reste un des devoirs des enfants envers leurs parents, l’exploitation économique est un grave désordre organisé si bien que les enfants qui réalisent ces travaux d’exploitation ne bénéficient pas de façon proportionnelle au gain tiré de l’activité pour laquelle ils ont été utilisés, et bien plus c’est souvent contre leur volonté.

Ils sont visibles, ces enfants, dans les carrés miniers à travers le pays et qui travaillent jours et nuits pour leurs familles. Après un, deux, trois mois lorsqu’ils veulent rentrer, il n’est pas impossible de les voir pillés ce qu’ils voulaient ramener au village sur le chemin de retour par d’autres malins souvent en armes car non protégés encore une fois par des personnes majeures et l’Etat.

« Couvert de poudre, Sylvian, deux ans, est assis aux côtés de sa mère, frappant des pierres avec un maillet rafistolé en République démocratique du Congo. Les pierres, la poussière, le soleil : c'est la seule vie qu'ait jamais connue Sylvian.

Chaque jour il vient ici avec sa famille pour réduire de grosses pierres en gravats utilisés sur les sites de construction. Mais la journée va être longue. Ils quittent leur maison à cinq heures le matin pour terminer douze heures plus tard, au crépuscule. »[102]  

Cette triste réalité est vécue à Kipushi en Juin 2009 et malheureusement « pour la mère de Sylvian, Bichi Banza, c'est le mieux qu'elle puisse faire pour nourrir ses six enfants. En fait, elle ne peut pas le faire seule. Elle amène ses enfants pour l'aider. S'ils ont de la chance, ils vendront le gravier fraîchement pulvérisé à la fin de la journée. Un tas de quatre mètres de haut se négocie autour de 30 000 francs soit environ six dollars. »[103]

Voilà comment nombreux enfants vivent dans des situations bien compliquées et ne savent pas s’ils ont des droits et même lorsqu’ils apprendraient leur existence, les conjonctures les placent directement dans des conditions telles que leur exploitation économique est collée à leur peau et ne peuvent s’en délier.

 

IV.5.2°. Causes du travail pour enfants

Pourquoi les enfants sont forcés de travailler ? Les facteurs du travail des enfants sont multiples[104] :

En effet, on retiendra dans la plupart des cas la pauvreté, l’absence de certificat de naissance, l’accès difficile à la scolarité, le faible niveau d’éducation et d'information des parents, l’intérêt des employeurs et les crises humanitaires.

·       La pauvreté, qui oblige les parents à envoyer leurs enfants travailler pour subvenir aux besoins de toute la famille. Afin de trouver solution à pas mal de besoins, les enfants s’adonnent à une vie sexuelle sans aucune autre forme de procès sans leur gré.

·       L’absence de certificat de naissance des enfants, qui ne peuvent ainsi prouver leur identité et leur âge face à une situation d’exploitation illégale. Alors que l’acte est donné gratuitement dans les 3 mois qui suivent la naissance de l’enfant, plusieurs parents affichent de la négligence quant à ce.

·       L’accès difficile à la scolarité et le système éducatif défaillant : frais de scolarité, violences à l’école ou sur le chemin de l’école, éloignement géographique sont autant d’obstacles à l’éducation et de facteurs aggravants pour le travail des enfants.

·       Le faible niveau d’éducation et d'information des parents, qui ne connaissent pas l'impact négatif du travail sur leur enfant mais aussi la législation sur le travail infantile en vigueur et l'impact positif de l'éducation.

·       L’intérêt des employeurs : les enfants sont une main d’œuvre « bon marché ». Ils peuvent également répondre à des exigences spécifiques pour effectuer certaines tâches (mines, tissage de tapis, etc.).

·       Les crises humanitaires liées à une catastrophe naturelle ou un conflit, qui exacerbent la vulnérabilité des enfants et la transgression des législations en vigueur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV.5.3°. Conséquences de l’exploitation d’enfants

 

L’OMS insiste en ces termes « Ces activités sont au détriment de la santé physique ou mentale de l’enfant, de son éducation et de son développement moral ou socio-affectif » et comme si cela ne suffisait pas elle ajoute « Les enfants recrutés dans l’armée font partie de cette catégorie »[105].

Or, c’est ce que nous voyons dans nos contrées. Des enfants qui ne peuvent plus vaquer à leurs occupations valablement car surutilisés dans l’une ou l’autre activité ; des enfants qui ont longtemps servis dans les milices et groupes armés ; des enfants qui ont appris à vivre par la violence et se faire respecter ou craindre ; des enfants qui, lorsqu’ils ont besoin de quelque chose savent que tout est possible car porteurs d’armes.

Ces enfants, généralement au cas où ils étudient, sèchent les cours les jours du marché au village pour répondre à cette obligation imposée de la part de leurs parents. Comme on peut déjà l’entrevoir, cela ne va pas sans conséquence car on en dénombre l’abandon scolaire, les échecs scolaires, l’absence des certaines notes des cours dans leurs cahiers, le redoublement des classes, l’habituation à l’argent à bas âge, le mensonge et le vol…

Parfois l’arrogance est la pire des conséquences. L’enfant sait que tant qu’il n’est pas de retour toute la famille ne pourra pas par exemple manger car c’est lui qui ramène l’argent des produits vendus aux parents. Les yeux sont donc tournés vers lui. Il devient un petit décideur dans le ménage sans que les uns et les autres ne s’en rendent compte. Il peut déjà se dire ce qu’il peut ou ne plus rendre comme service dans la maison.

De l’autre côté, les parents le considèrent dans bien de cas par rapport à ses frères et sœurs ainés.

Voilà comment nous allumons un feu dont nous n’aurons jamais la capacité d’éteindre dans nos familles et société.

Imaginons, que dis-je, méditons une minute ce qui est prévue au sujet des abus faits aux enfants : « Mais si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer » (Mt.18,6).

Il faut néanmoins mettre une différence comme nous le disons souvent entre les travaux interdits aux enfants et ceux qu’ils accomplissent dans le cadre de subvenir aux charges familiales.

La garde des bêtes en effet est dans la plupart des cas faite par les enfants. L’élevage en est un des grands cas que nous connaissons dans plusieurs communautés l’élevage : Il est illustré par le symbole de la vache. C’est le cadeau le plus précieux que les amis échangeaient. C’est elle qui constitue la dot en cas de mariage pour souder la nouvelle amitié entre les deux familles. On sait constater et dire ici que la langue est en train de se perdre car il n’y a plus de dictons et ou de contes vespéraux à travers lesquels nous autres, nous apprenions pas mal de choses de la sagesse de nos cultures. Plusieurs livres de nos cultures, faute d’être achetés par les générations présentes, ne sont plus réédités. Ce qui entraine leur vol dans les rares maisons dans lesquelles ils se trouvent encore si les enfants y prêtent attention car ce sont ces choses que l’on vend à vil prix pour des besoins ostentatoires. À vrai dire un livre comme ‘‘Emiganibali bantu’’ du respectueux prêtre Aristide KagaraguNtabaza de Bukavu (d’heureuse mémoire) n’est plus sur le marché ; dans mon village natal à Miti, à 9 km de l’Aéroport de Kavumu, par curiosité je suis entré dans 32 familles au cours de l’année 2015 à différentes occasions, aucune d’elles n’avait cet ouvrage ![106]

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

La protection est un droit pour tout enfant et une obligation pour tous. Les efforts de tous doivent contribuer à apporter des solutions aux différents besoins de l’enfant. Cela, à tous âges et dans toutes circonstances et surtout avant que cela ne soit trop tard.

En plus des lois abondantes au niveau international et national qui font la promotion des droits de l’enfant, l’Etat par ses responsables, les parents, les Eglises, les Ecoles, les associations de développement, les hôpitaux doivent bien contribuer à cet objectif sans pareil dans la pratique.

Nous ne terminerons certainement pas cet ouvrage sans revenir sur le gouvernement qui devra prendre en considération les problèmes spécifiques des enfants en lui conseillant de mettre en place un budget annuel conséquent pour favoriser leur développement et épanouissement, à ne pas oublier que garantir un salaire décent aux parents, c’est aussi contribuer à la promotion des droits des enfants de manière concrète.

 

L’enfant reste un mystère difficile à comprendre.

Il ne faut donc pas le négliger car il peut bien ne pas représenter beaucoup selon nos analyses réfutables en ce moment et devenir tout ce qu’on ne pensait pas dans un futur proche.

La protection des droits des enfants, un domaine vaste et glissant ! Nous avons insisté, dans le cadre de cet ouvrage, sur les considérations générales faites sur l’enfant en montrant certaines catégories d’enfants dans le premier chapitre afin de cerner la portée de notre réflexion à nos lecteurs.

Pour essayer de faire connaître ce que nous pensons et voulons, dans le deuxième chapitre que nous avons consacré à la protection d’enfants proprement dite, nous sommes revenus sur les responsabilités des personnes morales et physiques pour garantir cette protection.

Comme certaines gens peuvent vouloir dire ne pas connaître que faire et que ne pas faire, le troisième chapitre a montré clairement les quatre grands besoins de l’enfant que nous devons réaliser ou accomplir en leur faveur. Cela, en circonstances normales et/ou exceptionnelles.

Dans le quatrième et dernier chapitre, nous avons montré certains abus que nous commettons à l’égard des enfants ; ce qui les rend frustrés et ne répondant plus positivement à des attentes globales de leur vie de manière occasionnelle ou permanente provoquant ainsi des conséquences très néfastes au reste de leur vie.

 

 

 

 

En regardant très clairement dans toutes les lignes, nous mentionnons certaines réalités :ce que nous faisons, ce que nous ne faisons pas et plus encore ce que nous devrions faire pour les enfants.

Concluons sans conclure en rappelant cette mise en garde qui vient juste après : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous le dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux » (Mt.18,10) nous disent les écritures.

 

          D’ailleurs, si les abus que nous commettons contre les enfants étaient faits pour nous dans le temps, rien ne nous rassure que nous aurions survécu et être ce que nous sommes en ces jours.

Plusieurs vies se sont arrêtées chez les enfants par la négligence des parents/adultes qui étaient pourtant placés à leurs côtés mais qui ont fait leur la réponse de Cain à l’appel de Dieu après avoir tué son frère Abel : « Suis-je le gardien de mon frère ?» alors que c’est exactement la mission qui est confiée à chacun de nous dans la société.

Aussi, si les droits des enfants (et beaucoup d’autres catégories des personnes d’ailleurs) continuent à être bafoués, et pour que nul ne prétende continuer à l’ignorer, à la fin de l’année 2020, c’est pour des raisons multiples.

 

         Nous en donnons ici certaines à titre pédagogique :

-leur faible niveau de vulgarisation

-les traductions en langues nationales et dialectes non assurée

-l’impunité et l’arrangement à l’amiable

-le non-rapprochement des instances judiciaires des justiciables

-la mauvaise administration de la justice

-la suprématie de la politique sur le judiciaire

-les us et coutumes rétrogrades

-le faible niveau d’éducation à la santé sexuelle

-L’éducation des enfants à la santé sexuelle est importante, et ce pour plusieurs raisons :

 

-Elle permet à l’enfant de comprendre la nature de l’activité sexuelle et l’aide à se prémunir contre la maltraitance découlant d’une représentation erronée de la nature de l’acte sexuel -Elle aide les enfants qui accèdent à la vie sexuelle à se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles, dont l’infection par le VIH et

-Elle peut aider à faire baisser l’incidence des grossesses parmi les adolescentes, notamment parmi les adolescentes célibataires, ce qui, dans de nombreux pays, peut les amener à s’adonner à la prostitution)[107]

 

 

 

 

A Katako-Kombe dans la province de Sankuru, une fille de 17 ans n’a pas hésité de dire lors d’une leçon en classe sur la vie sexuelle qu’elle n’a rien appris par rapport à cela de son entourage.    « Ni de ma mère, ni de mon père encore moins de mes amies, rien ne m’a jamais été dit par rapport à la vie sexuelle...Je me suis retrouvée un jour avec des taches de sang dans mes habits sans savoir de quoi il était question...J’ai tout découvert dans les films, les livres et à l’école et rien dans ma propre maison ».

 

Voilà comment nos enfants grandissent alors que nous voulons les voir nous apporter le meilleur d’eux-mêmes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POST FACE

 

Pour écrire il faut d’abord et suffisamment lire. Mon fils (Auteur) de ce livre l’a surement fait. Ceci ne me surprend en rien car depuis sa jeune enfance il a appris à lire les journaux et les revues à sa disposition dans la maison.

 

Que dire à sa demande de lire son manuscrit et en proposer quelques lignes de post face ? Franchement je ne sais pas.

Chacun sait ce qu’il voudrait avoir dans un livre en lisant son titre. Mais, la réalité reste telle que pour un même sujet de dissertation les rédacteurs peuvent avoir des visions ou des inspirations différentes.

 

Loin de moi de conclure ce travail parfait car il  une œuvre humaine. Je sais tout simplement que je l’ai lu, et que j’y ai tiré ma part.

Voici l'aboutissement d'un travail animé de souci d'amour pour les enfants. A travers cet ouvrage, il nous a été montré nos devoirs qui ipso facto, deviennent les droits de l'enfant.

 

Il se fait donc que toute la société doit s'investir dans cette optique de jouissance des droits à l'enfant quelles qu'en soient les circonstances.

Les abandonner à leur triste sort comme cela s'observe dans certains coins du globe - la RDC n'en étant pas exclue - est un acte lâche et même condamnable.

 

Au-delà de ce qui a déjà été fait ou qui est fait actuellement pour que l'enfant se sente réellement bénéficiaire de ses droits, la communauté tant nationale qu'internationale devrait conjuguer inlassablement tous ses efforts pour le cas en question.

Cela permettrait de bâtir une société pleine de justice et d'équité pour l'avenir. Il y va de l'intérêt de tous et de chacun.

 

Me Osserge-Philippe TEBUKA met une fois de plus à la portée de l’humanité entière sa réflexion ; elle peut aider plusieurs et en sauver d’autres. Tout dépend du coté où l’on se trouve car en écrivant LA « PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : Ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas et ce qu’on devrait faire ! » il se rapproche des réalités de notre vécu quotidien.

 

A quoi servirait une lampe allumée si on la cachait en dessous du lit ? Je suis persuadée que d’autres améliorations sur la même thématique peuvent être faites par lui ou d’autres penseurs ; c’est pourquoi nous l’encourageons et quiconque trouve qu’on ne finira jamais de bâtir le monde. Qu’il y aura toujours à faire, qu’il apporte sa pierre à l’édifice dans le domaine de son choix.

De ma part, je ne trouve aucune richesse plus importante que les enfants :il faut absolument et impérativement les protéger !

Aux hommes de bonne volonté qui soutiennent et encouragent l’auteur, nos bénédictions et nos prières les accompagnent. Tout ce qu’ils font en silence, Dieu le voit !

 

Fait à Miti, le 30 Septembre 2020

 

Mme Espérance TULIZANA CIZA,

Mère de l’auteur[108]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

I. Sources bibliques

 

1. La Bible de Jérusalem. La sainte Bible traduite en français sous la direction de l’Ecole de Jérusalem,Paris, Cerf ? 2001

2. La SAINTE Bible selon la Vulgate ; Traduite en français avec des notes par l’Abbé J.B GLAISE, Paris, 2002

 

II. Ouvrages

1. Abbé Jean-Claude MUHINDO, Pour toi qui veux devenir prêtre diocésain, disciple et témoin de Jésus Christ aujourd’hui, Bukavu, Kivu Presse, 2008

 

2. Abbé Jean-Claude MUHINDO, Communication et Coronavirus : la place et l’efficacité des récits, humours, proverbes et prières dans la situation de crise en contexte africain, Bukavu, Editions Bandari, 2020.

 

3.C .McCULLOUGH, Un autre nom de l’amour, Paris, France Loisir,1981

 

4. E.MICHAEL, Spécialiste MDRP du Développement Social A&N no. 21 - 29 octobre, 2006

 

5.F. BUGNION, les enfants soldats, le droit international humanitaire et la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, in Revue africaine de droit international et comparé, juin 2000, n°2, 263-275.

 

6. F.OYONO, Le vieux nègre et la médaille, Paris, Julliard, 1956

 

7. Pasteur Léonard NAMEGABE MULANGA, Manuel d’éducation à la citoyenneté et à la bonne gouvernance, 2e éd ., Bukavu,Niceprint,2008

 

8. Robert T.KIYOSAKI et Sharon L. LECHTER, Père riche père pauvre, Brossard, Un monde différent, 2000

 

9. TEBUKA Osserge-Philippe, Les gens, sont-ils encore reconnaissants ? Editions Muse, Saarbrücken-Allemagne, 2017.

 

III.Textes des lois

 

1. La loi N°09/001 portant protection de l'enfant en République Démocratique du Congo du 10 janvier 2009 in J.O No Spécial du 25 Mai 2009, pp.5-48.

2. Loi No 87- du 1er Août 1987 portant Code de la famille Congolais tel que modifié à ce jour.

 

3. Convention internationale des droits de l'enfant adoptée par les Nations Unies le 20 Novembre 1989

 

4. Convention relative aux droits des personnes handicapées, 2006

 

5. RDC, Code pénal congolais décret du 30 janvier 1940 tel que modifié et complété à ce jour (mis à jour au 30 novembre 2004)

 

6.RDC, Loi Numéro Spécial du 18 février 2006  portant  Constitution de la République Démocratique du Congo

 

7. RDC, Loi nº06/018 du 20 juillet 2006 Modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais, Kinshasa, 2006

 

IV. Articles, Etudes, Mémoires Rapports, Modules, Discours

 

1. ACAT, L’effectivité des droits des enfants en République Démocratique du Congo à l’aube des objectifs du millénaire pour le développement :Regard sur la situation particulière des enfants dans le Territoire de Kabare au Sud-Kivu,Ed.ACAT,Bubavu, 2010.

 

2. DCA, Module de formation des membres de la communauté sur les droits et protection de l’enfant, SGBV et soutien psychosocial,Bukavu,2020

 

3. Eddy BYAMUNGU LWABOSHI, Du statut juridique des enfants enrôlés dans les groupes armés à l'Est de la RDC, Mémoire, ULPGL, Goma,2009

4.KALINDYE Dieudonné, Nécessité de l’Etat de droit dans la promotion des droits de l’homme en RD Congo, Mémoire de DEA,Louvain ,UCL,2004. 

 

5. Les principes de paris : les principes et lignes directrices sur les enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés, Février 2007

 

6. OMS, Rapport annuel de 1999

 

7. RDC, La Démocratie dans l’impasse. Quel miracle fera bouger les lignes in Regards croisés No 34, Pole Insitute, mai 2017

8. S.E Félix TSHISEKEDI, Discours à la nation du 30 Juin 2020, Kinshasa, Juin 2020

 

9. TEBUKA Osserge-Philippe, Mes 10 pages contre le Covid19,Bukavu,Avril2020inwww.congoreformes.com/Santé

 

10. The Global Fund for Children, Manuel sur la protection des enfants Ressources pour rendre votre organisation sans danger pour les enfants,Washington,2001

11. UNICEF, la protection de l’enfant : guide à l’usage du parlementaire,Genève,2004

12. UNICEF, Session de formation aux acteurs de protection, Goma, 2013

 

V. Recherches sur Internet

 

1.https://affairesfamiliales.wordpress.com/plan-de-site/a-propos/souffrance-de-lenfant separe/

2.https://afriquetimes.com/classement-des-10-pays-les-plus-petits-dafrique/

3.https://etreparents.com/ne-faites-pas-aux-autres-ce-que-vous-naimeriez-pas-quon-vous-fasse/

4.https://fr.wikihow.com/punir-un-enfant

5.https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picure

6.https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_de_l%27enfant

7.https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_de_l%27enfant consulté le 26 Juillet 2020

8.https://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_des_enfants

9.https://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_des_enfants

10.https://marie-vincent.org/cause/quelles-sont-les-consequences-de-la-violence-sexuelle/

11.http://parole-de-vie.fr/2004/07/juillet-2004-seigneur-apprends-nous-a-prier-lc-11-1/

12.http://santedoc.com/maladies/psychopathologie-et/negligence-d-enfant.html

13.http://santedoc.com/maladies/psychopathologie-et/negligence-d-enfant.html

14.https://www.humanium.org/fr/droit-a-la-protection/

15.https://www.humanium.org/fr/droit-non-discrimination/

16.https://www.humanium.org/fr/une-augmentation-du-nombre-daccusations-de-sorcellerie-menace-la-vie-des-enfants-2/

17.https://www.les-supers-parents.com/les-16-besoins-fondamentaux-de-tous-les-enfants/

18.https://www.letelegramme.fr/monde/au-moins-12-personnes-tuees-par-un-soldat-ivre-en-rd-congo-31-07-2020-12591657.php

19.https://www.mediacongo.net/article-actualite 

20.https://www.unicef.org/french/infobycountry/drcongo_49979.html

21.https://www.unicef.org/media/60816/file/Situation-enfants-monde-2019-resume-analytique.pdf

22.https://www.unicef.org/media/60816/file/Situation-enfants-monde-2019-resume-analytique.pdf

23.https://www.unicef-irc.org/publications/pdf/insight6f.pd

24.http://parole-de-vie.fr/2004/07/juillet-2004-seigneur-apprends-nous-a-prier-lc-11-1/

25.https://www.plan-international.fr/info/actualites/news/2016-06-07-causes-et-consequences-du-travail-des-enfants-dans-le-monde

26.https://www.plan-international.fr/info/actualites/news/2016-06-07-causes-et-consequences-du-travail-des-enfants-dans-le-monde

27.https://www.lemonde.fr/blog/jprosen/2016/11/01/lenfant-et-la-religion-654/

28.https://7sur7.cd/2020/08/28/nord-kivutenafep-5-eleves-tues-dans-un-centre-lors-dun-affrontement-entre-les-fardc-et un- groupe-rebelle

 

 

 

 

TABLE DES MATIERES

 

REMERCIEMENTS. 6

PREFACE. 10

INTRODUCTION.. 15

Chapitre I. PORTEE GENERALE SUR L’ENFANT…..19

I. 1.L’enfant. Quid ?. 19

I.1.1°.Comment expliquer le terme enfant ?. 23

I.1.2°.L’enfant selon les législations. 24

I.2. Catégories plus usuelles denfants. 25

I.2.1°.Un enfant vulnérable. 25

I.2.2°.Un enfant déplacé. 27

I.2.3°.Un enfant réfugié. 29

I.2.4°.Un enfant en situation difficile. 31

I.3.Les autres catégories d’enfants dans des contextes difficiles  32

I.3.1°.Un enfant en situation exceptionnelle. 32

I.3.2°.Un enfant avec handicap physique ou mental 34

I.3.3°.Un enfant séparé. 36

I.3.4°.Un enfant accusé de la sorcellerie. 38

I. 3.5.Enfant soldat 46

 

 

ChapitreII. PROTECTION DE L’ENFANT. QUID ?..60

II.1.La protection de l’enfant et sa portée. 60

II.2.LEtat (Administration et Gouvernement) 62

II.3.Les parents. 70

II.4. Les Eglises. 74

II.4.1°. Les prêtres. 74

II.4.2°.Les pasteurs. 78

II.5. Les Associations. 82

II. 6.Les hôpitaux. 86

II.7. Les écoles. 88

ChapitreIII.LES 4 GRANDS BESOINS DE LENFANT91  

III.1. Droit à la vie. 93

III.1.1°.La nourriture. 95

III.1.2°.Le toit 102

III.1.3°.Les soins de santé. 105

III.1.4°.Léducation. 110

III.2.Droit au développement 113

III.2.1°.Accès à léducation. 114

III.2.2°. Accès aux jeux et loisirs, activités culturelles. 117

III.2.3°. Accès à linformation et liberté de pensée. 119

III.2.4°. Liberté de conscience et de religion. 123

III.3.Droit à la protection. 126

III.3.1°.Besoins primaires essentiels. 126

III.3.2°.Les besoins de base et les besoins affectifs. 129

III. 3.3°.La protection, une affaire de tous. 133

III.3.4°.Ce que dit la Résolution des NU 1612. 135

III.3.5°.Principes directeurs du système de surveillance. 141

III.3.6°.Principaux problèmes de protection de l’enfant 143

III.4.Droit à la participation. 145

Pour une compréhension aisée lire les. 145

III.4.1°.Quelques précisions. 145

III.4.2°.Implication des enfants dans leurs droits. 148

Chapitre IV.151 ABUS COURANTS FAITS AUX ENFANTS …………………………………………………………151

IV.1.Abus physique. 151

IV.1.1°.Chatiment corporel 151

IV.1.2°.Comment punir efficacement 154

un enfant 154

IV.2. Abus sexuels. 157

IV.2.1°.Ce qu’il faut savoir 157

IV.2.2°.Les violences sexuelles. 159

IV.2.3°.Causes des violences sexuelles. 167

IV.2.4°.Conséquences des violences sexuelles. 170

IV.2.5°.Que faire pour arrêter les violences sexuelles ?. 176

IV.3. Abus psychologiques. 177

IV.3.1°. Ce qu’il faut savoir 177

IV.3.2°. Les injures. 178

IV.4 Négligence et les traitements négligents. 180

IV.4.1°.De la négligence. 180

IV.4.2°.Des traitements négligents. 183

IV.5.Abus économique. 188

IV.5.1°.L’exploitation commerciale. 188

IV.5.2°. Causes du travail pour enfants. 192

IV.5.3°.Conséquences de l’exploitation d’enfants. 194

CONCLUSION.. 197

POST FACE. 202

BIBLIOGRAPHIE. 205

I. Sources bibliques. 205

II. Ouvrages. 205

III.Textes des lois. 206

IV. Articles, Etudes, Mémoires Rapports, Modules, Discours  207

V. Recherches sur Internet 208

TABLE DES MATIERES. 210

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] Monsieur Déogratias TEBUKA Akili-Mali est un enseignant à l’école secondaire depuis Septembre 1976.Il dispense entre autres cours la Philosophie et le Français (En exercice actuel à l’Institut Maendeleo de Miti-Murhesa, une école conventionnée catholique de l’Archidiocèse de Bukavu). Diplômé en Latin-Philo et Licencié en Développement, il reste une référence pour plusieurs générations auxquelles il ne cesse de se rapprocher dans sa vie quotidienne.

[3] RDC, Loi Numéro Spécial du 18 février 2006 portant Constitution de la République Démocratique du Congo

[4]https://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant Consulté le 16 Septembre 2020

[5] Préambule de la CEDE

[6] Idem

[9] Idem

[10]DCA, Op.Cit.,P.2

[11] DCA, Op.Cit.,p.2

[12] DCA,Op.Cit.,p.2

[13] DCA,Op.Cit.,p.2

[14] DCA,Op.Cit.,p.2

[15]DCA,Op.Cit.,p.2

[17] DCA, Op.Cit., p.3

[18]Osserge-Philippe TEBUKA, Les gens, sont-ils encore reconnaissants ? Editions Muse, Saarbrücken, Allemagne, 2017, P.53

[20] Les principes de paris : les principes et lignes directrices sur les enfants associés aux forces armées ou aux groupes armes, Février 2007, p.4.

[21]Eddy BYAMUNGU LWABOSHI, Du statut juridique des enfants enrôlés dans les groupes armés à l'Est de la RDC, Mémoire, ULPGL, Goma, 2009, p.34

[23] Eddy BYAMUNGU,Op.Cit.,p.42

[28]Il y avait quatre amis : Chacun, Personne, Quelqu’un et N’importe qui. Ils avaient un important travail à réaliser. Chacun pensait que Quelqu’un le ferait. N’importe qui pouvait le faire mais Personne ne le faisait.  C’est   de cette façon que les responsabilités en matière de protection des droits des enfants dans notre pays se regrettent des uns vers les autres et le temps passe inutilement et en défaveur de ceux-ci.

[30] Pasteur Léonard NAMEGABE MULANGA, Op. Cit., p.13-14

[32]Pasteur Léonard NAMEGABE MULANGA, Op.Cit., p.12

[37] C .McCULLOUGH , Op.Cit.,p.61

[38]https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picureConsulté le 27 Juillet 2020 Épicure (en grecἘπίκουρος / Epíkouros) est un philosophegrec, né à la fin de l'année 342 av. J.-C. ou au début de l'année 341 av. J.-C. et mort en 270 av. J.-C.

Il est le fondateur, en 306 av. J.-C., de l'épicurisme, l'une des plus importantes écoles philosophiques de l'Antiquité. En physique, il soutient comme Démocrite que tout ce qui existe est composé d'atomes indivisibles.

Les atomes se meuvent aléatoirement dans le vide et peuvent se combiner pour former des agrégats de matière. L'âme en particulier serait un de ces agrégats d'atomes, et non une entité spirituelle, notamment d'après son disciple Lucrèce.

En éthique, le philosophe grec défend l'idée que le souverain bien est le plaisir, passant avant toute chose par l'« absence de douleur » (voir l'article Ataraxie). En logique ou épistémologie, Épicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et annonce ainsi l'empirisme.

Épicure fut un auteur extrêmement prolifique, Diogène Laërce, biographe tardif et principale source sur sa vie, cite au moins trois cents écrits, mais seuls quelques fragments et des abrégés, ses Lettres, ont subsisté.

 

[39]Les évangélistes Matthieu (Mt 19, 13-15), Luc (Lc 18, 15-17) et Marc (Mc 10, 13-16) relatent cette scène bien connue : des enfants veulent s’approcher de Jésus qui les accueille et les bénit. Une séance clé-en-main pour approfondir cet évangile.

 

[41] Abbé Jean-Claude MUHINDO,Op.Cit.,p. 19

[42]McCULLOUGH ,Op.Cit.,P.61

[43]https://etreparents.com/ne-faites-pas-aux-autres-ce-que-vous-naimeriez-pas-quon-vous-fasse/ Consulté le 6 Aout 2020 C’est une phrase qui nous a été inculquée dès notre plus jeune âge. Certains disent que le premier à la prononcer fut Confucius. D’autres, qu’il s’agit d’un verset de la Bible. Ce qui est certain, c’est qu’une règle d’or est née de ce proverbe, ainsi que des codes moraux, éthiques et juridiques.

 

[44] Pasteur Léonard NAMEGABE MULANGA, Op. Cit.,p.158

[45] Idem

[46] Pasteur Léonard NAMEGABE MULANGA, Op.Cit.,p.159

[47] F.OYONO, Op.Cit.,p.136

[48]La spiruline est une algue spiralée qui existe depuis 3 milliards d’années. Faible en calorie, elle contient une grande quantité de protéines, d’antioxydants (caroténoïdes, phycocyanine) et d’acide gamma-linolénique (issu de la famille des oméga-6). Des recherches mettent en avant des propriétés antioxydantes, antidiabétiques et immunostimulantes de la spiruline, ainsi que ses capacités à réduire le taux de lipides sanguins. Ayant des effets stimulants, les compléments alimentaires de spiruline ne devraient pas être consommés le soir. Si vous souffrez de phénylcétonurie, consultez obligatoirement votre médecin avant d’entreprendre une cure.

[49] S.E Félix Tshisekedi, Op.Cit.,p.5

[50]S.E Félix Tshisekedi, Op.Cit., p.10.

[52]ACAT, Op.Cit.,p.18.

[53]https://www.unicef.org/media/60816/file/Situation-enfants-monde-2019-resume-analytique.pdf  Consulté le 2 Septembre 2020, P.2

[55] Idem

[56]Francois-XavierKachuka, Réflexion postée sur sa page facebook le 16 Juillet 2020

[58] Jean-Claude MUHINDO Communication et Coronavirus : la place et l’efficacité des récits, humours, proverbes et prières dans la situation de crise en contexte africain, Bukavu, Editions Bandari, 2020,p.447

[59] Idem

[60]Osserge-Philippe TEBUKA, Mes 10 pages contre le COVID 19, Bukavu, Avril 2020,p.6

[61] Message du Dr Mukwege à l’occasion du 20e anniversaire de la création de l’Hôpital de Panzi/Bukavu

[62]https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Mukwege Consulté le 1er Aout 2020 sur Denis Mukwege, né le 1er mars 1955 à Bukavu (alors au Congo belge), est un gynécologue et militant des droits de l'hommekino-congolais, ainsi qu'un pasteur chrétien évangélique pentecôtiste.

Surnommé « l'homme qui répare les femmes » il a reçu de nombreuses distinctions pour son engagement contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes en République démocratique du Congo, dont le prix Sakharov en 2014 et le prix Nobel de la paix en 2018.

Fils d'un pasteur pentecôtiste Denis Mukwege effectue ses études primaires à l'athénée royal de Bukavu, puis poursuit ses études secondaires à l'institut Bwindi de Bukavu, où il obtient un diplôme en biochimie en 1974. Après deux années passées à la faculté polytechnique de l'université de Kinshasa (UNIKIN), il trouve sa voie en s'inscrivant, en 1976, à la faculté de médecine du Burundi.

Son diplôme de médecin obtenu en 1983, il fait ses premiers pas professionnels à l'hôpital de Lemera, situé au sud de Bukavu. En 1984, il obtient une bourse de la SwedishPentecostal Missionpour suivre une spécialisation en gynécologie à l'université d'Angers, en France. Il fonde avec un Angevin l'association France-Kivu pour aider sa région d'origine[1].

Le 24 septembre 2015, il devient docteur en sciences médicales à l'université libre de Bruxelles après avoir soutenu une thèse intitulée Étiologie, classification et traitement des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestives basses dans l’Est de la RDC.

En 1989, il choisit de retourner au Congo pour s'occuper de l'hôpital de Lemera, dont il devint médecin directeur.

En 1996, lors de la première guerre du Congo, son hôpital est brutalement détruit lors de l'attaque de Lemera. Mukwege échappe à la mort alors que plusieurs malades et infirmiers sont assassinés. Il se réfugie à Nairobi, puis décide de retourner au Congo.

Avec l'aide du PMU (PingstmissionensUtvecklingssamarbete, association caritative suédoise), il y fonde l'hôpital de Panzi à Bukavu. Il se voit alors confronté aux mutilations génitales pratiquées sur les femmes. Profondément marqué par ces violences, il décide de faire connaître au monde la barbarie dont sont victimes les femmes à l'est de la république démocratique du Congo, et d'agir pour leur venir en aide.

Dans une région où le viol collectif est utilisé comme arme de guerre, il se spécialise dans la prise en charge des femmes victimes de ces agressions sexuelles, leur apportant une aide médicale mais aussi psychique, économique et juridique.

Il est reconnu comme l'un des spécialistes mondiaux du traitement des fistules ; il reçoit à ce titre, entre autres, deux distinctions universitaires en 2010 (voir Distinctions).

Le 25 octobre 2012, il est victime d’une agression en plein centre de Bukavu. Le gardien de sa maison est abattu après l’avoir alerté d’un danger, sa voiture est incendiée et Mukwege est ligoté. Mais grâce à l'intervention des riverains, qui se portent à son secours, il en sort sain et sauf. Il se réfugie alors quelques mois en Belgique avant de repartir travailler au Congo-Kinshasa..

 

.

En 2018, il reçoit le prix Nobel de la paix avec Nadia Murad, pour leurs efforts pour mettre fin à l'emploi des violences sexuelles en tant qu'arme de guerre.

 

[63] Robert T.KIYOSAKI et Sharon L. LECHTER, Op.Cit.,p.239.

[64]D.KALINDYE, Nécessité de l’Etat de droit dans la promotion des droits de l’homme en RD Congo, Mémoire de DEA,Louvain ,UCL,p.127

[65]Osserge-Philippe TEBUKA, Les gens, sont-ils encore reconnaissants ? Editions Muse, Saarbrücken-Allemagne, 2017,p.16.

 

[66]Robert T.KIYOSAKI et Sharon L. LECHTER,Op.Cit.,p.239.

[67]http://parole-de-vie.fr/2004/07/juillet-2004-seigneur-apprends-nous-a-prier-lc-11-1/Consulté le 11Août 2020(En voyant Jésus prier, les disciples étaient particulièrement frappés par sa manière de s’adresser à Dieu : il l’appelait « Père ». D’autres l’avaient fait avant, mais dans la bouche de Jésus, cette parole révélait une connaissance intime et réciproque, un amour et une vie les liant tous deux dans une unité incomparable. Ce rapport avec Dieu, les disciples auraient voulu le vivre aussi vivant et profond qu’ils le voyaient chez leur Maître. Afin de prier comme lui, ils lui demandèrent : « Seigneur, apprends-nous à prier. »)Haut du formulaire

 

Bas du formulaire

 

[69]https://www.lemonde.fr/blog/jprosen/2016/11/01/lenfant-et-la-religion-654/ Consulté le 2 Septembre 2020

[70]DCA, Op.Cit.,P.6

[72]https://fr.wikipedia.org/wiki/Winston_Churchill Consulté le 7 Aout 2020 (Winston CHURCHILL est né le 30novembre1874 à Woodstock et mort le 24 janvier1965 à Londres, est un homme d'État britannique. Sa ténacité face au nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons mots, ont fait de lui un des hommes politiques les plus reconnus du XXe siècle. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est également un peintre estimé.

 

 

[73] La Résolution 1612 c’est un appel venant du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour mettre fin aux atrocités commises contre les enfants et veiller au respect de leurs droits. C’est une invitation à prendre action.

[74] UNICEF, Session de formation aux acteurs de protection, Goma, 2013,p.6

[75] UNICEF, Op.Cit.,p.8-9

[76]Article 16 de la convention relative aux droits des personnes handicapées de 2006

[81] Article 47 du Code pénal Congolais, Livre II

[82]https://fr.wikihow.com/punir-un-enfant Consulté le 31 Juillet 2020

[83]Osserge-Philippe TEBUKA, Op.Cit.,p.52

[84] OMS, Op.Cit,P.5.

[86]UNICEF, Op.Cit.,p.68.

[87] Idem

[88]UNICEF, Op.Cit.,p.69.

[90] UNICEF,Op.Cit., p.106-107

[92] Mon intervention dans l’émission RM Show de VOA du 17 Août 2020 sur le thème « Comment mettre fin aux violences sexuelles faites aux femmes 

[93] OMS, Op.Cit.,P.7.

[94] Article 75 du Code Pénal Congolais, Livre II

[95] OMS,Op.Cit.,p.9.

[98] Idem

[99] UNICEF,Op.Cit.,p.118-119

[100]https://www.humanium.org/fr/droit-a-la-protection/ Consulté le 31 Août 2020

[103] Idem

[105] OMS,Op.Cit.,p.9.

[106]Osserge-Philippe TEBUKA,Op.Cit., p.52

[107] UNICEF, Op.Cit.,p.79

[108]Espérance TULIZANA CIZA est une catholique fervente charismatique et Diplômée en Pédagogie générale depuis 1978.Enseignante d’école primaire (Généralement et plusieurs fois en 1ère année), actrice active dans le monde d’associations féminines, c’est une véritable passionnée de la lecture.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Droits des enfants : Accès aux jeux, loisirs, activités culturelles, à l’information et liberté de pensée

Intervieuw avec Kivu Nyota